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L'enfer sur terre ? - Darth Nico - 28-12-2009

COPS - Saison 2, Épisode 1


Belle journée que ce 11 juin à Los Angeles. Journée qui s'annonce plutôt calme. Nos héros reviennent de deux mois de stage et de vacances. Ils ont eu droit au repos des guerriers après avoir bouclé plusieurs gros dossiers qui les ont occupés depuis la fin de l'année passée.
Ces jours-ci, le lieutenant Hawkins profite qu'il n'y ait pas trop d'affaires en cours pour renforcer les patrouilles en uniforme : avec les élections qui approchent, il est bon de rassurer le citoyen de base, ainsi que les nombreux touristes qui, à l'approche de l'été, affluent déjà dans la mégalopole.


Enlèvement d'un journaliste

Il est 8h quand la voiture des agents Kogoro "Akechi" Colombo et Alicia "Jade" Jen Yu sort du parking juste devant celle des agents Jet "Black Dog" Allen et Charlie "Reito" Swagger. Les deux hommes ont un trajet assigné dans Hollywood, tandis que les deux femmes auront droit au nord de South Central.

Jade et Akechi font une tournée sans histoire depuis une petite heure, et la Japonaise grogne déjà contre les patrouilles en uniforme, que c'est inutile etc. Sa collègue Chinoise ne manque pas de lui rappeler l'importance de montrer que le COPS est présent en ville.
Les deux femmes entament leur premier passage par Martin Luther King Jr. Boulevard quand elles reçoivent un appel des "Anges" pour leur signaler un enlèvement à trois blocs de là. Au volant, Akechi est déjà pressée de changer d'itinéraire. Mollement, Jade appelle son supérieur, le lieutenant Hawkins, pour savoir si elles peuvent s'en occuper :
- Ce n'est pas trop loin, concède Hawkins. Allez-y voir et tenez-moi au courant...
Le lieutenant est dans un bon jour. Il accepte que les deux agents échappent à leur patrouille. Mais après tout, le COPS est là pour aider les gens, pas pour patrouiller, non ? Elles remontent donc vers le sud de Downtown, et arrivent au Jameson's Dinner. Les gens se pressent pour leur petit-déjeuner. Un agent de quartier est en faction devant, avec plusieurs témoins, dont une grosse Portoricaine qui répète à qui veut l'entendre qu'elle a tout vu. Akechi met un petit coup de sirène et se gare. Badge au cou, les deux femmes se présentent à l'agent. La grosse Portoricaine trépigne, impatiente de raconter. Jade prend son témoignage, pendant qu'Akechi va à l'intérieur, "relever des indices" (c'est sa marotte).

Les deux femmes reconstituent rapidement ce qui s'est passé : Robert Brisbane, 48 ans, journaliste d'investigation au quotidien The Observer (centre-gauche), a été enlevé il y a une demi-heure, alors qu'il venait rencontrer un cadre du centre-ville, en vue d'un reportage sur un scandale financier. Cela, Jade l'apprend en téléphonant au rédacteur en chef du journal. Bien sûr, il refuse de divulguer les dossiers personnels de son journaliste ; Jade, pas surprise, signale juste qu'elle enverra un mandat.
En ressortant du dinner, une grosse Chrysler vert foncé est arrivée à fond la caisse, s'est arrêtée à sa hauteur ; deux hommes en passe-montagne ont surgi et l'ont embarqué de force après l'avoir matraqué. La berline a démarré et a disparu au coin de la rue, à une heure où la circulation était encore fluide.
Jade lance le signalement du véhicule et prend un moulage des traces de pneus. Pendant ce temps, Akechi récupère l'ADN de Brisbane et de son contact sur sa tasse à café. Les demandes sont envoyées à la Scientifique : Jade, qui sort d'un stage de niveau 3 chez eux, n'a pas trop de mal à faire mettre son dossier sur le haut de la pile. Un laborantin ne tarde pas à lui apprendre que ce sont des pneus blindés, délivrés seulement par des garagistes agréés.
Autre piste : les caméras. Akechi a déjà récupéré les enregistrements dans le café tandis que Jade se fait envoyer celles des caméras dans la rue. On voit ainsi Brisbane entrer, à 8h00, commander, boire un jus d'orange. Son contact arrive, pressé, vers 8h20, un homme la trentaine en costume. Ils discutent jusqu'à 8h50, et l'homme s'en va. Brisbane sort à 9h00 et se fait enlever.
Puis on suit la voiture sur quatre blocs, avant qu'elle n'échappe à la surveillance.

Les deux femmes ne peuvent rien faire de plus pour le moment. Elles n'ont plus d'excuse pour échapper à la patrouille. Ah si, il resterait des demandes en attente, des informations à prendre sur Brisbane. Jade rappelle Hawkins.
- Oui, occupez-vous de cet enlèvement, dit le lieutenant. Mais vous pouvez très bien le faire depuis le véhicule...

En soupirant, Akechi se remet au volant. Jade se cale dans son siège, met son oreillette et s'apprête à passer la matinée accrochée à son téléphone.


Enlèvement d'un expert en hôtellerie

Black Dog et Reito patrouillent tranquillement dans West Hollywood. Il est 9h00 quand ils décident qu'il est grand temps de manger un morceau. Ils s'arrêtent dans leur donut's shop préféré, savourent leur gourmandise, et remontent en patrouilleuse.
Ils écoutent un mélange de vacations radio des "Anges", de bulletins météo et de gros hip-hop qui tâche, entre les grésillements du poste et les basses sans concession de Jeff MC Tomahawk, l'héritier spirituel de 2PAC Shakur. Le tout produit un bruit de fond lourd et gras, qui doit bercer nos agents toute la journée, en les maintenant immerger dans l'agitation bordélique de la Cité des Anges et de ses services de police.

Les deux flics parcourent le quartier décadent de Hollywood, qui n'a plus rien de son luxe d'antan, et qui ressemble à ces villes de films post-nuke. Il est 9h30 quand ils reçoivent un appel des Anges, pour un enlèvement à l'hôtel Wyatt Intercontinental, à côté de Hancock Park. Contents d'échapper à la patrouille, les deux hommes quittent West Pico Boulevard et rejoignent Wilshire Boulevard. Ils s'arrêtent devant l'hôtel de luxe, qui a l'air d'un oasis au milieu du quartier en déliquescence. De larges marches entre des palmiers mènent à une plateforme en marbre, où deux employés en livrées viennent prendre les valises. L'arrosage automatique est en marche, et trois jardiniers s'affairent dans les massifs de fleurs. Les deux policiers font craquer leurs doigts, se font connaître et montent dans la chambre de la victime. Deux agents de quartier sont déjà là, qui les mette au courant : l'homme s'appelle Rupert Swaim. Expert en audit interne pour la chaîne d'hôtellerie Wyatt Intercontinental, il séjournait dans cette chambre (une suite luxueuse) depuis trois jours. Il effectuait un contrôle qualité complet, service par service, de l'établissement. Il a commandé un taxi à 8h20 et il l'a eu dix minutes plus tard. Il a quitté l'hôtel à la demi, et, dix minutes après, la compagnie de taxi a signalé la disparition de son véhicule.
Black Dog remercie son collègue et lui annonce qu'ils vont prendre la suite.

Reito est déjà en train de fouiller la chambre. Le peignoir et la brosse à dents sont là. Les costumes sont alignés dans le placard, une valise est à moitié pleine. Les deux COPS passent ensuite au PC sécurité, où ils visionnent les bandes de Swaim. Elles permettent de voir qu'il est parti précipitamment, une chemise pleine de papiers sous le bras. Le taxi a été identifié. Il faisait sa première course de la journée. Swaim a demandé une adresse à côté de Pomona Boulevard, à Temple City. Le taxi n'a pas démarré particulièrement vite ; il a disparu après le premier tiers du trajet, du côté de Glendale.

Les deux policiers ne voient plus trop de renseignements à glaner sur place. Ils savent que la visite de Swaim pour cet audit complet a occasionné des tensions chez le personnel, plusieurs employés s'étant fait remonter les bretelles sévèrement. Mais on imagine que ça doit être la routine chaque fois qu'un contrôle qualité inopiné a lieu. Les deux COPS ne pourront rien apprendre de plus. Ils reçoivent un appel de Hawkins, qui leur fait savoir que par le cousin de sa belle-soeur, l'honorable M. Swaim est en contact avec le procureur, et qu'il convient donc de le retrouver rapidement. En croisant les doigts pour que ce soit juste une escapade imprévue avec une maitresse impatiente. Voilà donc nos deux agents soulagés de leur patrouille, et en route pied au plancher vers Temple City.


Pluie et poussière

La matinée va tranquillement vers sa fin. Jade et Colombo continuent leur patrouille, en passant quelques appels pour l'enlèvement du journaliste Robert Brisbane ; Jade a eu le lieutenant Hawkins au téléphone : il signale que les agents Reito et Black Dog s'occupent d'un autre enlèvement, une affaire très sérieuse qu'ils prennent en charge entièrement.
- Je vais vous laisser en autonomie, Jade... Désolé mais là, c'est quelqu'un de très important, je n'ai plus une minute à moi. Je vous laisse, j'ai le proc' au bout du fil !

Les deux femmes sont ravies d'apprendre que leur enlèvement n'est pas important, et que leurs deux collègues ont eu le droit, eux, d'arrêter leur patrouille !...
Il est presque midi quand un appel du commissariat du district ouest de South Central réveille les deux femmes de leur torpeur maussade :
- Nous avons retrouvé un véhicule correspondant parfaitement à votre description : berline Chrysler vert foncé. Elle est garée à l'entrée d'un terrain vague. Deux de nos agents la gardent.
Jade consulte le trajet de patrouille : allez, ce n'est pas si loin ! Hawkins est trèèès occupé par l'autre enlèvement, donc un petit crochet...

Il fait un ciel bleu impeccable au-dessus de ce quartier sauvage et immense de South Central. L'air est en plomb, le bitume et le béton sont brûlants. Akechi se gare à l'entrée d'un grand rectangle de terre qui cuit au soleil, entouré d'une mauvaise palissade qui s'écroulerait s'il y avait le moindre souffle d'air. La voiture a d'ailleurs défoncé sans mal les planches de bois. Elle s'est arrêtée sur de la terre craquelée et maintenant, elle est en plein cagnard. La carrosserie est bouillante. La plaque d'immatriculation est à moitié recouverte de boue, ce qu'avaient montré déjà les caméras urbaines au café.
- Pas de doute, c'est elle, dit Jade.
La Chinoise inspecte l'extérieur, Akechi l'intérieur. Jade reconnaît les pneus blindés, la plaque, et des traces de pas autour. Elle effectue un moulage qu'elle envoie aux labos. A l'intérieur, les sièges et le volant sont brûlants. Akechi découvre des traces ADN et un téléphone dans la boîte à gants.
Les deux agents font le point, en observant un building gris vidé et muré, planté au bout de ce terrain, et dont un panneau signale qu'il sera bientôt abattu. C'est alors que le téléphone trouvé par Akechi se met à sonner.
- Vous avez enfin trouvé la voiture...
Une voix d'homme, étouffée.
- Qui êtes-vous ? demande fermement Akechi.
- Nous verrons plus tard. Pour le moment, la question est de savoir si vous pouvez sauver Robert Brisbane. Ce journaliste trop curieux a droit à une chance. Il se trouve dans l'immeuble que vous voyez. Dépêchez-vous d'aller le secourir... Je vous rappellerai.
Fin de communication. Les deux femmes courent déjà. Elles entrent dans le hall aux tapis et papiers peints arrachés, avec ses appartements vides, les portes arrachées, les cages d'ascenseur béantes.
Les deux agents réalisent alors qu'il y a une vingtaine d'étages... Elles se répartissent déjà le travail, quand le portable sonne :
- Je ne vais pas vous épuiser dès maintenant... Brisbane est au onzième. Mais faites vite.
Jade redouble de vitesse. Les pas précipités résonnent dans toute la structure en béton. Dès le onzième, on entend des coups sourds portés sur une surface métallique. La porte de l'appartement tient à peine dans ses gonds (l'endroit a été vandalisé du premier au dernier étage). Un homme d'une bonne quarantaine d'année, de l'embonpoint, est attaché à un radiateur, ligoté et bâillonne. Jade lui arrache ses liens :
- Robert Brisbane ?
- Oui...
Il a reçu plusieurs coups au visage, mais il est en état de marcher. Akechi aperçoit une bombe dans un coin de la pièce. Pas de minuteur. Le type au téléphone doit pouvoir la faire sauter quand il veut. Les deux policiers et le journaliste dégringolent les marches et ressortent sur le terrain vague, dans l'atmosphère étouffante.
Tout le monde entame le cent mètres. Une onde de choc jaillit soudain, projetant les trois coureurs à terre, dans un soulèvement asphyxiant de poussière ; ils en avalent par tous les trous, n'y voient plus rien, crachent, dans une brume épaisse, poisseuse, qui se colle à eux d'un coup. Et il fait humide un instant ; il y a de gros grains humides en suspension, comme dans le bayou, alors qu'il faisait sec comme dans le Kalahari une minute plus tôt.
On se relève doucement, et voilà qu'une ondée tombe. De la grosse pluie, à se croire sous les tropiques un moment, dans un nuage gris cotonneux. Puis l'air revient dans cette masse nuageuse, le ciel bleu réapparait, et la chaleur impitoyable disperse bien vite cette humidité. Jade a le réflexe de récupérer un échantillon de terre humide dans un sachet.
- Brisbane, vous allez bien ?
Le journaliste tousse de tous ses poumons. Les deux policières se sont protégées de leurs masques.
- Oui, oui, ça va...
On rejoint la Chrysler. Les agents de quartier accourent pour aider le journaliste. C'est alors que les deux femmes réalisent que le bâtiment derrière elle est intacte ! Seul le onzième étage a l'air secoué, mais sans plus. Pas d'incendie, pas de flamme. Par contre, les trois échappés du bâtiment suent comme dans un sauna. Ce n'est même pas la chaleur qui a pu provoquer une telle transpiration. Elles meurent de soif. Et voilà qu'Akechi repart à fond de train dans le building. C'est le soleil qui a cogné trop fort ou quoi ? Les escaliers sont plein de poussière, c'est à peine respirable. Tout est maintenant boueux, trempé, dégouttant du sol au plafond, à l'abri du soleil. C'est de la boue formé par le nuage de terre soulevé par l'explosion de la bombe. Au onzième, on ne voit même pas le bout de ses pieds. La structure est intacte. Mais des canalisations d'eau ont explosé de l'autre côté de la rue, des bornes de pompier.
Akechi, n'y tenant plus, ressort, épuisée.

Jade a appelé le déminage et une ambulance pour Brisbane. Il va être temps de rentrer au Central pour faire un rapport. Quel dommage, la patrouille attendra...


Le thé et les petits gâteaux pakistanais

Black Dog et Reito arrivent à destination à onze heures, dans la rue où le taxi devait se rendre. Un attroupement s'est formé devant un immeuble et la police a bien du mal à dire aux gens de circuler. D'autres plantons sont en train de fermer la rue à la circulation. Au 6e étage, on voit par la vitre un homme agenouillé, répondant à la description de Rupert Swaim, l'expert en audit de la chaîne Wyatt. Il est braqué par un individu d'une trentaine d'années. Black Dog se présente et dit qu'il va prendre les choses en main.
- Bouclez le quartier pendant ce temps.
Reito entre dans le hall de l'immeuble, où une vieille dame finit de descendre l'escalier. Le policier lui crie soudain de s'arrêter :
- Stop madame ! Plus un pas !
Il vient de repérer un dispositif suspect au mur, avec une diode rouge qui clignote et un afficheur digital.
- Veuillez reculer madame ! De trois marches !
Un petit retraité asiatique descend alors derrière la dame, un téléphone en main :
- Policier ! L'homme là-haut ! Il veut vous parler ! Il est au bout du fil !
- Jetez-moi le téléphone, dit Reito. Je ne monte pas.
On entend alors l'homme crier dans le téléphone.
- Il dit non, il dit non, fait l'Asiatique. Il dit que... attendez...
Il branche le haut-parleur.
- Écoutez-moi, policier, dit le preneur d'otage, le capteur au mur est un détecteur de mouvement ! Si vous approchez, il explose ! Vous comprenez ?
- Oui, lance Reito.
- Il y a celui-là, et il y en a d'autres... devant les ascenseurs.

Il y a deux ascenseurs dans le hall. Au grand effroi de Reito, une cabine arrive à ce moment au rez-de-chaussée. Le policier se précipite : la porte s'ouvre et Reito crie à l'occupant, un jeune homme type Latinos, de rester à l'intérieur.
- Et bloquez la porte ! Vite !
- Tain c'est quoi ce bordel ?
- Il y a une bombe à la sortie de votre ascenseur ! Si vous bougez, tout saute !
Le jeune se replie au fond de la cage, plaqué dos au mur ! Il devient tout blanc.
- Bien, vous avez des réflexes, dit le preneur d'otage. Il y a d'autres détecteurs dans l'immeuble, surtout à l'entrée de mon étage. Inutile de vouloir approcher, compris ?
- D'accord, d'accord, mais calmez-vous...

Dehors, Black Dog appelle déjà le déminage et un négociateur. Appel de Hawkins, qui demande des nouvelles.
- Écoutez, Black Dog, je vous ai dit que c'était un personnage important, d'accord ? Alors, vous allez me gérer ça en douceur, compris ? Et avec efficacité, n'est-ce pas... Bon, des tireurs d'élite sont en route. Alors vous allez les soutenir, d'accord ? Je sais que vous n'êtes pas mauvais quand il s'agit de mettre l'œil dans un viseur...
- On peut dire ça, lieutenant.

Un hélicoptère atterrit : en descendent deux démineurs, deux tireurs et le négociateur. Black Dog leur serre la main, pendant que Reito surveille l'intérieur de l'immeuble. La température monte. Les gens, paniqués, ne peuvent pas descendre. Les ascenseurs sont également bloqués. Reito a maintenant une ligne directe avec le preneur d'otage, mais il ne dit rien de ses revendications.
Black Dog a repéré un immeuble en face, et y monte avec les deux snipers.
- Depuis le huitième, on devrait avoir un bon spot.
Ils traversent la rue en courant, monte en escalier, et frappent à la porte de l'appartement ad hoc : un Pakistanais leur ouvre.
Les policiers se présentent brièvement, et entrent déjà. Black Dog signale la prise d'otage pendant que les deux tireurs déballent leur matériel. La mère et les deux filles sont effrayées, tandis que le garçon, l'aîné, a les yeux qui brillent. Il vient de trouver sa vocation !
- Shanji, emmène les enfants à l'école, dit le mari. Je vais m'occuper de ces messieurs.
La mère, affolée, pousse sa progéniture dehors.
- Merci monsieur, de votre coopération... Une petite prise d'otage, dans l'immeuble en face. Vous nous aidez bien. Ce sera vite réglé.
Les deux tireurs s'agenouillent sur le balcon et font leurs réglages. La vue sur la fenêtre d'en face est excellente.

Dans l'immeuble, Reito reçoit un appel :
- Vous vous fichez de moi ? Qui sont ces guignols ?...
- Ce sont... euh des experts du terrain...
- Écoutez-moi bien ! Je parie que ce sont des experts en déminage ! S'ils approchent des détecteurs, je les fais sauter manuellement, compris ! Compris ?
- Oui, oui, compris... Reculez, messieurs !
Reito fait mine d'engueuler les démineurs, pour donner confiance au preneur d'otage. Les experts n'ont pas le choix.
- Attendez, vous êtes encore là ? dit Reito. Il y a quelqu'un qui veut vous parler.
C'est le négociateur.
- Allô monsieur ?
- Ta gueule ! Ta gueule !... Repasse-moi l'autre flic ! Vite !...
Le négociateur obéit.
- Allô ? C'est vous le policier du début ? Oui... Bon, quel est votre nom ?
- Agent Charlie Swagger, dit notre héros, en se redressant comme à la parade.
- Bien, Swagger... Alors, voilà ce qui va se passer : je ne parlerai qu'à vous ! Rien qu'à vous. Je ne veux pas de ce négociateur ni personne d'autre. Rien que vous, Swagger, d'homme à homme. Vous m'avez l'air d'un type bien, c'est ce qu'il me faut, pour que vous compreniez pourquoi j'ai pris en otage cette fripouille... Que personne d'autre ne s'avise de me parler...
- D'accord, entendu...
- Attendez... Et c'est qui encore, ces types en face ? Des tireurs je parie... J'ai horreur de ça, désolé... Alors je vais prendre un peu d'intimité.

Et voilà que le preneur d'otage ferme les volets.
- Merde, on est grillés...
- Désolé, les gars, dit Black Dog, c'est pas votre jour...
Reito et lui sont en communication et il y a confirmation que les deux tireurs se sont fait repérer... Ce qui n'est pas le cas de Black Dog.
- On décroche d'ici, dit le sniper n°1. On va trouver un autre spot. Agent Allen, vous restez ici ?
- Oui, je vais m'installer, si monsieur le permet.
- Pas de problème, dit le Pakistanais.
- Alors je vais vous laisser du matériel.
Black Dog récupère un fusil et les lunettes thermiques.
- Magnifique !
- Vous connaissez la bête, je pense... Souvenez-vous, personne ne passe devant le canon.
- Bien sûr.
- Bon, on reste en contact, bon courage...
Les deux hommes partent en courant.

Notre héros a déjà repéré le canapé, d'où il pourra voir sans être vu. Il l'installe correctement, et s'assoit, bien à son aise.
Le Pakistanais a débarrassé le salon :
- Est-ce que je vous amène du thé et des petits gâteaux ? C'est fait maison !
- Ma foi, volontiers !

Black Dog s'étire et déguste son petit-déjeuner.

A la même heure, Jade et Akechi arrivent au Central, couvertes de boue.
- Salut les filles, leur dit Mètre-Cube, vous êtes superbes, dites-moi !
- Ouais, rétorque Jade, on s'est battues dans la boue !
Mètre-Cube siffle d'admiration :
- Tu m'enverras la vidéo.


A suivre...Guns


L'enfer sur terre ? - sdm - 28-12-2009

Tsss 2 poids 2 mesures, certains échappent aux patrouilles hein ?

Gnignigni c'est ce qu'on va voir...ayame


L'enfer sur terre ? - sdm - 28-12-2009

C'est bien, c'est biiiiieeeen, ça donne envie rejouuuuuuuueeeeeeer !


L'enfer sur terre ? - Gaeriel - 29-12-2009

Bientot le tir du siècle!


L'enfer sur terre ? - Darth Nico - 29-12-2009

COPS - Saison 2, Épisode 1


La mort des chiens

Jade et Colombo sont autorisées à passer dans le bureau du lieutenant Hawkins. Celui-ci, qui se fait servir un nouveau café, explique la prise d'otage dont s'occupent Black Dog et Reito. Il a le procureur au téléphone pour la troisième fois, et même le capitaine Skripnik s'inquiète de l'avancée des négociations... Ils savent que c'est Reito seul qui a le droit de négocier et qu'il n'a aucune formation en la matière...
Mais Hawkins a quand même cinq minutes à accorder aux deux femmes, pour leur "petite" affaire d'enlèvement. Le lieutenant se fait ré-expliquer la situation :
- Et donc, vous êtes ressorties avec ce Brisbane ?
- Oui, nous l'avons laissé à l'ambulance. Nous sommes rentrées, et en chemin, le téléphone a de nouveau sonné.

Le téléphone est sur le bureau, dans une pochette pour les preuves.
- Le type a rappelé ? Il vous a dit quoi cette fois ?
- Il a dit que cette fois, il avait été clément avec nous. Mais que ce n'était qu'un essai. Qu'il y aurait d'autres bombes du même type.
- Pas de revendication ?
- Non, pas encore.

Hawkins tapote sur son bureau, inquiet autant pour ce poseur de bombes que pour le cas de Rupert Swaim.
- Passez-moi l'agent Reito ! Où en est-il ?
On entend brièvement Reito, qui dit que la situation est stable. Black Dog est en place avec un fusil, le preneur d'otage n'a rien dit de plus. Le quartier est bouclé.
C'est à ce moment que le téléphone sous scellé se met à sonner. Colombo décroche :
- Ce cher monsieur Brisbane est entre de bonnes mains ?
- Vous ne l'avez pas trop abîmé, dit Jade. Faut-il vous en remercier ?
- Vous savez, Brisbane n'est pas grand'chose... Juste un fouineur trop curieux, qui a mis le nez dans nos histoires. Ce n'est qu'un avertissement. Il n'en sait pas assez sur nous pour mériter vraiment la mort.
- Si vous nous disiez ce que vous voulez...
- Ce n'est pas que je veuille... Vous savez, je suis un lecteur assidu de la Bible. C'est cela qui compte. Je m'intéresse surtout aux visions de l'enfer... A votre avis, pour vous policiers, qu'est-ce que cela peut être -l'enfer ?...
- Ah, l'enfer, c'est les autres, s'exclame Colombo. Jean-Paul Sartre !
On croirait entendre l'homme sourire :
- Sartre était un mécréant... Je parle d'une vision théologique...
- Vous prétendez décider qui va en enfer ou non ? demande Jade.
- Pourquoi pas...
- Vous voulez vous substituer à l'Eternel ?
- Oh non, notre Seigneur s'occupe de l'enfer après la mort. Moi, je me soucie de l'enfer ici-bas...
On sent l'homme qui change brusquement d'humeur.
- Bon, voici une indication pour la suite : la prochaine bombe est à côté de Silver Lake Reservoir, West Hollywood.
- Pourquoi vous en prendre à des gens ? Si vous nous rejoigniez, qu'on discute de la Bible tranquillement, autour d'une table ?
- Je n'ai pas dit que je m'en prenais à des gens...

Le téléphone raccroche. Le service d'écoute confirmera plus tard qu'il n'a pas pu retracer l'origine de l'appel. Le brouilleur est d'une qualité militaire.
Les deux femmes se précipitent déjà dans le parking.

Il leur faut une petite demi-heure, dans les bouchons de la mi-journée, pour arriver au réservoir. Jade s'est renseignée en route : Silver Lake Reservoir est en service pour les périodes de sécheresses. Le plan d'eau est entouré d'une aire de jeux, très fréquentée, surtout par ces chaleurs : les familles viennent jouer et se baigner. Akechi passe un appel pour faire évacuer cette zone et pour qu'on fouille les installations de traitement de l'eau.
Sur place, les deux agents trouvent la police de quartier en train de passer au peigne fin les rives du réservoir, le moindre bosquet, les cabanes... Une autre équipe parcourt le système de surveillance de l'eau.

[Image: Silver-Lake-Reservoir-20080406084737.jpg]

- On n'a rien trouvé, annonce le lieutenant qui dirige les opérations.
Akechi se met en piste à son tour, tel un chien de chasse qui tombe en arrêt. C'est sûr, elle va trouver des indices... Jade, de plus en plus inquiète, ne sait par où commencer. Si déjà elle avait une idée minimale des revendications de ce dingue...
Akechi revient bredouille... Pas d'indice menant à la bombe... Le fond du réservoir a été inspecté, mais aucun explosif non plus. C'est alors que des employés en uniformes gris arrivent en courant, affolés.
- Nous travaillons au repaire là-bas... pour les animaux trouvés ! Nous venons de recevoir un appel disant qu'il y a une bombe chez nous... Le directeur a ordonné l'évacuation.
Jade et Akechi piquent déjà un nouveau sprint. Dans le feu de l'action, la Chinoise appelle l'équipe de déminage. Ça tombe bien, il y en a une déjà sur le terrain, à faire le planton devant l'immeuble où a lieu la prise d'otage gérée par Reito !
Les experts en explosifs annoncent donc qu'ils arrivent d'un coup d'hélicoptère, le temps de traverser la ville d'est en ouest !

Les deux femmes arment leurs révolvers et entrent dans le chenil. Elles entendent des chiens en cage aboyer, et les autres animaux, depuis les chats et les lapins jusqu'aux crocodiles et aux singes, tourner, affolés... C'est Akechi qui met la main sur la bombe : elle se trouve dans un placard de la salle d'opération du centre. A l'évidence, elle est d'un calibre supérieur à celle de l'immeuble de South Central.
- D'accord, murmure Jade, et bien, je crois qu'on ne va pas s'attarder !
Elles ressortent en courant, et ordonnent à la police d'évacuer les gens sur un rayon d'au moins deux cents mètres autour du chenil. L'hélicoptère pointe le bout de ses pales dans le ciel.
- Deux cents mètres ? Mais il va falloir une heure pour ça !
- Lieutenant, dit Jade, si vous tenez à la sécurité de nos concitoyens, je dirais que vous n'avez que quelques minutes !
Le lieutenant va à la première patrouilleuse et demande dans le haut-parleur aux habitants de quitter tranquillement les lieux. C'est heureusement jour de travail, les gens ne sont pas chez eux... sauf les bonnes, les petits enfants et les vieillards ! Les policiers doivent donc s'activer pour aider ce petit monde à aller respirer ailleurs.
L'hélicoptère du déminage se pose sur la pelouse du réservoir et les deux hommes courent au chenil. Ils n'ont pas le temps d'arriver qu'une déflagration les jette par terre ; des tuyaux d'eau explosent dans tout le quartier, les vitres sont fracassés, les égouts débordent, et un énorme nuage gorgé d'eau se dilate à la vitesse du son depuis le chenil, noyant d'un coup le quartier. L'onde se propage jusqu'au réservoir, vaporisant une partie de l'eau. Cela ne dure que quelques secondes, avant que la vapeur ne se condense à nouveau, et qu'une grosse averse ne trempe le Silver Lake neighborhood.
C'est la douche pour tout le monde, et en même temps le sauna ! On se croirait aux bains turques ! Les gens se retrouvent trempés par l'averse et par leur sueur. Plusieurs personnes âgées font un malaise à cause de la température. Les visages sont rouges comme des tomates.

La pluie se disperse enfin. Les premiers qu'on entend parler sont les démineurs :
- Putain, c'est vraiment pas notre jour !
Le brouillard mouillé se déchire et on retrouve le ciel bleu. A nouveau, aucun dégât matériel sinon superficiel. Les membres du déminage entrent dans le chenil, et en ressortent presque aussitôt :
- Venez voir si vous voulez, crient-ils aux COPS.
Jade et Akechi entrent, et découvrent les corps desséchés des bêtes. Des momies animales.
- On connaît ça, dit le démineur. "Bombe froide", c'est le surnom de cette chose... Vaporise l'eau. Donc y compris l'eau des organismes. Aucun dégât matériel à proprement parler, mais c'est une cocotte-minute... Bain-marie pour tout le monde !
- Mais attendez, ce genre d'armes non conventionnelles, ce n'est pas utilisé en dehors des situations de guerre ?
- Généralement, non... Les terroristes ne sont pas si sophistiqués d'habitude. Ils veulent de l'explosion, de la destruction bien visible... Ils ne finassent pas.

On ressort du chenil ; les deux experts emmènent les restes de la bombe pour analyse. Le téléphone sonne encore :
- Agent Akechi à l'appareil.
- Bien... Celle-ci était plus grosse que la première, et la suivante le sera encore plus. Nous approchons de l'enfer, policier. Sauf si chacun y met de la bonne volonté... Après tout, vous les COPS, vous êtes les Anges de la Cité des Anges, non ? Alors, c'est à vous de savoir si cette ville peut être sauvée de la damnation, ou s'il n'y a plus d'espoir.
Jade arrache le téléphone à sa coéquipière :
- Vous voulez quoi à la fin ?
- Je veux que vous nous livriez l'ancien maire de la ville. Vous avez quarante-huit heures.
- Il est hors de question de vous livrer quelqu'un.
- Vous aurez le temps d'y repenser, agent Jade. Sachez que nous nous faisons appeler les Serpents-Jumeaux. Alors, je vous conseille de réfléchir.
La communication se coupe. Jade a un frisson qui la parcourt des pieds à la tête. L'organisation terroriste qui a enlevé Black Dog il y a deux mois est de retour. Ces cinglés de l'ésotérisme et des légendes franc-maçonnes remettent le couvert, sur fond de thème apocalyptique.


La mort du loup blanc

La gestion de la prise d'otage s'enlise. Reito a gagné en partie la confiance du ravisseur, mais il ne dit rien depuis presque deux heures. Black Dog est vautré dans le canapé du Pakistanais, les snipers sont en place, mais une sorte de confusion et de lourdeur règne. Personne ne sait comment avancer, ni le preneur d'otage ni les policiers en face. On est là, on s'affaire, on tourne en rond, sans que ça fasse avancer le schmilblick. Plusieurs fois, Reito a eu le type au téléphone, qui prétend faire avouer quelque chose d'ignoble à Rupert Swaim. On a entendu ce dernier en sourdine, nier qu'il sache quoi que ce soit. Des images ont été prises du ravisseur, mais les volets le protègent. On ignore qui il peut être. L'expert négociateur sur place peut juste dire que c'est quelqu'un qui est relativement maître de lui, et qu'il a de l'éducation. Pour le reste...

Quant à Rupert Swaim, il nie connaître son ravisseur et ce qu'il veut (pour le peu qu'on l'a entendu) mais il est quand même venu avec des documents sous le bras...
Le soleil est au zénith, et cogne impitoyablement. Le Pakistanais a gentiment approché un ventilo de Black Dog. Dans l'immeuble, le jeune dans son ascenseur tourne comme un fauve en cage. Les gens sont agglutinés au premier étage, et se penchent par la rambarde. Tout le monde a les nerfs en pelote.

Il est presque 14h quand le ravisseur rappelle :
- Écoutez-moi, agent Swagger... Écoutez-le, je devrais dire... Hein, tu vas parler, ordure ! Sale fumier ! Dis-leur... Dis-leur putain !
- Je ne sais rien...

Reito ne sait pas si Swaim est sincère ou s'il cherche à gagner du temps.
- Je vais vous dire, je vais vous dire...
On sent que le ravisseur approche du bout du rouleau.
- Mon nom est John Laurentiis. Je suis maître d'hôtel... Non, j'étais, je devrais dire... Je travaillais au Wyatt Intercontinental de Miami... M. Swaim est venu faire une expertise... Et là, j'ai trouvé des documents, alors que je venais livrer un repas dans sa chambre, qu'il était sous sa douche... Hein, dis-leur ! Allez ! On t'écoute !

Reito a déjà transmis les informations. Il ne faut que quelques minutes pour obtenir le dossier de ce John Laurentiis auprès de Wyatt - California. Trente ans de maison, bons états de service.
- Swagger, vous êtes encore là ?... Voilà, je vais vous dire... J'ai 54 ans... Je ne verrai pas ma retraite, ni mes petits enfants... Ma fille est enceinte... Mais moi, on m'a diagnostiqué un cancer, en phase terminale... Vous voyez, je n'ai rien à perdre. Alors, je vais vous dire : ce salopard de Swaim finance une organisation terroriste qui se fait appeler les Serpents-Jumeaux ! Vous entendez ! Il détourne de l'argent depuis des années pour les financer !... Avoue-le ! Tiens !
Des coups sourds. La ligne coupe.
Sur son canapé, Black Dog en a des sueurs froides... Il se souvient encore du club, de la pute, de l'enlèvement, du camp dans le désert et de son évasion... Ses sueurs froides passent et il se rassoit, l'oeil dans la lunette. C'est maintenant l'honorable Swaim qu'il a dans le viseur. Ce gars-là est une mine d'information.
Il appelle Reito :
- Écoute-moi ! Dis à Laurentiis qu'on est dans le même camp ! Qu'on enquête depuis des mois sur les Serpents-Jumeaux ! Qu'on veut n'importe quelle information sur eux ! Dis-lui que s'il relâche Swaim, on le laisse filer...
Dans l'état actuel des choses, Black Dog serait limite près à tenir cette promesse : laisser partir le maître d'hôtel, quitte à ce qu'il se fasse attraper plus tard...

Reito rappelle Laurentiis. Celui-ci a du mal à en croire ses oreilles :
- Vous êtes sérieux ?... Vous connaissez déjà ces gars-là ?...
- Nous sommes avec vous, monsieur... Nous sommes là pour vous aider.
Le négociateur lève le pouce pour dire à Reito que c'est bien.
- Je veux sortir d'ici vivant, fait Laurentiis, les larmes aux yeux... Moi je ne suis qu'un pauvre type. Je suis condamné. C'est lui l'ordure. J'ai des papiers pour preuves. Il m'en a apporté... C'est lui, vous comprenez, agent Swagger.
Notre héros comprend qu'il est le dernier espoir d'un homme qui n'a plus de raison d'y croire.
- On va organiser votre sortie, M. Laurentiis.

Les démineurs qui ont fait un saut à West Hollywood pour l'alerte à la bombe gérée par Akechi et Jade sont de retour.
Black Dog décide de changer de poste. Il va aller cueillir Swaim en personne. Il signale sa tentative aux snipers, qui gardent l'immeuble en joue.
- Appelez-moi l'hélico ! Il faut que je passe par le haut !
Black Dog démonte son fusil, l'emporte, remercie encore son hôte, et monte sur le toit. L'hélico est là. Il y monte en vitesse et se fait descendre sur le toit en face. Il y a douze étages ; la prise d'otage est au sixième. Il descend par la trappe, prend l'escalier en sautant par-dessus les rambardes. C'est au niveau du septième qu'il voit un nouveau détecteur de mouvement.
- Merde !
Il remonte au huitième et va à la fenêtre du couloir. De là, il aperçoit la fenêtre de la salle de bains de l'appartement de Laurentiis. Il commence à s'équiper d'un harnais et de corde et il enjambe l'appui de la fenêtre.
- Black Dog en position... Je tente l'assaut direct.
- Bien reçu, dit le sniper. On surveille...
Notre COPS vérifie son équipement. Soudain, les tireurs le rappellent :
- Alerte... On capte un autre tireur, sur un toit voisin... Merde, le drone signale un fusil de calibre... Confirmation ! Un autre sniper ! Vite, demandons correction visuelle par drone !
Et Black Dog qui se retrouve les pieds dans le vide, à la merci du moindre tireur myope qui passerait par là !
- On le tient !
Black Dog voit un des snipers qui court sur le toit d'en face. Soudain, il le voit s'abattre, avec une traînée de sang qui lui gicle de la tête. D'un coup, le COPS remonte sur la fenêtre et se jette dans le couloir.
Il se défait en vitesse de son harnais et sort son révolver.

- Il se passe quoi là ?
Laurentiis commence à sérieusement perdre les pédales.
- Écoutez, nous venons vous sortir de là, dit Reito. Mais laissez-nous désactiver vos détecteurs... Faites ce qu'on vous dit, et dans deux minutes, vous êtes dehors...
- Ça va, ça va, je les débranche, voilà...
- Ils sont débranchés ? demande Reito, impatient.
- Oui, je vous promets...

Black Dog a entendu et court au sixième. Il se plaque près de la porte.
- Monsieur Laurentiis, COPS ! Ouvrez-moi ! Je viens vous sortir de là !
Et dire que pendant ce temps, un sniper se promène en liberté sur les toits, après avoir abattu un tireur du LAPD !
- Je viens, je viens...
Laurentiis hésite encore.
- Qui êtes-vous ?
Black Dog met sa plaque sur le judas :
- COPS ! Ouvrez !...

La porte se déverrouille, Black Dog se précipite. Les volets éclatent à ce moment, et Laurentiis prend un tir en pleine tête. Swaim, à genoux par terre, se jette sur le côte, et reçoit une balle dans l'épaule. Black Dog s'est jeté derrière un meuble. Il braque devant lui... Laurentiis ne bouge plus. Il a le cerveau répandu au sol. Swaim est agité de soubresauts incontrôlables. Il bave et crache du sang... Black Dog le soulève comme il peut.

Au rez-de-chaussée, les occupants de l'immeuble se déversent affolés dans la rue. Le type de l'ascenseur part en hurlant. La police accueille les gens dehors. La cellule psychologique est en route. Les ambulanciers grimpent au sixième et prennent Swaim. Black Dog, furieux, remonte sur le toit. Il ouvre la voix pour les deux brancardiers :
- Si on peut profiter de votre hélico, on ira plus vite à l'hosto !
- Pas de problème ! Je les appelle !
Le pilote se met en vol stationnaire au-dessus du toit. Black Dog récupère son fusil et aide les infirmiers à embarquer Swaim à bord. Il grimpe à son tour.
- Vous l'avez ou quoi ? crie notre héros dans la radio.
- Je l'ai perdu, crie le tireur. Il a disparu.
- Tant pis...
Black Dog se jure que ce fumier de tireur ne perd rien pour attendre. L'hélicoptère décolle, chargé à bloc. C'est alors qu'un policier désigne un des toits : Black Dog aperçoit un type aux cheveux blancs, portant une valise allongée, qui court vers une entrée d'immeuble.
- Approchez-vous ! crie Black Dog.
- On va le perdre ! crie l'infirmier.
- J'en ai pas pour des heures !
Le COPS s'arnache en vitesse et se penche au-dehors. Le type sur le toit l'a aperçu, a vu son fusil, et a jeté sa valise à terre. Il l'ouvre et commence à monter sa propre arme. Dans l'hélicoptère qui amorce son virage, Black Dog remonte le canon, la crosse, la lunette, et se met en position, souriant d'un air confiant :
- Mettez-vous en stationnaire ! ordonne-t-il.
- Mais il va y passer ! On n'a pas le temps, dit l'infirmier.
Le pilote ne sait pas à qui obéir...
- Bon, c'est pas grave, dit Black Dog. Continuez comme si je n'étais pas là !

Le pilote va juste amorcer un virage au-dessus du toit, mais sans ralentir.
Le type en bas est presque prêt, il n'a plus qu'à enclencher sa lunette... Non, il ne va pas avoir le temps... Il va le faire à l'œil nu... L'hélicoptère penche dangereusement dans un virage serré. Black Dog tourne lentement son fusil, pour corriger la rotation de l'hélicoptère. Les données défilent dans la lunette... Il retient son souffle et tire : la balle part et fait exploser la tête du tireur. Il est projeté à terre sur trois mètre, dans une grande traînée de sang.

Black Dog jette son fusil dans l'appareil et remonte à bord.
L'hélicoptère remonte en chandelle et peut enfin respirer.
Black Dog s'est calé dans un coin de l'appareil et fait craquer ses doigts. Le pauvre type en face ignorait qu'il n'a pas l'habitude de lâcher sa proie.
Il apprendra plus tard que ce tireur était un ancien employé occasionnel du Mossad, appelé Sean Carrington, alias White Wolf.

Au commissariat, tout le monde se lève pour féliciter notre héros de ce tir d'anthologie. Black Dog fait le modeste, remercie... Mais il reprend son sérieux aussitôt quand il voit Jade et Akechi : ils ont à parler des Serpents-Jumeaux.

A suivre...Guns


L'enfer sur terre ? - sdm - 29-12-2009

Black Dog vs White Wolf ça en jette, quel duel 8)

Applause


Edit : ah, en passant, en réponse à la revendication des SJ j'ai dit que c'était impossible hein, il a jamais été question de livrer qq un à des terroristes:P


L'enfer sur terre ? - Gaeriel - 29-12-2009

La_classe

White wolf ne peut rien face à black dogbiggrin



L'enfer sur terre ? - Darth Nico - 29-12-2009

J'avais prévu une confrontation plus longue entre les deux tireursbiggrinJe pensais que ce ne serait qu'une première rencontre, et que ça se terminerait dans le désert ou à Vegaslol
Les dés ont décidé autrementGuns

...

Passage corrigé :

Quote:- Je veux que vous nous livriez l'ancien maire de la ville. Vous avez quarante-huit heures.
- Il est hors de question de vous livrer quelqu'un.
- Vous aurez le temps d'y repenser, agent Jade. Sachez que nous nous faisons appeler les Serpents-Jumeaux. Alors, je vous conseille de réfléchir.



L'enfer sur terre ? - Gaeriel - 29-12-2009

Fallait déjà oser le tir, ensuite les dés à la classe de la situation.

Je changerai aussi un petit passage dans le résumé du moment, a priori je demande au pilote de se mettre en stationnaire, le médecin dit qu'il va crever et je lui réponds de continuer sa route comme si j'étais pas là^^


L'enfer sur terre ? - Darth Nico - 29-12-2009

Corrigé, pour intégrer cette petite touche de classe et d'audace hiruyesque supplémentaire:P

Quote:Black Dog remonte le canon, la crosse, la lunette, et se met en position, souriant d'un air confiant :
- Mettez-vous en stationnaire ! ordonne-t-il.
- Mais il va y passer ! On n'a pas le temps, dit l'infirmier.
Le pilote ne sait pas à qui obéir...
- Bon, c'est pas grave, dit Black Dog. Continuez comme si je n'étais pas là !

Le pilote va juste amorcer un virage au-dessus du toit, mais sans ralentir.