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11e Episode : Les feux d'artifice de Toshi Ranbo - Printable Version

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11e Episode : Les feux d'artifice de Toshi Ranbo - sdm - 25-01-2005

Un deal honorable à tous points de vue Ouimaisnon


11e Episode : Les feux d'artifice de Toshi Ranbo - Riobe - 25-01-2005

smile effectivement, un beau texte, il met de l'ambiance... Applause

Pour l'opium j'ai souris aussi wink


11e Episode : Les feux d'artifice de Toshi Ranbo - Darth Nico - 25-01-2005

CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'EMERAUDE
11e Episode


La caravane

Assis bien droit en tailleur, Shinjo Kohei toussota, remis son obi plus droit, rectifia le pli de sa manche.
En retrait derrière lui, Mirumoto Ryu était immobile, comme plongée dans une de ses habituelles méditations, tandis que Hida Shigeru admirait la pièce, richement décorée. Derrière eux, Riobe le rônin restait stoïque.

En ces premiers beaux jours du printemps, la lumière solaire rendait la campagne ravissante, et jetait des feux aimables sur la forteresse de la famille Daidoji. Une intense activité régnait autour du Shiro, fortifié à la manière d'une forteresse Kaiu, et décoré avec la finesse des artisans Asahina.
Des caravanes allaient et venaient, des guntai patrouillaient, des groupes d'éclaireurs partaient au galop, des ashigaru manoeuvraient sur les champs de lice autour du château ; on entendait le bruit scandé des jeunes bushi qui répétaient en groupe des passes de sabre. Dans la cour du château, le peuple tenait une place de marché, tandis que de nombreux samuraï discutaient entre eux. Bref, rien qui rappelât le calme proverbial des campagnes.
Des messagers arrivaient régulièrement, et demandaient à rencontrer dès que possible le maître des lieux, le seigneur Uji, daimyo de la famille Daidoji. On leur répondait que pour le moment, il était occupé, toutes affaires cessantes.

Kohei-san observa le mur, et y vit accroché plusieurs armes de fabrication gaijin, comme il en avait vu, il y a plusieurs années. Des lames droites, des sabres à lames courbées, des poignards, de grands arcs... Cela faisait tellement bizarre, de voir ces choses-là, à quelques jours de la capitale impériale, et pas dans un Shiro Licorne.
Kohei-san ne fit aucune remarque, mais s'étonna de l'attrait du seigneur Uji pour ces artefacts étrangers.
A ce moment-là, entrèrent deux samuraï en grande tenue, daisho à la ceinture, qui vinrent s'asseoir devant les invités, sévères et martiaux. Puis entra le seigneur Uji, portant un casque et une cagoule qui lui dissimulait le visage. Son allure en imposa tout de suite. Il est vrai que c'était avec ce masque qu'il avait acquis sa réputation dans l'Empire. Son visage nu ne disait rien à beaucoup de monde.
Il vint s'asseoir entre les deux samuraï, s'inclina brièvement, pendant que les invités s'inclinaient très bas, et que les deux gardes du corps se penchaient en avant, mais gardaient la tête droite pour ne pas quitter les invités des yeux.
- Konnichi-wa, samuraï. Je vous remercie d'avoir répondu à mon invitation.
- Konnichi-wa, Uji-sama, répondit très fort Kohei, c'est nous qui sommes honorés de pouvoir nous mettre sous tes ordres. Nous avons une dette envers ta famille, et nous ferons ce que tu désireras pour la payer.
- Bien... J'ai entendu parler de vous tous, samuraï. Il est bon de se renseigner sur ses alliés. Je sais que vous venez de la Cité du Chêne Pale, car le seigneur Morozane s'y trouvait, et m'a parlé de vous.
"C'est bien de mon ami Daidoji Morozane dont il s'agit à présent. Vous savez qu'il est gouverneur de Toshi Ranbo, la Cité des Apparences, qu'il a conquis de haute lutte aux Lions, voilà six ans maintenant. Aujourd'hui, cette Cité est plus que jamais menacée. Le général Matsu Tsuko a juré de reprendre la ville. Elle a chargé son cousin, le bouillant Matsu Gohei, de chasser ma famille et mon clan de Toshi Ranbo. Il avait juré de s'acquitter de cette tâche dès cet hiver, mais à l'heure qu'il est, le printemps est arrivé, et le seigneur Gohei n'a pas tenu son serment. Le général Tsuko doit enrager, mais comme Gohei n'a pas eu à faire encore seppuku, on peut s'attendre à une attaque imminente de sa part. Il est donc évident que très bientôt, les généraux Morozane et Gohei vont en découdre une bonne fois pour toute.
"Samuraï, nous allons vous confier une caravane de ravitaillement, que vous serez chargés de mener à la Cité des Apparences, le plus rapidement possible. Il est vital que cette caravane arrive rapidement au général Morozane. Me suis-je bien fait comprendre ?
Les quatre invités s'inclinèrent et Kohei dit de tout son coeur :
- Oui, seigneur Uji. Nous protégerons cette caravane, et nous répondons sur l'honneur qu'elle arrivera à la Cité des Apparences !
- Très bien, samuraï. Ma famille compte sur vous. Réussissez, et nous saurons montrer notre gratitude.
Le seigneur Uji salua brièvement, se leva et quitta la pièce. Entra alors un des lieutenants de Uji-sama, devant lequel nos hôtes s'inclinèrent.
- Konnichi-wa, samuraï, mon nom est Daidoji Yajinden. J'ai l'honneur de servir le seigneur Uji aujourd'hui, en vous expliquant plus précisément le déroulement de votre mission.

7e épisode @Cité du Chêne Pale Wrote:[Ikky] entendit les nouvelles rapportées par Daidoji Yajinden, contrôleur du commerce avec le clan de la Mante. Sévère, froid, une de ses pupilles très pâle, le bushi Grue n'inspirait pas confiance. Il avait typiquement le visage de celui qu'on charge d'apporter les mauvaises nouvelles.

- La caravane dont vous assurerez la sécurité se compose de trois chariots couverts, tirés chacun par deux solides poney. Chaque chariot est rempli de tonneaux, remplis de vivres et d'armes, ainsi que de babioles marchandes sur le dessus, pour faire illusion en cas d'un éventuel contrôle. Pour tromper nos adversaires, nous avons confié le commandement officiel de cette caravane à un de nos ennemis traditionnels, un Yasuki ! Entre donc, Mitsuhirato ! dit Yajinden-sama, en claquant des doigts.
On fit alors entrer brusquement un des honorables comparses de Taka-sama Crotale . Il avait l'air hagard, fatigué par son séjour chez le seigneur Uji, et n'en menait pas large face aux solides et roublards Daidoji.

8e épisode@Morikage Toshi Wrote:Shiba Ikky demanda à parler au magistrat Tadamischi-sama. Elle demanda s’il y avait des membres du clan du Crabe en ville. Le magistrat réfléchit : à sa connaissance, il y avait bien un marchand de la famille Yasuki, qui venait traiter avec le clan de la Mante. Ikky-san demanda humblement à pouvoir l’interroger.
Le magistrat n’y vit pas d’inconvénient et fit convoquer sur l’heure le marchand.
Celui-ci fut amené rudement par deux samouraï. C’était un honorable commerçant du nom de Yasuki Mitsuhirato, qui avait dans les manières tout ce qu’il faut de souplesse, de ruse, de tromperie, pour faire un bon marchand. Cette honorable crapule était bien sûr disposé à répondre à toutes les questions des nobles Phénix.

- J'ai appréhendé Mitsuhirato, déclara Yajinden à l'assistance, à la Cité de la Forêt des Ombres, chez nos amis du clan du Phénix, alors qu'il trafiquait avec une bande de contrebandiers que je chassais depuis longtemps, les Frères de la Côte. Etant certain de sa collusion, j'ai néanmoins choisi d'être clément avec lui, et en échange, il a bien voulu nous rendre ce petit service de guider notre caravane. Qui se douterait qu'un honorable Yasuki mène des biens appartenant à ses ennemis Daidoji, n'est-ce pas Mitsuhirato !
Le dénommé se renfrogna, tandis que les deux yojimbo, et deux autres soldats dans la pièce, ne manquèrent pas de rire au visage du pleutre marchand.
- C'est moi qui ait fourni le contenu de cette caravane, dit Yajinden, car je puis dire que le général Morozane est un ami à moi. Nous avons conquis de haute lutte la Cité des Apparences, et nous ne voulons pas la voir tomber aux mains des Matsu. Vous serez également accompagnés par quelques rônins, eux aussi en délicatesse avec notre justice. Plutôt que les envoyer se faire pendre, nous avons préféré leur mission cette dangereuse mission. Je m'entretiendrai plus tard avec Kohei-san pour déterminer précisément votre itinéraire. Sayonara, samuraï !

On salua, et chacun se retira.
Dans la cour du château, nos héros firent connaissance avec ceux qui les accompagneraient. Il y avait là un membre du clan de la Guêpe, nommé Mukuro, qui commandait aux autres rônins. Il y en avait quatre :
Le premier était presque soigné de sa personne pour un samuraï sans clan. Il ne portait qu'un wakisashi à la ceinture, et une grosse besace en bandoulière. Il se nommait Naofumi.
Le second se nommait Ozaki : petit, mince, jeune, mal rasé, un bandeau en travers du visage qui lui couvrait un oeil, un katana à la ceinture emballé dans du papier de riz. Il ne portait aucune armure.
Enfin, venaient deux frères, nommés Keishi et Keita, répondant à la description la plus classique des rônins : des morceaux hétéroclites d'armures attachés ensemble tant bien que mal des pieds à la tête, et un daisho à la ceinture.
Le Guêpe Mukuro était un solide et énergique gaillard, qui portait son arc comme seule arme, en plus d'un poignard.

C'est donc toute cette belle équipe, en plus du marchand Mitsuhirato, et de nos héros, qui allait convoyer la caravane jusqu'à la Cité des Apparences.
En serrant le poing, très concentrée sur ses pensées, Mirumoto Ryu dit :
- Ah, il faudrait envoyer une seconde caravane, une fausse, pour tromper nos ennemis !
- Allons, Ryu-san, répliqua Kohei-san, je suis certain que les Daidoji savent ce qu'ils font, et nous n'avons pas à nous en préocupper. Allons en route !

A suivre... Tzya


11e Episode : Les feux d'artifice de Toshi Ranbo - Darth Nico - 25-01-2005

CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'EMERAUDE
11e Episode


La caravane (suite)

La caravane s'ébranla, ce matin du 8e jour du mois du Lièvre de l'an 1127, 4e année du règne de Hantei 39 Sotorii.
Elle était menée par le marchand Yasuki Mitsuhirato, commandée par Shinjo Kohei, accompagné de Mirumoto Ryu, Hida Shigeru et Riobe, et par Mukuro du clan de la Guêpe, qui amenait avec lui les rônins Naofumi, Ozaki ainsi que les frères Keishi et Keita.
Les dix samuraï s'étaient répartis dans et autour de la caravane pour en protéger les trois chariots, alourdis par tous les tonneaux qui s'entrechoquaient en permanence le long des routes parsemées de nids de poules.
Volontairement, le trajet prévoyait d'éviter toutes les routes impériales, fortement taxées, et surtout fortement surveillées, à proximité de la glorieuse capitale Otosan Uchi. Shinjo Kohei allait et venait sur sa monture, consultait les uns et les autres :
- Tout va bien ? rien à signaler ? parfait, continue ta veille, l'étape sera bientôt là.
A l'avant, Hida Shigeru et Mirumoto Ryu menaient une garde vigilante. Leurs sabres leur démangeaient déjà, et ils n'auraient pas refusé une petite attaque de brigands pour aller lancer quelques volées de sabre à tout va !
La caravane chemina dans la belle campagne de la famille Daidoji pendant trois jours, montant doucement vers le nord, c'est à dire le sud des terres du clan du Lion. Tout le parcours, ils allaient frôler la frontière par l'est, et cette fois, il ne s'agissait pas de recommencer, à l'autre bout des terres du Lion, la gaffe de la vallée d'Inchu. De toute façon, les patrouilles Lions, absentes à l'ouest, étaient omniprésentes dans l'est. Toutes les armées se trouvaient sur le pied de guerre, si bien qu'un nombre incalculables de régiments faisaient maintenant route vers la Cité des Apparences.

Un premier incident surprit nos voyageurs, alors qu'ils allaient passer la frontière des terres impériales.
Arrêtés pour la nuit dans un petit village, ils avaient organisé comme chaque soir des tours de garde, par groupe de deux samuraï. Au milieu de la nuit, Riobe, qui surveillait l'avant de la caravane, retrouva Keishi assommé, à l'arrière du convoi. Mirumoto Ryu, qui allait prendre son tour, se mit aussitôt à fureter, et découvrit bientôt qu'un essieu avait été saboté au chariot de derrière. Lanterne à la main, elle se mit à inspecter les traces de pas, comme à l'habitude, presque le nez dans la boue pour ne rien manquer. Pendant ce temps, Shigeru-san prenait énergiquement la situation en main. Troll2
Il alla réveiller Kohei-san, et par la même occasion, de sa voix de stentor, il tira brusquement de leur sommeil la plupart des autres samuraï de la caravane, ainsi qu'une partie du village. Tel un géant de pierre, il se mit à arpenter les rues de la ville, pendant que toutes les familles heimin, terrorisées, osaient à peine passer l'oeil par l'ouverture de la porte pour le regarder passer :
- Le forgeron !!! Où est donc le forgeron de ce village !... Toi, dis-moi !
Le malheureux père de famille désigné passa un bras par la porte, et tremblant, désigna la forge, à la sortie du village. Il était bien content d'éloigner ce troll nocturne. Les femmes et les enfants tapaient des runes qui produisaient des étincelles, pour éloigner les mauvais esprits, d'autres récitaient des prières aux divinités locales, pendant qu'on s'agitait du côté de la caravane.

- Forgeron !!
- Oui, Crabe-sama !! qui y a t-il !! Totoz
La voix de Shigeru grondait comme un éboulement de pierre.
- Notre chariot est cassé !! J'ai besoin de te prendre ton propre chariot en échange !! Et j'ai besoin de tes hommes pour nous aider à déplacer les tonneaux de l'un dans l'autre !
- A tes ordres, Crabe-sama ! Pray

Samurai

C'est ainsi qu'au milieu de la nuit, tout le village fut réveillé, qu'une agitation digne des jours de marché apeura tous les heimin, qu'on pria toutes les Fortunes d'éloigner les terribles samuraï, et qu'on se souviendrait longtemps de cette nuit, du Crabe qui fait trembler la terre, et de la samuraï-ko Dragon qui pose des questions à tout le monde !
- Quelqu'un s'est approché de Keishi, a saboté l'essieu et est reparti, conclut Ryu, au terme de ses investigations.
Ledit Keishi avait la tête en sang. On l'avait rudement assommé, et il n'avait vu venir personne. Déjà, on accusait les ninjas, et toutes sortes de démons locaux, d'avoir fait le coup.
Shinjo Kohei ordonna à tout le monde de se calmer, et de s'organiser pour transporter les tonneaux. Et à l'aube, le bruyant convoi s'ébranla et quitta le village comme l'orage s'éloigne Troll3, et les heimin purent enfin respirer alors que le calme revenait d'un coup.

Les jours suivants furent sans histoire. Désormais, les gardes de nuit se faisaient avec trois hommes. Alors que la caravane approchait du village stratégique de l'ouest de Otosan Uchi, la garde était montée par Kohei, Ryu et Shigeru. Tous les trois étaient bien décidés à arrêter le moindre suspect. Ryu commençait déjà à soupçonner qu'il y avait un traître dans l'équipe, et Shigeru ne voulait plus faire confiance aux rônins. Troll1
Nos trois héros avaient toujours la main à proximité du katana, rendus très nerveux par le dernier incident. Kohei-san avait fait disposer autour du convoi une dizaine de lanternes, ce qui assurait un périmètres bien éclairé autour des trois chariots.
Il sembla, au beau milieu de la nuit, au Licorne que des formes bougeaient sur les toits, que des indiscrets surveillaient, tapis dans l'ombre.
Kohei le signala à Shigeru, et aussitôt, on entendit les deux sabres de Ryu sortirent en vitesse de leurs fourreaux ( ssshhhhiiiiii ), et déjà la Dragon les brandissait dans tous les sens !

- Au moins, comme ça, dit Kohei en s'approchant de Ryu-san, nous sommes sûrs qu'ils se savent repérés.
Corbeau
Dépitée, Ryu rengaina ses sabres. Déjà, les silhouettes avaient disparu. Shigeru et Kohei regardèrent la samuraï-ko en silence quelques instants... Gnagna
- Au moins, comme ça, baîlla le Licorne, nous sommes sûrs qu'ils n'attaqueront pas cette nuit ! Allons dormir !...
A l'aube, on attela les poney, et le convoi se remit en marche.

Samurai

Deux jours plus tard, on arrivait au village stratégique de l'ouest. La caravane allait rester dans les grands faubourgs de la ville quelques temps, car il fallait prendre livraison d'un supplément de chargement, conformément aux instructions de Daidoji Yajinden. Les trois chariots avaient été stationnés dans un quartier marchand, à l'extérieur des faubourgs, bruyant, encombré, mais assez éloigné du centre de la ville. Shinjo Kohei et Yasuki Mitsuhirato partirent le matin vers les bâtiments administratifs de la famille Miya, pour y déclarer leur passage et la prise du nouveau chargement. Il leur fallut la journée pour accéder au responsable qui pouvait s'occuper de leur cas, et comme Kohei-san n'était pas rompu aux finesses de la bureaucratie impériale, on ne fit rien pour accélerer les démarches.
Le marchand et lui tournèrent en rond toute la journée, et ce n'est que le soir que leur papier fut signé, et qu'ils se firent livrer les nouveaux tonneaux, qui finirent de remplir les trois chariots. Profondément las de cette administration tentaculaire, et de s rues de ces faubourgs interminables, Kohei ne tarda pas à aller dormir. sommeil Dans les derniers jours, il avait eu à subir plusieurs contrôles et formalités frontalières. Heureusement, aucun magistrat n'était allé mettre son nez trop profond dans les tonneaux. On y avait trouvé que des articles marchands tout à fait ordinaires...

Pendant cette journée, les autres samuraï avaient monté une garde vigilante, malgré l'important passage continuel dans les rues. Le soir, trois des rônins montèrent la garde. Naofumi assis à l'avant du chariot du milieu, Mukuro à l'intérieur du chariot de derrière, et Keita à l'avant.
Au matin, une sinistre surprise attendait tout le monde : on retrouva Naofumi toujours à son poste, immobile, une flèche en travers de la tête. Ce fut l'affolement parmi tous les samuraï. Cette fois, Ryu fut celle qui prit les choses en main. Elle ordonna au marchand de faire aussitôt l'inventaire des chariots, et se mit à chercher partout de plus belle, comme une abeille affolée autour de sa fleur.
Il fallut constater la disparition d'un des tonneaux. Et on ne trouva nulle trace du meurtrier de Naofumi.
Kohei-san ordonna à la caravane de se remettre aussitôt en marche ! On avait perdu assez de temps dans ces faubourgs encombrés, et s'il fallait attendre l'arrivée de la milice impériale, seulement pour un rônin que les Daidoji avaient jugé bon à pendre !...
L'hypothèse de Ryu, selon laquelle un traître s'était glissé dans le groupe, devenait vraiment plausible. Et comment le voleur avait-il pu enlever un tonneau sans le rouler, et faire un raffût du tonnerre ? Ou alors ils s'y étaient mis à plusieurs...

A peine quittée cette ville engorgée de monde, et le calme de la campagne retrouvée, alors que le convoi avançait à bonne allure sur une bonne route, Mukuro poussa soudain un cri d'alerte : des cavaliers approchaient, de devant et derrière le convoi ! Quatre de chaque côté. Ils ne portaient aucun mon. C'était bel et bien des brigands.
Mukuro, Keishi, Keita et Ozaki se portèrent en défense à l'arrière, tandis que Kohei, Shigeru, Ryu et Riobe allaient à l'avant.
Les pillards étaient des cavaliers, fortement armés. Deux d'entre eux chargèrent aussitôt nos héros. Ils y furent reçus avec les honneurs : Kohei en coupa un en deux tout net, Shigeru fut frappé mais tint bon, et Ryu tua rapidement l'autre. Pendant ce temps, Riobe décochait une flèche contre l'un des deux brigands restés en retrait. Gravement blessé, celui-ci laissa tomber la lance qu'il brandissait. Son complice en tenait une semblable, enflammée, et s'apprêtait à l'envoyer sur la toile qui couvrait le chariot. Aussitôt, Kohei partit au galop sus à l'ennemi, suivi de Ryu. Le bandit, hurlant à pleins poumons, envoya la lance de toutes ses forces. Aussitôt, Shigeru-san brandit son sabre et d'un geste précis, frappa en plein dedans, la déviant de son objectif. Un moment après, la charge combinée de Kohei et Ryu expédiait le bandit chez ses Ancêtres dans un violent fracas de chevaux, de lames et d'armures !

Aussitôt, les quatre samuraï se protèrent à l'arrière. Ils eurent le temps de voir le dernier chariot, mené par un des assaillants, partir en arrière au galop. Keishi gisait à terre, la poitrine transpercée. Mukuro avait été blessé, ainsi qu'Ozaki. Nos héros voulurent se lancer à cheval à la poursuite du chariot, bien plus lent qu'eux. Ils commencèrent à galoper, mais peu après, leurs chevaux, tremblant, suant, refusèrent de continuer.
- Nous leur avons trop demandé ces derniers jours, dit Shigeru.
Avec rage, nos quatre samuraï virent le chariot s'éloigner dans la campagne à toute allure.
- Non, répondit Kohei en mettant pied à terre, ce n'est pas la fatigue... on les a empoisonnés. Ils tremblent comme certains troupeaux malades. J'ai déjà vu ça ! Par Otaku ! ils le payeront !...
Empoisnner un cheval, c'était criminel pour un Licorne ! Comment pouvait-on oser faire du mal à ces bêtes !

3e épisode Wrote:L'insistance de Ryu-san, aidé de la persuasion de Kakita Hiruya, eut raison de la résistance du bandit. Il murmura que la bande de rônins se terrait dans les écuries, avec des otages.
Sans attendre, les samurai se dirigèrent vers le bâtiment, à la sortie du village et le cernèrent. De l'intérieur, un des rônins cria qu'il avait le couteau sous la gorge des otages, qu'il voulait pour lui et ses hommes des montures pour fuir.
Conditions inacceptales évidemment.
- Laissez au moins sortir les montures, bande de moins que rien, cria Kohei.

L'Odieux en mp Wrote:tu revisite tous les anciens résumés pour les ressortir ds celui-là...?

Arrete de ressortir les déjà connus et bosse un peu plus pour trouver des trucs récents... non mais Ouimaisnon


Samurai

La caravane avait déjà perdu deux hommes, et un chariot à présent. Ryu-san était blessée, tout comme Mukuro le Guêpe. Dans ces conditions, il semblait raisonnable, sinon indispensable, de ne pas repartir de suite. De toute façon, il fallait soit faire soigner les chevaux, soit en changer. Mais par ailleurs, on ne pouvait pas laisser échapper un tiers de la caravane ainsi. La route prise par les voleurs menait directement au village stratégique du nord, prochaine étape du voyage. Et l'un des pillards, avant de mourir, avait parlé : le responsable de cette attaque était le cartel du Lotus Noir, un puissant groupe criminel. Il allait sans doute essayer de revendre le contenu du chariot au village stratégique du nord. C'est là-bas en effet que vivait le clan le plus deshonorable de Rokugan, connut pour être la compagnie des pompiers de Otosan Uchi, et des contrebandiers commerçants avec les gaijins : le clan de la Tortue.
Shigeru-san, Ozaki le borgne et Keita se déclarèrent volontaires pour se rendre sur l'heure là-bas, et retrouver le chariot. Pendant ce temps, le reste de l'équipe s'arrêterait au premier village venu, pour se soigner et trouver des montures.

Le grand Crabe et le petit Ozaki et Keita partirent en direction du village stratégique du nord, sur des montures fraîches. Ils parcoururent rapidement les riches terres impériales, passant au large des villes, fréquentant tout au plus de discrêtes auberges sur les bords des agglomérations. Kohei-san avait fourni à Shigeru des papiers suffisants pour qu'il puisse voyager sans encombre ; par ailleurs, dans ces grandes agglomérations, la loi était surtout faite par des magistrats très complaisants, prêts à s'adapter aux réalités de ce monde du commerce et du trafic routier le plus intense. Bien sûr, on prêta attention à cette montagne qui se déplaçait, et à ses deux acolytes, qui disparaissaient derrière lui, mais on ne leur fit pas de misère. On était pour ainsi dire au pied de la capitale impériale, presque aux pieds de l'Empereur lui-même, mais l'honneur ne régnait pas en maître dans le coeur des magistrats des lieux, dépassé par l'afflux incessant de caravanes et de marchands de tout l'empire. La corruption graissait les rouages de toutes les tractations.
C'est ainsi que deux jours plus tard, Shigeru-san, Ozaki et Keita prenaient une chambre dans une auberge du village du nord, dans une grande artère marchande, encombrée à toutes les heures du jour d'un flot épais de population, qui congestionnait régulièrement les rues, et les cris de colère des marchands sur leurs charrettes, incapables de manoeuvrer dans les rues noires de monde, ponctuaient la vie des lieux.
La seule piste dont disposait les trois hommes était ce cartel du Lotus Noire, et le clan de la Tortue. Ces derniers résidaient bien en ville, sur les bords de l'embouchure du fleuve qui délimitait Otosan Uchi. De là, ils pouvaient accéder rapidement à la mer, et contrôlait le trafic maritime qui se déroulait à cet endroit, avec la bénédiction de leur daimyo, l'Empereur en personne. Shigeru-san, Ozaki et Keita savaient bien qu'ils pouvaient difficilement s'attaquer aux samuraï de l'Empereur en personne. C'était pour la plupart des vauriens, des hommes bien moins honorables que le simple peuple, mais on y pouvait rien.
- Shigeru-san, Keita, dit Ozaki, dans cet endroit, nous avons bien peu de chances de retrouver notre chariot si nous ne nous plions pas aux lois de l'endroit... Je vous demande de me laisser une journée. J'irai voir les hommes qu'il faut. Leur honneur n'est pas enviable, mais ils savent, voient et entendent tout ce que nous voulons savoir. J'irai dans les quartiers où ils vivent, et demain, je raménerai des informations.
Ozaki inspirait confiance à Shigeru. Ce dernier décida de lui laisser cette journée pour enquêter. Ozaki salua, et s'enfonça rapidement dans le flot gluant de la populace, ainsi qu'une abeille dans du miel.
A l'auberge, Shigeru-san ne savait que faire en attendant le retour du rônin. Plus tard, dans la journée, Keita dit qu'il venait d'apercevoir peut-être un des bandits qui les avaient attaqués.
- Tu en es sûr ? demanda le Crabe. Troll2
- Je crois bien, répondit Keita, et je veux venger mon frère Keishi !
- Va voir, alors...
- Je reviens très bientôt, Shigeru-san !

Le lendemain matin, Ozaki se présentait à l'auberge pour rendre compte de ce qu'il avait appris la veille. Keita n'était toujours pas revenu.
Les deux samuraï se regardèrent avec inquiétude :
- Ryu-san cherchait un traître dans notre équipe, commença Ozaki...
-... je crois que nous venons de le trouver, maugréa Shigeru-san. Troll1
- Ce misérable a trompé notre confiance. Il est sans doute allé nous vendre au Lotus Noir !...
- As-tu trouvé des informations ?
- Oui, Shigeru-san. Je pense que c'est bien le clan de la Tortue qui est en possession de notre chariot. Le Lotus Noir lui a vendu cette cargaison.
- Allons les voir alors ! Troll3

Hélas, la rencontre avec les ignobles Tortues ne fut pas très fructueuse.
Alors qu'ils avançaient sur les quais, Shigeru-san et Ozaki se sentirent vite observés par les Tortues, qui chargeaient et déchargeaient des navires, tout en veillant de près à tous ceux qui passaient sur leur territoire. Nos deux samuraï savaient combien il était deshonorant d'approcher ces gens-là (c'est bien pourquoi Riobe avait refusé tout net de se rendre ici Ouimaisnon ), et ils devaient bien traiter avec eux.
- Tu cherches quelque chose à acheter, Crabe-sama ? dit un des Tortues, suivi de près par quatre ou cinq de ses hommes.
- Oui ! nous cherchons un chariot qui nous appartient, ainsi que tous les tonneaux qu'il contient !!

Les Tortues ne furent pas longs à admettre qu'on leur avait bien vendu aujourd'hui même un tel chariot. Ils ignoraient que ces produits provenaient d'un pillage. Ils l'avaient acheté en respectant la bonne foi de leurs interlocuteurs.
- Mais à l'heure actuelle, Crabe-sama, nous avons déjà écoulé ces tonneaux en plusieurs fois. Ils doivent voguer sur un de nos navires, à destination de villes lointaines de l'Empire. Cela tiendrait de la gageure de tout reconstituer ; c'est même impossible. En revanche, nous pouvons te revendre ce que tu désires, si tu y mets le prix. Crotale
Les manières du Tortue étaient viles, mauvaises, mais il fallait bien admettre qu'il avait raison. Or, racheter plein d'armes, de nourriture, cela coûterait une fortune dont Shigeru-san ne disposait pas. Par ailleurs, il ignorait le contenu exact des tonneaux, qu'il n'avait jamais ouverts. Découragé, le Crabe et le rônin voyaient le chariot partir, sans espoir de retour.
Ozaki prit Shigeru à part, et lui proposa ceci :
- Nous ne pouvons pas récupérer les tonneaux. Rachetons au moins un chariot, comme ça, notre caravane aura l'air toujours aussi grande aux yeux de nos ennemis. Rachetons des tonneaux pleins d'eau et de riz. Ce seront toujours des vivres pour Toshi Ranbo, et cela ne coûte pas cher pour des samuraï.
Shigeru tomba d'accord avec Ozaki. C'est ainsi qu'à défaut de l'original, ils repartirent du village du nord avec un chariot de riz et d'eau. Ils pourraient dire à Kohei-san qu'ils avaient fait de leur mieux...

Pendant ce temps, près du village stratégique de l'ouest, le surlendemain de l'attaque des bandits, au réveil, Kohei-san, Ryu-san et Riobe eurent une très mauvaise surprise. C'était Mukuro et Mitsuhirato qui s'étaient mis de garde, pendant que nos héros se reposaient.
Hélas, sur les deux chariots restants, l'un des deux avait disparu ! Et avec lui, le Guêpe et le marchand Yasuki !
Deux traîtres de plus, qui filaient avec la moitié de ce qui restait des précieuses marchandises ! Cette fois, un peu comme à Inchu avec l'affaire de l'éventail volé, Kohei-san sentait approcher le wakisahi de sa poitrine... C'est donc à nouveau avec Ryu-san et Riobe qu'il se lança à la poursuite des deux malfaiteurs -et cette fois, ils ne passeraient pas dans un temple pour y méditer sur la volonté des Fortunes ou des Ancêtres !
Leurs montures n'avaient pas été empoisonnée, on avait pas saboté la selle... grave erreur ! En se lançant à cheval sur le chemin, et en avançant au trot pendant quelques heures, nos héros ne tardèrent pas à rejoindre la caravane, lancée à bonne allure elle aussi. Menée par Yasuki Mitsuhirato, qui fouettait les chevaux tant qu'il pouvait, elle était cernée par quatre cavaliers, Mukuro et trois rônins inconnus de nos héros.
Kohei-san décocha une flèche qui abattit un des rônins, pendant que Riobe et Ryu s'attaquaient directement à la caravane. Puis le Licorne piqua des deux le cheval, et s'élança au galop, sus à Mukuro, katana au clair, tout entier chargé d'une foudre meurtrière contre le Guêpe. Mukuro décocha une flèche, qui rata de peu Kohei-san, puis une seconde, qui frôla Ryu-san, et un instant plus tard, le Licorne était sur lui, et dans son furieux élan, trancha à vif dans sa poitrine et le fit passer sous les sabots de sa monture, avant de faire subir un sort semblable au marchand !

Kohei-san attrapa la bride des poney du chariot, et parvint à les arrêter. Nos trois héros mirent pied à terre, fouillèrent le contenu, et découvrirent que tous les tonneaux étaient encore là. Brisés par les sabres de nos héros, tous les traîtres avaient fini d'expier leur trahison.

A suivre... :licorne:


11e Episode : Les feux d'artifice de Toshi Ranbo - Gaeriel - 25-01-2005

vive ryu!!!!!!


11e Episode : Les feux d'artifice de Toshi Ranbo - Riobe - 25-01-2005

Disons qu'elle ne ruse pas : elle montre à ces laches qu'elle les a vu et qu'elle les attend... C'est bushido compliant Samurai Bon d'accord, son Nazodo ne donne peut être pas tout à fait les résultats espéré Spamafote

Au faut c'est quoi cette nouvelle trouvaille des vieux quote dans les raÿsumaÿ :spank:


11e Episode : Les feux d'artifice de Toshi Ranbo - Darth Nico - 25-01-2005

Pas la première fois que je l'utilise. Spamafote Je fais pas ça pour gagner de la place, ou tirer à la ligne comme Stendhal ou Balzac, hein ! Boidleau


11e Episode : Les feux d'artifice de Toshi Ranbo - Riobe - 25-01-2005

Ouaip, comme ça on croie que tu a passé des heures là dessus, alors qu'en fait la moitier de la place est prise pas des trucs déjà fait depuis longtemps wink


11e Episode : Les feux d'artifice de Toshi Ranbo - Darth Nico - 25-01-2005

C'est comme dans les anims les épisodes faits tout entier de flash-back divers et variés.
- Ah tu te souviens à ce moment-là !... Et quand on a fait ça ! et là aussi !...

Copier/coller powaa ! :yo:


11e Episode : Les feux d'artifice de Toshi Ranbo - Riobe - 25-01-2005

Ou alors dans les BD, pour te refiler un autre album Crotale