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Scud Wars - Prologue : La Salamandre et le Vampire
#3
LA SALAMANDRE ET LE VAMPIRE (suite)

III°/ La cité brumeuse


Khelin, El Daoud et Bellerophon parvinrent à pénétrer sur la planète Sissieg-B, en dissimulant leur présence grâce à leurs pouvoirs. Ils venaient de pénétrer dans une cité barbare et cruelle. Le ciel était de sang ; le jour ne durait que quelques heures, tous les bâtiments étaient sinistres, désolés, recouverts de poussière de sable et de saletés. Une architecture inquiétante, ou effrayante : des bâtiments avaient la forme de têtes de monstres grimaçants, obèses, et de divinités chimériques sauvages ; des totems, des poteaux avec des organes d’animaux empalés dans chaque rue ; parfois des rues entières avec des poteaux à tête de squelettes, le crâne évidé pour y placer un lumignon blafard ; des patrouilles de soldats reptiliens inquiétants, qui harcelaient la population ; des serpents qui glissaient dans les rues, le long des gouttières, sous les portes, le long des poteaux, sous vos pieds ; des impasses, des allées, des ruelles qui dégageaient une odeur infecte. Toutes sortes d’humanoïdes lépreux qui passaient en rasant les murs ; des pans de bâtiments entiers envahis par une mousse gélatineuse, et cette mousse se trouvait aussi dans toutes les collines qui cernaient la capitale. Des processions d’humanoïdes bicéphales à têtes de rats passaient en soufflant dans des cornes, des flûtes d’os, en jouant de crécelles et de cymbales, dans un bruit de tintamarre, comme des prophètes d’apocalypse.
L’Inquisition maintenait sa domination sur cette planète en maintenant la misère et la désolation.
Les trois étrangers n’osèrent même pas s’aventurer dans le cloaque, au bord des égouts et de la rivière. Plusieurs places publiques servaient de lieu d’exécution ou de tortures. Dans les rues, il n’était pas rare de trouver des malheureux enfermés dans des cages minuscules, bras et jambes pendant au dehors, accrochés à un balcon, se balançant au gré du vent chargé d’odeurs âcres, recevant crachats, injures ou projectiles des passants.
Les vaisseaux spatiaux et les speeders de l’Inquisition passaient au dessus de la cité, comme des vautours au–dessus d’un charnier. Encore les vautours ne font-ils que nettoyer les morts jusqu’à l’os. L’Inquisition salissait la vie.
El Daoud, Khelin et Bellerophon durent produire d’immenses efforts sur eux-mêmes pour ne pas se trahire. S’ils pouvaient aujourd’hui trouver les derniers manuscrits, demain l’Inquisition s’effondrerait, et Sissieg-B serait délivré de ses maîtres de cauchemar.

eek2 /! Warning ! /! /! Warning ! /! /! Warning ! /!
Déclenchement imminent du mode « On s’emmerde dans c’t’aventure ! Baston ! »
lol
Compte à rebours enclenché : 10… 9…


Les trois héros se savaient épiés comme des étrangers par la population, qui avaient repéré ces nouvelles têtes. Il fallait se dépêcher de trouver l’endroit où était cachés les précieux manuscrits.
…8…7…
Les regards des patrouilles reptiliennes se faisaient de plus en plus lourdes. Ils se trouvaient dans des ruelles boueuses, avec un égout central, dans lequel coulait tous les déchets et excrétions des pouacres habitants des lieux.
…6…5…
Bellerophon, au détour d’un bâtiment aux murs pleurant l’humidité, aperçut un groupe d’Inquisiteurs : de tristes sires à robe et capuche noires, devant lesquels on s’écartait en hâte. Le soldat Avalon fit signe à ses deux compagnons d’aller se cacher. Ils pataugèrent jusqu’à un bar, le plus miteux, le plus sale, le plus minable, le plus dégoûtant, le plus crapuleux, le plus repoussant de tous les innombrables boui-boui que comptaient la galaxie.
…4…3…
Nos héros s’étaient accoudés au comptoir, au milieu d’extraterrestres puants et hirsutes, dans une odeur de secrétion corporelle et d’alcools à réveiller un cerveau de Gamorréen. Dans ce qui restait de la vitre du bar, ils virent entrer 4 des reîtres de l’Inquisition, corbeaux sanguinaires, charognards glacés.
…2 …1… WARNING ! WARNING ! WARNING !
Les Inquisiteurs s’approchèrent de nos héros, traversant les consommateurs compactes, dont le groupe s’éclaircissait à mesure que les corbeaux traçaient leur passage dans l’infect bistrot. Le chef de ces serviteurs de la mort prononça d’une voix à glacer le cœur d’un Hutt :
- Vous trois, suivez-nous sans faire d’histoire. Vous êtes en état d’arrestation pour activités anti-impériales. Et je vous conseille de ne pas essayer de dégainer vos sabr–
0 !

TZIONNN !… TCHAC !… fffffuuuuuuuuu…. plôof ! roulroulroule… plouf !
TZIONNN ! TZIONNN-TZIONNN ! TZIONNN-TZIONNN-TZIONNN !
AAAAH ! ! ! ! ! HIII ! ! ! Bleurg ! Roâaaar !
Tchac ! tzioon ! tchac ! tzioon ! Tzion tzionnn tzzzziiiioooonnnn !… wooonnntzioon !… rrrzzion !
Zé ixpecte you ine haile, sozate zé keune fraille youre asse, you sonne offeu bitche !
Zzzioon ! tchac !

Après le son, l’image :
Bellerophon dégaine son sabre, frappe le chef des Inquisiteurs, lui tranche sa tête, qui file dans les airs en vol plané, pendant quelques longues secondes, qui atterrit dans la ruelle boueuse, roule et tombe dans le caniveau.
Bellerophon allume la deuxième lame de son sabre, imité par El Daoud et Eo Khelin, puis les trois Inquisiteurs en même temps.
Cris de paniques dans le bar, un extraterrestre simiesque vomit sur un gros homme léopard qui rugit.
El Daoud coupe une tête. Khelin frappe un coup, tue son ennemi. Bellerophon affronte le dernier ennemi, plus coriace, lance plusieurs attaques sans succès ; les deux lames se fondent brièvement l’une dans l’autre, Bellerophon se dégage le premier et enfonce sa lame dans l’estomac de son adversaire. Celui-ci tombe à terre et Bellerophon lui lance :
- They expect you in hell, so that they can fry your ass, you son of a bitch !
Et il lui tranche la tête.

Un silence de cimetière s’est abattu sur l’établissement crasseux. Le sang criminel des Inquisiteurs coule à gros bouillon sur le sol, se répandant comme un liquide dangereux, visqueux, coulant sous les pieds des consommateurs, qui reculent devant ces cadavres, horrifiés. Les trois Jedi se sont adossés au comptoir, pointant leurs sabres vers les différents coins de l’établissement. On entend que les mouches bourdonner, quelques créatures qui halètent ou déglutissent, tremblent ou reniflent, et le vrombissement caractéristique des sabre-laser.

Nos trois héros ne s’attardèrent pas dans cet antre à vomi. Dans la rue, ils virent la tête de leur première victime, emportée par l’égoût. Le courant d’eau sale charriait la grimace terrifiante. On entendit des cris, de loin en loin, provoqués par le passage de la tête qui roulait, comme un fantôme dément.

Ils coururent vers la basse ville, vers les docks inquiétants du port de la rivière salée et boueuse. On entendait au loin les sirènes de lourds navires qui se déplaçaient sur l’eau avec lenteur, dans le soleil qui se couchait, ou plutôt se vautrait comme un cochon d’or dans la fange. Plusieurs quais étaient envahis par des algues rosâtres. Nos trois héros entrèrent sous une halle où des vendeurs de poissons terminaient de nettoyer les lieux, évacuant le sang, les arêtes, les boyaux, les restes de viande au jet d’eau. Les murs étaient décorés de raies empaillées grimaçantes. Les marchands ne prêtèrent pas attention à ces trois étrangers qui arrivaient en courant, visiblement poursuivis. Eo Khelin s’était tourné vers les poissonniers et leur avait dit :
- Il est inutile de vous inquiéter de notre arrivée.
C’était suffisant. Khelin, El Daoud et Bellerophon attendirent plusieurs longues minutes. Ils entendirent les pas de nombreux storm-troopers. Ils quittèrent la halle par la chambre froide qu’on était en train de nettoyer. Ils débouchèrent au bout de quelques rues sur les installations de chantier du port. De puissantes grues pour mettre à cale sèche les navires, des ponts, et une forêt de mats et de navires, ballottés mollement sur les eaux bleu électrique, éclairés en quelques points par des projecteurs éblouissants. Nos héros descendirent plusieurs grands escaliers en fer. Ils arrivèrent dans un petit bar, où des marins lugubres, à l’air brutale éclusaient des canons en se racontant d’antiques souvenirs.
Eo Khelin se hâta d’engager quelques négociations avec le patron, puis un des marins. Au bout de quelques verres, le diplomate concluait l’affaire. Ils partirent immédiatement vers la jetée, au bout duquel le phare projetait des traits lumineux sur les brumes alentours. Les eaux croupis qui s’écrasaient sans cesse sur la jetée semblaient abriter des espèces de poissons phosphorescentes, remontés des abysses pour hanter la surface, comme des lucioles fantomatiques.
Nos héros descendirent avec le marin dans une petite barque à moteur, qui démarra, tandis qu’on entendait, au milieu du décor fantastique de grues, d’humidité et de bâtiments industriels, des cornes, des sirènes des appels de storm-troopers qui patrouillaient en tous sens les quais brumeux…

A suivre... Swann
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Scud Wars - Prologue : La Salamandre et le Vampire - by Darth Nico - 06-06-2003, 11:46 AM

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