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Vampire 2006 - #6 : Kyasids, Kin-Jin & Myanmar
#9
Vampire 2006 - #6

Graziella et Loren se quittèrent vers quatre heures du matin, après le restaurant avec maître Octave. Loren se fit raccompagner chez lui par James, pendant que Graziella se rendait chez Santi, pour une réunion plénipotentiaire du clan Lasombra, avec maître Octavio et Béatrice l'Angou en invités d'honneur.
Assis à l'arrière, Loren repensait aux propos du notaire de Lyon.
- Je suis en contact avec Béatrice l'Angou, de Strasbourg, depuis quelques décennies. Elle a eu recours à mes services pour des affaires immobilières diverses. Récemment, elle a eu vent que le Sabbat préparait un sale coup : comme vous le savez, l'Archêveque de l'Est, Alfredo, habite non loin de chez elle. Elle m'en a averti. Le Sabbat a dû être mis au courant, car j'ai reçu des menaces chez moi. J'ai vu des ombres rôder autour de mon appartement et j'ai constaté qu'on avait coupé ma ligne. Je me suis précipité à Paris.
"C'est quand le train ralentissait, avant d'entrer en gare, qu'on m'a sauté dessus. On m'a pieuté mais je ne suis pas tombé complétement inconscient : j'ai dû être agité de spasmes spectaculaires et j'ai vécu les cauchemards les plus terrifiants de mon existence !... J'ai appris que vous aviez essayé de sonder mon esprit, Sire Loren et que vous avez perdu le contrôle de vous-mêmes à votre tour.
"S'il s'agit bien de ce Shrek, il a rendu le Sabbat complétement fou. Il les a décidés à s'attaquer à Paris, alors que c'était du suicide. Et si j'ai bien écouté ce que m'a dit Sire Santi, la folie de Shrek est contagieuse. Le Lasombra qui m'a attaqué me l'a transmise et je l'ai refilée à Sire Loren ! Heureusement que nous sommes costauds, tous les deux : nous n'en gardons pas de séquelle, mais sur des sujets plus fragiles...

L'idée d'une panique collective dans Paris avait imposé le silence autour de la table. On n'osait pas y penser, ni se regarder pour découvrir que son voisin y pensait aussi.
- Le mieux maintenant, avait dit maître Octave en serrant la main à Loren devant le restaurant, serait que vous parliez à dame L'Angou. C'est ce que j'ai dit à ces messieurs de la police. Un type de la meilleure trempe, ce Sergio. Il nous en faudrait des comme lui, à Lyon.
" A propos, j'allais oublier l'essentiel, Sire Loren, dit le notaire, un ton plus bas. Sachez que Sire de Montaigu est prévenu que vous cherchez à le rencontrer. Il sait où vous en êtes de votre enquête et il est au courant de vos inquiétudes concernant la Main Noire... Dès que j'aurai une réponse de lui, je vous préviendrai.
- Merci, maître. Je savais que je pouvais compter sur vous.
Entre Ventrue, les deux hommes se comprenaient, même si le notaire était tenue à la discrétion, conformément au voeu de Sire Montaigu.

James garait la limousine devant la tour au sous-sol de laquelle habitait Loren.
- Des nouvelles de Sire Puysségur ?
- Non, Sire. Le conseil Primogène siège sans interruption depuis le début de la nuit, ai-je appris. En revanche, monsieur Oh Yoonseuk a demandé à vous rencontrer.
- Ah oui ? très bien. Rappelle-le et dit lui qu'il peut venir maintenant s'il veut. Il nous reste encore deux petites heures de nuit.

Virus

Arrivée au manoir derrière Montparnasse, Graziella retrouva dans la salle de réception, assis en cercle, qui l'attendaient, le maître des lieux, le maître ténébreux du clan, Sire Santi, avec Condottiere sur ses genoux ; à sa gauche, Camille, qui sourit poliment à Graziella, l'air de rien ; et maître Octave, alias Octavio pour les Lasombra, que de Valori avait quitté vingt minutes avant à Bastille. Restait un siège vide, où Béatrice l'Angou aurait dû être assise.
- Elle ne devrait pas tarder, dit Camille, pas si sûr de lui.
Graziella fit un compte rendu de sa discussion avec Loren : c'était sûr que le Ventrue n'avait pas été tenu au courant par la clique de Vircenko.
- Bientôt, nous serons convoqués au Louvre officiellement, murmura Santi. Loren sera félicité pour sa bravoure au combat. Il se pourrait qu'avant peu, il prenne la place de la Bourgmestre Satomé, qui n'a pas brillé dans cette affaire... Bien évidemment, nous faisons partie de ses plus ardents "supporters"...
Condottiere ronronna de plaisir, tandis que Santi, Camille et Graziella ricanaient de plaisir. Maître Octave écoutait poliment, content d'observer cette petite conspiration (une parmi tant d'autres à Paris) mais tiraillé entre sa fidélité envers Sire "Montaigu" et celle envers la Famille.

- Bien, dit Santi en consultant sa montre, maintenant, nous n'attendons plus que Béatrice l'Angou.
Quatre paires d'yeux, dont une de chat, se tournèrent vers Camille, qui essayait de se faire petit petit petit, dans son siège.
- Elle ne devrait pas tarder, je vous assure. En début de nuit, j'ai conduit dame l'Angou à son hôtel de Saint-Germain-des-Près. Je pensais aller boire une coupe après avec Mégane, mais il s'est trouvé que la Toreador a manifesté le désir de rester avec Béatrice. J'ai donc laissé les deux femmes à l'hôtel. Elles y sont peut-être encore. Des goules les surveille...
L'argumentation de Camille était bien pauvre : si des gens du Sabbat rôdait encore, quelques goules ne suffiraient pas à les arrêter.
Agacé, Santi consulta encore sa montre :
- Camille, vous allez partir sur l'heure à l'hôtel de dame l'Angou. Graziella, accompagnez-le et revenez avec elle !
L'ordre avait claqué comme un coup de fouet. Les deux jeunes Lasombra se levèrent sans discuter.
Camille prit le volant. Assis à côté de lui, Graziella remarqua que son reflet apparaissait bien dans le rétroviseur. Elle se renfrogna dans son siège. Pendant le trajet, elle lança quelques petites piques sur ses déambulations nocturnes et les créatures qu'on rencontre au village suisse. Camille prétexta qu'il devait se concentrer sur la route et qu'il fallait se dépêcher.
- Tu ne perds rien pour attendre mon bonhomme, pensa Graziella. Maintenant, je ne te lâcherai plus tant que tu n'auras pas tout avoué. twisted

Virus

Camille se gara à côté du café de Flore. En deux minutes, les Lasombra arrivaient au pied du chic petit hôtel où résidait l'Angou. Au premier étage, ils virent une lumière phosphorescente bleutée irradier fortement. Un couple de curieux s'était arrêté pour observer le phénomène. Graziella se inça les lèvres : Camille s'était déjà précipité dans l'hôtel. Il jeta un regard magique qui cloua de stupeur la réceptionniste de nuit et le vigile. Hypnotisés, ils oublièrent l'entrée précipitée des deux jeunes gens.
Après avoir monté les marches quatre à quatre, ils coururent à la porte de la chambre. La lumière passait par dessous la porte et nimbait le couloir. D'un ferme, mais néanmoins élégant Aloy , coup d'épaule, Graziella enfonça la porte, pendant que Camille allait calmer une voisine qui venait d'apparaître sur le pas de sa porte.

L'intérieur de la chambre était illuminée par des taches lumineuses qui flottaient dans l'atmosphère. La fenêtre qui donnait sur la rue était celle de la salle de bains. Il faisait tout bleu à l'intérieur, tandis que dans la chambre, c'était multicolore. Graziella sentit qu'elle allait chavirer, comme quand elle était entrée, la veille, dans la boutique de Camille. Elle posa la main contre un meuble et parvint à garder son équilibre. Elle entendait des rires malicieux de fillettes, elle voyait des arc-en-ciel apparaître et disparaître autour d'elle, des tourbillons de lumière, des éclairs phosphorescents silencieusement apparaître... Le lit était défait, les couvertures jetées à terre, avec des vêtements par terre. Une femme nue dormait dedans. Graziella avança en faisant de son mieux pour ne pas se laisser éblouir par les fantasmagories qui dansaient dans la pièce. Elle reconnu alors que c'était Mégane qui se trouvait là. Elle dormait, un sourire béat sur le visage.
- Mégane, Mégane ?...
La Toreador se réveilla brusquement. Elle poussa une exclamation stupéfaite en voyant Graziella et attrapa à la hâte quelques draps, dans lesquels elle s'enroula maladroitement. La signora avait détourné un instant le regard pour ne pas désobliger davantage son amie Harpie.
- Graziella ! oh mon Dieu ! que faites-vous là !... Combien de temps ai-je dormi ?
- Il est plus de 5h du matin, Mégane...
- 5h du matin !
- A quelle heure est partie Béatrice l'Angou ?
- Béatrice ?
Mégane, à mesure qu'elle parlait, se ressouvenait des dernières heures avant son endormissement.
- Oh, Béatrice !... J'ignore à quelle heure elle est partie.
L'attitude de Mégane indiquait assez clairement à quels ébats les deux femmes s'étaient livrés... Graziella aurait trouvé cela plutôt charmant, si elle n'avait pas eu un besoin urgent de retrouver l'Angou. Les lumières magiques s'étaient peu à peu dissipé, comme un parfum.
Mégane courut dans la salle de bain, en ramassant au passage ses habits, qu'elle avait fiévreusement jeté en l'air en entrant dans le lit avec Béatrice. Culcul
Graziella ne put s'empêcher un instant de rire de la Toreador, qui avait fini par tomber dans les bras de Béatrice alors qu'elle désirait tellement Camille. Si on avait pu prévoir ça !
Mais Graziella revint vite à des considérations moins affriolantes : elle n'avait pas piste pour trouver l'Angou et le soleil n'allait pas tarder à se lever. Elle se demandait si elle n'allait pas étrangler Camille pour de bon (surtout depuis que Mégane ne le désirait plus), mais elle dut admettre que ça n'arrangerait rien... Spamafote

Virus

Pendant une heure, Loren s'entretint à son repaire avec Oh Yoonseuk le Kuei-Jin. Ayant une mémoire approximative des patronymes coréens, Loren avait décidé de l'appeler Monsieur O, ou O Youn, à la limite.
Le Kuei-Jin faisait honneur à la politesse raffinée, nacrée, de l'Orient. Loren ne manqua pas de louer les talents de combattants des Cathéens.
- Les disciplinces ancestrales du Shintai sont redoutables, quand on les utilise bien. Mais les fils de Caïn sont aussi de redoutables prédateurs. Leur sang n'est pas moins furieux que le nôtre quand vient le temps de la guerre.
Loren fut très satisfait de cet entretien : bientôt, il pourrait y avoir des rencontres plus officielles avec les Cathéens. Le Ventrue fit raccompagner monsieur O par James et alla se coucher. La nuit avait été bien rempli et la suivante ne le serait pas moins.

Virus

D'une humeur à décorner les boeufs ( Boidleau ), Graziella rentra chez elle, conduite par Camille.
- Ecoutez, Graziella, je sais pertinemment ce que vous vous dites. Vous avez besoin que j'explique ce qui s'est passé. Ma disparition, le village suisse, ces choses-là, le fait que j'apparaisse sur les caméras...
- Oui, effectivement.
- Cela va me prendre du temps de vous expliquer. Si cela vous convient, je dors chez vous et demain, à la première heure, je vous explique tout.
Le ciel commençait déjà à bleuir à l'horizon. Graziella dut brider une fois de plus son impatience.
- Très bien, Camille. J'attendrai une journée de plus. Mais demain, je vous prends au réveil pour m'expliquer tout.
- Je vous le promets.

En cette fin de nuit, les choses n'allaient pas fort. Béatrice l'Angou avait disparu, alors qu'elle avait des révélations très importantes à faire au clan Lasombra. Santi, au téléphone, avait contenu sa colère, mais exigé que l'Angou soit retrouvé avant vingt-quatre heures, pour qu'il y ait enfin réunion. C'était un ultimatum pour de Valori et Camille. A la fin de la nuit prochaine, l'Angou devrait se présenter au manoir Santi, sans faute. Sans quoi... Graziella n'osait pas penser aux représailles en cas d'échec... Roll_fast

A suivre... Virus
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Vampire 2006 - #6 : Kyasids, Kin-Jin & Myanmar - by Darth Nico - 21-11-2005, 03:47 PM

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