RotS OZ - Episode V : Les mystères d'Andeddu

[Darth Nico]

Alors que la Guerre des Clones fait rage...





... le comte Dooku trouve dans l'holocron de Darth Andeddu, pris sur Korriban par Quinlan Vos, un cristal rouge qu'il donne à Vos pour que celui-ci s'en fasse un sabre-laser.



Vingt-cinq ans après...

Le chevalier Jedi Nello, à la recherche d'un sabre-laser, finit par retrouver celui de Quinlan Vos sur Saleucami.

Traqué par l'Inquisiteur Tremayne, le Jedi n'a d'autre choix que d'utiliser ce sabre Sith...

...et risquer ainsi de retomber dans le Côté Obscur...

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[Darth Nico]

Le consortium Garfield®<!--/sizec-->

en association avec

La Gronico:LeLudwig:Goldwyn Mayer Inc.©

présentent



* NICOLASARTS *<!--/sizec-->

Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...

REVENGE OF THE SCUD<!--/sizec-->


EPISODE V<!--/sizec-->

LES MYSTERES D'ANDEDDU<!--sizec--><!--/sizec-->

...

Sortis de l'espace intergalactique, les vaisseaux-cargos de l'Alliance Rebelle descendaient sur le sol de Ruusan, pendant qu'une frégate Nébulon-B passait à proximité des trois lunes de la planète, coordonnant les déplacements spatiaux.
Les cargos chargés de matériel lourd de chantier passaient les couches de l'atmosphère, avant de survoler les immenses gardiens de pierre, sabres en main, qui gardaient la Vallée des Jedi. Déjà, des droïds ouvriers déchargeaient le matériel, guidés par les architectes, ingénieurs et ouvriers qui travaillaient sur le site.
A l'intérieur de la Vallée, les occupants des lieux s'étaient isolés, à l'écart de cette agitation.
Dans une salle circulaire, les Jedi se réunissaient en conseil pour la première fois.
Il y avait là Luke Skywalker, maître du Conseil, puis, dans le sens des aiguilles d'une montre, les deux chevaliers Merwyn Peake et Jaggar Jaggath et les deux padawans Kyle Katarn et Gaeriel Captinson.
- Les travaux de construction de notre temple commencent sur les chapeaux de roue, dit Skywalker qui, grâce à ses relations pour le moins pointues au sein de l'Alliance, avait obtenu d'elle la construction d'un nouveau centre pour les Jedi.
"Le Temple sera la façade du Conseil, tandis que nous pourrons nous réunir de façon plus discrête ici même, dans les souterrains de la Vallée, près des esprits Jedi enfermés dans ce lieu depuis 1000 ans. Nous possédons déjà un système de communication performant, dépendant de l'holo-réseau et qu'on se charge actuellement de sécuriser.
"Je suis heureux que nous ayons réussi à nous réunir. A présent, mon but est de me mettre sur la piste des anciens Jedi et, qui sait, peut-être d'en retrouver qui aurait survécu à la purge impériale... Quoiqu'il en soit, nous avons rien moins que toute la Galaxie à explorer !
"L'Alliance Rebelle n'a pas encore confiance envers les Jedi. Nombreux sont ceux qui nous différencient à peine des Sith, nous prenant tous pour des sorciers maniant de façon irrationnelle des pouvoirs occultes et très dangereux. Je ferai de mon mieux pour leur faire comprendre qu'une Nouvelle République ne pourra être bâtie sans un Nouvel Ordre Jedi.
"Puisque nous allons devenir une institution officielle, j'ai pensé qu'il fallait nous attribuer des titres. Les dirigeants de la République apprécieront beaucoup."
Luke sourit, montrant par là qu'il ne prenait pas trop au sérieux cette exigence bureaucratique, tout en acceptant de s'y plier.
- Puisque d'un commun accord, vous avez voulu que je sois le maître de ce Conseil, j'accepte cette responsabilité. Après avoir passé ces deux semaines ensemble, nous avons appris à mieux nous connaître. Je vous ai observé. C'est pourquoi je propose que Merwyn Peake soit nommé diplomate du Conseil Jedi.
Tous les regards convergèrent vers notre héros, un rien gêné.
- Très bien, maître Skywalker. Je tâcherai de me montrer moi aussi à la hauteur de cette responsabilité.
- Vous ferez cela très bien. Jaggath m'a semblé le plus doué pour ce qui concerne la méditation, la communication avec la Force par l'intermédiaire des cristaux. A lui de veiller, autant qu'il le pourra, à comprendre ce que les esprits des Jedi voudront nous dire.
- Je ferai de mon mieux pour percer les secrets des mystères de la Force, dit le Jedi Bothan.



Jan Ors entra alors dans la salle :
- Désolée de vous déranger, mais une communication urgente nous parvient... En provenance du vaisseau Le Moustache Noire.
- Transmettez-là, dit Luke.
Un grand disque projecteur était installé au centre de la salle du Conseil. Ludwig von Ludwe apparut dessus.
- Au nom de l'Alliance Rebelle, bonjour à tous. Je suis heureux d'entrer en communication avec le Conseil Jedi de Ruusan. J'ai la chance d'avoir déjà rencontré chacun d'entre vous séparément et je suis très heureux de vous voir tous réunis.
- Nous vous remercions, commander von Ludwe, sourit Luke. Quel est donc l'objet de votre requête ?
- Hé bien il s'agissait, comme vous le savez, du statut des Jedi au sein de la future Nouvelle République. Pour le moment, vous n'ignorez pas que le haut-commandement a accepté de vous intégrer au sein des services spéciaux de Renseignements, comme agents d'élite en quelque sorte. Elite de l'élite, dit Ludwig en se tortillant la moustache. J'ai l'honneur d'avoir été choisi comme votre agent de liaison.
- Alors, dit Luke, il ne vous reste plus qu'à devenir un Jedi et à nous rejoindre !
- Ma foi, soupira Ludwig, je ne crois pas être bien doué pour devenir un guerrier mystique...
- Sans lire dans votre esprit, suggéra Luke, je crois deviner que vous avez autre chose à nous dire, commander...
- C'est exact, avoua Ludwig. Nous lançons une opération d'une certaine envergure sur Mygeeto. J'ai mis plusieurs de mes meilleurs agents sur le coup. Et nous requérons également l'aide d'un Jedi...
- Je vois, fit Luke, soupesant ce qui venait d'être dit.
Il balaya du regard les membres du Conseil. Merwyn se grattait un ongle, Kyle se mouchait, Jaggath regardait un oiseau dehors, Gaeriel refaisait son maquillage...
- Jaggath ?
- Entendu, maître. Je partirai avec eux.
Le Bothan avait parlé avec sérieux et résolution.
- Merci, maître Skywalker. L'ajout de Jaggar à cette opération sera précieux. Les agents Kephrin et Mushu sont déjà en route à bord du Kazellis. Les Impériaux se font menaçant sur Mygeeto. Nous devons intervenir rapidement.
" Par ailleurs, toussota Ludwig, nous avions une affaire en cours avec deux autres membres de votre Conseil... Le général Cypher montre certains signes d'impatience...
- Nous en parlions justement il y a peu, dit Skywalker.
- Hélas, dit Merwyn, nous sommes sur la piste de cet holocron... Mais nous avons perdu pour le moment la piste qui aurait pu nous conduire à lui : Nello lui-même.
Kyle intervint pour expliquer ce qui s'était passé à Nar Shaddaa : comment Nello, traqué par Tremayne, était reparti avant que Jan ne puisse prévenir Kyle afin que les deux hommes puissent faire face à l'Inquisiteur.
- Dès que nous aurons de ses nouvelles, nous repartirons à sa recherche, Ludwig... En attendant, vous pouvez dire au général que nos recherches avancent. Mais vous savez que notre accord ne concerne pas exactement le fait de lui remettre l'holocron... Il s'agit surtout de le retrouver et de savoir ce qu'il y a dedans.
Ludwig approuva, gêné.
- Je vais dire au général que cet artefact sera bientôt entre nos mains... Pour le faire patienter et assurer la sécurité des otages... Bon courage à vous.
La communication cessa.
- Sale affaire, murmura Skywalker.
- Une autre communication arrive, annonça Jan.
Cette fois, les Jedi ne savaient pas à qui s'attendre. Et ils eurent la surprise de voir apparaître en hologramme Limbo, l'Orphelin Bleu. Il avait maintenant près de 18 ans. Il n'avait plus rien de l'adolescent échevelé mais avait acquis un air sérieux et responsable d'adulte, quoiqu'il fût d'un coup intimidé de parler devant le Conseil. D'autant plus devant Gaeriel et Merwyn, qu'il n'avait pas revus depuis la bataille de Sagnaring...
- Salutations à vous, fit Limbo. Je vous contacte de la part de Nello. Il s'excuse de n'avoir pu donner de nouvelles plus tôt.
- Alors qu'en est-il ? dit Luke, impatient.
- L'Inquisiteur Tremayne est toujours après nous.
- Il se trouve que nous le cherchons, pour une affaire urgente, qui concerne la vie de plusieurs otages. Je vais laisser notre ambassadeur, Merwyn Peake, t'expliquer cela.
Merwyn raconta à Limbo pourquoi ils recherchaient le cristal rouge de Quinlan Vos trouvé par Nello sur Saleucami, pourquoi ils avaient besoin de retrouver l'holocron d'Andeddu, qui avait contenu cette pierre et comment ils s'étaient manqués sur Nar Shaddaa.
- Ca alors, si Nello savait cela !...
- Ecoute Limbo, il faut que tu nous dises où vous vous trouvez en ce moment.
- Je ne suis pas avec Nello. Je suis allé sur un autre posté de l'Alliance, afin d'obtenir une communication sécurisée. Mais lui se trouve sur Riemann, à la porte de Farfax.
- Très bien, dit Luke. Ecoute, tu vas prévenir Nello de l'affaire de l'holocron d'Andeddu. Et toi tu vas nous rejoindre ici, sur Ruusan. Si nécessaire, tu requerras en mon nom un transport de l'Alliance pour t'amener. Merwyn, Gaeriel, vous partez rejoindre Nello à Farfax. Limbo, dis lui qu'il attende là-bas dans la mesure du possible.



Limbo approuva. Luke leva la séance. Jaggath fit ses affaires pour rallier Mygeeto, pendant que Merwyn et Gaeriel faisaient monter l'équipement dans le Z-10. Ils serrèrent la main de Kyle et Jan :
- Content de vous avoir rencontré Merwyn, dit Katarn. A très bientôt ici même j'espère.
- Sans aucun doute, dit Gaeriel. Dès que nous aurons réglé cette affaire d'holocron, nous reviendrons ici.
Pendant qu'on finissait de préparer le vaisseau, Gaeriel contacta Vinovo. Demenor était nonchalamment en train de fumer un cigare, les pieds sur le bureau. Quand il vit le gouverneur apparaître devant lui, il se remit dans une position un peu plus digne.
- Alors, monsieur le ministre de l'Industrie, quelles nouvelles ?
Déménor fit un petit compte-rendu de la situation : tous les voyants étaient au vert ; le commerce avec l'Amas de Minos, les relations avec les voisins du Soleil Noir, les contrats avec Bakura, la surveillance du système, l'extraction du minerais.
- Et où en est le professeur Neuhrat de ses recherches ?
- Ca avance doucement... Il n'a rien trouvé d'extraordinaire. Mais il lui manque sûrement des pièces du puzzle pour reconstituer ces droïds...
- Bon, je suis un peu pressée pour le moment, mais je vous laisse des instructions pour Blood. Qu'il continue la formation de nos agents. Et que ceux-ci étudient les plans galactiques du secteur où se trouve le Soleil Noir, près des Hutts et des Barabels, pour trouver des routes directes vers les centres vitaux de cette région.
- Entendu, je transmettrai. Ca ne va pas être facile, si même les agents de l'Alliance sont à la peine là-dessus.
- Il faut bien que Blood ait de l'occupation... Quant à moi, je suis toujours sur l'affaire de Ludwig pour le Soleil Noir. Donc Merwyn et moi ne rentrons pas avant un moment encore.
- Très bien, dit Déménor. Je recontacte l'Alliance pour leur facturer l'embauche du gouverneur et du ministre des Affaires Etrangères de Vinovo à temps pleins et pour plus longtemps que prévu.
- Vous avez bien raison. Bon courage et bonjour aussi à Sacratiff !

Gaeriel coupa la com' et rejoignit le Z-10, qu'elle fit décoller et qu'elle lança dans l'hyperespace à destination de la porte de Farfax.

A suivre...

[Darth Nico]

REVENGE OF THE SCUD

La porte de Farfax était un lieu de passage obligé pour les marchands interstellaires et tous les voyageurs qui passaient sur la route Perlemienne. Celle-ci partait du Noyau galactique, de Coruscant même, puis non loin du consortium de Hapes, avant de rejoindre les territoires neutres du Secteur Méridien, où elle passait par la porte de Farfax et de se perdait ensuite dans les régions nébuleuses de la Bordure Extérieure. Nos héros étaient parmi les seuls à connaître ce qu'il y avait eu vraiment au bout de cette route Perlémienne, c'est à dire le système de Gondwana et, plus loin encore, les systèmes inconnus d'où Thembee avait monté sa guerre contre l'Empire. Et c'était en remontant la route Perlémienne que le duc Lepto avait lancé sa campagne finale : d'abord en envoyant la princesse Amanoa conquérir Farfax (conquise vingt-deux ans plus tôt par le commandant McRye) puis en avançant résolument jusqu'au Noyau, avant de combattre dans la périphérie de la capitale, pour y récupérer la Sphère à torpilles qui servit à détruire l'impénétrable barrage de milliers de mines spatiales protégeant la capitale galactiques.

Gaeriel et Merwyn avaient mis le conseil Jedi au courant de la menace exacte que représentait la Ligue d'Expansion Barabel. Luke Skywalker avait mis au point la situation sur celle-ci :
- Nous savons que les ambitions du général Konen ne diminuent pas, bien au contraire. Il a passé des alliances avec ses voisins Gamoréens, qu'il a embrigadés largement dans son armée, avec les Hutts, qui se trouvent non loin de Barab I et enfin avec plusieurs planètes de l'organisation du Soleil Noir. Autant dire qu'il représente déjà une menace redoutable ; chaque jour, les ambitions de la Ligue se font plus fortes. Mais pour le moment, l'Alliance a en vue la reconquête de Coruscant. Ils pensent (et je partage leur avis) que la Nouvelle République n'aura pas de crédibilité sans la capitale galactique. D'autant que celle qui a succédé à Palpatine à la tête de l'Empire, le gouverneur Ysanne Isard, dite Coeur de Glace, multiplie les vociférations guerrières contre nous, donc le QG de l'Alliance ne s'arrêtera pas avant de l'avoir renversée. Quant à savoir si elle irait jusqu'à s'allier avec le général Konen, c'est une autre histoire...



Gaeriel sortit en douceur le Z-10 de l'hyperespace et s'avança jusqu'au circuit de contrôle de la douane. Et les employés de celle-ci firent une drôle de tête quand ils l'alpha-team en personne ; mais Farfax était un secteur indépendant, donc ils ne firent pas trop d'histoire et assignèrent un hangar, sans percevoir, comme leurs homologues impériaux, de droits de dossiers spontanés... :baton:
Nos deux héros partirent en ville avec un speeder de location, dans l'agitation de la grande métropole marchande, sûre d'elle et triomphante, arrogante en ces temps d'incertitude, son centre-ville se construisant à vitesse accélérée, se transformant en conglomérat d'affaires grâce à l'afflux brusque de commerçants, passant à Farfax comme de l'eau de retenue brusquement lâchée du barrage. La fin de l'Empire signifiait un relâchement extraordinaire des barrières douanières et du protectionnisme. Si, dans le discours, les dirigeants de Farfax réprimaient les activités de la Frange, en réalité ils en vivaient largement.
Au pied des banques, des centres commerciaux géants et des avenues d'affaires, Gaeriel et Merwyn trouvèrent la cantina appelée "Le Sauvax* Apprivoisé", où les hommes d'affaires venaient offrir à boire à de jolies filles qui rêvaient de se hisser vers les sommets du pouvoir, dans un cadre classieux et propret ; à vrai dire nos héros n'étaient pas trop habitués à fréquenter ce genre d'établissement de bonne tenue, mais plutôt les boui-boui sulfureux, canailles où on trouve les bons renseignements auprès du barman chasseur de primes à la retraite.
Le serveur, derrière son comptoir pimpant, un Bothan à la crinière gominée, devait même sortir d'une école hôtelière, vu ses bonnes manières. Pour la première fois depuis longtemps, Gaeriel et Merwyn se sentaient en terre étrangère. A peine s'il était nécessaire dans ce genre d'endroit d'avoir une place dos au mur.Dans un coin, discret et élégant, un orchestre de smooth-jazz jouait une mélodie chaloupée, sûr et certain de décrocher dans les mois à venir un concert dans les salles géantes de Corellia.

*

Ils trouvèrent Nello, assis seul à une table, à siroter un white russian on the rocks (vodka, lait, citron). Il les salua, amusé, en levant son verre :
- A notre ami Tremayne !
Nos héros, très professionnels, commandèrent la bière locale, forcément la meilleure du monde selon le patron.
- Tu deviens une célébrité, murmura Merwyn. Les gens du Soleil Noir commencent même à t'imiter. Tu as tes groupies. A quand un concours de sosies ?:ahah:
Nello soupira, en considérant un glaçon qui fondait lentement, laiteux.
- Je n'arrive pas à comprendre pourquoi ils ont fait ces clones de moi ! C'est absurde !... Et si j'avais su que vous étiez à me courir après depuis des semaines... Saleucami, Nar Shaddaa... Vous n'avez pas ménagé vos forces... Que de temps perdu.
- Ce qui est fait est fait, tant pis.
- Comment se passe la vie sur Ruusan ? Vous avez monté votre petit conseil Jedi, m'a dit Limbo.
- Maître Skywalker aimerait d'ailleurs que tu en fasses partie.
Nello fit tourner les glaçons dans son verre et le finit d'un trait.
- Je me suis renseigné sur ce qui vous occupe. Cet holocron...
Il baissa d'un ton. Il sortit de son sac un vieux livre aux pages jaunies, racornies et à la couverture en cuir maculée de tâches. Il était écrit en antiques caractères glypho-cryptiques. Nos héros avaient oublié que l'ami Nello était un érudit en matière Sith...En ouvrant le livre, il les fixa, passionné par son sujet.
- Regardez, c'est à cette page... L'holocron trouvé par Quinlan Vos sur Korriban appartenait bien à cet Andeddu, qui a dû vivre juste avant l'avènement de la vieille République, donc il y a un millier d'années environ.
Sur la page en question, un texte indéchiffrable, enrichi de belles enluminures dorées et azur.
- Je crois avoir une piste pour remettre la main sur l'holocron... Evidemment, je ne sais pas exactement où il se trouve. On ne trouve pas de trésor en suivant le X marqué sur une carte.:professeur_jones:
Nello attendit un peu, pour jauger de son effet. Gaeriel jetait des coups d'oeil discrêts vers la ceinture de Nello, pour voir s'il n'y portait pas le sabre rouge de Vos. Mais elle ne le vit pas.
- Autant que je me souvienne, mais je peux me tromper, j'ai entendu il y a plusieurs années Baados en parler avec...
Il jeta un regard circulaire à la salle. Les filles riaient, assises sur les genoux de très importants Bothan qui sortaient de leur séminaire de formation.
- ... en parler avec Orcus... Et ils semblaient tenir ce personnage en haute estime. Il est fort possible qu'Orcus ait été en possession de cet holocron...
- Génial, murmura Gaeriel avec une tête d'enterrement.
- Oui, cela ne peut vouloir dire qu'une chose : il faut aller visiter son repaire, sur la lune de Sauron...
Gaeriel fit une mine sinistre, qui montrait qu'elle aurait préféré visiter un cachot impérial que retourner là-bas, affronter l'image de la princesse Amanoa. Merwyn toussota, gêné. Mais lui aussi comprenait bien que ce n'était pas une mauvaise piste.
- J'ignore, dit Nello, si Konen est revenu là-bas depuis l'année dernière. Mais je ne pense pas qu'il allait dans le repaire d'Orcus...
- Non, effectivement, dit Gaeriel.
- Autant que je sache, ajouta Merwyn, il restait au palais de Treides, sur la planète même.
Nello referma son livre en le claquant.
- Alors il ne nous reste plus qu'à aller fouiller chez Orcus...

A suivre...

[Gaeriel]

- Alors il ne nous reste plus qu'à aller fouiller chez Orcus...

Trop bien!!!

[Darth Nico]

REVENGE OF THE SCUD

Le Z-10 Seeker ( il serait temps de le baptiser ce vaisseau<!--sizec--><!--/sizec--> ) et le Reiterpallasch partirent en hyperespace le long de la route commerciale Perlemienne et s'enfoncèrent pendant plusieurs jours vers la périphérie peu connue de la Galaxie, jusqu'à dépasser le système Gondwana et à pénétrer dans cette vaste bordure de l'univers connu, qui court des extrêmités de la Perlemienne à l'espace inconnu, au-delà des mondes barbares de Barab et Gamorr, en passant par les nébulosités dangereuses de l'Amas de Maw. Revenir dans ces parages dangereux, loin des lumières étincelantes de la civilisation, c'était pour nos héros revenir dans un passé encore frémissant, parmi des monceaux de souvenirs, acérés comme des lames de rasoir.

La planète Sauron tournait, lugubre, solitaire, dans ces confins du monde, abandonnée de tous, même des sombres seigneurs qui l'avaient habitée. Il n'y régnait plus la terreur mais la désolation. Le palais de Darth Treides, où Revan avait passé près de deux ans, et que Merwyn ne put revoir sans frémir, tombait en ruine, après avoir manifestement subi de violents assauts. Il était difficile de se sentir mieux à survoler cette planète qu'à s'enfoncer à l'aveugle dans l'espace indéfini et noir, à parcourir ces étendues inertes, inhabitées, où le Duc Lepto était venu pendant plus de vingt ans, s'enfoncer dans les ténèbres et assumer sa malédiction, tout en passant pour un entreprenant et orgueilleux dirigeant du clan Korbo, mais sans qu'on soupçonne que lorsqu'il se rendait dans ces profondeurs, un homme qui se faisait appeler l'Empereur de Gondwana instillait en lui un orgueil bien plus grand, un orgueil fou qui seul avait pu le pousser à monter une armée contre l'Empire.
Les fracas lointains du tonnerre n'étaient pas un réconfort, pas une lumière pour se guider, non plus que la lueur des étoiles qui semblaient souffrir à regarder les étendues rocheuses de Sauron.
Et sur l'ancien palais Sith, encore debout il y a un an, en ruine comme s'il était abandonné depuis des siècles aoujourd'hui, tombait l'ombre menaçante de la seule lune de la planète.
Les deux vaisseaux, après cette reconnaissance, montèrent vers cette lune, où se dressait le palais personnel de Darth Orcus. Et cette fois, c'était Gaeriel qui se sentit envahie par une terreur primordiale, presque une terreur sacrée, à revenir dans l'antre infernale de son ancien maître et bourreau, de celui qui l'avait soumise et transformée en une harpie impitoyable.
- Gaeriel, si tu ne veux pas, tu n'es pas obligée d'y aller. Nello et moi pouvons nous charger de rechercher ce que nous voulons...
- ... Inutile de reculer. Je me sens prête. Et puis, de toute façon, c'est encore moi qui connais le mieux l'endroit.
Le château d'Aghaast se dressait sur la lune, seul face à l'immensité désolante de l'espace, avec pour seuls témoins des crimes qui s'y étaient produits, les galaxies rougeoyantes, les explosions de nova, les effondrements de constellations et les déformations de poussières d'étoiles...

L'endroit n'avait pas été touché comme le palais de Treides. Aghaast continuait à se dresser et nos héros, en rentrant, crurent qu'ils rentraient dans un bain de noirceur, comme s'ils plongeaient dans un miroir liquide de côté obscur.
Le silence qui régnait était celui d'un tombeau, d'un tombeau vide où le moindre bruit peut résonner, d'un caveau qui ne semble fait que pour attirer les vivants et leur rappeler leur insignifiance... Des serviteurs homoncules, la peau verte, bossu, puant, difformes, couraient dans les coins, discrets comme la poussière. La solennité des lieux imposait un silence stupéfait. Le château tenait autant du palais Sith que du laboratoire d'expérimentation sur la douleur, de la chambre de torture, de la prison pénitentiaire et du temple d'un culte maudit...
Nello et Merwyn montèrent à la bibliothèque, pendant que Gaeriel s'aventurait dans les quartiers réservés à Orcus, ceux près desquels elle était passée pendant ces années noires ; elle tremblait à toucher cette pierre, se sentait retombée dans un cauchemar et peinait à réaliser ce que cela avait pu être de plonger dans le côté obscur.
- Princesse... princesse... Vous êtes revenue...
Gaeriel se retourna, la sueur aux tempes.
C'était un des petits serviteurs, les yeux pleins de terreur et d'admiration, qui la fixait.
- Où est... où est passé maître Orcus ?... Il y a si longtemps qu'il n'a plus donné de nouvelles...
- Il ne reviendra plus désormais... Ne l'attend pas. Conduis-moi plutôt à ses appartements.
Le petit serviteur faisait une apparition aussi grotesque que dérisoire. Que pouvait-il bien comprendre, du haut de son mètre vingt, à ce qui se passait dans la galaxie ?



Nello et Merwyn arrivèrent dans la bibliothèque. Elle avait été tenue propre par les serviteurs. Nello sortit de son sac les livres qu'il avait étudiés ces derniers jours à propos d'Andeddu.
- J'avais été autorisé à venir ici, quelques fois...
Il se reconnaissait mal dans les lieux mais savait à peu près où chercher.
- Voilà, c'est dans ce livre-là, regardez. Je savais bien qu'Orcus avait parlé d'Andeddu...
Merwyn regarda, très curieux, et déchiffra les quelques pages qui les intéressaient. Sous l'égide de Treides, il avait appris à lire ces manuels occultes où sont consignés les récits sur les seigneurs Sith.
- Les données ne sont pas précises, dit Nello. Comme d'habitude pour ce genre de récits.
- Nous avons cette indication, nota Merwyn. Andeddu se serait servi de plusieurs technique d'alchimie Sith mises au point par Belia Darzu autour de -1200. Et le Belia Darzu était le nom du vaisseau amiral de Treides. Est-ce un hasard ?
- "Belia Darzu, l'une des seules Dames du Sith, redécouvrit et perfectionna l'art de l'alchimie appelé Mechu-Deru, qui lui permit de construire des créatures appelées Techno-Bêtes, mi-animales mi-machines, ainsi des armures de combat, toutes sortes d'armes terrifiantes..." Ecoute donc ce passage : "sa dernière création, sur laquelle elle épuisa ses dernières forces, fut la Source Obscure, un vaisseau appelé aussi Oeuf des Ténèbres, qui pouvait projeter l'énergie du côté obscur comme un laser." On a bien vu la machine à l'oeuvre, ça c'est sûr... Encore plus intéressant : "La Source Obscure fut construite avec des monolithes noirs, faits d'une matière inconnue, parfaitement lisses, qui avaient, dit-on, le pouvoir de transformer l'espace normal. En les positionnant autour d'une planète, on pouvait faire disparaître celle-ci. Qui tenterait d'aller sur la planète serait en réalité dévié dans sa trajectoire. Les monolithes noirs trompaient les systèmes d'astronavigation..."
- Oui, c'est bien de ça dont Thembee s'est servi. Il a utilisé les Monolithes pour cacher Gondwana à l'Empire et pour s'emparer des scientifiques de D-Tronic, et pour faire disparaître les flottes impériales qui étaient prêtes à le rallier...
- Je me demande si Darth Andeddu aurait pu être l'élève de Belia Darzu. Ou bien vient-il plus tard, après le règne de Darth Bane et l'établissement de la Règle des Deux ?
- Dans ce cas, dit Merwyn, Andeddu aurait pu connaître la bataille de Ruusan...
- Oui, mais tout ça ne nous dit pas si Orcus était bien en possession de l'holocron de ce Sith...



Gaeriel passa par les laboratoires de l'ancien maître des lieux. Elle tapota quelques codes mais ne parvint pas à trouver de détails intéressants. Beaucoup de communications avec Darth Yotis, l'Arconien qui avait servi de garde du corps à Amanoa, capable d'infuser la terreur chez n'importe qui, des modélisations de trajectoires de flottes, des rapports d'espionnage sur le palais de Treides...
Gaeriel pénétra ensuite dans les appartements d'Orcus. Elle visita la chambre, le grand lit à baldaquin, les armoires où se trouvaient plusieurs robes. Et devant le lit, deux piliers couronnés de cristaux. Un serviteur suivait Gaeriel à distante respectueuse, boitillant, inquiet de savoir ce qu'elle faisait.
- Dis-moi, c'est toi qui t'occupais des appartements du maître ?
- Oui... princesse... fit-il de sa voix chevrotante.
- Il devait bien s'être réservé des quartiers secrets, où lui seul avait le droit de se rendre...
- En effet, en effet...
Le petit bonhomme s'approcha du clavecin à côté de la fenêtre et tapota quelques notes de ses doigts gourds. Un panneau bascula en grinçant au fond d'une grande armoire, découvrant un escalier qui montait vers un entre-sol.
Gaeriel s'y aventura, le coeur palpitant, avide de plonger les mains dans le coffre aux secrets d'Orcus. Quelle femme dans cette galaxie avait jamais tant convoité un trésor si appétissant !
L'escalier aboutit à un ascenseur, qui s'ouvrit automatiquement puis emmena Gaeriel quelques étages plus bas, silencieusement, dans une grande salle qui ressemblait à un QG de navigation de la marine. De grandes cartes holo, des projecteurs, des consoles d'ordinateurs, des droïds de communication. Des données continuaient de défiler à l'écran, sans doute sans interruption depuis un an. Les trajectoires prévues pour l'attaque contre le Noyau, les recensements de flottes, les rapports de mondes sympathisants, les positions des armées impériales... Gaeriel s'aventura dans la mémoire de ces ordinateurs, mais n'y découvrit rien de nouveau.
Elle sentait la clef du mystère toute proche d'elle et en était plus excitée que jamais. Elle découvrit une pièce adjacente : une salle d'entraînement, un dojo. Une piste circulaire, avec de vieilles armes blanches accrochées croisées au mur. Il n'y avait rien dans ces lieux et pourtant Gaeriel avait pris le temps d'examiner la salle de navigation de façon exhaustive. Elle savait bien qu'Orcus, pour avoir pris la peine d'établir ces quartiers secrets, devait y cacher des choses.

En retournant dans le dojo, elle vit que la poussière au sol cachait une plaque de métal. Etonnée, elle rejeta la poussière du pied puis, fébrilement, commença à l'enlever à pleines mains : c'était un vaste projecteur holographique qui se cachait dessous !
Elle l'alluma : l'image se diffusa, sphérique, tout autour d'elle ; Gaeriel se trouva au milieu d'une projection de la galaxie entière. Des faisceaux lasers vinrent scanner ces mains, puis passèrent au vert. Elle pouvait maintenant, simplement en bougeant ses mains, faire tourner la sphère ou bien zoomer sur une planète en "appuyant" dessus. La cartographie était détaillée : apparaissaient non seulement les centres les plus connues mais aussi bien des planètes mineures. En sus, Gaeriel nota que plusieurs planètes étaient plus brillantes que d'autre. Elle se hâta de les "agrandir". Il s'agissait de Gondwana, Sauron, Barab, Coruscant, Corellia, Onderon, Ossus et une dernière planète, anonyme, dont les coordonées étaient incomplètes.
"Sur" Gondwana, se trouvaient stockées des informations relatives à la situation des tribus et diverses accès secrets de Thembee. Rien à signaler de particulier quant aux autres planètes, sinon que sur Onderon étaient classées des dossiers issues des recherches d'Orcus là-bas, quand il se nommait encore Vosta Fangu.
Sur la planète anonyme, Gaeriel, le coeur battant la chamade, découvrit des codes d'accès confidentiels à un secteur interdit sur cette planète. Elle mourrait déjà d'envie d'aller voir là-bas ce qui s'y trouvait. :shock:
Enfin, sur Ossus, qui fut, vers -4000, un grand centre Jedi, elle trouva la localisation d'un manoir mentionné comme appartenant à... Darth Andeddu !
Elle touchait au but ! Si l'holocron pouvait être quelque part, c'était bien là-bas !
Gaeriel enregistra ces informations rapidement et remonta trouver Nello et Merwyn à la bibliothèque, où ils purent mettre en commun leurs informations.
- Je suggère que nous partions sur Ossus, Merwyn et moi, pendant que toi, Nello, tu iras voir l'Alliance Rebelle pour tâcher de découvrir où se situe cette planète anonyme. Tu peux aller sur Bakura : mon père ne fera pas de difficulté pour t'aider.
Gaeriel avait oublié la princesse Amanoa et était redevenue l'amirale de corvette Captinson, celle qui prend des décisions et se fait obéir sans discussion !

Les deux transports quittèrent sans tarder la lune de Sauron et foncèrent dans l'hyperespace, leurs passagers heureux de revenir vers la civilisation.

A suivre...

[Darth Nico]

REVENGE OF THE SCUD

Le Z-10 raccrocha la Perlemienne et se laissa transporter pendant trois jours ; lors d'une escale sur le monde glaciaire de Rhen Var*, dans le grand hall du buffet de l'astroport, serrés parmi les convoyeurs intergalactiques à la Wallace Corben, dans les grands bâtiments en béton frappés par les rafales cinglantes de vent enneigé, nos héros se mirent au courant des dernières nouvelles. Le gouverneur impérial Ysanne Isard venait de publier un décret autorisant certaines races extraterrestres, assimilables, grâce à leur "pureté" raciale, aux humains et donc aptes à rejoindre les troupes impériales.

Les habitués du coin, emmitouflés dans leurs fourrures, regardaient en groupe les nouvelles sur l'écran du hall.
- Faut-i qu'elle soit en rade de troupes, la malheureuse pour rameuter d'autres races maintenant !
- Ah ça ! Tant que ça va bien, y'en a que pour les humains, mais maintenant que ça se casse la gueule rapport aux Rebelles, elle vient toquer à la porte des Bothans et des Shaulls, voir s'ils voudraient pas partir au casse-pipe devant les amis garçons en blanc !
Ysanne Isard terminait son tonitruant discours par un éloge grandiloquent de la puissance impériale. Merwyn eut alors la nette impression que le gouverneur Coeur de Glace n'était jamais qu'une Gaeriel en costume impériale sur Coruscant.
Il n'y avait pas trop à s'inquiéter finalement : il savait ce que c'était ce genre de femmes !

:merwyn:

Nos héros retournèrent au Z-10, au moment où commençait à défiler la liste des personnes les plus recherchées par l'Empire. Et ils savaient qu'après l'affichage de la photo de Luke et Han Solo, ils n'avaient plus beaucoup de temps avant qu'on en arrive à eux !

Ossus n'était qu'à un jet de pierre de Rhen Var. Gaeriel fit craquer ses doigts quand le Z-10 entra dans l'espace normal. Des patrouilles de surveillance impériale se mouvaient en orbite haute. Mais notre ex-amirale n'en était pas à son coup d'essai pour l'infiltration planétaire. Grâce à une subtile trajectoire d'approche, elle évita les corvettes de douane et les escadrons de Tie.
- Il paraît qu'Ossus suit une trajectoire en 8 autour de ses deux soleils jumeaux, avait dit Nello, alors attention à ne pas attraper le mal de mer !
Grâce aux données d'Orcus, Gaeriel put se diriger rapidement vers leur objectif. Un petit massif montagneux, perdu parmi bien d'autres semblables, sur cet aride caillou qu'était devenu Ossus, après des milliers d'années de prospérité, alors qu'elle était un centre d'études pour les Jedi.
Le Z-10 se posa à l'entrée du massif, au fond d'un vallon. Nos héros le dissimulèrent tant bien que mal sous un tas de branchages et se mirent en marche.
L'ascension, par des sentiers escarpés, leur prit quatre heures, à jouer plusieurs fois au chat et à la souris avec les quelques patrouilles impériales qui parcouraient les chemins. Ils se faufilèrent enfin en haut de la dernière butée, à l'écart d'un poste radar et découvrirent le paysage spectaculaire qui s'offrait à eux.

Situé au centre d'une dépression au coeur des monts, appelée Caarsteinval, le pavillon de Darth Andeddu était une vieille bâtisse, couronnée par des vols d'oiseaux de montagnes qui criaillaient en tournoyant dans les airs, entouré d'une douve profonde d'une trentaine de mètres, au fond de laquelle rugissait un torrent. Nos héros venaient de passer le poste qui surveillait l'accès au bâtiment et coururent le long de la fragile passerelle sinueuse qui traversait la douve. Arrivés de l'autre côté, ils restèrent dissimulés derrière des rochers, à observer les alentours. Les troopers continuaient leurs rondes et personne ne faisait attention à eux.

Merwyn s'approcha de la lourde porte, en fer forgé forgé, haute de plus de trois mètres, avec ses gueules de gargouilles grimaçantes qui souhaitaient la malvenue au visiteur.En poussant avec la Force, il fit jouer le mécanisme et, dans un grincement semblable à celui d'un vieux violon qui rend l'âme, les battants jouèrent. Notre Jedi n'ouvrit pas plus qu'il ne fallait pour qu'ils puissent entrer. Quand ils furent à l'intérieur, le mécanisme revint sur sa position initiale et les deux lourdes portes se refermèrent lentement.
Nos héros projetèrent leurs tiges lumineuses sur l'entrée monumentale des lieux, assez sinistre pour qu'on puisse penser que la lumière du jour lui était une offense. Et nos héros durent bien avouer que le pavillon de Caarsteinval était aussi lugubre que le château d'Aghaast !
Un grand escalier en marbre vert foncé, avec une antique rampe qu'avait dû caresser les mains du seigneur Andeddu, des gardiens de pierre dans de lourdes armures, des oiseaux sauvages qui vivaient dans ces lieux, et venaient y nicher en passant par les brisures dans les fenêtre en vitrail peint, un parquet grinçant, de vieux tableaux de famille représentant des dynasties englouties dans l'oubli incommensurable du temps... pas l'endroit idéal pour les réceptions mondaines !
Tant qu'à jouer aux aventuriers des lieux terrifiants, Gaeriel et Merwyn se dirent qu'il fallait ne pas faire les choses à moitié.
- Va voir aux étages et au grenier, dit Merwyn et moi je descends vers les caves ! Le premier qui trouve l'holocron contacte l'autre.
- Ça marche, dit Gaeriel en enfilant ses deux fourreaux de vibrolame dans le dos et en glissant son vibroblaster à la ceinture.



Notre héroïne entreprit de monter le grand escalier du seigneur Andeddu, avec la nette impression d'être observée des occupants des lieux, dont elle dérangeait la tranquillité. Des paires d'yeux jaunes l'observait depuis l'étage. Un frisson dans sa nuque l'avertit d'un danger imminent : elle dégaina une vibrolame et son vibroblaster et vit atterrir autour d'elle trois féroces prédateurs : des Vornskr !
Ces molosses étaient réputés pour leur haine viscérale, instinctive des utilisateurs du côté lumineux. Excellents chasseurs de Jedi, ils avaient le côté obscur qui courait dans leurs veines.
Gaeriel se mit en position, tandis que les trois animaux grognaient, fous de rage, les babines retroussées. Gaeriel sauta sur le palier et deux des molosses se jetèrent sur elle. Le premier reçut en travers de sa mâchoire hérissée un bon coup de lame à micro-vibrations, qui lui trancha plusieurs dents, la glotte et une partie de la gorge et le second une décharge de blaster en pleine poitrine qui explosa dans son coeur. Les deux toutous partirent coucouche panier, raides mort, agités de tremblement nerveux dûs à l'impact reçu.
Gaeriel regarda le dernier Vornskr, pas mécontente d'elle, l'air de dire : "pas mal pour un début, à ton tour maintenant !".
Furieux, le troisième molosse bondit à son tour, chargé d'adrénaline comme une bombe ; Gaeriel l'esquiva et se fit arracher un morceau de sa manche. Celui-ci était plus aguerri plus avisé ; il s'élança à nouveau sur elle, elle bondit sur le côté, contre-attaqua, mais le prédateur évitait ses coups. Sur le palier entre les deux étages, Gaeriel et le Vornskr s'affrontèrent, lançant des attaques foudroyantes qui fendaient l'air, sans parvenir à s'atteindre.
Après plusieurs assauts, le Vornskr retomba sur le palier et jaugea le super-prédateur qu'il avait face à lui. Gaeriel braqua le loup et décocha un tir ; le Vornskr se jeta sur elle, elle se jeta de côté et enfonça sa vibro-lame dans son dos. La bête poussa un cri effrayant et fut plaquée à terre. Gaeriel l'acheva d'un tir dans la nuque.

Elle reprit son souffle et termina de monter l'escalier. :shock:
Elle explora une quinzaine de pièces réparties sur deux étages, recouvertes de poussière et presque toutes vides. C'était décourageant. De là-haut, on avait une vue imprenable sur Caarsteinval et les montagnes environnantes mais le pavillon d'Andeddu lui-même avait dû être pillé par les Impériaux il y a bien longtemps...



Merwyn était descendu au sous-sol. Là aussi, tout avait été vidé et il ne restait plus, dans les caves en granit, que des courants d'air et des bestioles nichées dans les recoins. Merwyn découvrit que les caves donnaient directement sur un bassin souterrain, au coeur d'une vaste caverne. L'eau du bassin était alimentée par une rivière qui courait sous la montagne et qui se vidait ensuite dans un torrent qui repartait de plus bel pour finir en cascade.
Coincée dans un entrelacs de végétaux aquatiques, se trouvait une chaloupe vermoulue, que Merwyn parvint à extraire ; avec une planche, il se fit une rame ; il poussa vers le milieu du bassin le frêle esquif. Debout à l'arrière, il le dirigea à contre-courant et entreprit de remonter la rivière. Il passa dans une autre caverne, occupée par des colonies d'oiseaux qui s'ébrouèrent à son arrivée et passa dans un boyau, qui le conduisit entre deux falaises très rapprochées, nues comme la main, à ciel découvert, observé par des prédateurs qui nichaient en altitude. Le vent s'engouffrait en tourbillonnant ; le passage s'élargissait peu à peu, pendant que Merwyn s'enfonçait dans les montagnes sauvages par ses sous-sols. A la force des bras, il devait remonter le courant, sans s'arrêter faute d'être rejeté en arrière.
Merwyn sentit une présence non loin de lui. L'eau était calme et il n'y avait pas de rapaces à proximité. Averti par son sixième sens, il se jeta à l'eau un instant avant qu'un énorme animal, qui venait de sauter d'un piton rocheux, ne s'abatte sur la chaloupe et la fracasse, dans un soulèvement et un bouillonnement d'eau énorme. Merwyn alluma son sabrelaser : la bête devant lui pouvait mesurer quatre mètres de long pour plus d'un mètre de large. C'était un gigantesque molosse aux dents de sabre, solide comme un tank. Il bondit sur Merwyn, prêt à l'écraser sous son poids après l'avoir déchiqueté avec ses énormes pattes. Notre Jedi se jeta sur le côté, partit sous l'eau, s'appuya sur le fond pour partir en arrière. Le monstre était déjà sur lui ; mais quand il lança un coup de patte, celle-ci partit plus loin qu'attendue, séparée du corps par un coup de lame laser. Merwyn contre-attaqua en sectionnant la nuque de ce monstre. Il s'affala dans l'eau, pendant que Merwyn rejoignait la rive, à bout de souffle.
Il éteignit son sabre : le cadavre de la bête parti emporté par le courant et il put poursuivre son chemin, assis à pagayer sur ce qui restait de la chaloupe. Peu après, il mettait pied à terre à l'entrée d'un bâtiment fermé par une porte semblable à celle de l'entrée du manoir. Il appela Gaeriel, qui lui dit qu'elle n'avait rien trouvé.
- Rejoins-moi. Je crois que j'ai trouvé quelque chose d'intéressant.

A suivre...

[Gaeriel]

bon y arrivent les résumés!!!!! C'est lent!!!

[Darth Nico]

REVENGE OF THE SCUD

Merwyn se frictionnait la poitrine pour se réchauffer après son bain d'eau vive. Il vit arriver Gaeriel, à la peine, qui remontait à son tour le courant de la rivière, accrochée à une planche.
[Il fut tenté d'utiliser la Force pour créer une vague dans l'eau et voir Gaga se débattre.:ahah:]<!--sizec--><!--/sizec-->

Fatiguée, Gaeriel mit pied sur la rive. Ils étaient sur la terre ferme, au pied d'une grande porte sombre en métal forgé, avec des rivets en or et des runes Sith aux motifs complexes. Ils purent l'ouvrir, provoquant un grincement sinistre au possible.
Ils étaient arrivés dans le temple de feu Andeddu, aménagé dans une grotte sous le manoir. Un escalier monumental descendait, face à un second, identique, de l'autre côté de la grotte. Mais il remontait vers une entrée comblée par un éboulis. Nos deux héros descendirent lentement les marches, qui avaient bien dix mètres de large. L'endroit était propre : il n'était pas envahi par la végétation. Des piliers en adamantium noir de jais se dressaient sur le sol, entourés de plusieurs autels, ainsi que d'une grande console d'holordinateur.
On entendait le bruit d'une grande cascade ou bien d'une rivière souterraine, dont l'écho emplissait le vaste espace de la caverne.
Nos héros étaient arrivés au milieu de l'escalier quand un cri suraigu perça le grondement ronflant. Deux grandes créatures volantes entrèrent dans la pièce : de forme humanoïde, comme des ombres épaisses, brandissant de lourds cimeterres, avec trois trous mous rappelant vaguement des yeux et une bouche.
Nos héros dégainèrent leurs armes et se mirent en position de défense.
Les deux ombres se lancèrent sur eux, à la vitesse d'une flèche : Gaeriel tira sur la sienne, la blessa, lui arrachant un cri inhumain de douleur ; elle recula, s'envola de nouveau et revint à la charge : un second tir la frappa et elle s'enfuit, prête à se dissoudre comme de la fumée.
La seconde projeta une boule d'énergie crépitante sur Merwyn, qui se jeta de côté, incapable de renvoyer une telle attaque au sabre. Gaeriel tira sur ce second adversaire, mais l'ombre évita les tirs de blaster, remonta dans les airs en tournoyant et lança une seconde boule d'énergie hurlante. Son tir manqua de peu cette fois. Gaeriel tira plusieurs fois en se relevant, mais ses tirs se perdaient. Merwyn, sabre à la main, ne pouvait rien faire.
La créature tournoya, enragée et descendit en piquée vers Merwyn : son cimeterre et le sabre se heurtèrent, elle remonta. Merwyn bondit, comme s'il était propulsé par des roquettes, à près de vingt mètres de haut, dans un mouvement de perchiste. La tête en bas, il expédia un violent coup de sabre dans l'ombre : celle-ci fut violemment déchirée, comme un drap noir. Encore "vivante", elle s'enfuit à son tour : elle laissait une brève traînée de fumée noirâtre derrière elle.

Merwyn retomba sur ses pieds, essoufflé, pas mécontent : il avait dû puiser à plein dans la Force pour réussir cette acrobatie !

Les deux vigiles obscurs éliminés, les dépendances du manoir étaient à nos héros !
Un droïd sonde, sphérique, s'activa quand ils approchèrent. Il s'éleva en l'air, comme un bourdon, et activa son oeil électronique. Méfiants, nos héros cherchèrent d'autres systèmes de sécurité. Il n'y en avait pas.
Sur un des grands murs des lieux était peinte une grande fresque, qui devait se lire de bas en haut. Nos héros l'examinèrent avec attention : ils n'arrivaient pas bien à lire les inscriptions Sith.
Mais Gaeriel reconnut un des vaisseaux, peint comme le reste de côté, sans effet de perspective. C'était le Bélia Darzu, le vaisseau de Darth Treides, ou du moins un destroyer du même modèle.
Mais Gaeriel parvint à lire le nom indiqué pour ce navire : et c'était bien le Bélia Darzu !
- Soit il a été détruit à Coruscant, murmura Merwyn, soit j'ignore ce qu'il est devenu...
Poursuivant leur exploration de la fresque, ils virent un personnage humanoïde, représentant Darth Andeddu. Ils ne pouvaient identifier précisément à quelle époque il avait vécu. C'était à l'époque de la 7e Bataille de Ruusan, avant le règne de Darth Bane. Plus intéressant encore, ils virent un personnage à côté d'Andeddu, qui pouvait être son élève et qui ressemblait fort au général Cypher : même genre d'exosquelette de combat. Un personnage représentant Belia Darzu, la dame sombre des Sith, se trouvait à proximité.
Le droïd continuait à voleter dans la pièce.
- Je ne peux pas croire, dit Merwyn, que Cypher soit si vieux que ça... Sinon nous avons des soucis à nous faire... Sans doute a t-il récupéré cette armure qui appartenait à l'élève d'Andeddu. Et maintenant il veut aussi l'holocron du maître.
- Cet élève se nommait Darth... Darth Ritius. Un nom comme ça. Ça doit être ça : Ritius.
D'autres scènes étaient représentées mais nos héros ne les comprirent pas bien.
- Si nous résumons, dit Merwyn, Belia Darzu a construit la Source Obscure, les Monolithes Noirs, cette armure, des Techno-Bêtes... Elle n'a pas chômé dans sa vie... Et Andeddu a dû profiter de ses inventions ; quant à Treides, soit il a retrouvé ce Destroyer qui lui a appartenu, soit il l'avait simplement nommé en son honneur...
- Nous aurons des choses à demander à Cypher la prochaine fois que nous le verrons.
- Je pense qu'il ne répondra pas, sourit Merwyn. Il n'a pas été très bavard sur Kashyyyk...
Gaeriel passa à l'étude de l'holordinateur. Il contenait hélas de peu de données. Cela en devenait rageant. Nos héros étaient persuadés que l'holocron d'Andeddu était à portée de main, mais où ?
Merwyn était agacé par le bourdonnement continu du droïd sonde. Avec la Force, il l'amena au sol et le désactiva.
- En plus, il était en train de nous filmer.
- Fais voir...
Elle prit le droïd en main.
- Il a un holobjectif c'est vrai... Et aussi un projecteur !
Gaeriel ouvrit le clapet et fit sauter une puce de sécurité. Elle rembobina le droïd, qui ne filmait que lorsqu'il y avait du mouvement.
Le dernier enregistrement datait de quelques mois : le droïd s'activa, se remit en l'air et projeta l'holo, sur l'endroit même où la scène s'était déroulée. Des soldats de choc, menés par un officier entrait dans la pièce. Ils exploraient les lieux, circonspects, prudents. Soudain, les deux ombres attaquaient, impitoyables : les tirs des troopers les ratèrent et deux furent décapités. Une volée de tirs les éloigna un moment, que les Impériaux mirent à profit pour déguerpir !
Gaeriel rembobina encore et cette fois, la scène était bien plus intéressante : on voyait en effet Darth Orcus, suivi de Darth Yotis entrer dans la pièce !
Ils apparaissaient, en holo, devant nos héros, qui pouvaient passer à travers eux. Une petite voix taquine, un rien obscure, murmura à Merwyn que c'est lui qui avait tué ces deux Sith.
Le seigneur masqué et l'Arconien aux yeux phosphorescents étudièrent un instant la fresque. Ils étaient venus ici presque trois ans auparavant. A ce moment, le duc Lepto avait tombé le masque. Ce devait être à l'époque de la bataille de Mayagil, quand Gaeriel avait convaincu la Rebellion d'attaquer Hawat, tandis que ce dernier affrontait son ancien élève, El Daoud.
- Je dépose ici l'holocron d'Andeddu, disait Orcus en le plaçant sur un pilier qui n'était pas devant nos héros, qui n'apparaissait donc qu'en hologramme. Nous reviendrons le chercher en temps voulu. Inutile que Treides et le grand maître soient mis au courant...
- Tsss... murmura Merwyn, pas bien de vouloir jouer solo...
Nos héros examinèrent attentivement quel système commandait l'activation du pilier.
- Je place sur celui-ci l'holocron de protection. Ainsi même si des curieux venaient à percer notre secret...
Il y avait un autre pilier de levé. Les deux s'abaissèrent ensemble quand Orcus activa certaines runes, pendant que Yotis en activait d'autres sur les piliers autour.
- Repartons Yotis. Nous avons beaucoup à faire. Notamment à nous assurer que nos nouvelles recrues épousent bien notre cause. Tu seras le garde du corps d'Amanoa. Surveille-là. Son revirement de camp a été bien rapide.
Les deux Sith partirent et la projection cessa.
Nos deux héros s'approchèrent des piliers et composèrent la combinaison de runes. Rien n'arriva. Gaeriel eut l'idée de la faire à l'envers.
Les deux piliers se levèrent. 8)Ils composèrent le code sur les runes et les deux holocrons sortirent au sommet. L'holocron tant recherché était enfin là, devant eux, ne demandant qu'à être saisi et ouvert. Gaeriel, malgré elle (mais pas tout à fait:baton en avait les yeux qui brillaient. Un holocron contenant des savoirs vieux d'au moins un millénaire !
Merwyn ne partageait pas cet enthousiasme : il était plutôt pressé de savoir comment obtenir que le Soleil Noir rende les otages sans avoir à céder l'holocron à Cypher !
Mais pour l'heure, une autre tâche l'attendait. Il fit craquer ses doigts, son cou, sautilla, souffla, secoua la tête, puis se planta fermement sur ses deux pieds, face au second pilier. Il alluma son sabre, cligna des yeux, fit quelques mouvements d'épaules et :
- Allez, tu peux y aller !
Gaeriel ne se le fit pas dire deux fois : elle saisit l'holocron et courut avec à quelques mètres de là.
Le second holocron s'enflamma, d'un feu noir, qui grandit et jaillit en une gerbe à une dizaine de mètres de hauteur, suivi d'autre geysers encore plus intenses.
Merwyn recula, sabre en garde. Une énorme ombre se forma au-dessus de lui : elle brandissait deux lourds cimeterres et faisait bien le double de taille des deux autres.
- La maman...
Plus tard, Merwyn devait apprendre que ces créatures, formées directement par le Côté Obscur, se nommaient des Noires-Epées. Et c'est l'une d'entre elles qui, une quinzaine d'années après, tuerait la jeune Jedi Espéranza Lamil...

Merwyn bondit en arrière et arrêta l'attaque conjuguée des deux lourds cimeterres. Ils pouvaient être forgés à partir de flammes d'ombres, ils n'en étaient pas moins solides, bien réels et résistants au laser du cristal de sabre !
Merwyn contre-attaque mais la puissance de son opposante le fit encore reculer. Les coups tranchèrent plusieurs piliers. Notre héros recula, pliant sous les coups des hachoirs énormes, capables de trancher un Rancor d'un coup !
Jamais il n'avait affronté un tel adversaire : surnaturel, puissant et rapide !
La créature ponctuait chaque attaque d'un hurlement strident qui déconcentrait notre héros. Il se trouvait face à un mur indestructible qui abattait ses coups sauvagement mais avec une hardiesse inouï. Obligé de reculer encore et encore, en contenant qu'à grand'peine les attaques ennemies, il décida de jouer son va-tout. Il se jeta sur le côté et se remit en position de combat : mais plus question d'utiliser l'élégant style de combat diplomatique ; il devait avoir recours au Djem Son quitte à puiser dans l'énergie féroce du côté obscur.
Il contre-attaqua avec de franches volées de sabres, qui rétablirent la balance ! Il était temps de se souvenir de l'entraînement de Darth Konen, qui lui avait appris à déclencher sa rage et à la canaliser dans ses attaques. Les coups portèrent avec une redoutable efficacité : la Noire-Epée recula plusieurs fois mais contenait encore Merwyn, qui ne parvenait pas à trouver la brèche dans sa défense. Il intensifiait ses coups, sur le fil du rasoir qui le séparait encore de puiser pour de bon dans le côté obscur. La tentation devenait de plus en plus grande.
Après quelques passes, se trouvant encore en difficulté, il en appela à la Force pour de bon : celle-ci le submergea un bref instant, agissant en quelque sorte pour lui et il trouva naturellement l'ouverture dans la garde ennemi. Sa lame déchira de part en part la Noire-Epée, qui s'effondra en un tas de poussière brûlant.
Notre héros rengaina et prit quelques minutes pour méditer, car il savait qu'après un tel combat, le côté obscur pouvait s'engouffrer aisément en lui.
Lorsqu'il fut calmé, il fit signe à Gaeriel qu'ils pouvaient partir.
Nos héros quittèrent donc les souterrains du manoir de Carsteinvaal : il était temps de retourner au Z-10, après avoir esquivé au mieux les patrouilles de troopers et le camp avancé à la sortie des douves...

:baton:

Nos héros sortirent du manoir chacun de leur côté, pour minimiser leurs chances d'être repéré. Gaeriel emportait dans son sac l'holocron d'Andeddu. Elle avait rangé ses vibrolames et se faufilait parmi les taillis, jusqu'à l'entrée de la forêt bordant le camp des Impériaux. L'ambiance était calme : les soldats devaient être loin de soupçonner que deux criminels intergalactiques passaient à quelques mètres d'eux...

Merwyn passait par un petit chemin à flanc de pente. Fatigué par ces dernières épreuves, il avait grand'besoin de retrouver son temple d'Hypsis. Au détour d'un chemin, il dérapa sur une pierre, qui roula dans la pente et provoqua un petit éboulis. Une patrouille de troopers surgit et le vit, déséquilibré. Notre Jedi dégaîna son sabre, para deux tirs mais le troisième le frappa à l'épaule !
Il lui sembla qu'il se passait une éternité entre ce moment et celui où il atterrissait. C'était cauchemardesque : il revivait la situation semblable, dans le palais de Coruscant, au sortir des prisons, quand il avait été touché par le Sardaukar. Mais cette fois, Nello n'était pas à côté de lui. Il s'étala par terre de tout son long. Incapable de se relever, il sentait son corps l'abandonnait. Les troopers le braquèrent et n'eurent pas de mal à reconnaître qui il était !
Ils se saisirent de son sabre et appelèrent des renforts.
Gaeriel, liée par la Force à Merwyn, rebroussa chemin, affolée. Elle se heurta aux branches, aux taillis, dut remonter une butte. Et quand elle arriva au pied du camp, elle vit les troopers embarquer Merwyn dans une navette lambda !
Prise de panique, sachant que s'ils s'échappaient, ils emmenéraient le Jedi au fin fond des pires prisons de Coruscant, elle fit feu sur les troopers, qui répliquèrent par un feu nourri. Elle roula derrière un abri. Elle courut protégée des tirs par un lourd rocher, repparut de l'autre côté et, puisant dans la Force, tira Merwyn vers elle. Le Jedi décolla et atterrit devant elle, après un vol plané d'une trentaine de mètres !
Les troopers déclenchaient leurs tirs de plus belle. Le rocher allait éclater en miettes. Gaeriel, incapable de comprendre ce qui se passait, réagissait selon des gestes acquis à l'entraînement, mécaniquement. Elle chargea Merwyn sur ses épaules et descendit à toute allure dans la forêt, poursuivie par les tirs de blaster.
En quelques secondes, l'alerte générale était donnée.
Alors que Gaeriel descendait avec Merwyn, le portant à la force de la volonté, les troopers organisaient déjà la chasse à l'homme. Avant peu, les stations alentours seraient prévenues et bientôt toute la planète Ossus et le système entier et le secteur lui-même : on tenait enfin la alpha-team !
Pour ne rien arranger, Merwy n'avait plus son sabre : il devait pendre à la ceinture d'un trooper ! Quelle ironie : le beau sabre bleu d'Eo Khelin, que Merwyn avait brandi pendant près de six ans, qui lui avait servi à affronter un nombre incalculable de monstres, avant d'être remplacé par le sabre violet, il finissait entre les mains du premier soldat de choc venu !
Gaeriel s'arrêta plus bas, à bout de forces. Elle déposa Merwyn et se mit aux aguets. Les troopers organisaient la battue, rationnellement, à leur manière, mètre carré par mètre carré. S'il le fallait, ils n'hésiteraient pas à brûler tout autour, pour s'assurer que la alpha-team finissait enfin carbonisée, rôtie, noyée, découpée en petits morceaux et atomisée, réduite enfin en bouillis d'électrons et dispersée dans le vide spatial, au coeur d'un trou noir !

Gaeriel appuya Merwyn sur son épaule, gémit sous le poids à porter et reprit sa descente. Un fort torrent, qui alimentait les douves du manoir, courait plus bas, follement, dans la montagne. Elle ressortit de la forêt, alors que les troopers approchaient dangereusement et par dizaines. Des airspeeders patrouillaient l'air. Bientôt, il y aurait des escadrons de Tie-Fighter, sinon plus encore, pour réduire en cendres les alentours et s'assurer que Gaeriel Captinson et Merwyn Peake n'en réchapperaient pas !
Notre héroïne s'abrita sous un abri de roches et de végétaux, certaine qu'on ne tarderait pas à la trouver ici. Elle eut le temps de procurer quelques soins à Merwyn : elle épongea le sang. La blessure n'était pas trop profonde mais Merwyn, à bout de forces, était pour ainsi dire en état de choc.
Il se réveilla, allongé sur un lit de feuillages, faible, très faible.
Gaeriel était partagée entre le sérieux face au danger et l'apitoiement desespérée pour celui qu'elle aimait. Elle dit à Merwyn que des dizaines de troopers étaient après eux. Elle n'avait pas d'autre choix que de l'installer sur un radeau, pour qu'il descende le torrent.
- Et moi, je vais essayer de nous trouver un vaisseau pour partir d'ici... Il faudrait quatre heures pour retourner au Z-10 : ils risquent bien de l'avoir trouvé avant...
Merwyn voulut protester mais il n'était plus en l'état de décider.
Gaeriel trouva un gros tronc, qu'elle coupa à la hâte, avec ses vibro-lames et qu'elle mit à l'eau, avec Merwyn dessus. Elle avait les larmes aux yeux, de lancer ainsi le Jedi à l'aventure, car elle pressentait bien qu'elle l'envoyait peut-être à la mort, mais elle n'avait pas le choix. Elle aussi pouvait tomber dans les minutes à venir sous les tirs des troopers.
Merwyn serrait les dents : il retomba à moitié évanoui, assis sur le tronc d'arbre qui commença à dévaler le courant à vive allure.
Déjà les troopers arrivaient : Gaeriel fit exprès de se signaler pour attirer toute l'attention sur elle. Les airspeeders arrivaient et déclenchèrent des rafales de tirs. Notre héroïne retourna vers la forêt. Elle n'avait d'autre choix que de repasser là-bas. Elle songea alors que si les Impériaux trouvaient le Z-10, ils trouveraient dedans les deux cristaux, le blanc et le orange, que nos héros étudiaient depuis quelques jours en vue de s'en faire un sabre.
Bref, ils avaient perdu leur chance de les utiliser un jour !

Gaeriel, pleine de haine contre l'Empire, remonta la pente, pendant que les soldats la cherchaient en bas. Le camp approchait. Elle vit une patrouille de quelques troopers : elle vida son vibroblaster pour les abattre, avant d'en égorger un et de déguerpir. Elle put remettre une cartouche blaster pleine dans son arme.
Mais elle était maintenant repérée. Les tirs pleuvaient et bientôt des grenades ! Le feu prit en plusieurs endroits et se répandit rapidement, transformant la forêt en bûcher, du vert sombre des sous-bois à l'orange vif de l'incendie !
A l'approche du camp, elle plongea dans un marigot et se couvrit le visage de boue verdâtre, puis avança en rampant à hauteur de l'eau. Autour d'elle, les arbres et les taillis se transformaient en bûcher. Elle émergea du marigot, dégouttante de lourde boue épaisse et visqueuse, les flammes avides de venir la dévorer, ses vibrolames à la main et se précipita vers une ouverture dans le camp de trooper, presque vide d'hommes : ils étaient tous en forêt à la traquer.
C'était la course de la dernière chance : elle n'avait que bien peu de chances d'en réchapper.
Elle prit son souffle et s'élança, courant plus vite que les démons de l'enfer. Les troopers dans les miradors le virent jaillir, comme un démon de la nature et ouvrirent le feu, pris à revers. Elle roula plusieurs fois derrière un abri et sauta dans un speeder armé : elle démarra et monta en sixième vitesse. Propulsée à travers le camp, elle se dirigeait vers la navette Lambda. Elle envoya le speeder s'écraser plus loin et sauta du véhicule, pour atterrir au pied de la rampe du vaisseau. Elle régla son compte au trooper qui voulut lui barrer le passage et courut à la cabine de pilotage. Elle activa les écrans, qui absorbèrent des tirs d'artilleries lourdes et d'airspeeder et décolla en urgence. Elle fit feu sur le camp au hasard, pour couvrir son départ. Elle monta rapidement en altitude.
Deux escadrons Tie arrivaient déjà ! Et ce n'est pas avec sa navette qu'elle allait en venir à bout. Elle manoeuvra pour échapper à leurs tirs et alors qu'ils se croisaient devant elle, elle parvint à en allumer un, qui partit en torche. Elle s'engagea au-dessus du torrent, pour y récupérer Merwyn en vitesse.
Mais comment allait-elle le faire monter à bord, s'il était incapable de bouger ? Et si elle se mettait en vol stationnaire, elle serait une cible parfaite pour ses ennemis...



Merwyn dévala le torrent de plus en plus vite, le courant augmentant en suivant une pente douce. Après être passé par une étroite ravine, au sein du paysage spectaculaire du gouffre de Carsteinvaal, le torrent se rétrécit encore et dévalait en grondant de plus en plus fort. Après plusieurs longues minutes, Merwyn, réveillé par la vitesse et le contact de l'eau glacée, vit que le torrent plongeait plus loin dans une cascade, juste après un court passage dans un goulet d'étranglement. Et il n'avait pas envie de savoir combiende mètres plus bas la cascade menait !
Il parvint à agripper un rocher, ce qui fit pivoter son tronc d'arbre, qui se mit en travers du courant, coincé par une paroi rocheuse. Mais il n'allait pas tenir longtemps. Merwyn avança jusqu'à la rive, et s'y laissa tomber, la blessure à l'épaule "tirant" affreusement.
Boîtant à cause de la douleur à chaque pas, il alla se mettre à l'abri du sous-bois, alors que des patrouilles de Tie passaient en hurlant au-dessus de lui. Il s'assit au pied d'un arbre, pendant que des tirs se déchaînaient dans les cieux, sur la navette lambda de Gaeriel.
Notre Jedi pouvait à peine bouger et si Gaeriel voulait venir le chercher ici, elle aurait à manoeuvrer assez lentement pour faire une cible immanquable. Des profondeurs de la forêt montaient des bruits inquiétants de cris animaux et de grognements humanoïdes.



A suivre... dans le prochain épisode

[Gaeriel]

arf, j'avais oublié la fin de cette histoire^^ voilà pourquoi mamar n'est pas dispo vendredi soir^^