26-07-2010, 10:32 PM
23 Octobre 2025- 11h35 – Mexique.
L’homme venait de claquer la porte de son 4x4 noir coupant la parole au chef du commando resté dehors. La lumière du jour, soudain filtrée par les verres polarisant du véhicule, offrit aux occupants l’intimité qu’ils attendaient.
- C’est qui lui ?
- Aucune idée. Alen et ses hommes l’ont ramené avec le colis. On verra plus tard, pour le moment occupons nous de notre ami.
L’homme fût plutôt malmené. On lui ôta sans ambages la cagoule qui lui couvrait le visage ce qui eu pour effet de lui arracher un grognement. L’agent à sa droite ne lui laissa pas le temps de se remettre.
- la ferme.
- …
- Écoutez moi bien. Nous ne sommes pas vos ennemis. Mais pour être sur de votre identité et nous offrir, disons " certaines garanties" , nous allons vous prélever un peu de sang. Cela vous fera mal si vous vous débattez ou vous essayez quoi que ce soit. Maintenant répondez par oui par non par un hochement de tête : avez-vous compris ?
Le prisonnier hocha lentement la tête. Dans ses yeux, un mélange appréhension et de défit.
- Allez vous nous obliger à vous faire mal ?
Un « non » fût mimé du menton. L’agent était satisfait. Il se retourna et ouvrit un compartiment attenant au siège conducteur. Il pris, au milieu d’équipement Hitec, un pisto-seringue enserré dans sa mousse pré-moulée, un godet et un chargeur d’aiguille stérile sous vide. Il arma le tout et pris le bras de son prisonnier. D’un geste expert, la gâchette fût pressée et après quelque seconde d’un bruit de succion mécanique, du sang fût extrait. Il contempla alors le contenu du godet et sourit.
- Merci de votre collaboration Mr columbo. Encore quelque instant et nous pourrons parler.
Il détacha le godet du pisto-seringue et l’inséra dans une sorte de scanner. Il mis l’appareil sous tension et attendit qu’il sorte ses premiers résultats.Il se tourna vers son collègue :
- Vérifie s’il te plais
- ID ?
- Oui ainsi que casier, famille, antécédent médicaux….la totale.
- Ça marche.
Columbo n’avait pas bougé. Il regardait sans louper une miette de se qui se passait devant lui. Il n’était pas naïf. Il avait déjà entendu parlé des traqueurs génétiques et comprenait sans peine qu’on venait de le mettre en prison. La pire des prisons : celle de qui on ne voyait pas les barreaux mais qui pouvaient se refermer sans crier gare.
Cette prison qui ressemblait à la liberté.... Il compris alors. Il compris que jamais plus il ne reverrai ces enfants – cet espoir si subtile et si ténu venait de disparaitre à jamais. Pour la première fois depuis longtemps il souffrait.
- J’ai les résultats chef.
- Merci envoie sur mon terminal.
Il parcouru en silence de long en large le dossier et ce n’est qu’après s’être assuré des renseignements qu’il tourna la tete vers Columbo.
Il sourit et d’un geste souple sorti une lame de sa poche.
- « Merci de votre patience Mr Columbo. Désolé de tout cela mais nous devions être sur. Vous êtes un homme difficile à trouver. » Dit l’agent en tranchant ses liens.
- Mais qui êtes vous bordel ? Cria Columbo.
- Calmez vous, s’il vous plait. Nous ne sommes personne. Nous avions pour ordre de vous retrouver et de nous assurer de votre identité. C’est chose faite. Je suis désolé mais je ne répondrais à aucune de vos questions. Sachez toutefois que mes employeurs vous ont observé de prêt. Votre enquête au LAPD et ses ramifications ne leur est pas inconnu.
- « Vos employeurs ? Bordel mais qu’est ce que c’est que cette histoire ? vous bossez pour la NSA ou l’intelligence service, ne me prenez pas pour un débutant. » dit Columbo d’un air de défit.
- Oh non Mr Columbo, nous ne vous prenons pas du tout pour un débutant… bien au contraire. 18 ans d’enquête dans la clandestinité… vous avez réellement impressionné mes employeurs.
La route chaotique du début du trajet devenait plus régulière, plus douce. Les secousses du véhicule cédèrent leurs place au doux ronronnements des routes bitumées. Rapidement les bruits de circulation se firent entendre, bientôt ils seront à destination, bientôt les réponses tant attendues.
*
23 Octobre 2025- 11h35 – Los Angeles.
La jeune femme regardait dans le vide, ses cheveux ailes de corbeaux flottant au vent. Elle était penchée sur le rebord d’une rambarde de sécurité et chantonnait d’un air absent ; imperturbable devant les 38 étages qui défilait sous elle. C’était une jolie jeune femme, type latino, sportive et élancée. Malgré son tailleur dernière mode, on devinait sans peine la lionne ensommeillée en elle.
Derrière, l’ascenseur de service du Baker Building annonça son dernier étage et s’ouvrit sur un homme, la trentaine, costume sur mesure. Il sorti rapidement et pris la direction de la jeune femme. A son niveau il s’immobilisa et attendit. Pendant plusieurs minutes il ne dirent rien, à contempler le Downtown LA et sa circulation ; Le silence ne cédant que devant le petit air fredonné rabattu par le vent. Il attendait que la femme lui adresse la parole et, après se laps temps passé, il s’interrogea sur le fait que sa présence fût ou non remarquée. Au moment, ou il allait rompre le silence, la mélodie s’interrompit. Elle dit :
- Oui ?
- Pardon madame, mais le dossier que vous attendiez est arrivé.
- Et bien ? Qu’attends tu ? donne !
- Ou..Oui pardon. Le voici.
La femme pris le dossier d’un geste précis et entrepris de le consulter. Elle le lu en silence pendant plusieurs minutes luttant inconsciemment contre le vent. L’homme, quant à lui attendait patiemment qu’on lui adresse la parole. Il fini par être exhaussé. Elle le tendit le dossier et lui dit :
- Prend le et lit le, je veux ton analyse.
- Bien madame.
Le chantonnement recommença quand elle repris son observation, laissant son subordonné à ses lectures. Plusieurs minutes plus tard voyant qu’il avait terminé elle lui dit :
- Alors ? ton analyse ?
- Difficile à dire Madame.
- Commence donc par elle. Qu’en penses tu ?
- Elle ? Intelligente, déterminée. Bien établie. Sauf votre respect, je dirais qu’elle vous ressemble beaucoup Madame.
- Continue.
- Esprit critique et indépendance. Résistance naturelle à l’autorité. Rejet instinctif à tout vecteur social assimilé.
- Angle d’approche ?
- Relation forte avec frère et grands parents. Je dirais attachement familiaux très fort et psychologiquement important. C’est peut être sa force mais aussi sa faiblesse. On pourrait s’en servir contre elle.
- Intéressant, vraiment. Intéressant.
Elle marqua un instant.
- Seulement tu te trompe.
- Ah bon, pourtant vu son dossier, la famille me semblait être le meilleur vecteur, d’ailleurs c’est aussi l’avis des profiler de l’agence. Alors si cela ne va pas, qu’allons nous utiliser pour l’extraire ?
Le vent attrapa une photo du dossier et l’emmena voler loin de la tour. Elle la regarda et aperçu rapidement le logo du LAPD entre deux rotations de la photo. Elle sourit lentement et d’un regard carnassier répondit :
- C’est pourtant simple. La curiosité.
-
L’homme venait de claquer la porte de son 4x4 noir coupant la parole au chef du commando resté dehors. La lumière du jour, soudain filtrée par les verres polarisant du véhicule, offrit aux occupants l’intimité qu’ils attendaient.
- C’est qui lui ?
- Aucune idée. Alen et ses hommes l’ont ramené avec le colis. On verra plus tard, pour le moment occupons nous de notre ami.
L’homme fût plutôt malmené. On lui ôta sans ambages la cagoule qui lui couvrait le visage ce qui eu pour effet de lui arracher un grognement. L’agent à sa droite ne lui laissa pas le temps de se remettre.
- la ferme.
- …
- Écoutez moi bien. Nous ne sommes pas vos ennemis. Mais pour être sur de votre identité et nous offrir, disons " certaines garanties" , nous allons vous prélever un peu de sang. Cela vous fera mal si vous vous débattez ou vous essayez quoi que ce soit. Maintenant répondez par oui par non par un hochement de tête : avez-vous compris ?
Le prisonnier hocha lentement la tête. Dans ses yeux, un mélange appréhension et de défit.
- Allez vous nous obliger à vous faire mal ?
Un « non » fût mimé du menton. L’agent était satisfait. Il se retourna et ouvrit un compartiment attenant au siège conducteur. Il pris, au milieu d’équipement Hitec, un pisto-seringue enserré dans sa mousse pré-moulée, un godet et un chargeur d’aiguille stérile sous vide. Il arma le tout et pris le bras de son prisonnier. D’un geste expert, la gâchette fût pressée et après quelque seconde d’un bruit de succion mécanique, du sang fût extrait. Il contempla alors le contenu du godet et sourit.
- Merci de votre collaboration Mr columbo. Encore quelque instant et nous pourrons parler.
Il détacha le godet du pisto-seringue et l’inséra dans une sorte de scanner. Il mis l’appareil sous tension et attendit qu’il sorte ses premiers résultats.Il se tourna vers son collègue :
- Vérifie s’il te plais
- ID ?
- Oui ainsi que casier, famille, antécédent médicaux….la totale.
- Ça marche.
Columbo n’avait pas bougé. Il regardait sans louper une miette de se qui se passait devant lui. Il n’était pas naïf. Il avait déjà entendu parlé des traqueurs génétiques et comprenait sans peine qu’on venait de le mettre en prison. La pire des prisons : celle de qui on ne voyait pas les barreaux mais qui pouvaient se refermer sans crier gare.
Cette prison qui ressemblait à la liberté.... Il compris alors. Il compris que jamais plus il ne reverrai ces enfants – cet espoir si subtile et si ténu venait de disparaitre à jamais. Pour la première fois depuis longtemps il souffrait.
- J’ai les résultats chef.
- Merci envoie sur mon terminal.
Il parcouru en silence de long en large le dossier et ce n’est qu’après s’être assuré des renseignements qu’il tourna la tete vers Columbo.
Il sourit et d’un geste souple sorti une lame de sa poche.
- « Merci de votre patience Mr Columbo. Désolé de tout cela mais nous devions être sur. Vous êtes un homme difficile à trouver. » Dit l’agent en tranchant ses liens.
- Mais qui êtes vous bordel ? Cria Columbo.
- Calmez vous, s’il vous plait. Nous ne sommes personne. Nous avions pour ordre de vous retrouver et de nous assurer de votre identité. C’est chose faite. Je suis désolé mais je ne répondrais à aucune de vos questions. Sachez toutefois que mes employeurs vous ont observé de prêt. Votre enquête au LAPD et ses ramifications ne leur est pas inconnu.
- « Vos employeurs ? Bordel mais qu’est ce que c’est que cette histoire ? vous bossez pour la NSA ou l’intelligence service, ne me prenez pas pour un débutant. » dit Columbo d’un air de défit.
- Oh non Mr Columbo, nous ne vous prenons pas du tout pour un débutant… bien au contraire. 18 ans d’enquête dans la clandestinité… vous avez réellement impressionné mes employeurs.
La route chaotique du début du trajet devenait plus régulière, plus douce. Les secousses du véhicule cédèrent leurs place au doux ronronnements des routes bitumées. Rapidement les bruits de circulation se firent entendre, bientôt ils seront à destination, bientôt les réponses tant attendues.
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23 Octobre 2025- 11h35 – Los Angeles.
La jeune femme regardait dans le vide, ses cheveux ailes de corbeaux flottant au vent. Elle était penchée sur le rebord d’une rambarde de sécurité et chantonnait d’un air absent ; imperturbable devant les 38 étages qui défilait sous elle. C’était une jolie jeune femme, type latino, sportive et élancée. Malgré son tailleur dernière mode, on devinait sans peine la lionne ensommeillée en elle.
Derrière, l’ascenseur de service du Baker Building annonça son dernier étage et s’ouvrit sur un homme, la trentaine, costume sur mesure. Il sorti rapidement et pris la direction de la jeune femme. A son niveau il s’immobilisa et attendit. Pendant plusieurs minutes il ne dirent rien, à contempler le Downtown LA et sa circulation ; Le silence ne cédant que devant le petit air fredonné rabattu par le vent. Il attendait que la femme lui adresse la parole et, après se laps temps passé, il s’interrogea sur le fait que sa présence fût ou non remarquée. Au moment, ou il allait rompre le silence, la mélodie s’interrompit. Elle dit :
- Oui ?
- Pardon madame, mais le dossier que vous attendiez est arrivé.
- Et bien ? Qu’attends tu ? donne !
- Ou..Oui pardon. Le voici.
La femme pris le dossier d’un geste précis et entrepris de le consulter. Elle le lu en silence pendant plusieurs minutes luttant inconsciemment contre le vent. L’homme, quant à lui attendait patiemment qu’on lui adresse la parole. Il fini par être exhaussé. Elle le tendit le dossier et lui dit :
- Prend le et lit le, je veux ton analyse.
- Bien madame.
Le chantonnement recommença quand elle repris son observation, laissant son subordonné à ses lectures. Plusieurs minutes plus tard voyant qu’il avait terminé elle lui dit :
- Alors ? ton analyse ?
- Difficile à dire Madame.
- Commence donc par elle. Qu’en penses tu ?
- Elle ? Intelligente, déterminée. Bien établie. Sauf votre respect, je dirais qu’elle vous ressemble beaucoup Madame.
- Continue.
- Esprit critique et indépendance. Résistance naturelle à l’autorité. Rejet instinctif à tout vecteur social assimilé.
- Angle d’approche ?
- Relation forte avec frère et grands parents. Je dirais attachement familiaux très fort et psychologiquement important. C’est peut être sa force mais aussi sa faiblesse. On pourrait s’en servir contre elle.
- Intéressant, vraiment. Intéressant.
Elle marqua un instant.
- Seulement tu te trompe.
- Ah bon, pourtant vu son dossier, la famille me semblait être le meilleur vecteur, d’ailleurs c’est aussi l’avis des profiler de l’agence. Alors si cela ne va pas, qu’allons nous utiliser pour l’extraire ?
Le vent attrapa une photo du dossier et l’emmena voler loin de la tour. Elle la regarda et aperçu rapidement le logo du LAPD entre deux rotations de la photo. Elle sourit lentement et d’un regard carnassier répondit :
- C’est pourtant simple. La curiosité.
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