![]() |
10e Episode : Les subtilités de la cour - Printable Version +- Forum du Mamarland (http://forum.chezseb.ovh) +-- Forum: Jeux de rôles (http://forum.chezseb.ovh/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum: Le Livre des Cinq Anneaux (http://forum.chezseb.ovh/forumdisplay.php?fid=11) +--- Thread: 10e Episode : Les subtilités de la cour (/showthread.php?tid=526) |
10e Episode : Les subtilités de la cour - Riobe - 04-11-2004 ![]() ![]() ![]() 10e Episode : Les subtilités de la cour - Darth Nico - 05-11-2004 10e Episode : les subtilités de la cour Réunion des clans de la cour d'hiver Les mystiques Phénix Isawa Masanaga : J'avais été prévenu, peu avant l'arrivée de l'honorable magistrat impérial, de la teneur de son message, mais il m'était interdit de vous en parler. Néanmoins, nous devons accepter la décision de l'Empereur, car sa sagesse nous dépasse, et nous ne pouvons juger de ce qu'il fait. Sachons simplement que c'était une parole juste. Notre dernier invité arrive ce soir, samouraï, et il s'agit d'Isawa Kanera-senseï. Comme vous le savez, il se retirera du monde pour préparer sa prochaine vie à l'issue de cette cour d'hiver ; je compte donc sur vous pour que ses derniers jours parmi nous soient agréables. Isawa Akitoki : Pour ma part, je convoquerai mes élèves Kogin et Ayame avant peu, pour parler de ce début de cour d'hiver et m'occuper de la suite de leur formation. Isawa Masanaga : Bien ce sera tout, samouraï. Comme toujours, notre clan doit faire preuve d'excellence et de perfection, et montrez à tous nos rivaux potentiels que nous pouvons être meilleurs qu'eux non seulement en magie (cela est acquis), mais également dans les autres compétitions. Je compte sur vous pour laisser à nos hôtes un souvenir inoubliable de cette cour d'hiver, et pour prouver à tout instant notre supériorité. Les odieuxhonorables Grues Daidoji Morozane : Kakita Yobe-san et moi-mêmes revenions des terres impériales, et nous avions entendu là-bas d'inquiétantes rumeurs concernant le clan du Scorpion, mais elles se mêlaient aux nouvelles de la peste, qui continue malheureusement d'endeuiller les terres impériales, ainsi que nos possessions au nord. Pour ce qui concerne la Cité des Apparences, vous savez sans doute que Matsu Tsuko a confié à son cousin Matsu Gohei la charge de prendre la ville. Il en répond sur son honneur, et moi je réponds sur mon honneur devant notre daimyo Daidoji Uji de conserver cette ville. Cela fait un serment de trop. Je ne resterai hélas pas longtemps parmi vous, samouraï, car mon devoir me commande de revenir vite combattre aux côtés de mes hommes. Kakita Yobe : Nous avons hélas fait triste figure en arrivant hier soir, mais désormais, nous devons entrer dans le jeu de la cour d'hiver. Il s'agit donc de montrer notre excellence et notre perfection, non seulement dans l'art du duel (cela est acquis), mais aussi dans toute autre compétition qui se présentera. Je veillerai donc en particulier à ce que les talents de mon élève Kakita Hiruya ne se manifestent pas que dans l'art du iaijutsu, mais partout ailleurs. Asahina Masumi : Je tâcherai de mettre au service de notre clan les talents que j'ai pu développer grâce à lui. Nous prouverons ainsi l'excellence de notre art à nos hôtes. Doji Kafu : A la demande de la famille Daidoji, j'ai remémoré à Shinjo Kohei et Mirumoto Ryu l'obligation qu'ils ont envers nous. Ils ont accepté de se mettre à notre service après la cour d'hiver. Ils se rendront directement à Shiro Daidoji, où ils recevront leurs instructions de la bouche du puissant daimyo Daidoji Uji. Kohei-san ménera le groupe de samouraï qui nous serviront. Kakita Hiruya : Je connais Shinjo Kohei depuis longtemps, et je sais qu'il est honorable et s'acquittera de sa tâche comme l'exigera Uji-sama. Daidoji Morozane : Bien, samouraï, puisque tout est dit, il ne reste plus qu'à profiter de cette cour d'hiver pour manifester notre excellence en tous les domaines et éblouir nos hôtes ! Les vaillants Licornes Ide Tadaji : Hélas, des rumeurs concernant le rétablissement du clan du Scorpion couraient depuis longtemps dans les couloirs de la Cité Interdite, mais je n'avais pas le droit de m'en faire l'écho. C'était pourtant vrai. Maintenant, il nous faudra compter de nouveau avec le plus subtil et le plus dangereux des clans majeurs. Souvenez-vous de cela, samouraï : certains nous disent de nous méfier des Scorpions, d'autres nous disent de leur faire confiance ; certains sont nos ennemis et certains nos amis. Alors qui croire ? Les deux bien sûr... Ide Soshu : Je veillerai toujours à respecter le protocole et l'étiquette à la lettre. Ainsi, ils ne pourront pas prendre prétexte d'une querelle de mots pour s'attaquer à nous. Pour le moment, Tadaji-sama, je dois avouer que je suis tracassé par cet évènement que le retour des Scorpions a occulté... Ide Tadaji : Lequel ? Ide Soshu : L'arrivée de ce mystérieux blessé, qui a été soigné par Kitsu Kameko et Mirumoto Munetaka. Les deux médecins ont été tenus au secret par Masanaga-sama, mais j'ai tout lieu de croire que ce blessé pourrait bien être l'invité qui ne s'est pas présenté hier, le troisième Lion : Matsu Bashô. Ide Tadaji : Vous m'aviez déjà parlé de lui, je crois, Soshu-san... Ide Soshu : Oui, effectivement, Tadaji-sama. J'avance prudemment en ce domaine, mais je pense que Matsu Bashô est lié à une organisation criminelle importante, quoique j'ignore à quel point il trempe dans leurs sales affaires. Cette blessure pourrait provenir d'un réglement de compte sanglant entre gens du milieu... Ide Tadaji : Bashô-sama n'est pas le moindre des invités. Je vous conseille donc de redoubler de précaution, car moi-même, si je le rencontrais, je devrais lui parler d'égal à égal. Shinjo Kohei : A la demande de Soshu-sama, j'ai envoyé une lettre à un rônin que je connais bien, que je prendrai sous mes ordres quand je servirai la famille Daidoji. Je pense qu'il pourra enquêter en ville pour savoir ce qui s'est passé avec Bashô-sama. Ide Tadaji : Samouraï, je vous recommande une seconde fois une extrême prudence. Je pourrai arrondir certains problèmes, mais pas sauver vos têtes si vous offensez le clan du Lion ou qui que ce soit. Yokatsu-sama est en ce moment en pourparlers importants avec la famille Matsu : il n'est pas temps qu'un incident avec un notable comme Bashô-sama aigrisse les négociations. Tenez-le vous pour dit. Ceci dit, si le magistrat Soshu pense pouvoir servir la loi de l'Empereur, alors je l'autorise à enquêter, dans les limites de l'honneur. Les nobles Lions Kitsu Kameko : Hé bien, comment se passe ce début de cour d'hiver, Tsuyoshi-san ? Ikoma Tsuyoshi : On ne peut mieux, Kameko-sama. Je remercie les Ancêtres et Kage-senseï de m'avoir envoyé dans ce cadre enchanteur. Kitsu Kameko : Nos rivaux sont maintenant entre les mêmes murs que nous. Kakita Yobe pour vous, Asahina Masumi pour moi. Ikoma Tsuyoshi : Je respecte infiniment Yobe-sama, ainsi que tous les élèves de l'Académie Kakita, où j'ai eu la chance de m'entraîner. Kitsu Kameko : Tsuyoshi-san, cette garce de Masumi se pose des questions sur Bashô-san. Ce poète va nous créer les pires soucis ! Si on découvre la vérité à son sujet, le deshonneur nous éclaboussera tous les deux. Ikoma Tsuyoshi : Je défierai en duel singulier, avec votre permission, quiconque prononcera un mot de travers sur un membre de notre clan, et je lui ferai passer le goût de ce genre de propos. Les énigmatiques Dragons Mirumoto Munetaka : Par Togashi, ce début de cour d'hiver est bien agité ! Samouraï, je vous rappelle que je suis toujours tenu au secret quant au blessé qui s'est présenté hier au palais. Je vous demande donc du tact et de la discrétion sur ce sujet. Onitsugu-san, continuez à vous comporter comme vous l'avez fait jusque là. Soyez toujours réservé, et ne vous imposez pas. Notre daimyo n'exige pas de nous que nous éblouissions les autres clans, alors soyons simplement des hôtes agréables. Quant à vous, Ryu-san, j'apprécierais que vous quittiez un peu la Pagode des Rameaux ! Pensez donc à ce que dirait Mirumoto Akuma-sama s'il vous voyait passer la journée en méditation ! Et pensez un peu à votre mère : elle voudrait être fière de vous ! Mirumoto Onitsugu : Je pense aussi, Ryu-san, que vous devriez faire un effort pour parler plus, et pour parler bien ! Mirumoto Ryu : Oh, moi, moins j'en dis, mieux je me porte ! Munetaka et Onitsugu : ![]() Les puissants Crabes Kuni Ketedore : Hé bien, ma fille, te plais-tu, parmi nos hôtes Phénix ? Kuni Sakurako : Oui, père, tout à fait. Kuni Ketedore : Allons, j'ai bien compris que l'un des seuls à qui tu parlais était ce Licorne, Shinjo Kohei... Kuni Sakurako : Il est vrai qu'il est plus accessible que les autres. Il utilise un langage moins compliqué. Les Licornes nous sont assez semblables, sur bien des points. Kuni Ketedore : Ikoma Tsuyoshi aussi est quelqu'un de bien aussi. J'ai voyagé avec lui, il y a de cela quelques années. Il est droit, honorable. S'il y en avait seulement cent comme lui, l'Empire serait sauvé ! Kuni Sakurako : Je vous fais confiance, père. Je lui parlerai aussi. Kuni Ketedore : Bientôt, nous allons repartir sur les terres de la famille Ichiro. Nous devons venger nos cousins. Nous devons détruire le monstre qui s'est attaqué à eux. Et surtout, nous devons savoir qui a invoqué un oni capable de détruire tout le clan du Blaireau ! L'humble Moineau et le solaire Mille-Pattes Moshi Wakiza : Par Amaterasu, je crois que c'est un grand malheur qui s'est abattu sur nous, avec le retour des Scorpions. Ils sont noirs, secrets, ils se cachent pour vous trahir, ils rampent dans les ombres... Pour ma part, je ferai de mon mieux pour les ignorer... Suzume Yugoki : Mon clan a déjà combattu et vaincu le clan du Scorpion. De toute façon, je ne pense pas qu'ils s'attaqueront à de petits clans comme nous. Nous sommes trop isolés. Moshi Wakiza : Peut-être justement sommes-nous trop isolés. C'est pourquoi je me demande si une alliance avec Yoritomo ne serait pas profitable pour nous. Suzume Yugoki : Pour ma part, j'ai déjà refusé cette alliance. L'Alliance Tripartite est très bien. Les Guêpes sont les meilleurs archers de l'Empire, les Kitsune sont d'excellents shugenja, et mes hommes savent se battre. Moshi Wakiza : Oui, mais quel dommage que le clan du Renard reste si isolé. Et je crois que Tsuruchi est favorable à une entente avec le clan de Yoritomo. Après tout, c'est un clan mineur comme nous, mais c'est aussi un clan puissant. Suzume Yugoki : Un peu trop puissant pour nous, hélas, car je crois que les alliances profitent surtout au plus fort des partenaires. Moshi Wakiza : Oui mais avec l'Alliance Tripartite, vous pourriez être de force égale dans une union avec le clan de la Mante, ne pensez-vous pas ? Suzume Yugoki : L'Alliance Tripartite est très unie, et pour le moment, nous ne rejoindrons pas Yoritomo. Moshi Wakiza : Que Dame Amaterasu nous protègent face à l'avenir ! Je suis également inquiète pour ce qui concerne le clan du Crabe. Les rumeurs qui remontent du sud sont parfois alarmantes. On dit que le Grand Ours est toujours aussi ambitieux, et a autant de mépris pour notre jeune Empereur que pour son prédécesseur. Suzume Yugoki : Bah, si Hida Kisada voulait marcher vers la capitale, il devrait traverser tout Rokugan. Je ne suis pas inquiet pour nos clans, car jamais il ne pourrait faire passer une armée sur nos terres. Vous vivez dans une petite vallée, et les chemins par chez moi sont étroits et sinueux. Moshi Wakiza : Eh bien, j'espère que nous pourrons un jour reparler d'une alliance entre nos deux clans. Je suis certaine qu'elle pourrait être très profitable. A suivre... ![]() 10e Episode : Les subtilités de la cour - sdm - 06-11-2004 J'aime le Dragon qui fait pas tâche ![]() 10e Episode : Les subtilités de la cour - Riobe - 08-11-2004 Intéressant cette petite incursion dans les affaires de chacun des clan... ![]() ![]() Par contre les dragons font vraiment tâche! ![]() ![]() 10e Episode : Les subtilités de la cour - Darth Nico - 09-11-2004 10e Episode : les subtilités de la cour Journaux et correspondances Journal d'Isawa Naoshige, intendant de l'honorable Isawa Masanaga 6e journée (suite) Après le départ du magistrat impérial, tous les invités se sont réunis par clan et nous avons tous convenus de l'attitude à adopter par rapport au retour du clan du Scorpion. Puis dans la soirée, le vénérable senseï Isawa Kanera, le dernier des invités de la cour d'hiver, est arrivé. Merveilleuse sagesse de ce samuraï qui nous quittera hélas au printemps ! Je le revois encore, arrivant lentement, son yojimbo à côté de lui, comme concentré sur chaque pas, cet homme d'apparence si fragile mais qui recèle en lui des trésors et des soleils de sagesse ! Il s'est agenouillé sur une natte devant nous, et a récité ce simple haïku, qu'aucun d'entre nous n'oubliera jamais : Tu vis en brûlant Et ressuscite en mourant Glorieux Phénix Je médite souvent ces paroles quand ma charge m'en laisse le temps, et je sens mon coeur réchauffé, mon courage raffermi pour servir mon clan ! Je me souviens encore des paroles pleines d'humour du vieux senseï, qui ajouta, à la suite de ce poème : - Hé bien, Masanaga-sama, par Shiba, je crois me souvenir que vous possédez un excellent saké. Pourquoi ne pas y goûter, nous n'avons pas l'éternité devant nous ! ![]() Journal d'Ide Soshu, magistrat de la Cité de la Grenouille Riche 6e jour de la cour d'hiver. J'ai invité les protagonistes de l'affaire d'Inchu à une amusante partie de labyrinthe. Kakita Hiruya est sorti premier. J'ai vu Isawa Ayame faire semblant de se perdre parmi les massifs végétaux : elle n'a pas l'esprit de rivalité et de jalousie de son clan, -ou alors pas là pour les rivalités habituelles. Je n'ai rien pu apprendre de plus sur son compte. Elle sait se dissimuler poliment. Une très remarquable intrigante. ![]() Un extrait de l'ouvrage autobiographique d'Isawa Ayame : "Mes petites vérités, à l'intention de mon bon ami, Bayushi Kishid***." ©Mamar Premier mouvement Soshu-sama vient me voir pour me dire que ça serait super rigolo de se retrouver tous les anciens du voyage @ Licorne pour se parler. Le labyrinthe semble un bon choix. Je fais la tournée des popotes pour inviter tt le monde, je termine par Ryu : J'arrive près de la pagode (normal) je reste là qqs minutes debout derrière mais elle ne daigne pas broncher, donc je m'assois à ses côtés. Je prie les Fortunes de me délivrer de ce boulet et je prends enfin la parole pour m'excuser de la troubler blabla et qu'on se réunit près du labyrinthe, que ça serait cool qu'elle en soit. Soshu est tout content à l'idée de faire le labyrinthe.On rentre tous un par un et c'est Hiruya l'Odieux qui se l'accorde suivi de Soshu + Ryu (cf le pety ban), puis Kohei, puis Ayame qui s'est attardée près d’un pety autel ; enfin Ikky qui a picolé dans un coin du lab. Soshu est d'humeur loquace : il veut qu'on reparle, et par exemple de nos passés respectifs, enfin surtout du mien le crapaud. Je capte pas son regard en coin vers mon bras amputé à st'ivrogne, je me contente de botter en touche du mieux que je peux et de faire chier mon auditoire avec une brève allusion aux études passionnantes des jeunes shugenja (saillie mémorable duKkohei, du style : « Mais ça alors comment on peut rester tout ce temps, sans galoper cheveux aux vents dans la pampa ?»), puis aux missions enrichissantes (et emmerdantes) aux contacts de ces braves gueux paysans. Je me dépêche quand même de refiler le baybay à Hiruya l'Odieux avec force sous-entendus sur ô combien plus passionnante a du être sa vie. Je crois que tout le monde raconte sa vie (Kohei est un traître à son clan, Ryu une mère attentionnée, Ikky une yojimbo, etc...) mais le Soshu en est quitte pour les révélations fracassantes. Deuxième mouvement Invitation de Hiruya : pas grand chose à en dire. Je traînais à la biblio pour trouver l'intégrale des Pif-Poche quand m’sieur l'Odieux est venu me voir pour me dire que lui et ses compagnons seraient contents de me voir à leur cérémonie. Bon, ils ont invité Kogin aussi Troisième mouvement - le banquet des petys bateaux Je te rappelle pas le principe, tu le connais bien. Ma première discussion est avec Yugoki, moi j'arrive smart 'n cool, lunette Police et kimono Calvin Klein, toute détendue, tranquille prête à discuter de l'intérêt d'un renforcement des relations commerciales entre nos deux clans, d'une découverte totale de nos patrimoines culturels, voire même d'un raffermissement de nos positions communes en vue d'une action politique durable et en profondeur. Et voilà que le Yugoki me demande à mots aussi voilés qu'une danseuse du ventre pourquoi Hiruya est venu en pays Licorne et si je n'y étais pas pour quelque chose. On croit rêver ! Il m'avoue que c'est Kogin qui est venu le voir pour lui parler de ça, car la pauvre s'inquiète pour moi et ma vie privée. Trop gentille la camarade. Evidemment les Fortunes étant ce qu'elles sont – cad des filles de joies aux services des MJ proxo – voilà que le pety bateau avec un mot du style "ornithorynque cacochyme" s'échoue près de moi. Owned. Ceux qui sont passés ont tous réussi des petys bijoux et moi je me tape un -5 pour déconcentration majeure. La concentration n'étant pas réussie, je me vautre et compose un Haïku digne d'un garçon d'écurie Licorne. J'ai même pas besoin de tourner la tête pour sentir que les boss me jettent des regards qui sont à la limite du cœur de l'enfer. Yugoki, qui avait cartonné son Haiku je crois, essaie poliment de me remonter le moral en supposant que notre auditoire n'avait sans doute pas saisie l'originalité structurelle de mon poème à 30 syllabes et 5 lignes. Moi je rumine et décide d'aller voir ma camarade de jeu qui se vautre aussi un peu plus tard à l'exercice gniark, pour la remercier de sa sollicitude mais lui suggérer de s'occuper de ses affaires à l'avenir, que l'Odieux avait, j'en doute pas, de très bonnes raisons politiques de faire ce voyage, qu'un faignant de grue ne se taperait pas 500 bornes à pieds juste pour mes beaux yeux, ou voir si je cachais pas mon bras dans mon kimono pour faire une blague. ... Cette histoire est inspiré de faits réels. Des détails ont été toutefois modifiés pour préserver l'anonymat des personnes impliquées. " A suivre... ![]() 10e Episode : Les subtilités de la cour - sdm - 09-11-2004 ![]() 10e Episode : Les subtilités de la cour - Gaeriel - 09-11-2004 grave! 10e Episode : Les subtilités de la cour - Darth Nico - 09-11-2004 Ah mais si, je t'avais dit que j'allais presque pas y toucher. C'est plus drôle comme ça. ![]() Là, c'est vrai que ça fait très mélangé, mais je vais reprendre la suite avec un narrateur unique. ![]() 10e Episode : Les subtilités de la cour - Riobe - 10-11-2004 ![]() ![]() 10e Episode : Les subtilités de la cour - Darth Nico - 22-12-2004 10e Episode : les subtilités de la cour Les labyrinthes du coeur Rokugan était maintenant complétement enfoncé dans l'hiver, comme un ours en son terrier. Les routes, partout, étaient désertes, les armées arrêtées, les marchands oisifs, les paysans inactifs. Tandis que les deux rônins Riobe et Sotan bravaient les rigueurs de la neige, marchand sur les chemins mortellement glacés, dans la solitude des plaines et des campagnes, de la neige jusqu'aux genoux les festivités de la cour d'hiver battaient leur plein. Comme un oiseau parmi les fleurs, l'intendant Isawa Naoshige allait et venait entre les invités, et montrait aux plus grands d'entre eux les secrets des illusions de l'école de Tejina : et des oiseaux magnifiques apparaissaient un instant, comme sortis de la volière de Benten. Les discussions allaient bon train, en même temps que les petites intrigues quotidiennes, les invitations, les rumeurs, les rencontres fortuites et les déclarations impromptues. Daidoji Morozane quitta la cour environ trois semaines après son commencement, s'en retournant à la Cité des Apparences. Kakita Yobe de même s'en alla, invité à une cour plus prestigieuse. Puis, peu après, Kuni Ketedore et sa fille Sakurako passèrent à nouveau le portail du Phénix, car déjà, une petite armée de bushi Shiba, de shugenja Isawa et d'inquisiteurs Asako s'engageaient vers les sommets du nord, pour aller protéger la frontière Yobanjin et traquer le monstre qui avait anéanti le clan du Blaireau. Kuni Ketedore reparla à Ayame de ce monstre qui se trouvait chez le passeur Gempachi. Selon le vieux chasseur de sorciers, il ne pouvait s'agir d'une créature de l'Outremonde. Son jugement était maintenant quasi-certain. Il y avait bien d'autres créatures magiques dans Rokugan, et, d'après les centaines de parchemins, de rapports, de descriptions, de journaux de voyage qu'il avait pu consulter dans sa vie, Ketedore pouvait affirmer n'avoir jamais vu ce type de monstre dans le royaume de Fu-Leng. Isawa Ayame remercia le shugenja autant qu'elle put. Ketedore dit également au revoir au samouraï Ikoma Tsuyoshi, car les deux hommes, par le passé, avaient partagé, le temps d'une incursion éclair dans l'Outremonde, la vie dangereuse de ceux qu'on appelle les Porteurs de Jade. Tsuyoshi-san n'oubliait pas ce qu'il devait au vieux chasseur de monstres, à commencer par son surnom : "Masque de Jade". La cour d'hiver comptait maintenant quatre invités en moins. Par une belle après-midi ensoleillée et froide, Asahina Masumi et Doji Itto réunirent au pavillon des Grues plusieurs invités pour une cérémonie du thé. Il y avait là Kakita Hiruya, Shinjo Kohei, Isawa Ayame et Shiba Ikky, Doji Kafu, Isawa Kogin, Mirumoto Ryu et Suzume Yugoki. Tous ensemble, ils attendirent patiemment l’infusion très lente du thé. L’artiste Masumi proposa aux jeunes samuraï de renouveler la préparation impromptue d’œuvres, comme cela avait été fait pour Masanaga-sama. Ensuite, à l’heure où le thé serait prêt, chacun montrerait son œuvre, et commenterait celle d’un autre. Les cousins Kogin et Kafu, impatients d’en découdre, se prêtèrent bien sûr au jeu ! Mirumoto Ryu réalisa une belle composition florale, et Shinjo Kohei joua un air de son pays, inspiré des mélodies lancinantes des musiciens réputés de feu le clan du Blaireau. Suzume Yugoki récita une belle légende, comme il savait si bien le faire. Cette cour d’hiver se souviendrait favorablement du jeune samuraï-paysan venu distraire les nobles de récits inédits, et décidément, il faudrait peut-être inviter à nouveau ces si intéressants provinciaux qui manquent un peu à la ville ! Kakita Hiruya réalisa une belle Grue en origami, de même que Doji Kafu. Isawa Kogin et Isawa Ayame s’affrontèrent dans le domaine de la calligraphie, et ce fut Ayame-san qui réalisa ce jour-là la plus belle œuvre. Kogin fut bien forcée de le reconnaître, devant l’avis général. Décidément, elle était encore défaite par cette vilaine Ayame, qui restait en retrait de la vie de cour, ne s’exposait pas, ne cherchait pas la Gloire, mais semblait impossible à vaincre dès qu’elle voulait bien faire un effort. De son côté, Kogin se battait pour être reconnue de plus grands seigneurs de la cour, comme le senseï Rosanjin ou Doji Itto. Elle obtenait d’ailleurs quelques succès en la matière. Mais contre Ayame, rien à faire : elle s’y cassait les dents presque immanquablement. Ce qui la rendait d’autant plus jalouse, et c’est de la jalousie qu’elle tirait sa force ! Kogin pressentait (ou peut-être : espérait ?) qu’Ayame était elle aussi rongée par une profonde jalousie en un certain domaine, une quelconque convoitise secrête, un désir, bref un de ces buts que les puissants shugenja Phénix se font un honneur de poursuivre farouchement, et de protéger, comme un chat qui joue avec sa proie ! Elle ne pouvait pas être différente de tous les élèves de l’Académie Isawa, éduqués dans le culte de l’excellence. En fait, Kogin était persuadé que derrière ses airs timides, Ayame cachait une ambition encore plus grande, mais plus subtile, une ambition face à laquelle le succès à la cour serait secondaire ; Kogin n’aurait pu tolérer qu’Ayame soit dépourvue d’ambitions ; à tout prendre, qu’elle vise autre chose que le succès mondain, pourquoi pas ? En forçant sa tolérance, Kogin pourrait l’admettre. Et encore dans ce cas-là, elle n’aurait pas apprécier de lire dans le regard d’Ayame le dédain pour les intrigues et la recherche des faveurs, alors que Kogin aimait tant cela ! Enfin, pire que tout : Kogin nourrissait le sentiment diffus, mais tenace, qu’Ayame pouvait se payer le luxe de se retenir d’entrer dans les intrigues, mais que si jamais elle décidait un jour d’y rentrer pour de bon, elle éclipserait soudain Kogin d’un revers de manche, après que cette dernière aurait lutté avec acharnement pour obtenir ce qu’Ayame aurait en claquant des doigts. Avide donc de percer les désirs secrets de sa rivale, Kogin avait répété à plusieurs reprises son étonnement quant au fait que Hiruya l’ai suivie au pays des Licornes, à la Grenouille Riche. Il n’y avait pas de raison évidente. Kohei-san revenait sur ses terres, Ryu-san avait une dette envers les Licornes, mais Hiruya ? Ayame ne donnait pas signe de surprise. Kogin savait pourtant qu’à force de la titiller, elle finirait par piquer sa curiosité. Cette belle après-midi, paisible et sereine, au moins en surface, se termina, alors que le froid était toujours aussi tenace dans le jardin d’hiver et que les kaze-no-kami couvraient soudain de nuage le visage de dame Amaterasu. ![]() De son côté, Ayame passait beaucoup de temps en bibliothèque. Ses recherches commençaient à porter leurs fruits. Elle fouillait dans le passé de l'Empire. Voyons... tout avait commencé, pour ainsi dire, bien plus tôt qu'elle ne le croyait. Ce n'était pas avec la vieille Kitabakate ou avec le magistrat Kitsuki Hanbei qu'elle avait commencé à toucher de près à l'époque du Gozoku et aux secrets des ombres... Non, il fallait revenir à son premier séjour sur les terres de la Libellule, l'été dernier, à l'époque du tournoi des rônins. C'est alors qu'elle avait été chargée par Isawa Akitoki de procéder à des échanges de parchemins avec le clan du Dragon. Elle savait que son daimyo cherchait à la tester là-dessus. Par malice, elle avait pris dans les bibliothèques de la Libellule le récit d'un voyageur sur les terres de l'actuelle Licorne, à l'époque où la tribu de la Ki-Rin était encore dans les Sables Brûlants. Récit non-orthodoxe au possible, qui contrevenait au traditionnalisme de l'académie Isawa. Suite à cela, Ayame avait été envoyée par son daimyo chez les Licornes. Puisqu'elle aimait bien les gaijin, elle allait en tâter de près ! Et à la Grenouille Riche, un patelin éloigné, tenu par des rônins, administré par un Licorne débonnaire, et son conseiller retors, le vieux Kumanosuke. Or, plus tard, sur le chemin du retour à la Cité du Repos Confiant, Ayame apprit qu’on avait semé des poèmes maudits, ceux d’une certaine Novice Folle. En lisant certains d’entre eux, Ayame avait alors eu la certitude de les avoir déjà lus quelque part, alors qu’elle n’en connaissait pas du tout l’existence ! Et maintenant, dans la bibliothèque de Masanaga-sama, elle venait de trouver enfin où elle avait lu ces poèmes ! Elle avait appris par Hanbei-sama que les poèmes dits des Hurlements de la Novice Folle étaient passés dans le folklore dans une version complétement expurgée, sous forme de comptines pour enfants. C’est au château de la Libellule qu’elle avait lu par hasard de telles comptines ! Et ces comptines étaient retranscrites par le voyageur, dont Ayame avait ramené le récit à son daimyo ! Evidemment, il n’était pas en soi surprenant que des contes pour enfants se trouvent dans le château de la famille Tonbo. Elle aurait pu les trouver là comme n’importe où ailleurs. Mais maintenant, à la Cité du Chêne Pale, elle venait de trouver un ouvrage appelé « Récit du voyage d’un Ize Zumi matérialiste sur les terres du clan de la Ki-Rin. » C’était bien un fragment de cet ouvrage qu’Ayame avait ramené à Akitoki-sama. L’Ize Zumi racontait la présence de la Novice Folle sur les terres de la Ki-Rin, et donnait des transcriptions originales de ces poèmes –des poèmes inoffensifs, pas de ceux qui l’avait menée à l’hérésie. Ces récits devaient dater de l’époque du Gozoku, cette alliance des Phénix, des Grues et des Scorpions qui mirent à genoux le pouvoir impérial pendant près d’un siècle. Ayame allait contre le conseil ferme du senseï Kanera de ne pas remuer ce passé trouble de Rokugan. Mais si Kogin avait voulu trouver la source de la convoitise d’Ayame, elle n’avait manifestement pas à aller plus loin que la bibliothèque ! Second élèment de recherche : l’Ombre. Ayame avait fini par réunir plusieurs fragments d’un ouvrage appelé « Les petites vérités » d’un certain Bayushi Tangen. Il s’agissait de pensées, d’aphorismes, de considérations et de conseils sur l’art du secret et du mensonge. Certains passages pouvaient évoquer, si on lisait d’une certaine façon, cette célèbre inconnue qu’était l’Ombre. Pour le moment, Ayame avançait à tâtons dans ses recherches. Quel rapport entre le Gozoku et l’Ombre ? N’était-ce pas elle, Ayame, qui en voyait un, parce qu’elle avait entendu parler de la Novice Folle et de l’Ombre dans un court intervalle ? Sur quoi allait-elle déboucher ? Allait-elle mettre au jour une calligraphie d’ensemble ? A Morikage Toshi, cette cité humide, venteuse, elle rencontrait, lors de son enquête sur Hiro, cet homme nommé Emmon, qui prétendait combattre l’Ombre et la battre à son propre jeu. Récemment, Asahina Masumi venait de lui transmettre un message venu du clan de la Grue : Daidoji Yajinden venait de procéder à l’arrestation des Frères de la Côte, ces contrebandiers dont Emmon était le chef. Ayame avait en effet rencontrer Yajinden-san lors d’une petite réception donnée chez Masanaga-sama, peu avant l’attaque des barbares Yobanjin, et le retour de Hiruya-san, Ryu-san et Riobe des terres du Dragon. Yajinden-san était maintenant contrôleur général du commerce de son clan avec celui de la Mante. Qu’était-il advenu d’Emmon ? Ayame ne pouvait croire que ce malin personnage ait pu être bêtement arrêté, comme le dernier des yakuzas. Pendant qu’elle était bloquée dans cette cour d’hiver, sur les terres de son clan, où elle se sentait étrangère, elle se rongeait les sangs de ne pas être à Morikage Toshi. Kitabakate, Kitsuki Hanbei, Emmon, Nahoko, Daidoji Yajinden, Isawa Kanera, la Novice, Bayushi Tangen… toute cette ribambelle de personnages, chacun de son lieu et de son époque, pourquoi se trouvaient-ils ainsi tous réunis comme en révolution autour d’Isawa Ayame ? Quels signes devaient-elles comprendre ? Quel mystère déchiffrer ? C’est dans un tel labyrinthe qu’Ayame s’engageait, acceptant de se perdre dans ses circonvolutions et ses détours, jouant parfaitement au jeu auquel elle ne voulait pas jouer dans le jardin du palais… A suivre... ![]() |