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24-12-2005, 04:28 PM
(This post was last modified: 26-08-2006, 12:06 PM by Darth Nico.)
Le consortium Garfield®<!--/sizec-->
en association avec
La Gronico:LeLudwig:Goldwyn Mayer Inc.©
présentent
* NICOLASARTS *<!--/sizec-->
Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...
REVENGE OF THE SCUD<!--/sizec-->
EPISODE I<!--/sizec-->
LE MARAIS DES TENEBRES<!--sizec--><!--/sizec-->
Le Moustache Noire laissa derrière lui la ceinture d'astéroïde qui entourait une vieille étoile en implosion, puis passa aux abords de la planète Hypsis et, alors que le second soleil de Vinovo disparaissait derrière des planètes jumelles, aborda l'orbite haute de la planète principale du système.
Le gouvernement de Vinovo était au complet pour accueillir, sur la piste de l'astroport de la capitale,Ludwig von Ludwe, dit "Moustache Noire", l'une des plus célèbres "mère-poule" des renseignements de l'Alliance, autrement dit un des agents de liaisons des opérations spéciales.
Ludwig était célèbre pour ses moustaches, longues et courbées, qu'il s'était vu autoriser, malgré le réglement. Une superstition voulait que le jour où il les couperait, les Renseignements seraient perdus et une légende urbaine prétendait que des chasseurs de primes avaient été engagés pour les couper et les ramener comme trophée.
- Content de vous revoir, mademoiselle le Gouverneur.
Dans sa jeunesse, sur Bakura, Ludwig en pinçait pour Gaeriel. Elle, la fille du gouverneur, l'une des élèves les plus brillantes de l'Académie impériale, nommée à 20 ans sénatrice, était le plus beau parti à des systèmes à la ronde. Mais le jeune historien s'était résigné : la fille de Trackant Captinson ne serait pas pour lui.
Depuis, l'historien s'était transformé en agent de renseignement et la jeune fille était devenue "l'amirale" Captinson, l'un des corsaires les plus craints de la Galaxie et récemment, gouverneur de Vinovo. Ludwig, avec le temps, était passé à autre chose. Il s'était même marié récemment. Mais il avait toujours un pincement au coeur quand il revoyait Gaeriel.
- Content de vous revoir aussi, monsieur le Diplomate. Il y avait longtemps.
- Oui, dit Merwyn, soudain pris d'une vague de nostalgie. Si longtemps que je n'ose plus compter.
Il pouvait en effet y avoir plus de quatre ans que les deux hommes ne s'étaient pas croisés et entre-temps, la guerre était passé par là, et la période la plus sombre de la vie de Gaeriel et Merwyn. Ludwig n'en connaissait qu'une petite partie et craignait de mieux la connaître.
L'agent des Renseignements était accompagné d'un grand Ichtyos.
- Permettez-moi de vous présenter Darkrun Meer. Il a longtemps été mon meilleur élèment, avant que je ne lui propose de devenir mon assistant. Désormais, il est mon indispensable bras droit.
Flegmatique, l'Ichtyos salua de ses mains lisses, ni froides ni chaudes non plus. Gaeriel et Merwyn avaient des sentiments mêlés quant aux Hommes-Poissons : le premier qu'ils avaient rencontré était Kanjè. Répondant à un signal de détresse, ils l'avaient secouru, avant de découvrir plus tard qu'il était vice-Inquisiteur Impérial. Le second était Ghost-Rain Shipp, le champion de Blitz Ball, qui les avait aidés à parvenir à Sagnaring, chez le professeur Sting.
:LeLudwig:
Après un court déplacement en air-speeder, la délégation parvint au palais de Vinovo. Il avait une allure modeste, sans ostentation mais il était robuste et surtout, il était défendu par les meilleurs élèments de l'armée de Sacratiff, des hommes qui avaient participé à l'attaque de Coruscant, à qui donc on aurait pu difficilement en remontrer.
On s'installa ensuite dans la grande salle de réception, autour de la table où Gaeriel avait pris l'habitude de mener les négociations importantes.
Avec l'Ichtyos à ses côtés, Ludwig s'assit, très satisfait somme toute de retrouver de vieux amis, et de toucher terre. Depuis des années maintenant, il vivait, il habitait dans son vaisseau, au point qu'il lui semblait que c'est le Moustache Noire qui était immobile et que c'était le reste de la Galaxie, qu'il parcourait sans cesse, qui bougeait autour de lui. Respirer de l'air naturel le réjouissait. Il se permit d'allumer un cigare. Il en proposa un à l'Ichtyos, qui refusa poliment. Cela semblait être un rituel entre eux deux.
- Avant toute chose, je vous ai apporté ce que je vous promettais, Merwyn. Vous me demandiez où partait le minerais extrait sur Miaral. Voici : en lisant ce dossier, vous saurez tout.
- Merci, monsieur von Ludwe. J'espère que cela ne vous a pas donné trop de mal.
- Du tout. Simple opération de routine. N'est-ce pas, Meer ?
- En effet.
- Comme je vous l'ai promis en échange, dit Merwyn, je vous ai préparé un dossier de présentation de notre système.
Ludwig le prit avec intérêt et le feuilleta.
- Très bien, je vous remercie. Ceci permettra d'accélérer le ralliement de Vinovo à notre future Nouvelle République.
Il y eut un moment de flottement. Merwyn baissa la tête en toussotant. Sacratiff jeta un regard noir d'étonnement à Merwyn puis à Gaeriel. Celle-ci ne montra aucun signe de désaccord et prit son air d'assurance paisible le plus insolent. Blood fit un petit sourire d'approbation et Déménor sourit en voyant la désagréable surprise éprouvée par Sacratiff.
Distant, Darkrun Meer observait ce manège. Il dégageait une aura fascinante, du fait de son corps athlétique et androgyne et de son regard profond qui vous scrutait intelligemment.
- A l'heure actuelle, reprit Ludwig, nous sommes occupés à cartographier la galaxie afin d'établir précisément les frontières de la République. Travail gigantesque auquel j'apporte ma petite contribution. A vrai dire, il y a seulement deux régions qui posent véritablement problème. D'abord, vous vous en doutez, le Noyau galactique. Nous ne risquons pas d'en chasser l'Empire avant longtemps. Ensuite, la région en Bordure de l'Espace Inconnu, où se trouve le système Barab. Comme vous le savez, le général Konen a réussi à unifier son peuple sous sa bannière. Ils sont entourés de systèmes appartenants à l'Empire ou à l'organisation criminelle du Soleil Noir. Nous ignorons l'état de leurs relations avec les Barabel. Mais rien de bon ne peut provenir de cet endroit, dans l'état actuel des choses. Pour le moment, le QG de l'Alliance ne prête pas tellement attention à cet endroit.
- Ce ne sera pas leur première erreur de jugement, fit Gaeriel.
- Ils ne négligent pas complétement cet endroit, bien sûr, corrigea Ludwig. Mais ils ont tant à faire qu'ils ont du mal à croire que la Ligue d'Expansion Barabel puisse être une menace pour le moment...
:LeLudwig:
Après la réunion, Merwyn et Déménor proposèrent à Ludwig de lui faire visiter le secteur en quelques jours. Le Diplomate le faisait pour montrer la bonne volonté de Vinovo à rallier la République et le Ministre de l'Industrie pour lui montrer que Vinovo était encore pauvre et ne mériterait pas d'être assujetti à l'impôt. :baton:
Pendant ce temps, Gaeriel expédia quelques affaires courantes. Elle reçut la visite embarrassée d'un représentant du commerce de l'Amas de Minos. Il venait parler du contrat de gaz/minerais contre droïds, conclu récemment avec l'ambassadeur C4-RO. Il apprit à Gaeriel qu'un convoi partant de Minos avait été sorti de l'espace par un Interdictor, à proximité de Vinovo, fouillé et lourdement taxé. En somme, c'était du racket. Gaeriel eut du mal à comprendre pourquoi le convoi de Minos avait été ainsi "visité" et pas ceux de Vinovo. Elle promit d'enquêter sur cette affaire.
Le système voisin de Halfloon était dirigé par le gouverneur Fayan Diggs, un membre notoire du Soleil Noir. Or, ce système n'avait certainement pas la taille pour se permettre l'achat d'un Destroyer Interdictor.
Ce bâtiment devait être là à titre exceptionnel. Mais pourquoi seulement racketter un convoi marchand ? Gaeriel flairait quelque chose de très inquiétant derrière cette opération criminelle...
:LeLudwig:
Merwyn accompagne Ludwig et Demenor vers la planète industrielle Kuyper, au centre du système Vinovo. Alors que le Ministre de l'Industrie s'occupait de régler des visites à des conglomérats industriels, Ludwig et Merwyn échangèrent quelques mots.
- J'aimerais ne pas avoir à poser cette question, mais il y va de la sécurité galactique. C'est à propos de ce qui s'est passé à Coruscant, alors que nous affrontions l'Empereur à Endor...
- Je vois, fit Merwyn. C'est bien normal...
- La version officielle mentionne une tentative de coup d'Etat dans la capitale galactique, suite à l'attaque du duc Lepto et à sa mort pendant la bataille. Après quoi, l'Empire aurait repris le dessus, malgré la mort de l'Empereur.
- Oui, dans les grandes lignes, il n'y a rien à changer. Dans les détails...
- A vrai dire, je sais que vous avez "fréquenté" le général Konen. Il était l'allié du duc Lepto...
- C'est exact.
- La guerre est une chose sale. Nous le savons. Il n'y a pas de guerre propre, ne rêvons pas.
- Oui, soupira Merwyn. Nous avons gagné cette guerre, mais nous ne l'avons pas gagné proprement.
- Ecoutez, quoi qu'il en soit de votre engagement à ce moment, ceci appartient au passé. Si nous voulons bâtir une Nouvelle République, nous devons être tournés vers l'avenir.
- Je vous remercie, Ludwig. Sachez que je suis déterminé à bâtir ce projet avec vous. Plus que jamais sans doute. J'ai compris mes erreurs. Je ne retomberai pas dans ces ornières. Je suis déterminé à combattre le général Konen. Il est bien plus dangereux qu'on ne peut le soupçonner. Je serai là quand vous serez face à lui.
- Je vous remercie, Merwyn. Je savais qu'un Jedi ne dirait pas autre chose.
"Maintenant, je vais rejoindre le Prince Demenor pour la suite de la visite. Prenez bien soin de Gaeriel.
- Je vous le promets. Bonne visite. Nous partons à la recherche de ce minerais venu de Miaral.
- Je serai peut-être parti à votre retour mais je vous tiens informé quant à la Ligue d'Expansion Barabel.
Les deux vieux amis se serrèrent la main. Après une année d'accalmie, il sentait le vent tourbillonnant de la guerre recommencer à souffler et savaient que bientôt, il les emporterait vers un nouveau front de batailles.
A suivre...
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24-12-2005, 06:38 PM
(This post was last modified: 25-12-2005, 03:16 AM by Darth Nico.)
REVENGE OF THE SCUD
Le système d'Illum vivait autour de l'usine spatiale de raffinement du minerais. En orbite de la planète principale, ce centre centre industriel était entouré de longues files de cargos géants, qui venaient apporter le minerais brut ou bien se remplir de minerais traité pour aller le vendre aux quatre coins de la galaxie.
Les énormes engins, qui pouvaient contenir des centaines de kilotonnes de cargaison, s'alignaient pour attendre de pénétrer dans un des quarante quais. La sécurité des lieux était assurée par un détachement impérial, dont la douane contrôlait au hasard les véhicules. Les camionneurs de l'espace étaient connus pour former une confrérie unie (d'autres disaient une corporation), qui avait ses groupes de heavy metal, ses fréquences radio, ses relais spatiaux, ses bars préférés, son jargon et ses propres blagues, le tout inaccessible aux néophytes.
Ils furent peu ce jour-là à noter la présence, parmi les gigantesques transports, d'un minuscule engin de reconnaissance Z-10 Chercheur, débarrassé de ses deux petites soutes. A son bord se trouvait pourtant deux des criminels les plus recherchés de la galaxie, deux glorieux membres du Top10 des ennemis publics intergalactiques :jmekiffe: , deux cibles de choix pour les plus dangereux chasseurs de primes de la galaxie. la célèbre Alpha Team !
C'était bien vers Illum en effet qu'était acheminé le minerais extrait de Miaral. Et Merwyn avait dans l'idée que parmi ce minerais se trouvait des cristaux particuliers propres à être taillés en vue de construire des sabrelaser -ou bien former des pièces d'un rituel de méditation, selon les indications recueillies dans l'holocron de maître Luminara Unduli. 8)
Cette fois-ci, nos deux héros misaient sur un plan tout en finesse pour infiltrer le centre impérial et dénicher du cristal.  Ils se faufilèrent sous le ventre d'un des cargos et pénètrerent sans être repérés dans un quai de déchargement. Depuis le cockpit du minuscule engin, ils purent observer à loisir les pontons s'arrimer au cargo, les soutes s'ouvrir et les droïds procéder au déchargement du minerais, qui partait directement vers un tapis roulant. A mesure que les tonnes de pierres se déversaient, un compteur défilait pour indiquer la valeur de la cargaison. Le pilote fumait une cigarette en plaisantant avec l'officier impérial du quai. Il fallut pas moins de deux heures pour en finir avec cette opération. Mais le vaisseau de nos héros était dans le vide, donc impossible de sortir.
Ils repartirent donc avec le cargo dans l'espace et mirent un plan au point pour leur entrée.
Gaeriel plaça le Z10 sous un autre transport géant, qui en avait encore pour deux heures à faire la queue, et nos deux héros passèrent leur scaphandre. Ils sortirent dans l'espace et mirent le pied sur le cargo. Merwyn eut quelque peine à se déplacer, mais une fois arrimé, il assura son équilibre. Puis d'un coup de sabrelaser, il provoqua une petite avarie dans un système de stabilisation. Nos héros se plaquèrent au sol. Ils virent un sas s'ouvrir et un droïd arachnéen en sortir, se déplacer sur la coque puis réparer au tranchlaz et au fer à fusion le circuit défectueux. Ni une ni deux, ils entrèrent dans le sas. Le droïd arachnéen revint et la porte qui donnait sur l'espace se referma.
Seulement, la porte qui ouvrait sur l'intérieur ne s'ouvrit pas et la repressurisation n'eut pas lieu. Nos héros étaient toujours dans l'équivalent du vide spatial. Ils notèrent alors qu'une holocaméra les avait repérés. Mais à l'écran ne s'affichait que de la neige. Ils voulurent contacter le pilote pour jouer les naufragés de l'espace, mais nulle réponse ne vint. Soudain, une violente secousse manqua les renverser, puis l'équilibre fut rétabli.
Ils tentèrent encore de communiquer avec le pilote, mais sans résultat. Ils notèrent alors qu'ils pouvaient relier leur scaphandre à une réserve d'oxygène du sas, ce qui était bienvenu car ils étaient bientôt à bout.
Une autre secousse eut lieu et un bruit sourd. Puis à nouveau, le silence du vide.
Ils décidèrent que c'en était trop. Gaeriel activa son vibroblaster et Merwyn son sabre. Gaeriel frappa la première le blindage. Merwyn se concentra longuement puis envoya un coup net et précis, qui ne produisit pas d'effet notable.
Gaeriel le regarda en coin :baton: puis continua à découper l'ouverture. Ils firent jouer les gonds et ouvrirent en grand le sas. Ils allaient faire un pas en avant quand ils se retinrent au dernier moment : ils étaient au bord du vide !
Mais ce n'était plus l'espace : ils se trouvaient dans une vaste soute dépressurisée.
C'était cauchemardesque. Le pilote avait largué son sas et celui-ci avait été récupéré par un Croiseur impérial !
A vingt mètres devant eux, de l'autre côté du vide, 5 bipodes les braquaient, prêts à faire feu. Le moindre coup déchirerait leur scaphandre, leur promettant une mort instantanée. Dans l'hypothèse ou la destruction du sas ne les tuerait pas avant.
Bref, ils étaient dans un sas cubique, au beau milieu du quai d'un Croiseur, en scaphandre et sans atmosphère.
Une voix retentit dans leur communicateur, qui leur ordonna de rentrer dans le sas. Cette fois, nos héros durent obéir. S'ils s'attendaient à quelque chose de pareil !
Non, il fallait être raisonnable : ils n'étaient pas les plus forts cette fois. Mais ils n'avaient jamais subi un tel échec !
Deux heures passèrent, angoissantes, mortelles. Puis ils sentirent que leur sas, sans doute accroché, se détachait brusquement. On les larguait à nouveau dans l'espace ! Comme de vulgaires déchets !
Ils virent la soute s'éloigner et les bipodes, puis leur Croiseur passait au-dessus d'eux, alors qu'ils étaient emportés dans une chute terrifiante !
Le sas, qui tournait sur lui-même, leur permit de voir qu'ils venaient d'être pris dans la gravité d'une petite planète, couverte de mers et de forêts.
Notre Alpha-Team pouvait maintenant vraiment jouer les naufragés ! Avec des communicateurs de scaphandre qui ne devaient pas porter à plus de dix kilomètres, ils étaient dans de beaux draps. Par la Force, Merwyn tenta de contacter Jaggath, mais échoua. Et il préférait mourir que d'essayer avec Nello.
Ils avaient un zeste de chance dans leur malheur, car le sas allait plonger dans l'eau, au lieu de s'écraser à terre. Nos deux héros enlevèrent leurs scaphandres en vitesse et sautèrent à l'eau de concert. La situation ne s'arrangeait pas : ils allaient devoir nager plusieurs kilomètres pour atteindre la terre ferme.
Ils étaient littéralement sur les rotules quand ils arrivèrent sur la place. Allongés, ils respirèrent longuement, tandis que le sas finissait de s'enfoncer dans l'eau parmi un bouillonnement de grosses bulles.
Ils avalèrent un morceau en vitesse et tâchèrent de considérer la situation : ils étaient au plus bas. Largués sur une planète paumée, épuisés, sans moyen de communication, après avoir échoué pour infiltrer une base impériale !
Ils n'en étaient pas à leur coup d'essai pourtant, depuis le pénitencier d'Agharta, six ans auparavant !
Ils s'aventurèrent dans la forêt, boueuse, poisseuse, marécageuse. Merwyn pensa qu'il était temps de partir en repérage. Il voulut monter à un des arbres, mais ny parvint pas.
- Cet arbre-là est vraiment glissant, lança t-il à la cantonade et à Gaeriel en particulier. :baton:
Conscient qu'il allait vite être ridicule, il recommença avec un deuxième, puis un troisième arbre et au bout du quatrième enfin, il atteignit les premières branches et commença son ascension. Arrivé à trente mètres de hauteur, il vit un gros limaçon ou peut-être un serpent, enroulé autour du tronc, qui descendait vers lui. Sentant en lui une créature hostile, Merwyn tenta de le projeter mais le reptile resta accroché. Le Jedi le découpa alors en deux d'un coup de sabre.
Arrivé près du faîte de l'arbre, il aperçut, à une dizaine de kilomètres de là, un village primitif. C'était mieux que la solitude complète.
Il redescendit et ainsi, nos héros purent reprendre leur chemin avec un but en tête. C'est un peu plus loin qu'ils furent attaqués par de féroces prédateurs. Ils apprirent plus tard qu'il s'agissait de Kilassins. Dressés sur leurs pattes postérieures, ils atteignaient presque trois mètres de haut. De grandes pattes, des griffes courbées, une machoîre carnassière à plusieurs rangées de dents, une queue agile, c'étaient de parfaits chasseurs.
Notre Alpha-Team prit les armes en vitesse. Gaeriel reçut un violent coup de griffe dans le combat qui en suivit. Ces bêtes avaient le cuir dur et Merwyn, qui n'avaient pas la Force avec lui, eut du mal à les entailler au sabre. Nos héros, face à ces carnassiers excités par l'odeur du sang, se mirent en posture de défense. Les Kilassins lançaient des coups de griffe et frappaient dans les lames de nos héros. Ils s'y blessaient et deux d'entre eux s'y coupèrent le bras.
Après quelques minutes d'âpre combat, les prédateurs survivants s'enfuirent. Sur les cinq attaquants, trois y restèrent.
La journée commençait à être longue. Une infiltration ratée, un largage dans l'espace, de la nage de compétition, de l'avancée dans la jungle et enfin un combat contre ces Kilasssins !
Epuisés, Gaeriel et Merwyn continuèrent leur marche dans la jungle. L'amirale trouva un abri, sous les racines aériennes d'un gigantesque sequo-baobab à végétation variable.  Merwyn s'endormit comme une souche. Gaeriel veila pendant cinq heures puis réveilla le Jedi. Il faisait alors nuit. Merwyn prit son tour de garde. Au bout de sept heures, le jour se levait. Il réveilla alors Gaeriel, qui avait ainsi bénéficié de deux heures de grasse matinée !
Ils étaient (presque) frais et dispos pour une nouvelle journée palpitante !
A suivre... :baton:
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mais quelle lose quand même quand on y pense, ca nous est pas arrivé tous les jours ca!!!
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28-12-2005, 02:33 PM
(This post was last modified: 28-12-2005, 03:42 PM by Darth Nico.)
REVENGE OF THE SCUD
Ils pataugèrent dans la gadoue (la gadoue, la gadoue...) encore une bonne journée, soit environ 10h. Gaeriel souffrait toujours du coup de griffe du Kilassin. Elle serrait les dents et ne montrait pas qu'elle peinait. Pourtant, elle ne pouvait rien cacher à Merwyn : ils étaient unis par la Force et pouvaient lire ouvertement dans les émotions de l'autre.
A Vinovo, on allait pas tarder à s'inquiéter de leur silence. Gaeriel avait ordonné à Sacratiff de continuer à organiser l'armée. Les officiers provenaient de la flotte corsaire, mais il fallait des jeunes recrues. La population du système de Vinovo n'était pas considérable, loin de là. L'endroit était moins peuplé que Minos, ce qui n'était pas peu dire. Sacratiff était également chargé de trier les meilleurs élèments pour former des agents de renseignements. Gaeriel songeait avec émotion que la boucle était bouclée, puisque c'est par là qu'elle avait commencé, dans le secteur Maiysha.
La forêt où ils progressaient n'était pas aussi sauvage, aussi impénétrable que les jungles de Kubindi ou Gondwana, mais l'endroit n'était pas hospitalier pour autant. Qui plus est, nos héros étaient aux abois : presque plus de nourriture ni de munitions et peu de chances qu'on vienne les chercher dans cet endroit perdu.
Il se passa encore une nuit et, dans la mâtinée suivante, Gaeriel et Merwyn arrivèrent à l'orée d'une clairière où se dressait un petit village de primitifs. Cachés dans la végétation, nos héros l'observèrent : il y avait là des humanoïdes trapus, proches des humains standard et d'autres plus éloignés, qui ressemblaient à des Wookies. Gaeriel fatiguait à cause de sa blessure. Elle l'avait nettoyée à l'eau et avait évité l'infection, malgré la présence de gros moustiques dans les sous-bois. Elle s'assit aussi confortablement qu'elle put, adossée à un rocher, pendant que Merwyn, diplomate parlementaire tout-terrain, s'approchait de l'entrée du village.
Il avait laissé son sabre à Gaeriel, mais bien en vue, de manière à éventuellement le saisir à distance, si l'indigène primitif devenait hostile.
- Bonjour. Mon nom est Merwyn. :o Je voudrais parler à votre chef.
Plusieurs humanoïdes, la peau couleur de terre cuite, le front bas, les muscles saillants, s'approchèrent, maugréant, grognant, considérant avec circonspection le nouveau venu.
- Vous yen a parler le Basique ?  Moi yen a vouloir parler à chef à vous. 
Merwyn se souvint à ce moment-là de ces séries Z d'aventure, où la situation est semblable et où l'indigène primitif répond soudain dans un langage parfaitement élaboré, en prenant de haut l'imbécile d'explorateur qui les croyait obtus et barbares.
Heureusement, en l'occurrence, notre Jedi avait bien affaire à des barbares obtus. Ils firent venir leur chef, qui se distinguait par une coiffe en peau de bête et des colifichets en os. Il baragouinait quelques mots de basique abâtardi. Merwyn demanda gentiment l'hospitalité pour la nuit. Hélas, on lui fit comprendre que ce n'était pas possible. Il y avait une vilaine histoire de divinité totemique du village qui aurait fâchée par la présence d'étrangers sortis de nulle part.
Merwyn leva les mains et dit :
- Très bien, dans ce cas, je m'en vais. Adieu.
Et on le laissa partir. Nouvel échec : la loi des séries, comme on dit.
Au passage, notre Diplomate avait quand même soutiré quelques informations à la tribu. D'autres humains étaient venus ici, un mois auparavant. Et ils étaient allés vers un endroit qui s'appelait quelque chose comme la Forêt Interdite ou l'Endroit Maudit. :baton:
- Exactement le genre d'endroits pour nous, soupira Gaeriel en se relevant.
Dans ce genre de situations, il aurait été improbable que ces explorateurs se soient rendus à la Fontaine Bénite ou à la Grotte Paradisiaque. Il avait évidemment fallu qu'ils aillent chercher dans le pire endroit de cette planète pourrie jusqu'au noyau.
:baton:
La Forêt Interdite était pleine d'arbres très vieux, la plupart pétrifiés, avec de gros tumulus boueux où s'affairaient de grouillantes colonies d'insectes gros comme le doigt. Le sol était rocheux, aride. La végétation était maigre, hâve : la Nature, plongée dans le coma, dépérissait lentement. Pour ne rien arranger, nos deux héros avaient nettement perçu que le côté obscur de la Force baignait ce lieu. A chaque pas, ils glissaient un peu plus vers leur passé récent.
Ils marchèrent une demi-journée, au sein d'un léger brouillard qui finissait insidieusement par vous tremper jusqu'aux os. En fin de journée, alors que la pluie se mettait à dégringoler pour de bon, s'écrasant dans la boue en y creusant des milliers de petits trous, notre alpha-team aperçut l'entrée d'une grotte, dans une colline boisée. Autour, des marécages et des étangs, formant un labyrinthe d'eau, de boue, de moisissure qui rappelait Loondernagg à Merwyn... :baton:
Ils pouvaient sentir le côté obscur transpirer de la grotte, battre en elle comme le coeur d'un prédateur à l'affût...
Résolus à affronter l'inéluctable, ils pénétrèrent dans la colline. Le terrain s'enfonçait en pente douce. Des infiltrations d'eaux ruisselaient sur les parois. Ils passèrent plusieurs ruisseaux souterrains et après avoir avancé sur près d'un kilomètre, ils débouchèrent dans une caverne au plafond percé de gros trous, par où rentrait la lumière mourante du crépuscule. Il y avait de vastes bassins, remplis de grands nénuphars et de lentilles frissonnantes, de lourds rocheux recouverts de mousses et des petits serpentins ailés, qui voletaient dans l'air du soir.
Ils pressentaient maintenant plus nettement la présence d'un danger. La grotte se resserrait au fond, formant un goulot, après lequel on débouchait sur une seconde grotte plus petite. Il y avait là un bassin, plus profond, plus noir, entouré de centaines de petits serpentins qui poussaient de petits cris agressifs. Ils s'envolèrent d'un coup et le nuage noir qu'ils formaient éclata. Le bassin avait tremblé. Nos deux héros en firent lentement le tour. De l'autre côté, se trouvait un vieux transport spatial, planté dans l'eau, le cockpit en avant. C'était leur seul espoir de sortir d'ici.
L'eau remua plus fort. Des bulles vinrent éclater à la surface, qui ondula, sous la pression d'un courant souterrain. Plusieurs vaguelettes vinrent s'écraser contre la rive. Merwyn resta près du bassin à surveiller. La fatigue l'accablait mais il fallait tenir bon. Gaeriel s'approcha du vaisseau pour l'examiner. Aucun des deux n'était tranquille.
Il y eut un violent geyser, un vomissement, un gargouillement énorme, une masse énorme qui jaillit hors de l'eau, y replongea et une puissante vague, pleine de lentilles, d'algues, de pourriture et de boue se mit à rouler vers Merwyn comme un tank. Et cette vague dégageait une aura malsaine, fantasmatique que notre Jedi avait déjà, sur Giedi-Prime. En un éclair, il revit les yeux phosphorescents de Yotis et des milliers de serpentins plongèrent dans la grotte, venus d'autres entrées, du plafond, du sol, de partout. Ils assaillirent Merwyn qui hurla de terreur. Gaeriel ressentit à peine moins de terreur, elle la filtrait à peine et regarda, fascinée, la vague de ténèbres qui faillit engloutir Merwyn et s'écrasa sur la rive, juste après que celui-ci avait pris ses jambes à son cou et plongé derrière un rocher. Gaeriel, prise de panique, envoya un tir dans le lac, mais la surface était redevenue parfaitement calme, faisant planer un brusque silence de mort. Merwyn avait plongé la tête la première dans une grosse flaque et tremblait des pieds à la tête. Il se défendait contre des visions fantasmatiques qui le poursuivaient. Gaeriel le prit par les épaules et le secoua, lui intimant, aussi autoritairement qu'elle pouvait, l'ordre de se calmer !
Le Jedi recracha de l'eau saumâtre, haleta et se remit sur ses pieds. La tête lui tournait mais il reprenait ses esprits.
Un tourbillon venait de se former au centre du lac. La créature invisible repartait à l'assaut. Merwyn prit sur lui pour brandit son sabre à deux mains, aux côtés de Gaeriel. La vague était déjà sur eux. Notre Jedi ne sentait pas la Force avec lui. Pourtant, il frappa dans l'eau tournoyante, et crut un moment que sa belle lame bleue allait disparaître pour de bon. Gaeriel tira plusieurs fois et les lasers s'écrasèrent contre la masse liquide. Merwyn se remit en garde et frappa de nouveau, pendant que Gaeriel ajustait ses tirs. Mais contre quoi exactement ? Ils avaient face à eux une masse informe, sombre, qui soulevait l'eau et exsudait le côté obscur et empuantissait l'air mais ils ignoraient ce qu'elle était !
Après avoir frappé de toutes leurs forces dans l'eau, ils crurent bien que la puissance du monstre serait sans fin et qu'il allait les engloutir dans sa gueule d'ombre. Merwyn trancha encore dans le mur liquide et la masse s'effondra d'un coup, provoquant un jaillissement de matières visqueuses et une dépression dans le lac, qui sembla un moment se vider par le fond, avant que l'eau, caoutchouteuse, ne se renfle à nouveau et ne finisse par s'aplatir.
Couverts des pieds à la tête de tripes de monstre et de lac noir, nos deux héros avaient pris la douche. Vivants, ils étaient bien vivants et ils sentaient bon l'égoût moisi !
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28-12-2005, 06:08 PM
(This post was last modified: 28-12-2005, 06:53 PM by Darth Nico.)
REVENGE OF THE SCUD
Maintenant que l'Abomination qui habitait le lac avait disparu, les lieux n'étaient plus aussi poisseux de côté obscur. En revenant à la grotte principale, Gaeriel et Merwyn trouvèrent un cadavre dévoré par les créatures marécageuses, entouré d'un gros nuage de mouches qui festoyaient. Ils s'éloignèrent de ce spectacle répugnant. Dans un autre boyau, ils trouvèrent également un cadavre, dans le même état. Il restait à fouiller le vaisseau : il était immergé plus qu'à moitié. Nos héros espéraient que le cockpit était hermétiquement fermé et qu'ils allaient pouvoir réparer les dégâts.
Pour commencer, il s'agissait de le sortir de cette vase saumâtre. La Force n'était vraiment pas avec Merwyn ce jour-là, qui ne parvint pas à extraire l'appareil grâce à la télékinésie. Il ignorait que même Luke Skywalker avait commencé par échouer à ce genre d'exercice... 
Gaeriel refusait de rester plus longtemps parmi ces glauques cavernes. Ils ressortirent à l'air libre, sans être tout à fait sûr qu'ils étaient encore vivants. L'air était pénible à respirer. Il devait être chargé de vapeurs délétères.
En contournant la grotte, ils purent grimper la colline et en haut, arrivèrent au-dessus de la grotte, qu'on pouvait apercevoir par un grand trou dans le plafond. Merwyn se mit à genoux et se plongea en méditation, pour laisser passer la Force à travers lui. Pendant ce temps, Gaeriel, qui n'était pas rompue à ce genre de transes, se concentra sur le vaisseau, qui marinait dans son bain visqueux et verdâtre. Longtemps, elle ne parvint à rien remuer, sinon quelques arbrisseaux à côté. Elle sentait les végétaux qui frissonnaient dans l'air nocturne, sous la grande lune qui brillait, solitaire et pure, au-dessus de cette sinistre forêt.
Elle sentit un grand découragement l'envahir, car elle se dit que cela ne tenait qu'à ce vaisseau qu'ils puissent repartir ou non de cette planète. Et s'ils échouaient, combien de temps se passerait-il avant qu'on les retrouve ? Ils n'avaient plus donné signe de vie depuis près de 5 jours.
La nuit était bien avancée quand Gaeriel rééssaya. Merwyn demeurait plongé dans sa transe profonde. Elle se leva et tendit les mains vers l'appareil : enfin, un mouvement se produisit. Des clapotis d'eau se produisirent en surface et le vieux transport trembla puis commença à émerger de l'eau, d'abord timidement, puis presque complétement. Merwyn se réveilla alors et vit Gaeriel, tremblante, qui tenait pour ainsi dire à bout de bras l'appareil. Sidéré, il l'aida et enfin le transport fut désembourbé. Le Jedi n'avait jamais senti la Force être autant en Gaeriel. Il fut radieusement surpris de voir ces capacités naître en elle, et aussi inquiet car c'est lui qui aurait à charge d'en faire une Jedi...
Ils descendirent dans la grotte où ils coururent au transport. Ruisselant d'eau croupie, abîmé, mais peut-être encore en état de fonctionner. Gaeriel entra dans le cockpit, intact, tandis que dans une soute, Merwyn trouvait une caisse à outils. L'amirale, qui au cours des années avait acquis quelques rudiments de mécanicienne, s'attela à la réparation des circuits. L'un des moteurs était hors service mais l'autre tiendrait le coup. L'hyperpropulseur principal était lui aussi cassé. Il faudrait compter sur celui de secours, six fois plus lent.
Au matin, Gaeriel fit chauffer le moteur. Elle lui laissa une bonne demi-heure pour reprendre vie, puis commença à lever l'appareil, doucement. Elle sentait la vieille mécanique réagir à peu près docilement. Extraire le transport de cette caverne exigüe pour lui ne fut pas une sinécure, mais l'amirale en avait vu d'autres.
Le vilain petit appareil, fumant, crachant, décolla enfin et c'est avec une certaine appréhension que Gaeriel enclencha l'hyperpropulseur, avec pour destination le système voisin.
Le transport, prêt à rendre l'âme, se posa sur la piste d'un petit système où les conducteurs de cargo venaient boire un coup après le boulot. L'appareil, à l'agonie, expira quand Gaeriel éteignit le moteur. Il ne reverrait jamais plus l'espace, sauf si on l'envoyait à la décharge spatiale.
Nos héros allèrent boire un coup au bar du coup. Rarement ils l'avaient autant mérité. Dans la cantina, outre l'habituel groupe de musique de 3e zone qui espérait un jour jouer sur Coruscant, il y avait plusieurs camionneurs, fatigués mais enjoués, qui buvaient des coups en se racontant leurs anecdotes.
- ... et alors l'officier me dit : "votre cargaison est illégale !" Il voulait me faire payer 32000 crédits ! Oui, 32 !...
- Qu'est-ce que t'as fait ?
- J'y ai filé 20000 pour ses oeuvres personnelles et il est reparti voir ailleurs !
...
- à ce moment que déboule plein pot un YT-1100 qu'a vu les débuts de la République ! Une vraie poubelle ! Si je tenais le crétin qui le pilotait !
Exhalant de bonnes effluves de marais, nos deux héros s'approchèrent du comptoir. Le patron, ancien camionneur, avait d'entrée de jeu repéré les deux naufragés de l'espace.
- Qu'est-ce que je vous sers ?
- Un gros remontant, dit Merwyn, qui ne jouait pas la comédie.
- Et deux fusions nucléaires ! deux !... Buvez ça, vous en avez bien besoin.
Le liquide, fluorescent grâce aux morceaux d'uranium appauvri qui flottait dedans, était bien pâteux : il devait être nourrissant qui plus est. Nos héros l'avalèrent d'un trait : il était fort à réveiller un Bantha comateux. On vit quelques secondes, par radioactivité, les os de Gaeriel et Merwyn, comme dans les planches médicales.
Merwyn expliqua qu'ils étaient explorateurs et que lors de leur dernière tentative, ils étaient tombés sur une sale planète.
- C'était pas ce que le dépliant touristique annonçait.
Avec leur baratin habituel, nos héros apitoyèrent un peu l'assistance, qui avait rigolé à chaudes gorges quand ils s'étaient déclarés "explorateurs".
- C'est pas un métier ça ! Camionneur, ça oui, ça gagne. Pas des masses, mais au moins c'est régulier.
- Vous croyez que l'un de vous pourrait nous accompagner à la prochaine planète ?
- Moi je vais sur Harde-Leuck, c'est à côté. C'est le grand marché aux cargos là-bas.
- Vous pensez qu'on pourrait en acquérir un ? On en aurait pour combien ?
- Vous commencez à me plaire. Mon nom est Wallace Corben.
Ils payèrent quelques coups à ce brave camionneur et partirent dans son cargo.
Corben était le maître à bord de son énorme transport. Il avait aménagé le cockpit avec des posters érotiques vendus à des tarifs préférentiels aux camionneurs. Moumoute sur le tableau de bord, porte-bonheur au rétro, bouteille de "fusion" dans la boîte à gants, l'insigne des camionneurs sur la coque, il avait tout personnalisé. Il écoutait à fond de la musique de hard-metal-destroy, le style préféré de la confrérie.
Gaeriel prêtait un grand intérêt à cet environnement si original. Qui plus est, son décolleté était de plus en plus visible. Corben s'y intéressait d'ailleurs de plus en plus, en racontant ses anecdotes de pilote de l'extrême. Hélas, il ignorait combien Merwyn Peake était un fiancé jaloux. Il eut à peine le temps de sentir la pointe du pistolet blaster appuyer sur sa nuque que, paralysé, il tomba le nez sur la console.
- Pauvre camionneur, soupira Gaeriel en remettant son haut correctement.
- Mais c'est pour la bonne cause.
Notre amirale s'installa aux commandes. Corben toujours inconscient, ils le déposèrent sur une petite planète, avec des vivres (et des posters) pour quelques jours, sans oublier un petit mot d'excuse, où ils promettaient de revenir bien vite le chercher.
- Cap sur Illum ! dit Gaeriel en poussant la manette de l'hyperpropulseur. Cette fois-ci, nous allons entrer à la manière forte.
A suivre...
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29-12-2005, 01:45 AM
(This post was last modified: 29-12-2005, 02:17 AM by Darth Nico.)
REVENGE OF THE SCUD
Le cargo vint s'arrimer dans le grand quai de déchargement. Il fut saisi par plusieurs lourdes attaches et des pontons se déroulèrent jusqu'à ses entrées, pendant qu'on ouvrait le haut des soutes pour les traiter et y déverser le minerais.
Les deux pilotes sortirent pour passer au contrôle. Le sergent vérifia leurs papiers :
- Wallace Corben, je le connais. C'est bien son vaisseau et les papiers sont en règle, mais ce n'est pas vous en tout cas.
- Je vais vous expliquer, dit posément Merwyn  . Wallace est mon cousin. Et par malheur, il est tombé malade ! Cloué au lit le pauvre ! Et nous, dans la famille Corben, nous sommes solidaires, vous pouvez me croire. Alors il m'a appelé, moi son cousin et il m'a dit : "Bernard, sauve-moi la vie !" (Bernard c'est moi). Alors, j'ai fait ni une ni deux, j'y ai dit : "Wallace, file-moi les clefs de ta caisse, tu peux compter sur moi ! J'irai prendre ta cargaison sur Illum !" "-Bernard, tu es un frère pour moi !" qu'y me dit. Et c'est moi que voilà !
Tout en baratinant, notre diplomate avisé  avait emmené l'officier, bluffé, vers la cantina, pour se rincer la gorge.
- Et deux fusions nucléaires !
- On voit que vous n'êtes pas habitués, M. Corben Bernard. Jamais d'alcool pendant le service.
- Alors c'est moi qui les boirait. Un lait-fraise pour le sergent !
- Sacré Bernard. Sachez que Wallace Corben est un bon ami à moi. Vous pensez si je me suis inquiété en le voyant pas.
- Comme je vous comprends : mais il sera de retour dès la prochaine livraison !
Pendant que Merwyn commandait un nouveau lait-fraise pour le sergent, Gaeriel était partie en tournée d'inspection. Ses connaissances héritées de l'Académie Impériale lui permirent de se retrouver facilement dans la base : les Impériaux les construisait selon le même modèle préconçu et celle-ci ne faisait pas exception à la règle. En quelques habiles esquives des caméras, elle arriva à proximité du QG. Elle évita plusieurs patrouilles de troopers et vit enfin la porte du commandant. Alors qu'un groupe de cinq garçons en blanc martelait le sol métallique non loin, notre amirale corsaire se précipita à la porte, actionna le mécanisme qui l'ouvrit en grand et entra posément dans la pièce. Il y avait dedans trois officiers et quatre soldats.
- Bonjour à vous. Je vous demanderai de bien vouloir poser vos armes !
Stupéfait d'une telle intrusion, le plus haut gradé réagit selon les instructions du manuel académique :
- Feu !
Les soldats lâchèrent une bordée de tirs paralysants. Peine perdue : ils ricochèrent sur le vibroblaster et repartirent assommer deux des garçons.
Les deux autres officiers tirèrent leur blaster de ceinture.
- Arrêtez, baissez vos armes...
Les officiers continuèrent à braquer mais le commandant répéta son arme, séchement.
- Je l'ai reconnue... C'est Gaeriel Captinson. Elle est au top 10 des criminels les plus recherchés de la galaxie.
- Ma foi, sourit notre héroïne, je suis flattée de cet honneur. C'est bien la première fois...
Elle se sentait comme une vedette qui vient de tourner un grand film et qu'on reconnaît à présent dans la rue.
Le commandant, nerveux, posa son arme et ordonna à ses subordonnées d'en faire autant. Gaeriel sentit Merwyn en danger.
- Si vous voulez bien me rendre un autre service, je ne suis pas venue seule...
- Oui, dit le commandant, qui essayait de garder sa dignité. Merwyn Peake je présume...
- Il sera flatté d'être aussi connu. Voulez-vous le faire venir ici ?
Dans un des couloirs centraux de la base, Merwyn n'avait pas perdu son temps. Il était au prise avec cinq troopers qui le canardaient de tirs qu'ils déviait de son sabre. Il les vit cesser le feu et baisser leurs armes.
- Monsieur Peake, dit sans émotion l'un d'eux, si vous voulez bien me suivre. Le commandant de la base désire vous recevoir.
- Conduisez-moi donc soldat ! 8)
C'est ainsi que, avec une escorte de soldats de choc, Merwyn parvint dans la salle de commandement. Le chef de la base transpirait.
- Que me voulez-vous ? Il n'y a rien ici ! Pas d'armes secrêtes ! Presque pas d'argent !
- Nous sommes simplement venus inspecter vos réserves, commandant.
Gentiment, Gaeriel le prit par le bras, comme pour aller au bal. Mal à l'aise dans une telle posture, si peu martiale, le commandant sursauta :
- Inspecter ??... mes réserves ? Mais enfin, il n'y a rien ici ! Rien de précieux ! Il n'y a que du minerais.
- C'est lui que nous venons voir, souligna Merwyn.
Ils se firent conduire dans les grands hangars où était stockées des milliers de tonnes de minerais que les cargos apportaient brut d'autres planètes (dont Miaral) ou qu'ils venaient prendre raffiné.
- Voilà, vous êtes contents ! Du minerais ! je ne vous ai pas menti.
Le commandant hésitait entre la peur, l'étonnement et l'agacement. Pourquoi deux des plus dangereux terroristes de la galaxie venaient-ils chez lui, dans sa base, alors que l'endroit était si tranquille ?
Il vit que Peake examinait de près le minerais, puis regardait Gaeriel en hochant la tête négativement.
- Mais enfin, que voulez-vous ? Ce ne sont que des cailloux ! Ils coûtent 8 crédits la tonne ! C'est ça qui vous intéresse ? Il n'y a ni or ni diamants ici !
La situation devenait franchement comique. Pour un peu, nos héros auraient passé pour l'inspection générale du travail, mécontente de la qualité des produits raffinées sur place.
- Nous nous sommes laissé dire, commandant, susurra Gaeriel, qu'une partie de votre minerais provenait de Miaral, est-ce exact ?
- Oui, parfaitement, fit le commandant, gêné par la présence insistante de la belle Gaeriel.
- Nous pensons, fit Merwyn, qu'une partie de ce minerais n'est pas exploitable. Et vous devez sûrement le garder à part.
- Ah oui, je comprends... Je vois à quoi vous voulez en venir.
L'officier était sincére. Il savait ce qu'ils étaient venus chercher : il allait leur donner et ils allaient partir bien vite, sans faire d'histoire.
- Venez suivez-moi. Je vais vous montrer.
Ils arrivèrent à la porte d'une petite soute.
- C'est ici. Nous entreposons effectivement un minerais défectueux. Impossible d'en tirer quoi que ce soit.
Merwyn s'en approcha et hocha la tête, positivement.
- Auparavant, nous le gardions de côté. Pour livraison exclusive à Coruscant. Les ordres venaient de tout en haut, murmura respectueusement le commandant. Mais maintenant, plus personne ne le reclame...
- Comme cela tombe bien, nous venons vous en débarrassez.
- Vous le voulez ? Entendu, il est à vous.
- Mais nous tenons à payer, dit Gaeriel en sortant quelques pièces de son porte-monnaie.
- Ecoutez, fit sévèrement le commandant, je vous ai dit qu'il y en a pour 8 crédits la tonne. A tout casser, il y en a ici 50 kilos. Alors, je vous en prie, c'est offert par la maison !
- Mais non, tenez, je vous en prie.
Gaeriel lui glissa une barre-cred de 20.
- Et pour ce prix-là, dit-elle en clignant de l'oeil, vous nous prêterez un petit transport pour emmener notre cargaison.
Elle faillit l'embrasser sur la joue, mais là, Merwyn serait devenu trop jaloux !
:jmekiffe:
Cinq jours plus tard, un transport YT-1220 arrivait à Vinovo, une de ses soutes remplie de minerai. Le transport était suivi de cinq cargos géants, aux couleurs de la famille Corben : Gaeriel avait recruté Wallace et sa tribu, après avoir récupéré le malheureux sur sa planète déserte, pour faire du commerce avec Corben & cie.
- Ah bah vous alors ! vous alors !
Wallace n'en revenait, devant sa fusion nucléaire, au palais de Vinovo.
- On peut dire que vous êtes de sacrés explorateurs ! Ah bah ça alors !...
Il hochait la tête, amusé et stupéfait.
- Ah ça ! si on m'avait dit que... J'aurais jamais voulu le croire.
- Allez, remettez-vous, sourit Deménor, qui fumait le cigare de la signature de contrat, la maison vous en sert un autre.
Le Ministre était satisfait d'avoir attiré de nouveaux partenaires commerciaux. Les Corben avaient bonne réputation : ils allaient attirer d'autres livreurs intergalactiques !
Le gouvernement était réuni pour trinquer au retour de nos héros. Sacratiff avait accepté lui aussi un bon cigare, comme son homologue de la défense, Blood.
- Mademoiselle le gouverneur, lança le corsaire, il y a votre papa au bout du fil ! Il est furieuxque vous soyez pas rentrée à l'heure dite ! Il suspend les permissions dorénavant !
L'assemblée rit un bon coup, pendant que Wallace Corben s'en envoyait un dernier derrière le col.
- Ha ça alors, si on m'avait dit, si on m'avait dit que !...
Merwyn retourna dans son paisible temple, sur Hypsis, avec plusieurs beaux cristaux. Jaggath était là. Il embrassa chaleureusement notre héros.
- Content de vous revoir. On commençait à s'inquiéter ici.
- Nous allons disposer de plusieurs cristaux maintenant, sourit le Jedi. Regardez, ils sortent de l'usine. Les droïds de Déménor les ont parfaitement taillés.
Les Jedi, comme des enfants qui ouvrent leurs cadeaux, regardèrent avec attention les pierres, estimant leur pureté, leur robe, leur limpidité, en connaisseurs. 
Merwyn les disposa en cercle, conformément aux indications de l'holocron de Luminara Unduli. Le côté lumineux de la Force baignait plus qu'avant le temple et Merwyn était content de retrouver la sérénité de ces lieux, après cette cauchemardesque visite dans les marais. Les Jedi se plongèrent en transe, aidés par les cristaux qui filtraient et amplifiaient la lumière mystique de la Force.
- Un bref repos sur un tumultueux chemin...
Merwyn ouvrit les yeux sur un univers de désert blanc, soyeux, comme dans la Source Lumineuse.
- La Source a presque disparu, disait Eo Khelin, mais elle peut continuer à vivre grâce aux Jedi. Les cristaux de maître Unduli permettent de concentrer un champ de Force. Grâce à eux, tu pourras t'immerger plus facilement dans la Force. Et communiquer avec ceux qui, comme moi, ont rejoint l'au-delà de la vie. Sans ce champ, je ne pourrais plus t'atteindre. Je serais fondu entièrement dans la Force.
- Maître Khelin, je suis content de vous revoir.
- Tu es à un moment crucial, Merwyn. Mais à vrai dire, quel Jedi n'est pas en permanence à un moment crucial ? Je veux dire que désormais, la voie t'est ouverte pour devenir un jour maître Jedi.
- Moi, maître ?...
- Bien sûr. Tu as dépassé ce que je pouvais espérer pour toi. Tu as su prouver que tu était un chevalier Jedi digne de la vieille République, en revenant des ténèbres. Crois-tu que beaucoup de tes prédécesseurs l'auraient pu ?
- Je ne sais pas... Je les connais si mal à vrai dire... Ce sont plus des légendes pour moi.
- Peux-être que grâce à la Force, tu pourras les rencontrer et apprendre d'eux... Qui sait ?... La galaxie est plus vaste et plus profonde qu'on ne croit.
- Que dois-je faire ?
- La tâche qui t'incombe, tu la connais. Tu dois entraîner Gaeriel. Tu dois la former à être un chevalier Jedi à son tour. C'est pour elle la seule façon d'échapper au côté obscur. Mais pour y échapper, il faut aussi s'y confronter. Alors il convient de savoir mieux que jamais ce qu'est la lumière. Il faut apprendre à connaître la Voie. Elle seule compte. Pour le moment, tu dois continuer sur les traces de maître Unduli. Va à Kashyyyk. C'est là-bas qu'elle a été tuée.
- Bien maitre, j'irai là-bas.
- Autre chose, très importante. Pour suivre la Voie, tu devras rencontrer quelqu'un de très important : l'oracle de Zzin. Trouve-le et consulte-le.
- Bien maître, j'irai.
Merwyn sentit le paysage se fondre entièrement dans un grand blanc vaporeux et rouvrit les yeux, dans le temple d'Hypsis. Il avait sur les lèvres le nom de Zzin, l'oracle de Zzin. Devant lui, scintillait le cristal qu'il comptait adopter pour son nouveau sabrelaser, un beau cristal orange qui dardait des rayons enflammés dans le crépuscule d'Hypsis.
See you, Space Jedi !
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Une partie qui restera dans les mémoires à plus d'un titre mais quand même principalement parce que c'est la première fois que Fredo dépense plus de point de perso que moi depuis qu'on joue
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lolilol tiens !
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