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Asaya Yatsume - vengeur77 - 04-08-2009

*

Cela fait maintenant 12 jours que nous avons quitté les côtes Occidentales des sables brulants. Douzes jours interminables sous un soleil de plomb a lutter aussi bien contre la chaleur et les tempêtes de sable que contre les pillards. Je profite aujourd’hui de ce répit dans cette magnifique ville dont j’ignore le nom et dont j'ignorai jusqu'à l'existence il y a quelques heures pour coucher sur papier ces tristes lignes.

Avishnar n’est toujours pas sorti de son mutisme et ce malgré mes efforts et les douces nuits que nous avons passées ensemble. Ex roi d’un empire que j’ai eu le privilège de visiter, condamné à mort par ce même empire - suite à une mésaventure dont il semblerait que j’en sois la source - c’est aujourd’hui un homme différent que j’ai en face de moi. Un homme intelligent et cultivé qui a été jeté hors de son palais d’ivoire pour une vie d’errance et de doute : ma vie. Puisse t’il un jours me pardonner.

Cela fait maintenant quelques semaines déjà que ma vie à basculée – que j’ai apprise que j’étais mère, que j’avais une fille quelque part. Depuis ce jour – une éternité me semble t’il – plus rien n’est pareil. Le temps file et m’échappe. Je lui cours derrière sans possibilité de répit. Le temps me manque et je n’ai que peu de temps pour faire mes choix… vous le comprendrez surement, ma vie n’est pas celle de tout le monde.
Mais je vais un peu vite en besogne…

Je me nomme Asaya Yatsume, ex Bayushi d’un clan du scorpion et plus récemment ex Matsu du Lion. Aujourd’hui, au milieu de nul part, dans un ville magnifique aux pourtours exotiques, je prend la plume pour vous faire partager la sombre histoire qui est la mienne. Autant être honnête tout de suite : cette histoire ne s’inscrit pas dans la lignée du Bushido, et malheureusement elle s’en écarte par bien des aspects. Toutefois, que le lecteur me comprenne bien : j’ai toujours agis selon mon propose code, celui que l’on m’a inculqué et qui a été éprouvé par une vie de doute et de solitude. Mais je reste persuadée que je n’aurai pas agis autrement, même connaissant la fin. Je n’ai pas de regret si ce n’est l’idée que j’ai pu blesser les gens qui m’aiment.
J’ai pu croiser tout au long de mon voyage des personnes qui auraient été jugés comme déshonorable par mes semblables mais qui, en réalité, ont plus d’honneur que certain de ceux que l’on prend en référence.
Je ne cherche à offusquer personne mais, le temps passant, j’ai appris a découvrir les failles de ce systèmes de valeur et à m’y engouffrer. Le code de l’honneur nous guide tous, suivant des chemins bien différents parfois, mais seules les fortunes sont propre à nous juger. J’ai bien des fois jugé hâtivement, j’ai bien des fois agis contre le code et bien des fois je me suis trompé. Mais je reste convaincue que peu importe le but, seul compte le chemin ; et celui-ci ne nous sera révélé qu’a l’aube de notre vie.

Mon histoire commence il y a 6 ans ou j’ai été banni du clan qui m’avait élevée. Convaincue à l’époque d’avoir assassiné mon mari ; l’homme qui me fût enlevé par la souillure de la magie du sang bien avant que, le pensais-je, ma lame le perce de part en part ; je n’avais en tête que l’idée de vengeance : venger celui qui avait corrompu son âme qui nous avait tout pris. Celui par qui tout commença.
Aujourd’hui, je me rend compte que cette quête guidée par une haine aveuglante était autant une arme qu’une excuse pour justifier mes choix.


*

Après avoir passé plusieurs années d'errance à survivre de petits travaux et de services, je croisais enfin la route d'un groupe de ronin qui se faisait appeler le clan du loup. Jamais je ne pourrais oublier cette rencontre qui changea ma vie définitivement. Jamais je n'oublierais ces fiers samouraïs aussi différents les uns des autres qu'uni par une cause commune.


Le premier fût Mamoru, fier guerrier, solide et inébranlable. Déjà marqué au moment de notre rencontre par un sombre passé (chose que j'ignorai à l'époque, il me semble déjà que je pouvais le sentir). Il était épaulé par un autre guerrier qui n'avait rien à envier à son camarade : Yojiro.
L'histoire me le confirma plus tard mais mes premières impressions allaient vers des samouraïs du clan du crabe et de sa légendaire muraille.
Plus tard, je fît ma connaissance de celui qui aujourd'hui encore me trouble le plus : Mitsurugi. Cet force de caractère, ce respect des traditions bushi mêlé aux impératifs de la réalité et cet aplomb. C'est maintenant, loin de tout, que je me rend compte que le respect inné que j'ai envers lui vient du souvenir fantomatique de feu mon père. Vint ensuite ma rencontre avec le plus énigmatique de tous : Sasuke. Même après plusieurs mois en sa compagnie, il reste à mes yeux mystérieux et j'ai toujours du mal à le cerner. Il est intelligent et affuté comme la lame d'un katana.
Je ne pourrais pas oublier non plus cet électron libre, cette femme d'une beauté extraordinaire, cette Maya. Une femme étrange pour qui l'honneur prend un sens complètement différent de celui que nous connaissons. Aujourd'hui encore j'ignore beaucoup de chose d'elle.

C'est ici, en plein milieu du désert que je me rends compte de l'affection que je leur porte et que j'aimerais le revoir ne serait-ce qu'une dernière fois. Que les fortunes m'entendent.

*



Asaya Yatsume - Gaeriel - 04-08-2009

' Wrote:
*
Il est intelligent et affuté comme la lame d'un katana.
*

de feuAloy


Asaya Yatsume - vengeur77 - 04-08-2009

haha:P
J'y est pensé en plus



Asaya Yatsume - Darth Nico - 04-08-2009

Très bonbiggrin

Deux corrections : ton beau raja s'appelle Avishnar. Remarque, il peut avoir plusieurs prénoms, noblesse obligesmile

Et son palais était le palais de Marbre. Le palais d'Ivoire, c'est l'ambassade des Lions.


Asaya Yatsume - sdm - 04-08-2009

Joli textebiggrin

Ca donne une belle introduction avec aussi une description étonnante de l'équipe (je te rappelle ton père, nan mais ho je suis pas vieux qd même:na_tacsmile


Asaya Yatsume - baronpiero - 04-08-2009

Ah le clan du loup, la bonne époque...


Asaya Yatsume - vengeur77 - 04-08-2009

' Wrote:Joli textebiggrin

Ca donne une belle introduction avec aussi une description étonnante de l'équipe (je te rappelle ton père, nan mais ho je suis pas vieux qd même:na_tacsmile

Merci:P
bah le père de Yatsume est mort alors qu'elle n'avait que 10 ans.


Asaya Yatsume - vengeur77 - 05-08-2009

*
C'est en suivant les rumeurs portant sur un homme recrutant activement des porte sabre, que j'arrivais à la cité du cri perdu. A l'époque la neige recouvrait la ville et ne me laissais guère le choix que de trouver un travail rapidement. Un travail et un toit.

Évoquer ces souvenirs est pour moi un exercice douloureux. C'est seulement aujourd'hui, presque un an après, que j'arrive enfin a admettre que j'étais morte de peur.
Ces six années d'errance ne m'ont pas amenées que des bonnes choses, mais c'est seulement à cet instant, où je percevais un changement, que je pris la mesure des choses.. Je n'étais jusqu'alors qu'une créature aveuglée et inerte, ballotée comme un fétu paille dans les vents, inconsciente et sauvage. A ce moment là, précisément, je redevenais Yatsume.
Les fortunes étaient avec moi et avaient mis ces compagnons sur mon chemin.

Mon premier contact fût avec Yojiro. Et quel contact. Curieux - ou juste séducteur- je ne saurai le dire encore aujourd'hui, a eu la bonne idée de tester mes capacités martiales et d'y répondre au mieux je me suis amusée. Je souris aujourd'hui au souvenir de cette passe d'arme. Simple, sans haine ni sang. Presque enfantine. Comme les choses ont changé depuis.
J'ose espérer que le résultat de cette escarmouche n'eut froissé de ce cher Yojiro que le kimono.
Quoiqu'il en soit, je fût rapidement embauchée. En réalité, c'est ce que j'aurais dit à l'époque, mais aujourd'hui je me rend compte que le terme qui convient le mieux ici est adoptée.
C'est en travaillant à l'époque pour celui que nous nous plaisions à nommer Patron San que je scellait ma destiné avec ceux qui aujourd'hui forment mon clan. Le seul que je n'ai jamais eu.
Au moment de mon intégration, ces samouraïs déchus firent preuve de plus d'honneur que la plupart de ceux de clan, ils venaient de rallier sous une seule et même bannière ceux que la société avait laissés pour compte. Le clan du loup venait de naitre et j'en faisait parti.

Très vite le clan pris en assurance et en dimension. Plusieurs ronin ralliaient nos rang et gravitaient autour de l'échoppe de patron San. Même le gouverneur de la ville voyait en ce regroupement quelque chose de positif. L'hiver s'engageait doucement et avec lui la douceur d'un foyer douillet. Dire que la vie était belle à ce moment ne serait que montrer qu'une seule face d'un dé.

Un vieil adage dit qu'on ne prend notre mesure qu'en comparaison de l'importance de nos ennemis. Alors, je peux dire sans honte que le clan du loup était important. Outre les petits brigands et autres malfrats qui forment la lie de toutes villes de l'empire, nous avions un ennemi. Un ennemi puissant : Le Gozoku et ses chiens de garde, incarné en un être vil et sournois, qui à lui seul pourrait résumer les basses besognes du shinsen-gumi : le capitaine Otomo Jukeï. Son objectif était simple : tuer les ronins sans distinction et ce au moindre prétexte.

Avoir été banni de son clan n'est pas chose facile. Mais devoir se reconstruire sur la base d'un savoir qui est ébranlé l'est encore plus. Jamais de ma vie je ne fût plus perdue qu'a ce moment. Avoir parcouru le monde pendant six ans ne m'avait rien appris : l'empire venait de prendre un autre visage; Venait de s'ouvrir à moi un univers qui jusqu'alors ne m'avait abordé : celui de l'injustice, de la fourberie et de la machination politique. Aujourd'hui, j'en ai honte et il ne se passe pas un jours sans que je le regrette, mais ce jour là, j'ai détesté mon père de m'avoir cacher la vérité.

*





Asaya Yatsume - vengeur77 - 06-08-2009

*

Malheureusement, ces temps sombres ont joué plus que de raison sur l'état de ma mémoire. Aussi, je ne saurai dire ni comment ni pourquoi les choses ont pris cette tournure et dans quel contexte je fût envoyée en mission pour la première fois. Quoiqu'il en soit, je m'en souviens comme si c'était hier.
Le clan du loup prospérait et avait de bons appuis mais le Shinsen-Gumi était une épine dans notre flan et nous devions absolument nous ménager un porte de sortie.

Nous protégions à l'époque un homme. Un ronin, comme nous tous. Un certain Tange Sazen, ou Senseï, comme il se faisait appeler. C'est bien plus tard que nous apprîmes qu'Otoma jukeï et ses hommes avaient quelques griefs contre lui - et ils avaient décidé d'y mettre les moyens.
Malheureusement le clan du loup était sur leur chemin...et nous ne pouvions pas faire marche arrière - pour un peu que nous l'aurions souhaité.


Senseï.
Comment oublier ce Sazen, ce Senseï ? Comment oublier cet être froid et distant? Ce personnage énigmatique qui nous a tant donné, et à qui j'ai tant pris.
Je ne le peux et je ne le veux.
Pourtant en d'autres circonstances, jamais je n'aurai adressé la parole à un être tel que lui. Ma raison d'antan m'aurait poussé à faire l'inverse : l'ignorer, voire même le combattre.
Mais à ce moment là, à notre première rencontre, je fût hypnotisée, captivée, comme aspirée par sa personne...Pourquoi?
Et bien, comme je vous l'ai dis, j'avais changé. Mais il y avait autre chose; peut-être devais-je sentir en lui quelque chose de plus humain qu'il n'y paraissait.
Aujourd'hui encore je m'interroge. Mais une chose est sure : il était animé du même feu que le mien, celui dont on ne se débarrasse qu'après moult combats, celui de la vengeance.
Je me souviens de ce jour d'hiver où nos regards se sont croisés pour la première fois : je fût comme transpercée de part en part, glacée et mise à nue. Il pouvait lire en moi comme si mon passé était écrit en lettre de sang sur mon front.
Cet homme, ce Senseï, était différent. Nous étions pareil et j'en fût persuadée dès notre premier regard. La vengeance était son alliée et rien ni personne n'avait assez de valeur pour l'en détourner. Comme je me trompais : il avait bien plus de principe que moi.


Nous devions donc nous proteger et pouvoir assurer la survie du clan. Alors, Mitsurugi et Saske nous avaient donner l'ordre de rallier discrètement un campement du clan du loup bien à l'extérieur de la ville et d'y laisser bonne impression - cela va sans dire.
Je me retrouvais donc de nouveau sur les routes. Encore. Toutefois une chose était différente : je n'étais plus seule; Mamoru et Yojiro étaient avec moi.


*

Nous passâmes plusieurs jours à marcher sur les routes, frigorifiés. Faisant halte dans des villages aussi pauvres que dévastés, nous ne pouvions que nous interroger sur les raisons de ces ravages. Rapidement nous apprîmes que bon nombre des villageois que nous croisions avaient été attaqués et les récoltes volées par un groupe de moines guerriers se faisant appeler le lotus blanc.
A cette époque j'ignorais tous de ce lotus et ce nom ne m'évoqua rien, mais voir leurs méthodes en application, ne me laissa pas indifférente. Comment un empire prônant comme valeur l'honneur pouvait'il laisser ces pauvres gens sans protection?


Asaya Yatsume - sdm - 10-08-2009

Pfff, si on devait se soucier de tous les pauvres paysans du coin, on pourrait pas chercher l'Illuminationredaface2