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![]() ![]() en association avec La Gronico:LeLudwig:Goldwyn Mayer Inc.© présentent * NICOLASARTS *<!--/sizec--> Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine... REVENGE OF THE SCUD<!--/sizec-->
<span style="color:black">¤CRISTAL AGE¤</span><!--/sizec--> EPISODE III<!--/sizec--> <span style="color:#CC0000">KONEN LE BARBARE</span><!--/sizec--> <span style="color:#CC6600"> Merwyn et Gandalf, capturés par l'Empire, échappent à l'Inquisition grâce au maître Jedi Kyrian Tel, disparu depuis la fin de la Guerre des Clones. Sur Ruusan, les deux rescapés retrouvent la Vallée, où l'explosion de la Source Lumineuse, à laquelle Gaeriel et Limbo ont assisté, créé un champ cristallin. C'est là qu'apparaissent les esprits des Jedi que nos héros ont connus. Bientôt, nos héros organisent une expédition vers Korriban, planète de la Sombre Vallée des Seigneurs Sith, où Merwyn a vu pour la dernière fois les officiers de la flotte de Vinovo... <!--sizec--></span><!--/sizec--> ... Les deux vaisseaux d'exploration Z-10 Chercheurs approchèrent de la grande planète crépusculaire et pénétrèrent dans son ciel orangé, sinistre, chargé de menaces. Bientôt, ils survolèrent l'antique Vallée où se dressaient les tombeaux des pires seigneurs et sorciers que la Galaxie ait connus. Assis à côté de Gaeriel, au poste de communication, Merwyn contacta l'autre vaisseau : - De Chercheur 1 à Chercheur 2, vous me recevez ? - 5 sur 5, dit Cyrillis Baelun, assis aux côtés de Kyle Katarn. Vous avez repéré l'endroit ? - Nous allons survoler dans deux minutes le tombeau d'Andeddu. Les deux appareils se posèrent dans le grand cirque que Merwyn avait traversé. - L'endroit paraît calme, dit Katarn. - Oui mais le voisinage laisse à désirer, ajouta Merwyn. - Vous comptiez acquérir une concession sur place ? Les quatre voyageurs entrèrent dans l'immense monument funéraire. Ils se retrouvèrent bientôt dans la pénombre orangée des immenses couloirs. - Mon petit doigt me dit qu'un danger approche, dit Cyrillis. - Barabels, confirma Merwyn. Aussitôt, trois sabre-laser et une vibro-lame s'activèrent. Il en venait un solide groupe armée, des gros guerriers à peau rouge ! - Vous aviez raison, dit Katarn, les voisins sont bruyants et mal élevés. Et Kyle bondit en saut de Force juste au pied du groupe de Barabels, qui avait dégainé de respectacles vibro-haches ornées de runes aux dieux sauvages ! ![]() Les couloirs du tombeau retentirent des vrombissements des sabres, des halètements des combattants et des cris des Barabels qui tombaient vaincus. Un groupe de ces gros guerriers avaient tenté de prendre à revers nos héros, mais Cyrillis et Gaeriel les avaient reçus comme il se devait. Les lames s'éteignirent et revinrent à la ceinture au moment où le dernier des assaillants rendait l'âme. - Merwyn, dit Katarn, c'est toi qui connais le chemin ! Notre héros mena le groupe directement dans la grande salle du temple, la salle en losange coupée par la fosse que traversait un pont. - C'est ici que j'ai affronté Cypher. Il a réussi à me précipiter dans le vide. Et je me suis réveillé dans une pièce similaire, à quelques détails près. Blood, Sacratiff et les autres étaient là. - Le passage est donc dans la fosse, conclut Kyle. :master_of_the_obvious: Pour en sonder la profondeur, ils jetèrent un caillou. Noir, le trou pouvait, selon leurs estimations, mesurer vingt ou trente mètres. Pendant que Cyrillis restait en haut, les trois autres descendirent en rappel. Au fond, ils ne trouvèrent, à la lumière des tiges lumineuses, que de vieux ossements humanoïdes. Ils sondèrent les murs, sans rien trouver. Ils remontèrent et, suivant Merwyn, fouillèrent le Temple. Ils arrivèrent dans l'observatoire où ils entendirent une voix caverneuse sortie de nulle part, ou peut-être des profondeurs insoupçonnées du temple. - Vous me décevez, monsieur Peake. C'était la voix de Cypher. - N'avez-vous pas compris que le côté obscur est tromperie ? Si vous ne savez percer le voile des illusions, jamais vous ne dévoilerez les secrets des Sith. - Vous êtes sorti vivant du Miroir, fit Merwyn, agacé. Mais la voix s'était tue. Nos héros retournèrent au-dessus de la fosse, rageurs qu'il ait fallu qu'on leur donne des conseils ! Merwyn redescendit dans la fosse : il se concentra et sentit maintenant qu'un sortilège pesait sur les lieux. - Les illusions trompent notre conscient, dit Baelun. Et vous étiez inconscient la première fois que vous êtes passé dans la seconde pièce. Il faut nous défaire de notre appréhension ordinaire des choses. Laisser la Force nous guider... Les quatre explorateurs se plongèrent une minute en méditation. - Oui je le sens, dit Merwyn, l'illusion se dissipe. Le fond de la fosse disparaissait et à la place apparaissait la seconde pièce. Ils étaient sur le pont, au-dessus d'une fosse identique. Ils se retournèrent : Cypher était là, assis devant le trône d'Andeddu. Les trois Jedi et Gaeriel avancèrent, fermes et résolus, prêts à en découdre. - Vous n'avez aucune chance face à nous quatre, lança Merwyn. Le général, comme par défi, avança, lentement, son armure grinçant. Ses pas étaient lourds. Il fit quelques pas et nos héros mirent la main sur leurs armes. Cypher fit encore un pas et s'écroula. Un râle s'échappa de son casque. Il pouvait à peine bouger et son armure semblait l'écraser de son poids. Merwyn s'approcha de lui, craignant encore une ruse. Mais le général, manifestement, allongé de tout son long, souffrait le martyr. - Votre dernier coup aura été mortel, finalement, monsieur Peake. Notre héros avait perçu comme un sourire triste, un sourire ironique. Le général avait perdu sa superbe et ressemblait plutôt à un droïd cassé. - Où sont nos compagnons, Cypher ? Vous pouvez me le dire, maintenant, dans l'état où vous êtes. - Je vais vous le dire, haleta le Sith, mais avant, laissez-moi vous raconter toute mon histoire. Il sous-entendait que Merwyn pouvait bien lui accorder cela. - Soit, nous vous écoutons. Pathétique, le général cessa de faire des efforts pour bouger. Il gardait ses dernières forces pour parler. - Je vous ai déjà dit que je me nommais Darth Ritius. C'est bien moi qui me trouve représenté sur la fresque du pavillon de Carsteinvaal. J'étais jeune lorsque mes capacités dans la Force ont attiré l'attention des héritiers des Sith de l'époque, il y a un millénaire de cela, avant la fondation de la République. Ce groupe se nommait la Confrérie des Ténèbres. Elle avait à sa tête le seigneur Kaan. Une guerre à mort se déroulait contre les Jedi. Kaan avait monté une attaque contre la planète de nos ennemis, la planète Ruusan. Les Jedi s'étaient installés dans une grande vallée, bien protégée et discrête. "L'assaut eut lieu à l'aube. Nous étions aussi nombreux de part et d'autres. Les combats furent sans merci et les deux côtés de la Force s'affrontèrent dans un bain de sang. Aucun des deux camps ne parvenait à prendre le dessus. Nous étions partis pour nous entretuer. "Je dis "nous", mais j'avais été tenu à l'écart du gros des combats. On m'avait chargé de protéger une retraite éventuelle. Je venais pourtant de recevoir mon titre de seigneur Sith. Furieux, j'obéissais pourtant à mon Seigneur. En fin de journée, alors que les sabres-laser n'avaient pu départager un vainqueur, Kaan décida d'en venir à une solution radicale. Il choisit d'employer un pouvoir millénaire, dont lui seul avait la maîtrise. Un pouvoir appelé Bombe Psychique, qui avait la capacité de tuer instantanément tout être sensible à la Force. Kaan préférait annihiler tous les combattants des deux camps, plutôt que de voir les Jedi remporter la victoire. "Il activa donc cette Bombe, qui mit fin d'un coup à la bataille. Il n'aurait dû y avoir aucun survivant. Il n'y en eut pas du côté des Jedi. De notre côté, un seul guerrier avait échappé au pouvoir destructeur. C'était celui-ci qui allait se déclarer seul maître des Sith et instituer la Règle des Deux : Darth Bane. Sans doute ce jour-là me crut-il mort. Il quitta Ruusan et entreprit de former son premier élève. "Moi aussi j'avais échappé à la Bombe, car j'étais loin des combats. J'en avais réchappé, mais à quel prix ! Bien que vivant, je n'étais plus guère qu'un tas de viande fumante, sanglante. Je n'étais plus qu'un râle d'agonie, dans l'air de la Vallée gorgé des agonies du jour. Plus que la douleur, je souffrais de cette injustice, de n'avoir pu combattre ni mourir auprès de mes compagnons d'armes, et de finir ainsi, misérable, sans avoir prouvé ma valeur ! "J'étais prêt à tous les sacrifices pour ne pas succomber, comme un ver de terre. Je proférais comme je pouvais les pires malédictions, reniant le seigneur Kaan, crachant ma haine au ciel, seul et mourant. Alors que le soleil descendait et que j'allais mourir avec lui, j'entendis une voix proche. Mais j'étais bien seul. C'était une voix sépulcrale, comme sortie du fond du temps. La voix d'un puissant seigneur Sith qui avait entendu ma plainte et compris l'injustice qui me frappait. Il était sensible à ma détresse et m'assurait qu'il me permettrait de prouver ma valeur. Je jurai aussitôt, s'il me sauvait maintenant, de le servir jusqu'à ma mort. - Ta mort ? Cela risque d'être plus long que tu ne crois, Ritius... "Je crus qu'il se moquait de moi, qu'il ne venait que pour se délecter de ma douleur. Mais non, il m'insuffla assez de vie pour que je me traîne jusqu'au vaisseau et que j'y active le pilotage automatique. Lentement, je quittai Ruusan en m'administrant d'urgence plusieurs medpacks. Je n'étais toujours pas tiré d'affaire, car la moindre hémorragie m'aurait emporté pour de bon. Par miracle, le vaisseau quitta la planète et partit en hyperespace. Je souffris le martyr pendant les sept jours que dura le voyage. J'aurais dû mourir vingt fois mais je tenais bon. "Afin de prouver ma loyauté, je devais me rendre sur Korriban et retrouver le tombeau de mon sauveteur. En chemin, je me fis soigner par les serviteurs de l'ex-Confrérie et me fit conduire dans la Sombre Vallée. J'avais des bandelettes de la tête au pied et je respirais avec un masque en permanence. J'étais une momie à la chair tuméfiée. "Je trouvai enfin le temple. Celui de Darth Andeddu. J'arrivai dans la pièce où nous sommes maintenant. J'étais épuisé, prêt à succomber au moment où je terminai ce périple. Alors le seigneur des lieux m'apparut. D'aspect cadavérique, souriant depuis les limbes de la mort, il me regardait. ![]() "Je le suppliai de me venir en aide car je n'en avais plus pour longtemps. Il m'ordonna d'appeler les hommes qui m'avaient conduit ici. Je m'exécutai. Il les vit arriver avec délectation et, sans attendre, projeta sur eux un torrent d'éclairs de Force. En ricanant, il s'approcha d'eux, alors qu'ils gémissaient en se tordant à terre. Puis il tendit les mains vers eux et des éclairs rouges sortirent de ces hommes, les transformant en quelques secondes en cadavres rachitiques, vidées de toute vitalité. Andeddu revint vers moi, tenant dans ses mains une boule d'énergie crépitante dans laquelle tourbillonnaient et se tordaient les âmes de mes compagnons. Puis il plaqua brusquement cette sphère maudite sur moi et je sentis les éclairs m'emplirent et me redonner vie. "Mes blessures n'avaient pas disparu. Je n'avais plus de visage, mais je pourrai vivre. Je me prosternai aux pieds de mon sauveur, lié à lui pour toujours. Il me fit emmener dans une autre pièce, dans laquelle ses serviteurs me confectionnèrent une armure à partir de l'art ancien du Mechu-Deru. Alliant la puissance de runes Sith et la mécanique, ils fabriquèrent cette protection pour moi. Puis vint le moment d'apprendre ce qu'il m'en coûterait d'avoir requis les services de Darth Andeddu. - Pour le moment, tu vas t'endormir, me dit-il, de sa voix glaçante. T'endormir pour très longtemps. - Pour combien de temps ? - Pour mille ans, mon jeune apprenti. Il était inutile de protester. Il m'expliqua qu'il avait le pouvoir de prévoir l'avenir et me dit en quelques mots ce qu'il attendait de moi. - Tu te réveilleras dans le sarcophage qui te maintiendra en vie pendant ton sommeil, sur la planète Libria. Une organisation criminelle y aura construit une cité parfaite. Tu prendras du pouvoir dans cette organisation pour t'aider dans tes recherches. Tu seras chargé de retrouver un jeune homme qui aura exactement la même tête que Darth Revan. Il sera peut-être Jedi, peut-être Sith. Lui seul pourra retrouver la Porte du Temps, qui, quand les Sith s'en empareront, leur donnera accès à un pouvoir sans limite. "Puis je m'endormis. Durant ce coma, le seigneur Andeddu me fit implanter les souvenirs nécessaires à la réalisation de ma mission. Comme prévu, je me réveillai sur Libria et je m'y fis connaître sous le nom de général Cypher. Vous connaissez la suite. ![]() Merwyn n'en demanda pas plus. Ritius était à bout. - Vous devez me dire où se trouvent nos compagnons. Le général ricana. - Ils sont sur la planète Djun. - Bien. - Maintenant, je crois que tout est dit. - Dans ce cas, général, adieu. - J'ai accompli ma mission. Où il est, mon maître est content de moi... Vous trouverez la Porte. Le reste ne me concerne plus. - Partons, dit Merwyn à ses compagnons. Ils entendirent le bruit du sabre-laser de Cypher s'activer brusquement et un dernier choc secouer le corps du Sith. Il avait choisi le suicide pour échapper à cette seconde agonie. ![]() Un destroyer léger aux couleurs de la LEB se plaça dans l'orbite d'une planète aux couleurs verdâtres, battue par de fortes pluies acides. Au poste de commandement, les copilotes Barabels s'affairaient pour effectuer les relevés planétaires d'usage. Un lourd sas s'ouvrit et deux imposants guerriers à peau noir, en armures lourdes, tenant des vibro-haches entrèrent se postèrent des deux côtés de la porte. Puis le général Konen entra en dévisageant tous ceux qui étaient présents et qui baissèrent la tête comme à l'habitude. - L'Inquisiteur Tremayne demande une communication, votre Puissance. Impatient, Konen s'assit sur son trône et attendit. L'hologramme s'activa. - Général... L'Inquisiteur essayait d'avoir des manières aimables, diplomatiques avec le plus rustre de ses alliés. Moins que jamais, celui-ci n'y prêtait attention aujourd'hui. - C'est vers vous que vont se diriger les Rebelles, maintenant, général. - Nul besoin d'être devin pour le comprendre, grogna Konen. Où vous planquez-vous, au lieu de venir m'aider à en finir avec eux ? - Je dois rester dans la Noyau galactique. Le Grand Inquisiteur l'ordonne. Nous poursuivons le Miroir qui- Le Barabel ricana. - Autant poursuivre un Bantha au milieu du désert !... Si vous m'aviez écouté, nous aurions déjà éliminé Peake. Nous n'avons pas besoin de lui pour retrouver la Porte. - Maître Bartok pense que oui. Et il serait fâché d'apprendre que vous prétendez le contraire... - Vos tours de sorcier nous font perdre du temps ! Et vous n'avez sans doute aucune nouvelle de Cypher ! Lui non plus n'a pas su arrêter Peake !... C'est donc moi qui vais devoir m'en charger. Notre Confrérie sera la risée des Jedi !... Heureusement, contre moi, Peake ne peut rien. Tout ce qu'il sait du combat, il l'a appris de moi. - Le Seigneur Bartok le veut en vie, insista Tremayne. - En vie veut dire en fuite ! - Si vous pouvez le vaincre si facilement, capturez-le ! - Je lui laisserai juste assez pour nous cracher où est la Porte et ensuite on l'achévera ! Mon peuple réclame son crâne ! - Vous aurez tout ce que vous voulez, mais pas avant que Merwyn ne nous ait menés à la Porte ! - Votre grand bazar de sorciers ne m'impressionne. Tout ça ne vaut pas grand'chose face au pouvoir du sabre-laser ! - Chacun ses méthodes, général. - Les miennes ont fait leurs preuves. Il fit signe de couper la communication. Il ne supportait plus les manières doucereuses de l'Inquisiteur. C'était celles de Merwyn, en pire ! Du temps où Darth Treides était son maître, tout lui semblait plus simple. Maintenant, il avait sur les épaules un poids écrasant. Celui de commander à tout un peuple. Il savait bien que c'était le destin qu'avait voulu son maître pour lui. A suivre... ![]() Rots ¤Cristal Age¤ - Episode III : Konen le Barbare - Darth Nico - 18-01-2007 ¤CRISTAL AGE¤
Du système de Barab, la première planète était la seule habitable. La seconde était un monde glaciaire et la troisième une géante gazeuse. Les trois planètes étaient en orbite d'une naine rouge qui émettait surtout des rayons infrarouges et ultraviolets radioactifs. Sur Barab I, le jour ne durait que six heures, durant lesquelles la planète était invivable pour la plupart des créatures, en raison de la chaleur étouffante et des rayons mortels émis par le soleil mourant. Une vieille plaisanterie circulait à propos de cette planète : comment appelez-vous les invités sur Barab I ?... Des proies ! Les Barabels avaient toujours eu la réputation de faire des mercenaires particulièrement efficaces et cruels. Plus étonnant, et moins connu, est le voyage, il y a de cela plusieurs siècles, de Jedi venus en mission pacifique. Les Barabel en avaient gardé un souvenir si vifs qu'ils s'étaient pris d'un immense respect pour les membres de l'ordre. C'était sur ce monde, une trentaine d'années avant la bataille de Yavin, que Konen était né. Le général se leva de son siège, où il était resté quelques minutes, en colère contre la galaxie entière. Ses subordonnées filaient doux dans ces moments-là. - Peake viendra forcément ici, grogna t-il à l'attention de l'assistance. Il ne sera pas seul. Que l'équipage se tienne prêt à les recevoir. Et il se leva de son siège, pour se retirer dans sa salle d'entraînement, sa queue battant nerveusement le sol. Là-bas, il s'enferma, refusant d'être dérangé et se plongea dans une profonde transe du côté obscur. La forêt sauvage de Barabel, une douzaine d'années avant Yavin. Ils étaient un groupe de jeunes novices, qui devaient faire leur preuve pour entrer dans l'âge adulte. Ils étaient dix à leur départ du village, et ceux qui survivraient seraient admis comme guerriers dans la tribu. Les autres n'auraient que ce qu'ils méritaient selon leur faiblesse : une fin pénible entre les mâchoires à deux rangées de dents d'un Durgolosk, le pire prédateur de la planète. La lumière rouge du soleil embrasait la planète, à l'heure où seuls les Barabels peuvent s'aventurer au-dehors, tandis que la plupart des espèces doivent s'enterrer en attendant la nuit. A cette époque, Konen était encore Hark, jeune dont le nom changerait s'il devenait adulte. Le groupe était parti depuis trois jours. Des dix du départ, il n'en restait déjà plus que quatre. De ceux restants, Hark passait pour le plus faible. S'il n'avait survécu, ce ne pouvait être que par chance. Il n'avait pas tellement de muscles, ni une très bonne vue, ni beaucoup de réflexes. Dans les combats entre jeunes au village, il se faisait toujours traîner dans la poussière et sa mère avait honte d'aller le chercher, en sanglots au milieu du village, pendant les autres rentraient triomphants dans leurs familles. On pensait donc qu'il serait le premier à succomber à l'épreuve. Mais les trois autres qui restaient devaient s'avouer que Hark le Faiblard était encore debout ! Et quand on est plus que quatre face aux Durgolosks, le pragmatisme barabel conseillait de se serrer les coudes ! Sur Barab I, il y avait toujours eu la guerre. La guerre qui unit les famille et les détruit. La guerre qui forge les guerrier et les abat. La guerre qui fait exulter de rage et vous humilie, qui vous élève et vous écrase. C'était la Loi. Se soustraire à la guerre, c'était une lâcheté, une infâmie. La guerre pouvait se faire entre villages, ou dans les villages entre chefs de famille. Elle pouvait se faire aussi entre races. Les Barab peuvent avoir plusieurs couleurs de peau : blanche, verte, marron, rouge, noire... Autant d'occasion de prouver la supériorité d'une couleur sur les autres. Hark appartenait aux Rouges, race inférieure à l'époque, car elle avait été jugée responsable de nombreuses défaites guerrières. Et c'était un Rouge qui avait été responsable de la colère du grand humain en armure noire et qui respirait mal ("Dorsse Vodor", dans le langage un peu frustre des habitants), quand ce dernier était venu pour dire que son Empire dominait à présent toute la galaxie. Le chef Rouge avait défié en duel le grand humain. Mal lui en avait pris. Il était mort coupé en deux par l'épée rouge du terrifiant guerrier -qui avait ensuite entrepris un massacre en règle de ses proches. Depuis ce bain de sang, les Barabel s'étaient sagement soumis à cet Empire et y servaient même comme mercenaires. Inutile d'ajouter que depuis lors, il était mal vu d'avouer son admiration pour les Jedi... Dans la forêt, Hark avançait en compagnie de deux Verts et un Marron. Un Durgolosk surgit brusquement, qui avait grand faim comme en témoignait l'abondante bave qui coulait d'entre ses crocs aiguisés. Il se jeta sur les deux Verts, prenant leurs têtes dans sa gueule énorme et croqua dedans un bon coup. Hark et le Marron virent les corps de leurs compagnons tomber à terre, rejetés d'un coup de gueule par le monstre qui secouait la tête pour se débarrasser du bas du corps pour manger plus facilement le haut. Profitant du repas que s'offrait le Durgolosk, les deux survivants s'enfuirent. Ils revinrent vers leur village, car ils avaient "tenu" le temps nécessaire dans la forêt. Ils avaient survécu, mais ils revenaient la tête basse. Les autres groupes avaient pris des proies, pas eux. Les cadavres des Durgolosk seraient dépecés et on mangerait rituellement certaines parties "nobles" (le cerveau, le coeur...) pour s'en approprier la puissance. Malgré cet échec, Hark et le Marron pourraient devenir adulte. Mais ils ne deviendraient sans doute pas des guerriers, plutôt des serviteurs corvéables à merci : ceux qui ramassent les corps, portent les armes, rebatissent les maisons ou travaillent sur les routes On ne leur adressa aucune félicitation. Les familles auraient préféré apprendre qu'ils étaient morts au combat. Hark allait retourner chez lui quand l'autre, le Marron, s'exclama soudain : - C'est de sa faute ! Sa faute à lui, Hark le Faiblard ! Il nous a fait perdre ! Il porte le mauvais oeil ! Aussitôt les autres, les vainqueurs, crièrent que le Marron avait raison ! Il fallait un coupable à cet échec et Hark, le Rouge, le Faiblard, ne pouvait qu'être responsable ! Il s'en fallut de peu qu'il soit lynché aussitôt. Mais le chef du village s'interposa, exigeant qu'on respecte les traditions : Hark serait mis à mort, mais le soir-même, pendant les festivités. Ainsi, on célébrerait la victoire des nouveaux adultes en purgeant le village de celui qui portait la malchance. On emmena le Faiblard dans une case à part, solidement gardée. Le village retrouva le calme, en attendant de laisser éclater une haine encore plus noire au moment du sacrifice. Il fut convenu que c'est le Marron qui porterait le coup fatal à son compagnon. ![]() Les deux Z-10 quittèrent Korriban et réglèrent leurs astronivageurs sur les coordonnées de Djun. Gaeriel avait décidé d'aller délivrer sans tarder les officiers de sa flotte, sans penser aux dangers qui pouvait les attendre là-bas. Une flotte légère de la Ligue d'Expansion Barabel surveillait les lieux mais les talents de pilote de nos héros leur permirent de tromper la surveillance des Barabels. Ils plongèrent dans l'atmosphère toxique de la planète et en cherchèrent le quartier général. Ils n'avaient pas senti la présence de Konen dans l'un des destroyers. - Je repère un camp militaire de bonne taille sur mon senseur, signala Baelun. - Allons voir là-bas dit Gaeriel. Les deux Z-10 se posèrent à bonne distance et nos héros finirent à pied. Des droïds de surveillance les repérèrent mais ils furent abattus à coups de blaster. Les trois Jedi s'étaient mis en garde. Cyrillis et Merwyn lancèrent des Vagues de Force qui firent chuter les IG en surveillance sur les murs fortifiés, pendant que Gaeriel déblayait le terrain à coups de vibro-blaster. Les quatre héros entrèrent dans le bâtiment en découpant proprement la porte. A l'intérieur, plusieurs groupes de droïds s'étaient mis en position et ouvrirent le feu. Les Jedi sautèrent par-dessus les tirs et atterrirent dans le dos des droïds, qu'ils découpèrent en vitesse, leurs sabres virevoltants entre les rangs adverses. Ils leur rentraient dedans comme dans du beurre ! Ils les moissonnaient-battaient ! Pas une seule créature vivante à l'intérieur. Tout était automatisé, le fonctionnement comme la défense de la base. Ils se rendirent vers le coeur des installations, où des droids K5 ne furent pas plus heureux pour les retenir. Ils finirent découpés proprement au laser, tas de ferrailles bons pour le recyclage ! - Il n'y a personne ici, s'exclama Katarn. Cyrillis, qui avait emporté un senseur, donna l'alerte : - L'air au-dehors devient toxique ! Ils se hâtèrent de verrouiller les portes. Ils étaient prisonniers du hangar, pendant qu'au-dehors tombaient des bombes chimiques qui, sous la pluie acide, répandirent une épaisse fumée verdâtre. - Nous allons encore devoir abandonner les Z-10, soupira Gaeriel, plutôt amusée en fait de la consommation qu'elle faisait de ces appareils. Ils voulurent s'approcher d'un des appareils de transport mais Merwyn cria : - A terre ! Cyrillis fut le seul à réagir un rien trop tard. Le souffle de l'explosion le jeta à terre. Les autres avaient bondi à temps. Kyle se précipita dans la fumée et tira Baelun en arrière. Il lui administra en vitesse un medpack pour calmer la douleur. Plus de peur que de mal, ceci dit. Le Jedi avait été secoué, mais il n'était pas blessé. - Vous allez juste puer le roussi, conclut Katarn. - Je suis trop vieux pour vos aventures Gaeriel... - Allons Cyrillis, vous êtes dans la fleur de l'âge, dit Katarn en l'aidant à se relever. Vous rajeunissez chaque jour. - Pas d'insolence, jeune homme, tu veux. - Emmenons-le à l'infirmerie, dit Gaeriel. Il doit bien y en avoir une ici. L'endroit a été déserté de ses occupants vivants, mais il y en a eu. Ils purent arriver au bloc opératoire par les couloirs climatisés, pendant qu'au-dehors le brouillard vert s'épaississait encore. On allongea Cyrillis pour s'assurer qu'il n'avait pas de lésion interne. Pendant que Katarn manipulait les scanners médicaux (un agent spécial doit savoir tout faire après tout ! ![]() - Fuyez ! cria l'officier, le général Konen est là ! Il vous a pris au piège ! - Je sais, dit Gaeriel. L'air est irrespirable au-dehors. Mais nous n'avons pas le choix. Nous sommes venus vous délivrer, nous ne repartirons pas sans vous. Nous n'avons pas d'autre choix que de l'affronter et nous emparer de son vaisseau pour repartir. - C'est de la folie ! - Ma décision est prise, capitaine Sacratiff ! Elle "coupa" la communication télépathique. - Comment va Cyrillis ? - Bien, dit Katarn qui finissait de scanner le Jedi. Pas de fracture, pas d'hémorragie. - C'est juste l'heure de ma sieste, que voulez-vous ! Si je saute ma sieste, je ne suis plus bon à rien. - Ils n'ont plus de places, dans les "homes" sur Corellia ! Alors, on est bien obligés de vous garder. - Si vous aviez été élève dans ma classe de "premières années" à l'Académie, vous ne seriez pas devenu si insolent, Katarn ! - Désolé monsieur le professeur, mais là, j'ai l'impression qu'on a reçus une punition collective de Konen. - Il va bien falloir trouver un moyen de quitter cet endroit, dit Merwyn. Dès qu'il le veut, Konen peut nous faire bombarder. A suivre... ![]() Rots ¤Cristal Age¤ - Episode III : Konen le Barbare - sdm - 19-01-2007 On a bien fait de réparer le pc du gronico, il est plus productif ![]() Ca va m'en faire de la lecture ![]() Rots ¤Cristal Age¤ - Episode III : Konen le Barbare - Gaeriel - 19-01-2007 Faut dire que changer le port de connexion, c'est de la réparation de haute leet!!! Rots ¤Cristal Age¤ - Episode III : Konen le Barbare - Darth Nico - 21-01-2007 ¤CRISTAL AGE¤
Le soleil rouge de Barab I disparaissait, laissant enfin la nuit fraîche et saine se répandre sur la planète. Hark resta enfermé dans le noir, de nombreuses heures. Au-dehors, les réjouissances se préparaient. Son sang allait couler pour apaiser la colère du village. On se réjouirait de l'entendre hurler de douleur et supplier qu'on l'achève. Il serait attaché au poteau, au centre de la terre sacrée, et les autres pourraient le torturer à leur aise. Tant qu'on estimerait qu'il n'aurait pas assez souffert, il ne serait pas mis à mort. Il devrait souffrir pour montrer aux Rouges qu'ils étaient inférieurs, et parce qu'il était le Faiblard qui n'avait aucune vertu des Barabels. Les danses commencèrent tôt, pour entamer la fête en chauffant la terre sacrée des trépidations des guerriers qui entreraient peu à peu en transe, pour invoquer les dieux de la guerre, pour faire monter la fureur du village. Hark restait prostré. Jamais il n'avait autant ressenti sa lâcheté, sa faiblesse, son infériorité. Il comprenait ce que c'était, d'être un moins que rien. Pas même bon à porter de lourdes charges ou les armes des guerriers, ni à s'occuper des provisions avec les femmes. Bon pour être sacrifié pour que le village retrouve son unité. Parmi la clameur qui augmentait peu à peu et montait dans la nuit, Hark discerna un autre bruit. Un grondement puissant, qui venait du ciel et emplissait tout le village. Le grondement d'un moteur de transport spatial. Les cris des guerriers retombèrent pendant que le vaisseau se posait. L'ouïe aiguisée par le noir et la peur, Hark entendait bien plus distinctement qu'à l'habitude. C'était un humain qui en descendait. Hark le reconnut. C'était un humain d'une haute caste, qui venait de temps en temps sur le monde des Barabels, pour acheter des mercenaires. On disait qu'il payait très bien, non seulement ceux qu'il engageait mais aussi les villages et les familles. Il avait donc reçu l'amitié de plusieurs tribus, même s'il était si différent. Il était froid, n'élevait jamais la voix, n'avait pas la carrure d'un guerrier. Il portait de beaux habits et parlait bien. Bref, il était tout sauf Barabel ! Mais il avait des crédits, à ne pas croire combien ! Des belles barres qui conféraient tant de pouvoir à la tribu qui les recevait, car elles permettaient d'acheter des armures, des haches plus tranchantes, des fusils performants... - Salutations, Chef, entendit Hark. Je suis heureux de te revoir, mais fort attristé, si j'interromps une importante cérémonie. J'ignorais que j'arrivais au mauvais moment. - Tu es le bienvenue, Duc, répondit le chef. Ce soir, nous festoyons. - Ah oui, c'est ce soir que les jeunes de la tribu vont devenir adulte. - Tu nous connais bien. - Ma foi, je m'en voudrais de vous déranger. Je vais repartir. - Non reste. Peut-être que certains de nos nouveaux guerriers te conviendront. Ils sont impatients d'aller découvrir d'autres mondes. - Tu m'as compris, Chef. J'ai besoin de mercenaires plus valeureux que jamais ! Hark entendit hurler : les jeunes voulaient prouver leur valeur et les familles recevoir de beaux crédits. - Pourquoi avez-vous préparé le poteau ? Vous avez une proie spéciale ? - Tu es attentif, humain. C'est un peu particulier, disait le Chef. Ce soir, c'est l'un des nôtres qui sera au poteau. Il a échoué : trop lâche, trop faible, il ne peut devenir adulte. Il doit mourir pour faire oublier ses tares. - Intéressant... Puis-je vois ce misérable ? - Cela porte malheur de le rencontrer. - Oh moi, tu sais, Chef, je ne suis pas Barabel. Et puis, les malédictions ne toucheront pas à mes crédits, n'est-ce pas ? - Comme tu voudras. ![]() Hark entendit la porte s'ouvrir et le Chef entra avec le grand humain. - Lève-toi, Faiblard, gronda le Chef. L'humain veut te voir. - Puis-je lui parler seul à seul ? L'humain fit un petit geste devant les yeux du Chef. - Tu peux lui parler seul à seul. Et il sortit. Hark se mit à trembler. Il avait ressenti quelque chose. Quelque chose qu'il n'avait jamais senti chez d'autres que les Barabel. Quelque chose qu'il n'avait éprouvé qu'en rencontrant un des shaman Barabel, avant que ceux-ci, parce qu'ils usaient de pouvoirs incompréhensibles et qu'ils avaient déplu au grand humain en armure noire qui respirait mal, soient hachés menus et interdits à jamais. L'humain enlevait tranquillement ses gants. Il avait son temps. Hark avait les mains liées dans le dos, mais il savait que, bien qu'il fût faible, il aurait pu rompre ces liens sans trop de mal. Ils étaient surtout symboliques, parce qu'on ne pouvait imaginer qu'il puisse s'échapper. Il aurait donc pu sauter sur cet humain, pour prouver au moins une fois qu'il pouvait tuer quelqu'un. Mais quelque chose l'en empêchait. Il avait très peur. Il avait déjà ressenti la peur : face aux autres, face aux Durgolosks, face aux Chefs. Mais pas comme ça. Il l'avait connue comme un danger imminent, pas comme une terreur indicible, incompréhensible. Bien sûr, dans son frustre langage de Barabel, il était loin de pouvoir le formuler ainsi. Mais il le sentait. Cet humain n'avait rien d'un guerrier. Aucune arme sur lui, de belles mains aux ongles bien coupés. Bien rasé, parfumé... - Ainsi, tu te nommes le Faiblard ? - Je m'appelle aussi Hark. L'humain le toisait. Hark sentait que quelque chose s'insinuait en lui. Quelque chose qui menaçait de déclencher une peur panique chez lui. Presque comme si une bête lui rentrait par les trous de nez. Mais il n'y avait pas de bêtes. Juste le regard insoutenable de l'humain. - Pourquoi es-tu... si faible ? Hark se plia en deux et gémit. Il se remettait à pleurnicher, il repensait aux jeunes, qui le raillaient en lui disant de retourner pleurer chez sa maman et qui menaçaient de lui jeter des cailloux. - Si les shamans de ton peuple vivaient encore, disait lentement l'humain, ils auraient compris que tu es un être à part. Peut-être t'auraient-ils pris parmi eux... Frappé de stupeur, Hark releva les yeux vers l'homme. - Moi... un Shaman ?... - Tu n'aurais pas aimé, avoir des pouvoirs ?... Faire peur aux autres... Les commander... Les étrangler rien qu'en serrant le poing à quelques mètres d'eux ?... - Oui, on disait que les Shamans savaient faire cela. - Cela et bien d'autres choses j'en suis sûr. - D'autres choses ?... - Devenir rapides comme l'éclair, puissants comme le roc, mater des Durgolosks rien qu'en les fixant dans les yeux... - Impossible, impossible... - Pourquoi impossible ?... Je crois au contraire que tu sens que je dis vrai... Et tu mourrais maintenant d'envie de posséder ces pouvoirs... - Ce soir je vais mourir. Ils vont me torturer pendant des heures et enfin, le Marron m'arrachera le coeur avec son couteau. - Et si ?... L'humain réfléchit. - Et si, un jour, c'était toi qui lui arrachais le coeur ? Hark voulut reculer, mais il était dos au mur. Il sentait des possibilités inouïes s'offrir à lui. Mais il avait peur des pensées de l'humain. - Impossible... impossible !... - Non pas impossible, sussura l'homme. - Qui êtes-vous ? qui êtes-vous ?... un shaman ?... un shaman humain ?... - Je suis le seigneur Treides. Mais ta tribu me connait sous le nom de Duc Lepto. D'où je viens, j'ai appris des pouvoirs très puissants, qui sont interdits chez toi. - A cause de l'humain en armure noire qui respire mal ! - Lui-même... Lui qui a interdit les pouvoirs que tu devrais posséder maintenant. - Je vais mourir... - Pas si tu refuses la mort... Hark ne disait plus rien. - Mon vaisseau va rester ici jusqu'à ce soir. Si, pour une fois dans ta vie, tu te dis que tu n'es pas Hark le Faiblard, mais Hark le Puissant, Hark le Terrible, tu prendras ceci... Le seigneur lui tendait un couteau. - Il t'aidera à trancher tes liens puis à t'évader de cette case, pendant que la fête commencera. Et tu me rejoindras. Si tu y parviens, si tu échappes à ceux qui veulent te tuer pour t'empêcher de devenir shaman, alors... - Alors quoi ?... - Tu m'as compris, Hark le Terrible... Tu sais ce qu'il te reste à faire. ![]() Pas à pas, Merwyn approchait du dernier transport encore valide. Il n'était plus qu'à dix pas du vaisseau quand il entendit un tic-tac se mettre en marche. Il recula et la minuterie s'arrêta. Il revint vers ses amis, à l'abri derrière un container. Avec la Force, Kyle déplaça un chariot, qu'il put approcher du vaisseau et le coller à la coque sans qu'aucune minuterie ne se déclenche. - Si c'est pas de la démarche expérimentale, dit Kyle... - Tes conclusions ? demanda Cyrillis. - Détecteur de chaleur, pas de mouvement. - Quelle solution proposes-tu face à ce problème ? Kyle ne savait pas. Ils durent réfléchir un peu. Impossible d'y aller eux-mêmes. Ils ne voyaient pas la bombe, donc impossible de la manipuler à distance. - Je sais, dit Gaeriel en claquant des doigts. Prenons n'importe quel droïd et reprogrammons-le pour le téléguider jusqu'à la bombe. Qu'il nous la rapporte ! C'est possible, Kyle ? - Oui, tout à fait ! Et si on fixe une caméra sur son épaule, aucun risque de se tromper. Je le guiderai pour qu'il la désactive. C'était de l'inédit comme situation, mais il fallait bien rivaliser d'ingéniosité pour se sortir de ce piège ! Nos héros choisirent un droid multi-tâches et lui ouvrirent le clapet du crâne. - Allez, toi, on va te reconnecter les fils, ça va te changer la vie ! Kyle ouvrit une trousse d'instruments. Gaeriel commençait à examiner les circuits. - Vous allez y arriver ? demanda Kyle. - Qu'est-ce que vous croyez ? A l'Académie Impériale, on n'apprenait pas que les réglements bureaucratiques. On avait aussi les travaux pratiques ! - Vous savez tout faire alors... - ... sauf la couture, oui. Gaeriel opéra en douceur le droïd, lunettes sur le nez pour se prémunir des étincelles bleutées qui giclaient des fils. ![]() Les tambours battaient de plus en plus fort au centre du village. Le Chef assistait aux danses des jeunes qui priaient les dieux de la guerre. A ses côtés, le Duc Lepto, assis, regardait ce spectacle sagement. Un de ses hommes, dans un uniforme du clan Korbo s'approcha et lui glissa quelques mots à l'oreille. Le Duc hocha la tête et renvoya l'homme. - Qui y a t-il ? demanda le Chef. - Je vais devoir partir, hélas. J'espère ne pas offenser les dieux, mais une affaire urgente m'appelle chez moi. - Partir maintenant ? Le Chef, malgré le respect qu'il avait pour son visiteur, était prêt de prendre ce départ comme une insulte. Le Duc lui glissa quelques belles barres-creds et s'excusa encore. Le Chef les glissa sous sa tunique et considéra que les dieux ne feraient pas attention à un humain. Il était avec le ciel bien des accommodements... Il se tourna vers son fils : - L'heure est venue de chercher le Faiblard. La tribu réclame son sang. Les dieux ont soif. Le fils s'inclina et alla dans le village. Il n'y avait plus qu'un seul garde, impatient de rejoindre la fête. - L'heure est venue pour toi, Hark. Le garde entra dans la case. Il en ressortit juste après : sa peau avait viré au vert pâle. - Quoi ? gronda le fils du Chef. Il poussa rudement le garde et entra : le prisonnier n'était plus là. Il avait creusé un trou dans le mur derrière lui. Le fils, furieux, se tourna vers le garde, qui n'était plus du tout vert mais blanc. Ce soir-là, c'est lui qui prit la place de Hark le Faiblard. ![]() - Fais chauffer les moteurs, ordonna le Duc à son officier. J'aimerais ne plus être là quand la fête aura atteint son acmé. On ne sait pas dans quel état de transe ces brutes peuvent entrer. - Nous repartons sans le Barabel ? - Non, il va venir. Je le sens. L'officier partit au poste de pilotage. Le Duc prit ses macro-jumelles et scruta la forêt avec l'amplificateur de lumière. Dans l'épaisse lumière bleu-gris, il discerna une grosse tâche rouge-orangée qui se déplaçait rapidement. - Le voilà... Il gardait les yeux dans son viseur. Le Barabel courait. Le Duc rangea ses "macro" et s'avança vers la forêt. - Hark ! Je suis là ! Dans la nuit, il entendait les cris des bêtes, et surtout le souffle rauque du Barabel. Mais il ne le voyait pas encore. - Les autres ont dû lancer une battue, se dit le Duc. Tiens-toi prêt à décoller ! Il avança dans la forêt. - Hark ! Par ici ! On y voyait pas à trois mètres. Bruits de feuilles écrasées, de branches qui craquent. Hark vit soudain l'humain, à quelques mètres de lui. A bout de souffle, il reprit sa course. Soudain, un buisson qui craque, un beuglement sourd : un énorme Durgolosk surgit, envoya un coup de patte au Barabel, qui alla rouler et se cogna contre un arbre. Etourdi, il sentit l'haleine du monstre qui approchait lentement sa gueule baveuse. Hark saignait du crâne. Un coup de mâchoire et se serait fini. Lentement, le Duc approchait. Par télépathie, il dit doucement à Hark : - Utilise le pouvoir qui est en toi... Utilise-le... Utilise ta haine, ta peur, ton désir de vengeance... Le Durgolosk flairait sa proie. Mû par un instinct de survie, et par quelque chose de plus profond, Hark roula sur le côté vivement et se releva. Il fit face au prédateur. Celui-ci, excité, se préparait à l'attaque. Il allait se lancer sur le Barabel quand il recula, la gorge serrée, en poussant un couinement pathétique. Hark avait serré le poing, comme il avait vu les Shaman le faire. La bête souffla très fort et cracha, étranglée par une puissance invisible. Puis elle reprit ses esprits. Hark serra encore le poing, mais rien ne se produisit. Il ferma les yeux, entendit un lourd vrombissements en même temps qu'une intense lumière rouge passait à travers ses paupières. Il rouvrit les yeux. Le seigneur tenait à la main la même arme que l'humain qui respirait mal. Une grande épée rouge vibrante. Et la tête du prédateur roulait à terre. L'humain lui avait sauvé la vie deux fois. Désormais, chassé de sa planète, Hark n'avait plus que cet homme à qui se raccrocher. Ce soir-là, avant de monter dans le vaisseau, il jura de lui être loyal à tout jamais. Le transport décolla dans la nuit de Barab I, alors que la fureur des tribus redoublaient et qu'on maudissait le fuyard. Le seigneur tapa sur l'épaule du Barabel qui, effrayé parce qu'il montait pour la première fois dans un vaisseau, contemplait le sol qui s'éloignait. - Aujourd'hui, tu quittes ta planète comme un moins que rien. Quand tu reviendras, ce sera pour en devenir le maître. Fasciné, Hark regarda son maître puis contempla la forêt et les tribus qui, ce soir-là, étaient unies dans leur haine contre lui. ![]() Gaeriel enleva les lunettes. - Je pense que c'est bon. - Si on avait un peu plus de temps, dit Katarn, on lui ajouterait un distributeur de canettes. Gaeriel alla à l'écran de visionnage de la caméra pendant que Kyle manoeuvrait la télécommande. Il s'amusait comme un gamin. Le droïd marcha vers le vaisseau, entra et alla dans la soute où se trouvait la bombe. Ensuite, ce fut un jeu d'enfant pour Katarn de manier ses joysticks pour téléguider le robot. - Et voilà ma jolie, une belle petite bombe modèle Barab... Efficace mais pas bien subtile. Le droïd ressortit avec son colis. On l'éloigna et on pénétra dans le vaisseau. Gaeriel s'installa aux commandes, Merwyn aux écrans, Kyle au canon et Cyrillis utilisa la Force pour améliorer les capacités de coordination des autres. Ce banal transport devenait un des vaisseaux les plus dangereux de la galaxie ! Gaeriel arracha le transport à l'atmosphère toxique de la planète. Une fois dans le vide spatial, Merwyn utilisa la Force pour repérer Sacratiff. Il ne parvenait pas à sentir Konen. Gaeriel manoeuvra pour approcher du croiseur indiqué. C'était trop facile : pas d'escadrons pour les intercepter, une piste d'atterrissage presque libre pour eux... - Konen est bien là, dit Gaeriel. - Comment on s'organise ? demanda Katarn. - Je propose que tu viennes avec moi, pour aller délivrer les prisonniers. Pendant ce temps, Merwyn et Cyrillis, si vous vous y sentez prêts... - Entendu, dirent les deux Jedi. Les quatre passagers sortirent du transport, accueillis par une copieuse rafale de tirs de K5 armés de BML ! Les deux groupes se séparèrent. Il était bien clair pour eux que s'ils voulaient ressortir de ce Croiseur, il faudrait vaincre Konen. Gaeriel et Katarn descendirent vers les prisons, gênés par du menu fretin. En revanche, l'affaire se corsa quand six gros Barabels gonflés aux hormones s'interposèrent. Gaeriel leur tira dessus, pendant que Katarn montait à l'assaut. Il n'était pas virtuose du sabre, mais il avait appris à le manier correctement : il mit en difficulté les gros guerriers, qui reculèrent devant ses vaillantes passes de sabre. Son style manquait de grâce, de finesse, mais c'était bien suffisant pour des brutes comme celles-là ! En moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, les Barabels prenaient la suite de leurs camarades envoyés sur Korriban avec Cypher : ils tombaient pour la Cause ! A suivre... ![]() Rots ¤Cristal Age¤ - Episode III : Konen le Barbare - sdm - 22-01-2007 Pouah c'est pas avec son enfance difficile que ce délinquant de Konen va m'attendrir ![]() Bravo pour le texte ![]() Rots ¤Cristal Age¤ - Episode III : Konen le Barbare - Darth Nico - 23-01-2007 ¤CRISTAL AGE¤
Le vaisseau du clan Korbo emmena Hark très loin de sa planète natale. Il découvrit la planète Sauron et le grand palais du seigneur Treides. Rapidement, son entraînement commença. Loin des siens, le Barabel changea très vite. Soumis à un entraînement impitoyable par son maître, il s'endurcit et devint aussi fort que ceux qui l'avaient méprisé depuis son enfance. Il découvrit l'art de la guerre des anciens guerriers Massassi, entièrement dévoués à l'art du combat. Et bientôt, Treides lui mit entre les mains un sabre d'entraînement, un sabre à deux lames. Hark y fut maladroit au début. Animé d'une vigueur surhumaine, Treides le faisait combattre pendant des heures et le punissait à la moindre faute dans l'enchaînement de ses passes. Il était enfermé dans le noir pendant des semaines, exposé au froid glacial, torturé par les serviteurs de son maître ou pire encore : un sinistre Arconien du nom de Darth Yotis arrivait et, le fixant de ses gros yeux globuleux et phosphorescents, créait en lui des visions fantasmagoriques de terreurs inimaginables. Hark apprit à regarder sans trembler la mort et les pires horreurs du côté obscur. Bientôt, il ne trembla plus face à des hallucinations qui auraient rendu folles la plupart des créatures sensées. Il oubliait Barab. Quand il parvint à maîtriser correctement son arme, après avoir passé des années à ne se consacrer qu'à l'art du combat, il dut affronter son maître en duel singulier. Puisant dans les ressources inépuisables qu'il tirait de la peur et de la haine, Hark attaqua avec une fureur qui égalait celle d'un Durgolosk affamé. Il se métamorphosait en une vague d'énergie pure qui déclenchait sa force encore et encore, sans relâche. Son maître, armé de son sabre-laser à longue lame, tenait bon face à lui, faisait mine de reculer et Hark se voyait déjà victorieux, débarrassé de ce maître qu'il admirait et détestait à la fois. Par une série de feintes, Treides lui fit croire qu'il était prêt à céder. Sans hésitation, le Barabel continua ses attaques et alla frapper un coup mortel. Son maître l'avait prévu : il esquiva au dernier moment et lui retourna une attaque fulgurante, qui le transperça de part en part. Il avait empalé Hark juste sous le coeur. Celui-ci crut bien que la mort était arrivée. Il tomba à genoux tandis que Treides retirait sa lame. - Ton entraînement pour devenir Sith est terminé. Aujourd'hui Hark le Faiblard est mort. Désormais... Treides passa sa main devant son visage tordu par la douleur et le Barabel oublia sa douleur : - Désormais tu te nommeras Darth Konen. Treides referma sa main et le Barabel s'évanoui, vaincu par le brusque retour de la douleur. Il resta dans un coma profond plusieurs jours. Quand il se réveilla, il se sentait transformé. Son passé était parti en fumée. Il renaissait, entièrement dévoué au côté obscur. Et après ces années durant lesquelles il avait senti sa puissance croître de jour en jour, il lui fallut supporter une épreuve aussi difficile : celle de la patience. A la tête de l'Empire se trouvaient toujours l'Empereur et son serviteur, l'humain en armure noire. Konen jurait qu'il était prêt à le défier et le vaincre, mais Treides l'interdit. Il le savait puissant mais pas au point d'aller défier Vader. Près de cinq ans passèrent et rien n'avait changé. Konen ne sortait presque pas de Sauron. Il n'avait pas le droit de se battre. Il lui fallait rester immobile pendant des jours. Il crut devenir fou. Un jour, la haine de son maître devint la plus forte. Il désobéit. Il sortit de la pièce où il devait se tenir sans remuer un cil, en l'absence de Treides. Il prit un transport, quitta Sauron et retrouva la planète où son maître était parti. Il avait appris à piloter un minimum. Il se posa sur une planète couverte de jungle. Il traquait la piste de son maître, plus habile que n'importe quel chasseur de Barab I. Ses sens s'étaient exacerbés à un point inimaginable. Désormais, il aurait senti l'odeur des Durgolosks à des kilomètres et en aurait abattu quatre à mains nues. Il aurait survécu des semaines dans la forêt, il aurait combattu des tribus entières... Il se posa au pied d'un grand volcan endormi et trouva l'entrée d'une caverne qui s'enfonçait profondément sous terre. Son maître était proche. Mais il y avait quelqu'un d'autre. Quelqu'un de plus puissant encore. Konen s'enfonça dans les ténèbres du sous-sol et arriva dans un lieu noir, qui n'était peuplé que de ses terreurs. Ces terreurs qui revenaient soudain alors qu'il croyait les avoir vaincues pour de bon, plusieurs années avant. La lumière s'alluma brusquement : Treides se tenait à quelques mètres. Aussitôt, Konen bondit sur lui. Son maître intercepta le coup qu'il allait porter et les deux lames fusionnèrent. - Je vais te tuer, rugit Konen, et alors je serai libre ! Les deux laser vibraient et menaçaient d'exploser de saturation. C'était deux faisceaux de haine qui se croisaient et s'additionnaient. - Je te dois un aveu, cher élève, fit Treides un sourire inquiétant sur les lèvres. Tu es certainement supérieur à moi au sabre maintenant... - Alors implore mon pardon ! Il essayait de parler comme son maître, de le mettre à genou à son tour ! Pour le défier, il ne pouvait qu'utiliser son langage et ce qu'il avait appris de lui ! - Je te pardonne de m'avoir attaqué, Konen, car j'attendais depuis longtemps que tu l'oses. Mais quelqu'un d'autre souhaite t'affronter... Plus fort que moi... Darth Treides parvint à séparer les lames et repoussa son élève. La lumière s'éteignit. Le Barabel éteignit son sabre et s'agenouilla. Il intensifia ses sens, à l'affût de la moindre vibration de l'air, du moindre souffle. Il ne sentait plus son maître. Dans le noir, il discernait une haute et massive silhouette approchait de lui. Un autre humain, à la peau noire. Konen sentit une peur ignoble l'envahir. Pourtant, il avait vaincu les peurs de Yotis, les peurs de son enfance et peut-être la peur de son maître. Mais celle-là, c'était encore une autre peur. Il céda à la panique, alluma son sabre et se lança à l'attaque. Il ne savait plus où il se trouvait. Une de ses lames frappa dans une lame verte. Il vit son ennemi. D'une voix qui ressemblait au grondement du tonnerre, ce grand humain noir murmura, satisfait : - Très encourageant, seigneur Konen. Darth Treides vous a bien formé. Konen se dégagea et contre-attaqua. Son adversaire reçut l'attaque sans faillir. Il frappa une dizaine de fois, et se heurta à un mur. Il ne pouvait rien ! Il était impuissant. Son adversaire voyait le combat avec deux coups d'avance. Il ne bougeait presque pas. Il restait fermement appuyé sur ses deux jambes, tandis que Konen tournait pour essayer de le surprendre. Chacun de ses coups étaient mesurés, d'une justesse et d'une puissance parfaite. Au contraire, Konen s'épuisait à déployer sa force et ne parvenait plus à rien. Ils ne combattaient qu'à la lueur de leurs armes mais l'homme ne semblait pas souffrir de cette obscurité. Konen recula, essoufflé. Son adversaire abaissa sa garde. - Je vais vous montrer, général, l'art ultime du sabre. Après cela, vous ne pourrez plus être surpris. Le Barabel se mit en garde, fatigué. Soudain, il vit, non pas une, mais une dizaine de lames vertes l'attaquer ! Il crut en parer cinq, peut-être six, mais les autres coupèrent son arme en deux. Cela n'avait duré qu'une fraction de seconde, mais il était désarmé. A nouveau, son adversaire n'avait qu'une arme en main. Il éteignit son arme et ce fut à nouveau l'obscurité totale. Il entendit seulement dire, en s'éloignant : - Votre élève est prêt, seigneur Treides... Treides repartit avec Konen sur Sauron et le Barabel n'osa rien dire. Il garda le silence pendant des jours, se construisit un nouveau double-sabre, revint vers son maître et s'agenouilla devant lui. - Tu connais désormais ta place, prononça Treides. Devant tous, tu es Konen le Puissant. Mais face à Thembee, tu ne seras jamais que Hark le Faiblard. ![]() Cyrillis et Merwyn entrèrent dans la salle de d'entraînement de Konen, sabres en main. Elle était vide. Ils se retournèrent : le Barabel était là, plongé en méditation de rage. Il tremblait convulsivement et ouvrit les yeux. - Il est bien plus fort que nous, murmura Cyrillis. - Ce n'est plus le moment de reculer, fit Merwyn. Le Barabel s'était levé lentement. - Tu as encore le goût du sang dans la bouche, Revan. C'est pour cela que tu es venu m'affronter de nouveau. Pour le goût du sang. - Tu te trompes, Konen. J'ai retrouvé la pureté de la Force. Je sais que je dois me confronter à mon passé, sinon je ne serai jamais en paix. - Tu ne te fies qu'à de faibles sentiments. Les véritables pensées se prouvent par les armes. - C'est bien le seul langage que tu connaisses, Konen. Mais c'est dans le reste, dans ce que tu ignores complétement, que j'ai puisé la capacité de sortir du côté obscur. C'est grâce à ces choses que je te vaincrai. Konen lui lança son sourire le plus cruel, alluma son sabre et attaqua. Les deux Jedi s'étaient coordonnés pour frapper ensemble. Dans un tourbillon infernal, Konen fondit sur les deux hommes : en quelques passes de sabre, il déjoua la garde de Cyrillis qui encaissa un coup de sabre dans le ventre et tomba vaincu. Konen se dégagea et rit avec une cruauté abominable. Merwyn vit Baelun tomber et se tordre de douleur. - Maintenant, tu es seul, Revan. Seul avec ta peur... ![]() Au fil des années, le Barabel avait appris à connaître le grand rival de son maître, le sorcier Darth Orcus. Il détestait autant que son maître ses tours de magie noires, ses manières rusées et ses mystères. Il se jura, pour plaire à Treides, d'abattre un jour ce vil personnage. - Plus tard, dit alors son maître qui lisait dans ses pensées. Pour le moment, j'ai une nouvelle importante pour toi. - Laquelle ? - Je vais bientôt te donner un élève. - Un élève ?... - Oui. Tu l'entraîneras au sabre. - C'est ce Feyd que nous avons trouvé sur Nar Shaddaa ? cracha Konen qui méprisait ce vilain rouquin prétentieux. - Non pas lui, sourit Treides. Ni Darth Aramon, mon navigateur. Non, il s'agit de quelqu'un de bien plus brillant. Il suit actuellement la voie des Jedi. Mais cela pourrait changer. Il ne sait pas utiliser sa colère. Je veux que tu lui apprennes. Que tu en fasses un vrai Sith. - Bien, Maître. - Il n'est pas comme toi, ce Jedi. Il me ressemble plus. Il est intelligent, diplomate. Il réfléchit avant d'agir. Il prévoit, il mesure... Ces paroles étaient impitoyables pour Konen. Il savait déjà qu'il détesterait ce nouvel élève et lui infligerait un entraînement inhumain. - C'est bien ce que je désire, fit Treides, satisfait. Il rencontra le Jedi en question, qui s'appela bientôt Darth Revan et devint le préféré de Treides. Ensemble, ils furent sur le point de prendre le pouvoir sur toute la galaxie. Mais le Jedi trahit et redevint Merwyn Peake. Konen vit mourir son maître dans les souterrains de Coruscant : et Revan n'avait pas été là pour le défendre contre Orcus. En réalité, Konen ne se pardonnait pas d'avoir été absent, lui aussi. Ces années passées dans des épreuves extrêmes l'avait bouleversé. Il n'était plus le rustre et sot petit Barabel. Il était devenu un guerrier accompli, capable de froideur, de patience, d'une cruauté plus raffinée. Ce jour-là, il partit de Coruscant. Avant de mourir, son maître lui avait dit : - Mon destin s'achève, Konen. Maintenant, ton heure est venue. Retourne d'où tu viens. Désormais, tu seras le maître. Le Shaman de toutes les tribus. Le général Konen devant qui ton peuple se prosternera. Tu n'auras nul égal ni sur ta terre natale ni dans la galaxie. Konen versa une des seules larmes de sa vie et partit. A l'heure où la Source Obscure pénétrait sur Sagnaring, Konen était déjà bien loin. De retour dans la forêt. C'était à nouveau l'époque où les jeunes partent chasser les Durgolosks. Ce jour-là, le village d'où s'était enfui Hark le Faiblard attendait le retour des groupes. On vit alors arriva un Barabel, monté sur une grande monture, dissimulée dans un nuage de poussière. Les Barabel reculèrent d'effroi quand ils virent que cette monture était un Durgolosks ! Qui avait donc pu dompter ce monstre ? Exploit inédit ! ![]() C'était un Rouge ! Fort, solide, les traits durs, calme en apparence mais bouillant d'une rage intérieure, Konen descendit de monture et fixa un à un les anciens du village. Au premier coup d'oeil, il avait reconnu le Marron qui avait voulu l'envoyer au poteau. Il avait devant lui des brutes mal dégrossies, basses de plafond, facilement impressionnables. Avec ce qu'il avait connu depuis son départ, il ne se sentait presque plus de point commun avec eux. Mais c'était là son peuple. Et il sut que la tâche lui revenait de les sortir de ce misérable état barbare pour en faire de véritables conquérants. - De quelle tribu viens-tu, toi ? dit le Marron, qui était devenu Chef. - De celle-ci. Les autres ne comprenaient rien. Seul lui, le Chef, avait peur de deviner. - Mon nom est Konen. Mais ce nom ne vous dira rien. - Si tu viens de notre tribu, dit le Chef, c'est que tu en es parti, car nul ne te connaît ici. Où étais-tu ? As-tu été capturé par une autre tribu ? - Et toi, répliqua brusquement Konen, comment es-tu devenu chef, puisque le jour où tu es devenu adulte, tu n'as ramené aucune proie ? Le Chef blémit. On le dévisageait, tour à tour avec ce Konen. - Hé bien, Chef, que veux-tu ?... Mon coeur peut-être ?... Voilà tant de saisons que tu l'attends. Ce coeur que tu aurais voulu me prendre après m'avoir attaché au poteau. Quelqu'un dans l'assistance murmura le nom maudit : - Hark le Faiblard... C'était un Vert. Il était un peu derrière Konen. Ce dernier, en un éclair, dégaina son sabre et décapita celui qui avait parlé. Il éteignit son arme aussitôt, juste avant que la tête ne touche terre et refit face au Marron. - Tu voulais mon coeur. Viens donc le chercher. Les genoux du Marron tremblaient. Konen toisa l'assistance : - Emparez-vous de lui. On obéit. Le Marron fut ligoté et assommé, placé dans la case. Le soir, les jeunes revinrent et on célébra leur fête. Le Chef fut attaché au poteau et subit les sévices des jeunes, avant que Konen ne lui arrache le coeur d'une main, pour le brandir devant tous et le manger lentement. L'effroi se méla à l'ardeur de la fête et tout le monde s'agenouilla devant le nouveau chef. On scanda son nom tard dans la nuit. Dès le lendemain, Konen, assisté de plusieurs guerriers, entreprit un voyage à travers Barab, pour y rencontrer les tribus. Dans chacune, il combattit le chef, le décapita et emmena ainsi une troupe de plus en plus grande de dignitaires issus de chaque village. Bientôt, à la suite de cette marche sanglante, les nations Barabel furent unies et Konen devint le maître suprême de Barab, le Shaman de toutes les tribus. Il abolit les distinctions selon les couleurs de peau, ne se fiant plus qu'au courage et à la valeur guerrière. Les Barabel étaient soumis à un seul seigneur. Et pour l'annoncer à la galaxie, selon le voeu de son maître, Konen créa la Ligue d'Expansion Barabel. Il pouvait désormais offrir à son peuple d'autres terrains de chasse, au-delà des frontières de l'espace. Il annexa bientôt les systèmes voisins : il lançait des attaques éclairs, dévastatrices mais courtes dans le temps et dans leur cible. Et au fond de lui, il savait qu'il lui restait un objectif à accomplir : retrouver ce Jedi qui avait trahi Darth Treides après avoir été son favori. ![]() Merwyn reculait, assailli de coups d'une vitesse terrifiante. Konen devenait un tourbillon de lames, un cyclone qui balaye tout sur son passage. Dans sa transe guerrière, Konen entendait les peuplades de Barab acclamer leur maître, répéter son nom pour se donner de l'ardeur au combat, l'élever au rang de demi-dieu et emplir la forêt de chants en l'honneur de son insatiable puissance. Merwyn ne put rien : le Barabel en finit avec lui en quelques passes. Le Jedi tomba, grièvement blessé, à côté de Cyrillis. Konen fit tourner son sabre plusieurs fois, cracha, hurla et se contint au prix de lourds efforts. Il se rappelait l'ordre de Tremayne : laisser Peake en vie !... Qu'il lui en coûtait ! Le roi de Barab devait-il se soumettre aux ordres de cet humain doucereux ? Konen parvint à faire retomber sa transe guerrière, mais des paroles, obsédantes, lui cognaient dans les oreilles : - Tu n'auras nul adversaire à ta taille, lui avait répété son maître, tu ne redouteras rien ni personne, car la Force est avec toi. Elle fait de ta colère un instrument de domination, une arme de destruction et te transforme en une force de la nature qui abat ceux qui ne se soumettent pas quand tu l'ordonnes ! Tes ennemis n'auront nul repos tant que tu ne le voudras pas, et ceux que tu auras soumis rediront, jours et nuits, avec crainte et respect le nom de leur invincible maître !... Tu seras Darth Konen, le fils de la foudre et du soleil rouge, celui qui portera le destin de toute une race, le fléau de Barab qui s'abattra sur la Galaxie ! <span style="color:#FF0000">
![]() ![]() Rots ¤Cristal Age¤ - Episode III : Konen le Barbare - sdm - 29-01-2007 Saloperie de barabel ![]() Rots ¤Cristal Age¤ - Episode III : Konen le Barbare - Gaeriel - 29-01-2007 qui tape fort... ![]() |