Thread Rating:
  • 0 Vote(s) - 0 Average
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
RotS ¤Cristal Age¤ - Episode Bonus : La légende de l'épave de lumière
#11
Sadim en révolutionnaire haut en couleur, Rayden en jeunot déconfi et la princesse en gouverneur de Vinovo, que d'attitude inattenduesmdr
Reply
#12
Bientôt Malia Lamil en sauveuse de la galaxie ?Kneu
Reply
#13
¤CRISTAL AGE¤
LA LEGENDE DE L'EPAVE DE LUMIERE



Les conjurés gravirent les trois derniers étages au pas de course, l’Inquisiteur en tête, sabre à la main.
Ils arrivèrent sur le palier, au bout duquel une forte escouade de soldats royaux les braquait. Sadim avança, pendant que ses hommes mettaient un genou à terre et braquaient leurs armes.
Le moindre faux-pas et c’était le bain de sang !
- Nous sommes ici pour le Trandoshéen, dit Sadim. C’est lui que je veux voir. Seul à seul. Je ne veux même pas vous impliquer dans mon histoire.
- Pas moyen, fit l’officier des « royalistes ». Nous constatons qu’une partie de la noblesse de la Cité a trahi son roi !
- Ils ne font que me soutenir pour chasser le monstre qui menace cette ville.
- Ceux qui prennent les armes contre le roi sont déclarés félons et seront bannis ou pendus.
Sadim enrageait de tomber sur des gens si bornés.
- Ecoutez, évitons des massacres sanglants, qui n’amèneront que la ruine à votre Cité. Laissez-moi passer, moi seul, et je vous jure que ceux qui m’aident ne tenteront rien.
Il s’entendait parler, en train de négocier à l’amiable, lui, un sombre Inquisiteur !
La princesse, auprès des conjurés, l’écoutait parler et retrouvait confiance en lui. Dire que derrière cette porte, il y avait cette saleté de « zegmorien » !
- Je vous le dis : je jure que mes amis ne tenteront rien.
- Qu’ils se retirent alors.
- Laissez-moi passer d’abord.
- Nous ne partirons pas, cria Xlad. Vous pouvez aussi bien fusiller l’Inquisiteur dès que nous seront redescendus ! Qu’est-ce qui nous prouve le contraire ?
- Que la moitié d’entre vous s’en aille, dit Sadim. Allons !
Il était pris entre deux feux.
- Venez, dit la princesse aux insurgés, elle dont le charisme était rehaussé par la Force. Parfois, l’acte le plus courageux est de renoncer aux violences inutiles.
Les conjurés regardaient Xlad.
- Elle a raison. Redescendez.
Une dizaine de personnes s’en allèrent.
- Vous voyez, je fais preuve de bonne volonté, reprit Sadim.
Il produisait un effort pénible pour se contenir, alors qu’il était déjà bien fatigué. Il aurait été si simple d’étrangler à distance cet officier borné ! Et les soldats qui continuaient à le viser.
- Non, que tout le monde parte !
- Ne demandez pas l’impossible, cria Sadim, qui sortait de ses gonds. Nous perdons du temps en vain ! et pendant ce temps !...
On entendit alors quelqu’un monter en hâte. Les royalistes se préparèrent à le fusiller dès qu’il mettrait le pied à l’étage.
- Alerte !
- Quoi alerte ? cria Xlad.
- Alerte !
- Ne montez pas plus haut ! dit le jeune homme.
- Approche de fortes troupes !
- Où ça, des troupes ?
- Elles ont été aperçues à la tour de contrôle !
- Ce sont des troupes impériales, je le sens, cria Saa.
- Catastrophe, soupira Sadim.
La situation aurait déjà pu être réglée et voilà qu’elle empirait.
- Allons les repousser ! cria Xlad.
- Comment ça ?
Sadim allait lui dire qu’il ne se rendait pas compte que…
- Nous n’allons pas laisser notre belle Cité tomber sous aux mains des complices de ce Trandoshéen !
« Complices du Trandoshéen ! » Le mot était lâché et souleva une vague de « hourrah ! ».
- Pour notre Cité !
Sadim n’en croyait pas ses oreilles pointues mais il n’était pas temps d’y penser ! Les royalistes ne bougeaient toujours pas. C’en devenait absurde !
- Par les étoiles, commandant, ne restez pas là ! Allez défendre votre Cité ! Enfin, je ne sais pas quoi !... Mesurez donc où est le véritable danger !
- Il a raison.
C’est un des soldats royalistes qui venait de le dire.
- Oui, c’est vrai !
D’un coup, tous les fidèles du roi se levèrent. Indigné, fou, l’officier ne savait que dire. S’il bronchait, on allait le lyncher !
- Laissez-le, ordonna Xlad et venez avec moi !
- Bravo ! Vive le Vice-Duc !
Les soldats coururent à leur nouveau chef pendant que l’officier restait seul, penaud.
- Si vous voulez m’excuser, fit Sadim en lui tapant sur l’épaule, j’ai votre roi à sauver.
- Allons dépêchez-vous, cria le Baron depuis l’escalier.
L’officier se précipita pour rejoindre les forces de Xlad !

La princesse avait rejoint Sadim. Elle entra à ses côtés dans la salle du trône.

La_classe

La première constatation qui s’imposa en entrant dans la salle fut que le roi ne poserait plus problème. Il gisait sur son trône, transpercé au cœur. C’était un vieil Ithorien. Il n’avait pas eu le temps de souffrir.
Le Trandoshéen était à ses côtés.
- J’avais prévenu les garnisons de la planète avant même mon arrivée, Sadim. Je devais leur envoyer un signal à une fréquence de temps convenue. Ne recevant pas de nouvel, elles avaient ordre de faire marche sur la Cité. Tes minables conjurés font se faire aplatir sous les bombes. Ta trahison va éclater au grand jour ! Le seigneur Zegmor sera content, et le seigneur Tremayne sera puni car ta faute rejaillira sur lui !
Fou de rage, Sadim dégaina son sabre et courut sur son ennemi ! Saa n’avait pas eu le temps de le retenir. Le Trandoshéen envoya une Vague de Force, qui jeta Ixxos à terre. Puis il jeta une boule d’énergie crépitante. Sadim n’aurait pu l’éviter. La princesse tendit la main et la boule fut déviée. Elle la reçut de plein fouet.
Sadim hurla de désespoir. La Neti s’affala à terre, grièvement brûlée. Sadim se releva et sentit son bras le relancer.
- Minable, cracha le Trandoshéen, tu fais tellement pitié à voir !
Il dégaina son sabre et avança sur son ennemi.
Sadim avait le bras engourdi. Il ne pouvait plus tenir son sabre. Il avait les larmes aux yeux.
Il recula, remit son sabre à sa ceinture, enleva l’avant-bras de son armure droite, déchira en vitesse un bout de sa chemise et attacha solidement son bras derrière son dos, à la ceinture.
De la main gauche, il reprit son sabre, l’activa et le pointa vers le bas. Exultant de rage, le Trandoshéen brandit son arme et attaqua. Sadim reçut l’attaque et parvint à la dévier.
- Ton style de combat exotique m’a surpris une fois, mais pas deux. La ruse ne vaut pas l’efficacité.
Le zegmorien attaqua en déchaînant sa rage. Sadim, d’une main, se battait maladroitement. Tout juste pouvait-il parer les attaques ennemies. Les coups qui s’abattaient le mettaient en mauvaise posture. Et, à terre, la princesse remuait, faisait entendre un gémissement pitoyable.
Le sabre rouge était impitoyable. Face à lui, l’Inquisiteur au sabre d’or, réduit à l’état de manchot, faisait piètre mine.
- Nous en finirons avec l’Inquisition de Bartok. Vous n’êtes qu’un nid de traîtres en puissance ! L’Empereur reconnaîtra que nous seuls servons vraiment l’Ordre Nouveau.
Sadim reculait encore, tentait de gagner du temps par quelques passes audacieuses, mais le Trandoshéen ne s’y trompait pas.

« Concentre-toi… sur la Force… »
C’est la princesse qui lui parlait, mais pour Sadim, c’était comme Sheer’Kalah en personne. Se concentrer sur la Force, qu’est-ce qu’il faisait d’autre !

Au-dehors, les troupes impériales montaient en ville. Xlad organisait la défense du palais. Les soldats étaient disposés sur la muraille. On ouvrit le feu sur l’ennemi et une première vague de Troopers était repoussée. Mais il en arrivait dix fois plus !
La Cité était cernée et, dans le pire des cas, des Bombardiers étaient prêts à déclencher leur déluge de feu !
- Je ne vois pas ce qui peut nous sauver, dit le Baron Bothan.

« Concentre-toi sur la Force… »
La voix de la princesse faiblissait. Sadim ne sentait plus son côté droit. La douleur se déplaçait peu à peu ; il se sentait faiblir en même temps que la Neti, tandis que la haine de son ennemi se nourrissait d’elle-même, comme le feu.
Les deux adversaires se retrouvèrent sur la plus haute terrasse du palais, d’où l’on voyait l’ensemble des combats.
Les garnisons de troopers qui montaient en ordre serré à l’assaut du palais. Les tanks impériaux qui prenaient place au pied de la Cité. Les raids de Tie-Fighter qui faisaient des cartons sur les défenseurs des toits. Les quelques combats de rue qui se terminaient par la liquidation des résistants. La marée impériale qui engloutissait la Cité.

Sadim, poussé contre le rebord de la terrasse, était adossé à la rambarde. Le Trandoshéen s’acharnait sur lui et sentait la victoire proche. Epuisé, Ixxos parvint à s’esquiver sur le côté, lança un coup de sabre dans le garde-fou, esquiva encore, lança un second coup un mètre à côté, et la protection tomba de toute la hauteur. Sadim pointa son sabre devant lui. Le Trandoshéen allait porter le coup de grâce. Son sabre ne rencontra que l’air. Son ennemi venait de ranger son sabre et de se jeter du haut de la terrasse. Il allait tomber dans le grand lac entre les montagnes.




A suivre...Roll_fast
Reply
#14
¤CRISTAL AGE¤
LA LEGENDE DE L'EPAVE DE LUMIERE



Sadim tomba de la moitié de la hauteur du palais et parvint à se raccrocher à la solide racine d’un arbre, qui poussait jusque sur la paroi du palais royal. Il étouffa un cri. Le tissu qui retenait son bras droit s’était déchiré et il ne tenait que par l’autre bras.
Sadim entendit des cailloux tomber dans le lac et là-haut, le Trandoshéen le contemplait, furieux. Dans le ciel passaient les escadrons Tie, tandis que le groupe mené par Xlad refluait des toits. Sadim sentait la tétanie le paralyser peu à peu. Bientôt, son bras ne répondrait plus et lâcherait de lui-même.

L’Inquisiteur Trandoshéen laissa l’infortuné à son sort, sûr qu’il finirait par chuter. Il allait s’occuper des insurgés lui-même. Il se retourna et vit la Neti, debout devant lui, décidée à lui barrer le passage. Il se remit en garde, amusé.
- Dégage de là.
Elle s’était fait pousser de nombreuses branches. Sans hésiter, l’Inquisiteur attaqua et lui en coupa une. La Neti poussa un cri pathétique et recula. D’autres branches repoussèrent à la place. Elle bondit en arrière et tourna sur elle-même. Elle lança une puissante liane à l’attaque, qui fouetta l’air et allait fouetter l’Inquisiteur. Celui-ci coupa d’un coup de sabre cette liane, et en esquiva une autre, puis encore trois qui arrivaient. Il sauta au moment où une racine allait le faucher. Plus il tranchait les excroissances de cette furie, plus il en poussait !
Elle crachait une sève verdâtre à mesure qu’elle poussait en tous sens.
- Si tu crois me retenir longtemps avec tes armes dérisoire !
Le Trandoshéen attaqua l’une après l’autre les lianes, branches et racines, avançant résolument sur la princesse, qui reculait, en se protégeant comme elle pouvait, mais le zegmorien l’élaguait littéralement !
Repoussée, la princesse tomba au bord de la terrasse, non loin d’où Sadim avait chuté.
- Tu vas partir le rejoindre…
Saa vit Sadim, désespérément accroché à la falaise, sur le point de lâcher.
C’est alors que les insurgés menés par Xlad débouchèrent sur la terrasse. Ils avaient fui le toit en vitesse et ouvrirent le feu sur le Trandoshéen. Celui-ci dut s’écarter et jouer du sabre pour dévier leurs tirs.
Profitant de ce moment de répit, la princesse fit grandit une branche le long de la paroi, jusqu’à Sadim. Celui-ci vit cette aide inespérée lui arriver, mais il n’était pas sûr de tenir assez longtemps…

- Feu, à feu à volonté !
Il y avait encore une dizaine de tireurs autour de Xlad, qui mitraillèrent l’Inquisiteur. Celui-ci était bien protégé par son sabre.
- Vous deux, rechargez !
Les autres continuaient.
Déjà on entendait les pas des troopers, qui allaient prendre par derrière le groupe de Xlad. Et on n’en finissait pas avec l’Inquisiteur.

Sadim lâcha… et la branche de la princesse s’enroula autour de son poignet à ce moment. Restait maintenant à le remonter. La princesse donnait tout ce qu’elle pouvait : elle fit pousser d’autres branches qui enlacèrent Sadim et permirent de le monter plus vite.
Sadim sentait la puissance de la Force circuler en lui. Il comprit que c’était la princesse qui lui transmettait cette énergie !
Il sentait ses douleurs disparaître, mais il vit que la princesse était en train de se dessécher !
- Arrête ! non arrête !...

Enfin, Sadim, à quelques mètres de la terrasse, prit appui des deux pieds sur la falaise et se projeta en l’air. Les branches et lianes le lâchèrent et il atterrit à quelques mètres de l’Inquisiteur.
- Protégez-vous ! cria Sadim à l’intention des soldats de Xlad.
Déjà les troopers envahissaient le dernier étage et les insurgés engageaient un combat désespéré.
Le Trandoshéen ricana en voyant Sadim prendre la princesse dans ses bras. Elle était mourante. Elle avait tout donné pour sauver Sadim. Celui-ci comprit alors le misérable égoïsme qui avait le sien, combien il aurait été incapable de tels sacrifices pour quiconque !…
Il se remit debout et alluma son sabre, le bras droit dans le dos.
- Dans une minute, ricana l’envoyé de Zegmor, c’en est fini de tes amis…
Les garçons en blanc progressaient dans la pièce : bientôt, ils exécuteraient les insurgés comme au peloton d’exécution !

L’Inquisiteur leva son arme et courut sur Sadim. Celui-ci s’était mis en garde basse. Il fit un pas de côté, rapide comme l’éclair, se fendit complètement ; le coup du Trandoshéen passa au-dessus de sa tête, juste au moment où Sadim lui transperçait le cœur.
Le zegmorien lâche son sabre, éberlué. Il eut juste le temps de réaliser sa défaite avant de cracher du sang et de tomber d'un coup.

La_classe


Les troopers mettaient en joue les insurgés, dont ils venaient de détruire la dernière protection.. Il y eut comme un éclair doré qui leur tomba dessus. Sadim, d’un bras, fit le ménage parmi eux : les troopers s’abattirent comme du blé mûr.
- Hourrah ! cria Xlad.
- En avant !
Les insurgés firent feu sur les troopers, puis ramassèrent leurs fusils et Sadim prit leur tête. Sur le palier, d’autres soldats arrivaient. Ils refluèrent en désordre dans le grand escalier, sous les coups de sabre et les tirs. Il y eut une grosse averse de garçons en blanc ! Ils tombèrent de toute la hauteur du palais, pendant que Sadim et les soldats de Xlad nettoyaient l’escalier méthodiquement.
Sadim sauta en bas et les troopers reculèrent devant lui.
A ce moment, des officiers, suivis de deux escouades de troopers et de deux bipodes, entraient dans le salon de réception.
- Inquisition impériale ! cria Sadim.

Les insurgés avaient repris le contrôle du palais, mais la ville était aux mains de l’Empire. Sadim avait une vingtaine de fusils braqués sur lui. Il tendit son bras droit, dénudé, devant lui et tous purent reconnaître l’insigne spécial tatoué sur les mains des Inquisiteurs !
- Baissez vos armes, cria le plus haut gradé. Dépêchez-vous !
Les soldats obéirent.
L’officier cherchait manifestement des explications.
- Ordonnez le cessez-le-feu immédiatement, ordonna Sadim.
L’Impérial transmit à son subordonnée. Les Tie quittèrent l’espace aérien. Les quadripodes qui approchaient de la Cité s’arrêtèrent.
- Félicitation pour votre intervention, dit Sadim, mais l’ordre est maintenant rétabli.
- Où est passé l’Inquisiteur ?
- Hélas, il est mort. Je le remplace donc ici.
Xlad et les autres étaient arrivés derrière Sadim.
- Et le roi ?
- Mort aussi, hélas.
Sadim laissa un temps de silence.
- Lui aussi, je le remplace.
Xlad et les autres laissèrent exploser leur joie.
- Hourrah !
- Appelez-moi désormais Prince, dit Sadim à l’officier.
- A genoux devant le Prince, cria Xlad.
Complètement décontenancé, ahuri, l’officier mit un genou à terre et baissa la tête.
- Vous avez bien travaillé, général. Nous sommes contents de vous.

- Nom d’un bantha, il faut être sûr de son coup, pour oser un truc pareil !
Rayden n’en revenait pas.
- En effet, souriait Sadim, pas mécontent de lui. Je ne sais pas si aujourd’hui, dix ans après, j’oserais encore un tel coup. Mais le fait est que nul n’a contesté ma prise de pouvoir.
- Et les troupes impériales ?
- Elles sont retournées à leurs postes, hors de la Cité. J’ai dit que la ville avait été secouée par l’anarchie, à la suite de la mort du roi ; que le roi avait été tué par l’Inquisiteur trandoshéen. Je disais alors que, soucieux de rétablir l’ordre, j’avais aidé les insurgés contre des partisans du nouveau roi, qui menaçait d’un massacre en ville et qui avait appelé les Impériaux en renfort pour asseoir son coup d’Etat. L’Inquisiteur ayant été tué, et la loi du plus fort étant la loi impériale par excellence, c’est à moi que revenait le pouvoir. Et les Impériaux n’en demandaient pas plus. Du moment que c’était un Inquisiteur qui était au pouvoir, ils se fichaient bien de savoir de quelle chapelle il était.

Les questions se bousculaient dans la tête de Rayden.
- Comment vous avez réussi à tuer le Trandoshéen d’un coup ?
- Une botte secrète. C’était la première fois que je l’utilisais. Mais elle est très dangereuse pour celui qui l’utilise. Donc je ne voulais l’utiliser que dans un cas extrême.
- Qui vous l’avait apprise ? Tremayne ?
- Non, quelqu’un d’autre…
- Et le premier Inquisiteur, le Devaronien ?
- Je n’avais fait que le blesser. Mais il savait tout sur mon revirement, mon aide aux Neti...
- Alors ?...
- Alors je l’ai fait emprisonner. Mais il est mort peu après… Ce n’est pas ce dont je suis le plus fier, mais sans cela, les massacres auraient repris… Je n’ai plus eu, par la suite, recours à ces méthodes…
- Qui s’est « occupé » de lui ?
- Xlad. Je l’ai pris comme premier conseiller et comme chef de la milice de la ville. Ce fut la dernière effusion de sang. Après, le calme revint
- Mais Zegmor savait bien qu’il avait envoyé trois hommes sur Ossus !... Qu’a-t-il fait en ne les voyant pas revenir ?
- Attends. Peu après, Tremayne m’a contacté. Je lui ai dit que j’avais pris le pouvoir dans la Cité. Comme j’y étais envoyé pour une durée indéterminée, il n’y a vu aucun inconvénient. Aux yeux de ses supérieurs cela justifiait même qu’il m’ait envoyé sur Ossus. Et, moi, soucieux de garder le pouvoir, j’oublierais l’affaire Neti.
- Donc Tremayne vous a couvert par rapport à Zegmor ?
- J’ai dit que je n’avais jamais vu arriver le Trandoshéen ni ses assistants. Tremayne m’a soutenu, pas fâché que Zegmor subisse ce revers. Je crois que cette affaire est remontée aux oreilles du seigneur Bartok. Mais l’Empire valorisait l’ordre et l’autorité avant la découverte de la vérité. Du moment que le calme régnait sur Ossus, on n’en demanderait pas plus. Zegmor avait été trop curieux en envoyant ses hommes. Ils avaient malencontreusement heurté une météorite… Zegmor, trop soucieux de plaire à l’Empereur, et en rivalité directe avec Vader, ne voulait pas trop que cette affaire s’ébruite.
- Donc Tremayne et lui avaient chacun intérêt à se taire sur ses petites manigances ?
- En quelque sorte. Et moi aussi.
- Tout était bon pour étouffer les affaires gênantes.
- Oui, les Neti étaient un « caprice » de Tremayne, qui n’aurait pas dû vouloir en ramener sur Byss. Et Zegmor n’avait pas à se mêler de ce que j’allais faire sur Ossus.
- Et vous, par-dessus le marché, vous avez servi à Tremayne cette histoire avec ces « sorcières de Dathomir »…
- Mais elles existent véritablement ! C’est pour cela que l’alibi tenait. Et elles détestent vraiment les Neti. Seulement, pour vérifier si elles s’étaient bien échappées de chez elle, il fallait aller demander des comptes à cet officier, Zsinj. Or, qui avait envoyé Zsinj en surveiller Dathomir ? L’Empereur. Palpatine avait-il mal choisi en prenant Zsinj ? Un envoyé de l’Empereur pouvait-il commettre une faute aussi grave que de laisser échapper des sorcières ?... Et si l’Inquisition, mettons Tremayne, allait poser des questions à Zsinj, pour vérifier mes dires, qu’en penserait Vader ? Comment réagirait Zegmor ?... Tu vois un peu le sac de nœuds. L’Empire est ainsi fait. Très efficace sur certaines choses, impotent pour d’autres.
- Mais quand même : Tremayne n’est pas venu vous demander des comptes ?
- Non, il préférait m’oublier. Il se remit avec zèle à poursuivre les ennemis de l’Empire, pour faire oublier ce cadeau raté des Neti. Il m’a soupçonné, peu avant la bataille de Yavin, d’aider des Rebelles. Mais je suis resté neutre sur ce point, jusque récemment.
- Je vois. Et la princesse ?
- Gravement affaiblie, elle put être guérie. Elle resta longtemps alitée, à bénéficier de soins intensifs, mais elle finit par se remettre. Comme cadeau de rétablissement, je renommais notre Cité : Felucia. Et je réservais à la Princesse la majeure partie du palais, que je renommais Luleö.
- Une prison dorée…
- Je l’ai autorisée à revoir régulièrement son peuple. Je ne pouvais pas être plus généreux, faut de mettre en danger et ma situation et son peuple.
« Pendant dix ans, nul n’a contesté mon autorité. Je ne crois pas avoir abusé de mon pouvoir. Je n’ai jamais eu à tirer mon sabre. Symbole de mon règne, la princesse était adorée par le peuple. Ses apparitions publiques le ravissaient à chaque fois.
« Je pense que Felucia a été une Cité aussi libre qu’elle pouvait l’être sous l’Empire.
- Quelle histoire, commandant…
- Comme tu dis, caporal…

Un Neti entra dans la chambre.
- La princesse vous attend.
- Espérons qu’elle ne nous garde pas en captivité aussi longtemps, dit Rayden.
Une certaine complicité s’était instaurée entre les deux hommes.

Les deux soldats s’inclinèrent face au trône marin.
- Nous avons pris notre décision, Sadim, disait la Princesse. Nous vous suivrons sur la Source Lumineuse.
- Tu m’en vois ravi, dit le commandant.
- Que la Force soit avec nous !

Un lourd grondement fit alors trembler l’épave, qui commença à s’arracher à la fosse marine.
- Par les étoiles, cet engin fonctionne encore ! s’écria Sadim.
- Il est mû par la puissance de Sheer’Kalah.
L’épave de lumière émergea hors des eaux de Felucia et partit dans le ciel, dans l’espace, lumineuse au-dessus des jungles multicolores et, dans un grand flash, partit en hyperespace.

La_classe

L’Epave arriva peu après sur Sagnaring, saluée comme un cadeau du ciel par ses habitants. Les Neti furent reçus par le conseil Jedi. La Princesse rejoignit ensuite avec son peuple la Source, accompagnée également de Rayden et Sadim.
Ils retrouvèrent dans les jardins enchanteurs le vieil Oracle Neti, qui parlait avec le jeune Limbo.
Les Neti s’agenouillèrent devant le vénérable interprète de la pensée de Zzin.
- Est-ce qu’ils finiront par nous expliquer, demanda Rayden à voix basse, qui sont vraiment ces divinités qu’ils appellent les Presque-Dieux ?
- A mon avis, répondit le commandant, pas avant quelques siècles. Nous savons d’ailleurs mal le lien qu’il peut y avoir entre les Neti et la Source, mais j’imagine que cela passe par la Plante du professeur Sting.
- Vous qui avez contribué à sauver mon peuple, dit le vieux Neti, suivez-moi.
Impressionnés, les deux soldats partirent en compagnie de l’Oracle, parmi les entrelacs de la plante merveilleuse.
Rayden qu’il n’en sortait plus, des jungles insolites ! Ils s’arrêtèrent devant un grand bassin d’eau pur.
- Pour vous remercier, dit le vieil Oracle. Les Presque-Déesses vous permettent de regarder dans ce bassin de clairvoyance.
- Et qu’est-ce qu’on y voit ? demanda Rayden.
- Le monde des possibles, jeune humain.
Le caporal ne trouva rien à répondre.
Voici donc ce qu’ils virent ce que les deux rescapés de Felucia purent contempler.
Rayden revit son passé sur sa planète natale Qeten-Nek, puis son engagement dans les troupes impériales. Ses années de service sous les ordres de son cruel supérieur, le capitaine Feron. Puis le cours des visions se brouilla ; il aperçut brièvement quelques images de son périple sur Felucia, sa plongée dans l’abysse. Puis les images défilèrent et il se vit, habillé d’un grand manteau, armé d’un BML et d’une vibro-lame, en compagnie de deux humains qu’il ne connaissait pas, entrer dans un bâtiment tenu par une organisation mafieuse. Puis sur une île inconnue, où il se retrouvait face à un énorme guerrier surgi de terre, au pied d’un grand sycomore aux feuilles bleues. Les images allaient de plus en plus vite et sur une planète cauchemardesque, au pied d’un palais noir comme le jais, au bord d’un océan déchaîné, il se voyait affronter un humain en armure de garde impériale, dans un duel au pique de Force.
Et la vision se brouilla.
Rayden en resta tremblant.

Sadim revit ses années de formation comme Inquisiteur, puis sa prise de pouvoir sur Ossus et ses dix ans de règne qui passèrent à toute allure. Alors, la vision se dédoubla : d’un côté, il voyait les choses telles qu’elles s’étaient passées, et de l’autre, ce qu’elles auraient été dans un autre monde.
Il revit le jour où la princesse le convainquait de rejoindre enfin la Rébellion, après la prise de pouvoir de Darth Vader, puis le jour où il s’était présenté devant le conseil Jedi, quand Kyrian Tel l’avait accepté parmi eux.
Et l’autre vision montrait Sadim découvrant brusquement, dans les appartements de la princesse Saa, un humain : Merwyn Peake ! Celui-ci lui parlait, puis s’en allait, avant d’être livré à des membres du Soleil Noir menés par un guerrier en exosquelette de combat. Et Sadim rejoignait là aussi le combat des Rebelles, dans cette galaxie où Vader et l’Empereur étaient morts…
Sadim eut le vertige, car il distinguait encore d’autres visions, d’autres mondes possibles où il retrouvait Bartok et se soumettait à lui. Ou bien il était retrouvé par Tremayne et tué. Ou bien…

Sadim préféra détourner le regard.

La_classe

Après le retour des Neti, le conseil Jedi, de concert avec les Sith, organisait une attaque contre le Noyau galactique. Sadim repartait au combat, contre un avant-poste impérial près de Coruscant.
Le lendemain, il croisait Rayden, près de l’astroport de Sagnaring. Il avait abandonné son uniforme pour des vêtements civils.
- Où vas-tu ainsi ? Je croyais que tu allais être nommé lieutenant.
- C’est bien vrai, commandant. Mais je crois que j’ai fait mon temps dans la Rébellion. Votre histoire m’a décidé à mener ma barque seule.
- Comment cela ?
- C’est vous qui me l’avez dit, commandant : « il vient un moment dans la vie d’un homme où il doit prendre une décision et s’y tenir. »
- En effet, mais…
- Ma décision n’engage que moi, commandant. Je n’oublierai pas ce que vous avez fait pour moi.
- Je regrette ta décision, Rayden, surtout au moment où nous allons mener un combat crucial.
- Je ne suis pas Jedi. La Force n’est pas avec moi. Des soldats comme moi, ce n’est pas ce qui manque dans la Galaxie.
- Bien. Et où vas-tu te rendre ?
- Pour commencer, dans le système de l’amas de Minos. Ensuite, on verra bien.
- Alors bon courage. N’oublie pas : la Force est avec toi, que tu le veuilles ou non.
Sadim le salua et partit.
Rayden hésita puis le rattrapa :
- Commandant, excusez-moi…
- Qui y a t-il ?
- Pouvez-vous une dernière chose pour moi ?
- Demande toujours.
- Où avez-vous… je veux dire… qui vous a appris cette botte secrète ?... Le coup de se fendre et de tuer d’un coup, en plein cœur…
Sadim sourit.
- Va sur la planète Susevfi. Là-bas, tu trouveras un groupe d’ancien Jedi devenus « hérétiques ». Ils se font appeler les « Jensaaraï. » Dis-leur que tu viens de ma part. Peut-être t’apprendront-ils certains de leurs secrets…
- Merci, commandant !
- Donne de tes nouvelles dès que tu pourras.
Les deux hommes se quittèrent.
Rayden embarqua à bord d’un transport qui faisait la navette entre Sagnaring et Minos.
- Il pourrait être facilement considéré comme déserteur, fit remarquer Nello à Sadim.
- Peut-être, mais s’il peut retrouver les gens dont je lui ai parlé, nous pourrions nous en faire des alliés.
- Alors que la Force soit avec lui.

Les deux Jedi quittèrent l’astroport et se rendirent au palais où le conseil Jedi allait se réunir avant de lancer la grande offensive contre l’Empire.






Roll_fastSee you, Space Jedi !<!--sizec--><!--/sizec-->La_classe
Reply
#15
Quote:- Où est passé l’Inquisiteur ?
- Hélas, il est mort. Je le remplace donc ici.
Xlad et les autres étaient arrivés derrière Sadim.
- Et le roi ?
- Mort aussi, hélas.
Sadim laissa un temps de silence.
- Lui aussi, je le remplace.

Eh eh c'est bien trouvé çabravo
Reply
#16
Ca annonce par avance le dialogue entre Gaga et les Grands Moffs impériaux, lorsqu'elle va ressortir de chez Ysanne Isard.:roll:
Reply
#17
Eh eh l'Empire va y gagner au change mais l'alliance en revancheMwe
Reply
#18
Les Impériaux ne verront pas trop la différence entre Isard et la nouvelle impératrice (du moment que celle-ci ne se montre pas trop quand elle lance ses éclairsMwe).
Reply
#19
Ils ne verront pas trop la différence, c'est vite ditredaface2Tu vas voir leur tête quand les cadences de travail vont doubler, comme à Vinovoneutral
Reply
#20
Et quand Merwyn devra laver le sol de tous les destroyers de la flotte... neutral
Reply


Forum Jump:


Users browsing this thread: 1 Guest(s)