13-07-2005, 05:42 PM
(This post was last modified: 13-07-2005, 06:23 PM by Darth Nico.)
Suite du résumé pendant que mes ressourcent grimpent sur Ogame.
Vampire 2006 - #3
Pendant la chasse, Graziella avait reçu un appel de Camille. Ce dernier avait une voix qui laissait percer son inquiétude :
- Je surveille le cas Bertrand, depuis qu'il a été inculpé pour violation de la Mascarade. Ici, dans le centre-ville, les Camaristes sont de plus en plus inquiets : nombreux sont ceux qui ont reçu des menaces de mort de Shrek. La panique s'installe, pour ne pas dire la psychose. Des rumeurs circulent que ce terroriste veut frapper à nouveau dans les Tours.
- Merci, Camille, je serai prudente.
- Sire Santi vous fait dire qu'il a une piste pour vous : une proche de dame Yvonne, appelée Perséphone. Elle habite non loin du quai de Bercy. Elle est prête à vous recevoir.
- Entendu, je vais aller lui rendre une petite visite.
Graziella changea ses habits de sportswoman du 21e siècle pour ses robes italiennes classiques. Elle se fit conduire dans une petite impasse, près de la place d'Italie. Là, dans un petit repaire qui ressemblait à une ancienne annexe d'un quelconque ministère, notre Lasombra fut reçue par une très laide femme, à la peau blafarde, qui était pourtant d'une grande amabilité. Graziella sentit à quel point la laideur pouvait être réeelle, pesante, de trop. Il est vrai qu'elle même avait beaucoup de charme, encore que rien ne fût plus incertain, de son point de vue, car aucun reflet n'était jamais venu lui confirmer ce que plusieurs personnes lui avaient dit. N'était-elle pas un simple reflet, échappé d'un monde de miroirs ?
La laideur de Perséphone ne devait en revanche lui poser aucun problème métaphysique de cet ordre.
Elle servait une coupe de sang pour accueillir son invitée. Il allait être temps de créer un club pour ces dames des Tours : Graziella, Clémentine, Satomé et Perséphone, même si aucune n'avait tellement de ressemblance avec les trois autres.
- Je suis contente de recevoir un membre éminent du clan des Lasombra, sourit Perséphone. Je travaille pour dame Yvonne depuis un certain à présent, et j'espère que vous ne serez pas trop déçue de n'avoir affaire qu'à une sous-fifre, et pas à notre Primogène en personne.
- Du tout, je suis très heureuse que vous me receviez.
- Hélas, le sujet dont j'ai à vous parler n'est pas des plus réjouissants. Il se trouve que nous avons reçu plusieurs menaces provenant d'Alsace, du Sire Alfredo pour être exact. C'est un membre du Sabbat reconnu, et comment dire ?... un membre de votre clan, dans sa part, comment dire ?...
Perséphone hésitait, car elle ne voulait pas vexer Graziella en la mettant dans le même sac que ses pires ennemis.
- Oui, les renégats de Gratiano !
- Voilà, dit Perséphone avec un sourire de remerciement. Ces diabolistes veulent semer la terreur à Paris. Leur non-vie n'a de sens pour eux qu'en provoquant la terreur chez autrui.
- Je vois, dit Graziella en essayant de ravaler son inquiétude.
- Il était de mon devoir de vous prévenir, car nous savons que vous êtes exposés, et qu'il est bien évident qu'en tant qu'invités de l'Elysium de Paris, vous serez protégés contre les attaques de ces gens.
- Nous sommes prêts à lutter contre ces traîtres. Nous vous aiderons, bien évidemment.
- Nous n'en attendions pas moins de vous. Nous savons combien vous êtes des gens résolus. Puis-je vous proposer de rencontrer quelqu'un qui saura mieux vous aider que moi ? Un spécialiste de notre sécurité. Il se nomme Désastre.
Avec un nom pareil, se dit Graziella, c'est sans doute quelqu'un de bien, avant de se dire qu'elle passait son temps avec les Nosferatu. Certes, leur laideur, par contraste, devait mettre en valeur sa beauté, mais il y a des limites !
- Je serais très heureuse de le rencontrer.
- Vous verrez, c'est quelqu'un de très bien. Nous avons entendu parler de votre agression, non loin de votre domicile. Nous vous aiderons à protéger votre repaire.
Perséphone ajouta, d'un air plus complice :
- Vous pouvez avoir confiance en Désastre : c'est mon cousin.
Où voulaient en venir les Nosferatu, avec cette aide si spontanée ? Peut-être cherchaient-ils des alliés pour lutter contre le Sabbbat -pour ne pas dire des appâts...

Loren se rendit au village suisse, et demanda à James de l'attendre à l'extérieur, pendant qu'il se rendait chez dame Yvonne. Le Ventrue, qui avait repassé son costume de ville, passa sous un porche, puis dans une cour intérieure, sur laquelle donnaient de petites galeries de peintures, il sonna à l'immeuble où vivait la Primogène Nosferatu et tout son personnel.
Il fut introduit dans un petit appartement au dernier étage. Il était encombré de vieux vases et des livres débordant de la bibliothèque.
- Alors, dit Yvonne, assise dans sa chaise, près de la fenêtre par laquelle soufflait un vent frais, vous aviez des choses importantes à me dire, Sire Loren ?
Le ton était plus aigre, moins poli qu'à l'habitude.
Loren en tint compte et s'assit.
Il prit son temps pour faire un récit détaillé de ce qui s'était passé dans les tours, des illusions envoyées par ce prétendu Shrek. Puis il raconta en quelques mots la chasse dont il sortait. Puis il reprit sur Shrek :
- Je suis inquiet, dame Yvonne. Ce ne sont pas les Lasombra, ni le Sabbat qui ont envoyé Shrek. Ils se sentent même concurrencé par lui. Ca ne vient pas d'eux. Qu'est-ce que ça peut être ?...
- D'après nos renseignements, les illusions qu'ils provoquent le dénoncent comme étant un Malkavien. Il n'y a qu'eux pour produire ce genre de terreurs.
- J'ai entendu parler de cette fusillade, près du 158, rue de Tolbiac, au moment même où j'affrontais les monstres dans les Tours, dame Yvonne. Comment a t-il pu frapper aux deux endroits en même temps ?
- Nous pensons que Shrek est en fait un réseau de conspirateurs. On parle aussi du Shreknet, d'après mes informateurs. Nous avons infiltré plusieurs personnes qui seraient en relations avec ce terroriste.
- J'ai appris qu'il y a des gens dans votre clan qui s'opposent franchement à vous, qui veulent vous faire chuter.
- Je le sais bien, Sire Loren. Tout pouvoir suscite des oppositions. Nous surveillons de près un de ces petits malins, qui fricote avec Shrek.
- Pouvez-vous me dire de qui il s'agit ?...
- A mon avis, vous le connaissez déjà, Sire Loren. Il travaille pour vous, à installer l'informatique dans les Tours. Merveilleuse invention, qui permet de nous faire remonter les informations plus rapidement, mais aussi de les transmettre en toute impunité à d'autres personnes.
Loren n'eut dès lors plus de doute quant à la duplicité d'Anatole le Lapin de Garenne. Il risquait très cher si dame Yvonne décidait de l'inculper. Et elle pouvait le faire à tout moment.
- Nous surveillons ce Lapin mais sans pour le moment nous en prendre à lui. Nous le gardons sous la main, pour remonter jusqu'à Shrek.
- Et que s'est-il passé rue de Tolbiac ? On m'a dit que vos hommes s'y trouvaient à ce moment.
- C'est exact, nous avions des informations sur Shrek. Je les ai envoyés vérifier.
Loren sentait que dame Yvonne lui mentait. La conversation était à bâtons rompus.
- Pourquoi ne pas l'avoir dit, alors ?
- Parce que je n'étais pas sûre de moi ! Je vous ai aidés à trouver Shrek, dans la tour. Vous l'avez laissé échapper. Comme la piste de la rue de Tolbiac n'a rien donné, j'ai demandé à mes hommes de lâcher cette piste. Nous trouverons ceux qui ont ouvert le feu sur eux. Mais la priorité absolue est Shrek ! Et il se trouvait dans la tour !
- Qu'allez faire vos hommes rue de Tolbiac, dame Yvonne ?
- Ils allaient chercher si Shrek ne s'y planquait pas !
Loren n'insista pas. La vieille bique avait ses petits secrets.
- Ecoutez, Loren, vous n'avez pas l'air convaincue que Shrek soit un Malkavien, ou qu'il y ait au moins un Malkavien parmi le Shreknet. A quoi pensez-vous donc ?
- Je ne sais pas. Mais je pense que ça vient de plus loin. Plus étranger.
- C'est à vous de préserver Paris de l'invasion de l'étranger. Les Tours sont le quartier le plus exposé.
- Vous avez contre vous des ennemis puissants, dame Yvonne. Ils sont prêts à beaucoup pour vous faire chuter.
- Notez bien, fit Yvonne avec un sourire mauvais, que vous ne faites pas non plus l'unanimité dans votre "Famille". Ils vous ont déjà écarté du Primogène !
- Si nous restons alliés, nous pouvons nous épauler et renverser la situation.
- Je ne demande pas mieux.
Loren pensait au réseau secret, qui parlait de la Main Noire et de Roméo de Montaigu. Loren flairait un lien entre cette Main Noire, police politique du Sabbat et le terroriste Shrek. Et il voulait retrouver le puissant Montaigu, celui qui avait réussi à neutraliser Villon quand celui-ci était en frénésie, au sortir du Père Lachaise. Loren ne pourrait jamais croire que les tentacules d'ombre venaient de Graziella !
Il salua dame Yvonne et repartit rapidement à sa voiture.
A peine assis, son portable vibra.
- Ici Sergio. J'appelais pour prendre des nouvelles. Ca s'est bien passé votre chasse ?
- Oui, nous en avons eu huit. Nous espérons en avoir le même nombre à notre prochaine sortie.
- Vous avez bien de la chance. A la Cour, les nobles sont morts de trouille. C'est presque à moi de les border, les pauvres chéris. Ils vont nous claquer entre les doigts. Vous au moins, dit Sergio avec un fort accent de jalousie dans la voix, vous vous amusez bien.
- J'ai aussi mes difficultés.
Loren sortait irrité de sa rencontre avec Yvonne.
- Eh bien, je tâcherai de participer la prochaine fois, mais là, je suis débordé. Bon courage, monsieur l'adjoint à la sécurité.
- Bon courage... nounou.
Le Ventrue raccrocha et sourit. Il avait été dur avec le gros Sergio, mais il ne l'avait pas volé.
- Que faisons-nous maintenant, Sire ?
- Nous rentrons à la maison. Et pour demain, première heure, vous nous préparez un plan de vol. Nous partons pour le Danemark.
- Le Danemark, Sire ?
- En effet, James.
Loren se sentait dans une impasse, et il connaissait, près de la Baltique, quelqu'un qui pouvait l'en sortir.
A suivre...

Vampire 2006 - #3
Pendant la chasse, Graziella avait reçu un appel de Camille. Ce dernier avait une voix qui laissait percer son inquiétude :
- Je surveille le cas Bertrand, depuis qu'il a été inculpé pour violation de la Mascarade. Ici, dans le centre-ville, les Camaristes sont de plus en plus inquiets : nombreux sont ceux qui ont reçu des menaces de mort de Shrek. La panique s'installe, pour ne pas dire la psychose. Des rumeurs circulent que ce terroriste veut frapper à nouveau dans les Tours.
- Merci, Camille, je serai prudente.
- Sire Santi vous fait dire qu'il a une piste pour vous : une proche de dame Yvonne, appelée Perséphone. Elle habite non loin du quai de Bercy. Elle est prête à vous recevoir.
- Entendu, je vais aller lui rendre une petite visite.
Graziella changea ses habits de sportswoman du 21e siècle pour ses robes italiennes classiques. Elle se fit conduire dans une petite impasse, près de la place d'Italie. Là, dans un petit repaire qui ressemblait à une ancienne annexe d'un quelconque ministère, notre Lasombra fut reçue par une très laide femme, à la peau blafarde, qui était pourtant d'une grande amabilité. Graziella sentit à quel point la laideur pouvait être réeelle, pesante, de trop. Il est vrai qu'elle même avait beaucoup de charme, encore que rien ne fût plus incertain, de son point de vue, car aucun reflet n'était jamais venu lui confirmer ce que plusieurs personnes lui avaient dit. N'était-elle pas un simple reflet, échappé d'un monde de miroirs ?
La laideur de Perséphone ne devait en revanche lui poser aucun problème métaphysique de cet ordre.
Elle servait une coupe de sang pour accueillir son invitée. Il allait être temps de créer un club pour ces dames des Tours : Graziella, Clémentine, Satomé et Perséphone, même si aucune n'avait tellement de ressemblance avec les trois autres.
- Je suis contente de recevoir un membre éminent du clan des Lasombra, sourit Perséphone. Je travaille pour dame Yvonne depuis un certain à présent, et j'espère que vous ne serez pas trop déçue de n'avoir affaire qu'à une sous-fifre, et pas à notre Primogène en personne.
- Du tout, je suis très heureuse que vous me receviez.
- Hélas, le sujet dont j'ai à vous parler n'est pas des plus réjouissants. Il se trouve que nous avons reçu plusieurs menaces provenant d'Alsace, du Sire Alfredo pour être exact. C'est un membre du Sabbat reconnu, et comment dire ?... un membre de votre clan, dans sa part, comment dire ?...
Perséphone hésitait, car elle ne voulait pas vexer Graziella en la mettant dans le même sac que ses pires ennemis.
- Oui, les renégats de Gratiano !
- Voilà, dit Perséphone avec un sourire de remerciement. Ces diabolistes veulent semer la terreur à Paris. Leur non-vie n'a de sens pour eux qu'en provoquant la terreur chez autrui.
- Je vois, dit Graziella en essayant de ravaler son inquiétude.
- Il était de mon devoir de vous prévenir, car nous savons que vous êtes exposés, et qu'il est bien évident qu'en tant qu'invités de l'Elysium de Paris, vous serez protégés contre les attaques de ces gens.
- Nous sommes prêts à lutter contre ces traîtres. Nous vous aiderons, bien évidemment.
- Nous n'en attendions pas moins de vous. Nous savons combien vous êtes des gens résolus. Puis-je vous proposer de rencontrer quelqu'un qui saura mieux vous aider que moi ? Un spécialiste de notre sécurité. Il se nomme Désastre.
Avec un nom pareil, se dit Graziella, c'est sans doute quelqu'un de bien, avant de se dire qu'elle passait son temps avec les Nosferatu. Certes, leur laideur, par contraste, devait mettre en valeur sa beauté, mais il y a des limites !
- Je serais très heureuse de le rencontrer.
- Vous verrez, c'est quelqu'un de très bien. Nous avons entendu parler de votre agression, non loin de votre domicile. Nous vous aiderons à protéger votre repaire.
Perséphone ajouta, d'un air plus complice :
- Vous pouvez avoir confiance en Désastre : c'est mon cousin.

Où voulaient en venir les Nosferatu, avec cette aide si spontanée ? Peut-être cherchaient-ils des alliés pour lutter contre le Sabbbat -pour ne pas dire des appâts...

Loren se rendit au village suisse, et demanda à James de l'attendre à l'extérieur, pendant qu'il se rendait chez dame Yvonne. Le Ventrue, qui avait repassé son costume de ville, passa sous un porche, puis dans une cour intérieure, sur laquelle donnaient de petites galeries de peintures, il sonna à l'immeuble où vivait la Primogène Nosferatu et tout son personnel.
Il fut introduit dans un petit appartement au dernier étage. Il était encombré de vieux vases et des livres débordant de la bibliothèque.
- Alors, dit Yvonne, assise dans sa chaise, près de la fenêtre par laquelle soufflait un vent frais, vous aviez des choses importantes à me dire, Sire Loren ?
Le ton était plus aigre, moins poli qu'à l'habitude.
Loren en tint compte et s'assit.
Il prit son temps pour faire un récit détaillé de ce qui s'était passé dans les tours, des illusions envoyées par ce prétendu Shrek. Puis il raconta en quelques mots la chasse dont il sortait. Puis il reprit sur Shrek :
- Je suis inquiet, dame Yvonne. Ce ne sont pas les Lasombra, ni le Sabbat qui ont envoyé Shrek. Ils se sentent même concurrencé par lui. Ca ne vient pas d'eux. Qu'est-ce que ça peut être ?...
- D'après nos renseignements, les illusions qu'ils provoquent le dénoncent comme étant un Malkavien. Il n'y a qu'eux pour produire ce genre de terreurs.
- J'ai entendu parler de cette fusillade, près du 158, rue de Tolbiac, au moment même où j'affrontais les monstres dans les Tours, dame Yvonne. Comment a t-il pu frapper aux deux endroits en même temps ?
- Nous pensons que Shrek est en fait un réseau de conspirateurs. On parle aussi du Shreknet, d'après mes informateurs. Nous avons infiltré plusieurs personnes qui seraient en relations avec ce terroriste.
- J'ai appris qu'il y a des gens dans votre clan qui s'opposent franchement à vous, qui veulent vous faire chuter.
- Je le sais bien, Sire Loren. Tout pouvoir suscite des oppositions. Nous surveillons de près un de ces petits malins, qui fricote avec Shrek.
- Pouvez-vous me dire de qui il s'agit ?...
- A mon avis, vous le connaissez déjà, Sire Loren. Il travaille pour vous, à installer l'informatique dans les Tours. Merveilleuse invention, qui permet de nous faire remonter les informations plus rapidement, mais aussi de les transmettre en toute impunité à d'autres personnes.
Loren n'eut dès lors plus de doute quant à la duplicité d'Anatole le Lapin de Garenne. Il risquait très cher si dame Yvonne décidait de l'inculper. Et elle pouvait le faire à tout moment.
- Nous surveillons ce Lapin mais sans pour le moment nous en prendre à lui. Nous le gardons sous la main, pour remonter jusqu'à Shrek.
- Et que s'est-il passé rue de Tolbiac ? On m'a dit que vos hommes s'y trouvaient à ce moment.
- C'est exact, nous avions des informations sur Shrek. Je les ai envoyés vérifier.
Loren sentait que dame Yvonne lui mentait. La conversation était à bâtons rompus.
- Pourquoi ne pas l'avoir dit, alors ?
- Parce que je n'étais pas sûre de moi ! Je vous ai aidés à trouver Shrek, dans la tour. Vous l'avez laissé échapper. Comme la piste de la rue de Tolbiac n'a rien donné, j'ai demandé à mes hommes de lâcher cette piste. Nous trouverons ceux qui ont ouvert le feu sur eux. Mais la priorité absolue est Shrek ! Et il se trouvait dans la tour !
- Qu'allez faire vos hommes rue de Tolbiac, dame Yvonne ?
- Ils allaient chercher si Shrek ne s'y planquait pas !
Loren n'insista pas. La vieille bique avait ses petits secrets.
- Ecoutez, Loren, vous n'avez pas l'air convaincue que Shrek soit un Malkavien, ou qu'il y ait au moins un Malkavien parmi le Shreknet. A quoi pensez-vous donc ?
- Je ne sais pas. Mais je pense que ça vient de plus loin. Plus étranger.
- C'est à vous de préserver Paris de l'invasion de l'étranger. Les Tours sont le quartier le plus exposé.
- Vous avez contre vous des ennemis puissants, dame Yvonne. Ils sont prêts à beaucoup pour vous faire chuter.
- Notez bien, fit Yvonne avec un sourire mauvais, que vous ne faites pas non plus l'unanimité dans votre "Famille". Ils vous ont déjà écarté du Primogène !
- Si nous restons alliés, nous pouvons nous épauler et renverser la situation.
- Je ne demande pas mieux.
Loren pensait au réseau secret, qui parlait de la Main Noire et de Roméo de Montaigu. Loren flairait un lien entre cette Main Noire, police politique du Sabbat et le terroriste Shrek. Et il voulait retrouver le puissant Montaigu, celui qui avait réussi à neutraliser Villon quand celui-ci était en frénésie, au sortir du Père Lachaise. Loren ne pourrait jamais croire que les tentacules d'ombre venaient de Graziella !
Il salua dame Yvonne et repartit rapidement à sa voiture.
A peine assis, son portable vibra.
- Ici Sergio. J'appelais pour prendre des nouvelles. Ca s'est bien passé votre chasse ?
- Oui, nous en avons eu huit. Nous espérons en avoir le même nombre à notre prochaine sortie.
- Vous avez bien de la chance. A la Cour, les nobles sont morts de trouille. C'est presque à moi de les border, les pauvres chéris. Ils vont nous claquer entre les doigts. Vous au moins, dit Sergio avec un fort accent de jalousie dans la voix, vous vous amusez bien.
- J'ai aussi mes difficultés.
Loren sortait irrité de sa rencontre avec Yvonne.
- Eh bien, je tâcherai de participer la prochaine fois, mais là, je suis débordé. Bon courage, monsieur l'adjoint à la sécurité.
- Bon courage... nounou.
Le Ventrue raccrocha et sourit. Il avait été dur avec le gros Sergio, mais il ne l'avait pas volé.
- Que faisons-nous maintenant, Sire ?
- Nous rentrons à la maison. Et pour demain, première heure, vous nous préparez un plan de vol. Nous partons pour le Danemark.
- Le Danemark, Sire ?
- En effet, James.
Loren se sentait dans une impasse, et il connaissait, près de la Baltique, quelqu'un qui pouvait l'en sortir.
A suivre...
