11-07-2004, 06:13 PM
6e épisode (I) : Les deux Phénix dans l'automne couchant
Tonbo Toryu, la Libellule du changement
Après le repas de chasse chez Shinjo Egawa, les deux Phénix partirent avec Kakita Hiruya, Mirumoto Ryu et Riobe. Shinjo Kohei restait sur les terres de son clan. Il souhaita bon voyage à ses compagnons d'aventure, triste de les quitter mais heureux de revoir les plaines de la Licorne.
Le voyage emmena nos héros à Kyuden Tonbo, le château de la Libellule, chez l'aimable Tonbo Toryu. Plusieurs fois déjà nos héros étaient passés chez ce daïmyo paisible et éclairé. La dernière fois, ils venaient d'échapper aux rugissants centauminotaures du col d'Heibetsu. Toryu-sama avait veillé à les soigner.
Cette fois-ci, il les accueillit plus préocuppé qu'à l'habitude. Chargé de garder la frontière du clan du Dragon, il devait affronter de plus en plus souvent des Matsu courroucés, à qui il expliquait poliment que le clan de Togashi Yokuni refusait de les recevoir pour le moment. De plus, en tant qu'interprête du Tao, sa célébrité dans ses interprêtations des paroles de Shinseï lui valait de plus en plus de détracteurs. Puisqu'il prônait la sagesse comme le changement intérieur et l'adaptation au monde, on lui reprochait, notamment du côté des terres du Lion, de répandre des paroles subversives, une compréhension erronée, hérétique, de Shinseï. Toryu-sama semblait tout à fait accablé de ces injures selon lui injustifiées.
Ayaem-san avait beaucoup de sympathie pour lui. Etrangement, elle s'entendait mieux avec ce Libellule ou avec Kitabakate, qu'avec les gens de son clan. Elle n'avait aucun empressement à rentrer sur les terres du Phénix. Toryu-sama lui assurait qu'il n'avait aucune envie de renverser l'Ordre Céleste, simplement de donner une interprêtation plus juste des paroles de Shinseï. Le sage n'était-il pas la preuve vivante que l'homme peut réfléchir par lui-même, sans l'intervention directe des kami ?
Poliment, le daïmyo Libellule souhaita bon voyage à tous ses visiteurs. Il regrettait de ne pouvoir les recevoir à une cérémonie du thé comme les autres fois. Les chemins de nos héros se séparèrent : Kakita Hiruya allait rejoindre son senseï Kakita Yobe à Heibetsu ; il suivait Mirumoto Ryu et Riobe, qui se rendaient eux aussi chez Akuma-sama.
Pendant qu'ils commençaient à gravir les hautes montagnes, les deux Phénix prirent le chemin des plateaux au pied des hautes montagnes. Toryu-sama leur souhaita que les vents les portent rapidement au but de leur voyage. Comme l'hiver approchait, que les chemins étaient escarpés, peu sûrs, parcours de bandits, de crevasses, le daïmyo leur adjoignit un de ses hommes comme guide.
Bravant le souffle froid et cinglant des Fortunes des Airs, les deux samuraï-ko partirent sur le sentier de la Libellule.
Ils cheminèrent lentement, à dos de poney, tandis que les jours du mois du Sanglier s'en allaient, comme les bourrasques de neige et les grands oiseaux des sommets.
Ils leur semblaient entendre parfois, tombant des hautes vallées d'Heibetsu, des cris de rage ressemblant à ceux d'Akuma-san. Le tremblement de sa voix provoquait d'impressionnantes avalanches des hauteurs enneigés aux vallées les plus basses.
A suivre : Kitsuki Hanbeï, l'inquisiteur inflexible
Tonbo Toryu, la Libellule du changement
Après le repas de chasse chez Shinjo Egawa, les deux Phénix partirent avec Kakita Hiruya, Mirumoto Ryu et Riobe. Shinjo Kohei restait sur les terres de son clan. Il souhaita bon voyage à ses compagnons d'aventure, triste de les quitter mais heureux de revoir les plaines de la Licorne.
Le voyage emmena nos héros à Kyuden Tonbo, le château de la Libellule, chez l'aimable Tonbo Toryu. Plusieurs fois déjà nos héros étaient passés chez ce daïmyo paisible et éclairé. La dernière fois, ils venaient d'échapper aux rugissants centauminotaures du col d'Heibetsu. Toryu-sama avait veillé à les soigner.
Cette fois-ci, il les accueillit plus préocuppé qu'à l'habitude. Chargé de garder la frontière du clan du Dragon, il devait affronter de plus en plus souvent des Matsu courroucés, à qui il expliquait poliment que le clan de Togashi Yokuni refusait de les recevoir pour le moment. De plus, en tant qu'interprête du Tao, sa célébrité dans ses interprêtations des paroles de Shinseï lui valait de plus en plus de détracteurs. Puisqu'il prônait la sagesse comme le changement intérieur et l'adaptation au monde, on lui reprochait, notamment du côté des terres du Lion, de répandre des paroles subversives, une compréhension erronée, hérétique, de Shinseï. Toryu-sama semblait tout à fait accablé de ces injures selon lui injustifiées.
Ayaem-san avait beaucoup de sympathie pour lui. Etrangement, elle s'entendait mieux avec ce Libellule ou avec Kitabakate, qu'avec les gens de son clan. Elle n'avait aucun empressement à rentrer sur les terres du Phénix. Toryu-sama lui assurait qu'il n'avait aucune envie de renverser l'Ordre Céleste, simplement de donner une interprêtation plus juste des paroles de Shinseï. Le sage n'était-il pas la preuve vivante que l'homme peut réfléchir par lui-même, sans l'intervention directe des kami ?
Poliment, le daïmyo Libellule souhaita bon voyage à tous ses visiteurs. Il regrettait de ne pouvoir les recevoir à une cérémonie du thé comme les autres fois. Les chemins de nos héros se séparèrent : Kakita Hiruya allait rejoindre son senseï Kakita Yobe à Heibetsu ; il suivait Mirumoto Ryu et Riobe, qui se rendaient eux aussi chez Akuma-sama.
Pendant qu'ils commençaient à gravir les hautes montagnes, les deux Phénix prirent le chemin des plateaux au pied des hautes montagnes. Toryu-sama leur souhaita que les vents les portent rapidement au but de leur voyage. Comme l'hiver approchait, que les chemins étaient escarpés, peu sûrs, parcours de bandits, de crevasses, le daïmyo leur adjoignit un de ses hommes comme guide.
Bravant le souffle froid et cinglant des Fortunes des Airs, les deux samuraï-ko partirent sur le sentier de la Libellule.
Ils cheminèrent lentement, à dos de poney, tandis que les jours du mois du Sanglier s'en allaient, comme les bourrasques de neige et les grands oiseaux des sommets.
Ils leur semblaient entendre parfois, tombant des hautes vallées d'Heibetsu, des cris de rage ressemblant à ceux d'Akuma-san. Le tremblement de sa voix provoquait d'impressionnantes avalanches des hauteurs enneigés aux vallées les plus basses.

A suivre : Kitsuki Hanbeï, l'inquisiteur inflexible