28-11-2005, 03:31 PM
(This post was last modified: 28-11-2005, 07:28 PM by Darth Nico.)
SCUD WARS +DARK AGE+
3eme partie : La mégalopole de la terreur

Le Reiterpallasch s'enfonçait dans la brume atmosphérique qui planait au-dessus de la plus grande cité de l'univers, elle qui venait de subir l'une des batailles les plus meurtrières de son histoire. Des ruines accumulées commençaient à plonger dans l'atmosphère : dans la grisaille épaisse, on discernait maintenant des pluies de météorites enflammés et des colonnes de feu, les bombardements orbitaux orchestrés par les Séparatistes. De larges bancs d'ombres étaient discernables : des phalanges de la flotte de Lepto qui prenaient position à différents niveaux de l'atmosphère.
L'aquilin transport invisible passa sous la couche de brume et déboucha au-dessus d'un district commercial. Si loin que puissent percer le regard ou les instruments de mesure, Coruscant n'était que de la ville, de la ville et encore de la ville, à chaque niveau, chaque échelle ; des villles-continents, des buildings-villes, des rues si grandes qu'elles sont un univers à elles seules, des hôtels-métropoles, des gouffres et des canyons de circulation et des falaises de complexes résidentiels ; partout proliférait anarchiquement la plus grande jungle artificielle de l'univers, grouillante de mille milliards d'êtres vivants considérés comme intelligents, et peut-être plus encore dans les profondeurs insondables qui n'avaient pas vu le jour depuis des milliers d'années.
Nello descendit encore : le navordinateur enregistrait milliseconde après milliseconde les informations sur l'atmosphère, le trafic aérien, les variations de l'atmosphère, les nuages toxiques ou ionisés ; des cheminées d'usines antiques recrachaient, au ralenti, des geysers de flammes ; des milliards de fenêtres éclairées composaient une mosaïque multicolore dans le jour levant. Après une nuit de bataille, Coruscant se réveillait au petit matin, transie, abrutie, terrorisée, hallucinée ; les bâtiments des mégacorporations intergalactiques vrombissaient d'activité ; les informations de la météo, du trafic, des bulletins d'actualité défilaient sur l'écran du vaisseau ; des panneaux publicitaires holographiques, long de 400m par 300m, dérivaient dans le ciel librement et le Reiterpallasch passait au travers de ces écrans, se fondait dans le trafic des gros cargos miniers aussi invisible qu'un petit poisson parmi les géants des profondeurs de l'océan.
- Vous êtes déjà venus sur Coruscant, Merwyn ?
- Non, jamais...
Nello infléchit sa trajectoire pour rejoindre discrêtement un groupe de corvettes commerçantes qui passaient un péage, à l'altitude 10500. La pointe des plus hauts gratte-ciel n'étaient plus loin en-dessous. Ils passèrent au-dessus d'un imposant bâtiment, en forme de pyramide tronquée, hérissé de grandes antennes de communication. Nello sentit ses mains se cripser, malgré lui : c'était l'ancien Temple Jedi ; il ne cessait de repenser à la nuit de l'ordre 66, à sa fuite avec l'instructeur des "deuxième année" de padawan, quand il n'avait pas encore 4 ans. Il avait oublié le nom de cet instructeur, à qui pourtant il devait la vie. Avec amertume il songeait qu'il aurait dû devenir Jedi dès son enfance, au lieu de perdre sa jeunesse à servir le côté obscur. Merwyn ne pouvait imaginer ce que ces lieux représentaient pour lui.
Le vaisseau descendit encore : on apercevait maintenant les humanoïdes et extraterrestres. Restait à trouver un endroit pour se poser...

Le temps de l'assaut terrestre avait débuté pour la flotte Séparatiste. Malgré la perte de la 6e flotte, la 11e et la 18e menaient l'attaque contre les bases militaires les puissantes de l'Empire. Les bombardements se poursuivaient impitoyablement depuis des heures, passage après passage. L'amiral Mohc avait personnellement pris la tête de la flotte Captinson, dirigeant K-Wing et B-Wing contre les positions impériales. es dômes d'énergies saturaient, craquelaient, se désactivaient et chaque fois c'était l'hallali, l'apocalypse, ruine et mort, qui déferlaient sur les positions impériales. Les monstrueux Dark Troopers, à bord de barges d'assauts, pilonnaient de leurs canons à plasma les escadrons de fantassins ennemis, avant de s'abattre sur eux, guerriers de cauchemars déferlant dans l'aube sanglante.
A la tête de guerriers Barabels, Darth Konen avait été envoyé détruire un des centres de commandement des flottes du Noyau. Les troopers voyaient défiler sur eux, parachutés, des légions barbares qui, le pied à peine posé par terre, sonnaient de leurs trompes de guerre et déferlaient sur eux. A leur tête, Konen propageait le massacre. Partout autour, les explosions se succédaient : l'amiral Mohc dirigeait les manoeuvres des Tie expérimentaux. Des cargos stellaires descendaient des bases de combat terrestres : juggernaughts, tank-speeders, bases de bombardements hérissées de canons, engins à chenilles, piétineurs, quadripodes, bipodes, escadrons d'air-speeders.
Le Zasalamel, Destroyer personnel de Darth Orcus, entouré d'une dizaine de cannonières, approchait d'une base militaire équipé de deux canons anti-orbitaux géants, des armes capables de détruire les plus gros vaisseaux qui soient et que les Impériaux ne s'étaient pas privés d'utiliser pendant la bataille. D'autres bases étaient pilonnées, broyés, réduites en cendres mais celle-ci, Orcus avait voulu qu'elle demeure intact. La Sphère à Torpilles continuait son oeuvre de destruction : elle faisait s'abattre des colonnes de torpilles sur un quartier de la ville, qui fut transformé en un cratère nu comme la main, d'environ cinq kilomètres de diamètre. C'était comme si le ciel se déchirait, se fracassait, pour laisser tomber ses étoiles, ses novas, ses nébuleuses et ses météores sur la ville.
Le Destroyer d'Orcus se positionna au-dessus de la base, la couvrant de son ombre gigantesque. Les Dark Troopers ouvraient le feu sur les troopers classique, chaque tir en tuant une dizaine dans l'explosion d'une sphère de plasma.
Orcus, mené par une plateforme volante, entouré de deux de ses élèves (des humanoïdes décérébrés auxquels ils avaient infusé la puissance du côté obscur), descendait vers le QG de la base.
Le seigneur Sith était entouré de ses holocrons en gravitation autour de lui. Il tendit la main devant lui et la referma : la verrière se lézarda et s'effondra en mille morceaux. Ses deux élèves plongèrent à l'intérieur, sabre à la main et tranchèrent la tête des troopers d'élite qui s'y trouvaient. Orcus descendit de la plateforme, mit pied à terre. Surgirent alors du plafond quatre assassins qui roulèrent à terre, se mirent sur un genou et ouvrirent le feu sur le Sith. Automatiquement, les holocrons bougèrent pour intercepter les tirs. Les assassins tirèrent à nouveau, mais les holocrons tournèrent encore et absorbèrent les laser. Orcus tendit ses mains mécaniques, grinçantes vers eux et envoya une bordée d'éclairs sur deux d'entre eux. Ils furent projetés à terre. Les deux autres roulèrent le côté. Soudain, les éclairs se propagèrent depuis le corps des deux victimes et les frappèrent à leur tour. Les quatre soldats d'élite se tordirent de douleur et furent bientôt achevés par la décharge surpuissante.
Les Séparatistes triomphaient. L'Empire s'effondrait dans l'aube qui laissait place à un jour aussi radieux qu'inquiétant. Orcus contempla l'oeuvre qu'il réalisait enfin. Presque trente ans auparavant, le maître Jedi Vosta Fangu commençait des recherches sur Onderon qui ne recevaient qu'une indifférence polie de la part du conseil Jedi. Et depuis, c'était lui, Fangu, qui avait survécu, même le visage derrière le masque d'un Sith, des tatouages sur le corops et avec des prothèses pour ses bras et ses mains.
Dans les hauteurs, dans l'espace, Orcus devinait la station Golan où se trouvait encore Darth Treides.
Une petite plateforme holographique s'activa : c'était l'amiral Mohc.
- Seigneur, la victoire est à nous ! Le cratère est prêt et nos positions établies comme prévu. Nos objectifs de la journée sont remplis à 80%.
- Bien, amiral.
Orcus fit couper la communication puis dit à ses élèves :
- Prenez le commandement des canons anti-orbitaux et dirigez-les vers la station Golan IV. Le Duc Lepto a fait son temps : nous n'avons plus besoin de lui désormais.
Les deux serviteurs s'exécutèrent. L'un d'eux amena de force un officier et lui fit manoeuvrer le canon géant, avant de l'exécuter.
- Feu, lança Orcus.
Le serviteur déclencha l'arme et qui concentra son énergie pendant quelques secondes jusqu'à la saturation, avant d'expédier, sur la station spatiale située à environ 8.000 km de là, une colonne d'énergie bleutée crépitante de serpentins blancs.
Le coup partit et atteignit, environ deux secondes après, la station Golan : frappée par le tir, elle explosa aussitôt dans un geyser aux couleurs crépusculaires.
- Bien, murmura Orcus.

La porte de la salle s'ouvrit à ce moment. Darth Treides était sur le seuil. Il fit deux pas en avant en allumant son sabre à longue lame rouge.
- Vous avez eu tort de me prendre pour un imbécile, Orcus...
Sa peau était livide, ses traits crispés par la haine, ses yeux injectés de sang. Il tremblait de colère : il devait sortir d'une transe de rage qui, puisant dans le côté obscur, augmente considérablement la capacité du Sith à puiser dans la Force, en même temps qu'elle accélère son épuisement, sa mort.
Les deux élèves d'Orcus et lui-même dégainèrent leur sabre. Darth Treides, poussant un feulement inhumain, était déjà sur eux. A un contre trois, il engagea le combat : sa lame frappa contre celles de ses trois adversaires, à une vitesse démente. Il avançait comme une vague que rien ne pourra briser. Gênés par leurs proximité, ses adversaires ne parvenaient pas à s'organiser.
L'un d'eux tenta de sauter par-dessus Treides en salto avant : mal lui en pris. Il fut intercepté en l'air par la lame de Treides, qui le coupa en deux au crâne et à la jambe. Il remonta à terre en plusieurs fois. Orcus et son élève avaient reculé et s'étaient remis en garde. Treides exécuta plusieurs mouvements en souriant d'un air féroce.
Il courut de plus belle sur ses adversaires. Le combat les mena, à un rythme haletant, au-dehors, sur la terrasse où la plateforme s'était posée. Les trois combattants se retrouvèrent sur celle-ci : l'élève d'Orcus essaya d'en vider Treides en la faisant décoller. Celui-ci tint bon. Il pointa son sabre vers ses adversaires, qui avaient reculé au fond. Brusquement, Orcus se jeta sur son adversaire, pendant que son élève bondissait en arrière, dans le vide.
Alors que la plateforme partait dans les airs, l'élève se raccrocha en dessous et assura sa stabilité. Au-dessus de lui, Treides et Orcus échangeaient de rapides passes d'armes, le seigneur Korbo tenant à distance l'ancien maître Jedi grâce à sa longue lame.
L'élève bondit à nouveau et ratterrit sur la plateforme, dans le dos de Treides. Cerné, il se remit en garde, le sabre devant lui pointé vers le bas. Du regard, il surveillait Orcus en surveillant, par l'intuition de la Force, l'élève qui se trouvait derrière lui. Puisant dans le côté obscur, il frappa Orcus ; ce dernier para mais futrejeté en arrière ; puis, dans le même mouvement, Treides fit demi-tour sur lui-même et attaque l'élève. Emporté par son mouvement, Treides fit encore tournoyer son sabre et attaqua avec aisance l'élève et le poussa dans le vide par la télékinésie.
La plateforme accélérait : elle allait s'écraser contre un des bâtiments. Les deux Seigneurs Sith sautèrent dans le vide à leur tour.
Une chute d'environ vingt mètres, amortie par la Force, les amena sur l'un des ponts métalliques qui reliait deux parties du complexe. Ils atterrirent dessus en brisant au passage la verrière circulaire qui entourait ce pont.
Treides attaqua de plus belle, repoussant Orcus vers le bâtiment. Coup après coup, le sorcier devait reculer et se précipita dans le bâtiment. C'était une usine de montage et d'acheminements de pièces de moteurs. Des tapis roulants transportaient de lourds chargements au travers de vastes chaînes de montage. De grandes scies circulaires, énergétiques, au bout d'un bras articulées, découpaient de grandes plaques de plastacier renforcé et des lasers sur rail affinaient la coupe après eux. Orcus et Treides se jurèrent, dès qu'ils virent cela, d'envoyer l'autre vivre une mort la plus douloureusement possible grâce à ces engins de précision.
Alors que les deux ennemis se toisaient, l'élève d'Orcus surgit : il avait bondi comme un singe sur Treides ; celui-ci put l'esquiver et engagea le duel contre lui. Orcus avait disparu derrière une chaîne de montage. D'un geste, Treides souleva de terre son adversaire et l'envoya dans les airs : il le vit ratterrir sur l'un des tapis roulants où s'affaires les scies circulaires. Treides jouissait d'avance de ce qu'il allait faire...
Il bondit à son tour et atterrit près de l'élève qui commençait à se relever. Celui-ci était dans le mauvais sens : il devait marcher à reculons pour ne pas aller rendre visite à la scie énergétique, tandis qu'Orcus n'avait qu'à se laisser avancer sur lui. Le duel reprit de plus belle, mais maintenant, le seigneur s'amusait. Il s'accorda encore quelques passes et sentit qu'il avait gagné : mais il était inacceptable d'offrir à son ennemi une fin digne de ce nom. Il fit en sorte, par une passe précise, de faire fondre les deux lames. Prisonnier de la poigne de Treides, l'autre tentait pitoyablement de reculer encore, mais il tomba à genoux. D'un geste de la main, Treides changea le mécanisme de la scie, qui descendit paisiblement accomplir son travail. Treides, jubilant, dégagea son sabre et plaqua, par la Force, son adversaire dos à terre. Celui-ci eut le temps d'apercevoir la scie, tournant à 8000 tours minutes, rugissante, qui venait s'abattre sur lui.
Treides s'écarta avant de voir sang, tripes et morceaux d'os, broyés comme au mixeur, gicler en tous sens.

Au-dessus de lui, il vit Orcus, qui le narguait. Il bondit vers lui et frappa encore et encore, emporté par une colère qui grandissait sans cesse et se nourrissait d'elle-même. Pris par la fureur du combat, il devenait aveugle à ce qui se passait. Il ne servait plus que de force de frappe à son sabre. Impuissant, Orcus fléchissait et reculait desespérement. C'en était fini de lui : Treides l'accula au mur et passa enfin sa garde. Le sabre sauta des mains du sorcier : son ennemi le transperça de son sabre. Il vit alors, interdit, son corps disparaître, comme un hologramme. Il entendit alors un pas derrière lui : Orcus était là et tendait les mains vers lui. Treides voulut se retourner. Trop tard, une vague d'éclairs le frappait. Jeté à terre, il se tordait de douleur pendant qu'Orcus intensifiait la charge.
- Un Doppelganger, hurlait Treides. Comment peux-tu être assez lâche pour ça !!....
Les éclairs coulaient à flots des mains d'Orcus, comme une cascade naturelle et enserraient Treides d'un filet d'énergie.
- Un Sith ne recherche rien que la victoire, seigneur Treides. Il faut que, au fond, vous n'ayez jamais cessé d'être le Duc Lepto pour chercher en plus la victoire à la loyale. Dérisoire sens de l'honneur...
Orcus intensifia ses éclairs. Dans un dernier sursaut, Treides put attraper en télékinésie une caisse métallique et l'envoyer frapper Orcus. Le sorcier la reçut de côté et tomba sur un genou. Treides, encore saturé d'éclairs, produisit un effort surhumain pour se relever. Il envoya son sabre au travers d'une grande baie vitrée : un violent courant d'air s'engouffra dans la pièce. Haletant, saignant, plié en deux, il courut vers la fenêtre. Orcus se releva et allait le frapper à nouveau. Treides utilisa une impulsion de la Force pour se jeter par l'ouverture.
Le sorcier s'approcha du bord : l'ouverture donnait sur un immense puits dans lequel l'usine rejetait, en bout de chaîne, des tonnes de déchets. Et parmi les monceaux ordures industrielles, dans les ténèbres métalliques du puits, on voyait tomber le corps dérisoire de Treides, parcouru d'éclairs, qui allait rejoindre le fond du gouffre.
A suivre...
3eme partie : La mégalopole de la terreur

Le Reiterpallasch s'enfonçait dans la brume atmosphérique qui planait au-dessus de la plus grande cité de l'univers, elle qui venait de subir l'une des batailles les plus meurtrières de son histoire. Des ruines accumulées commençaient à plonger dans l'atmosphère : dans la grisaille épaisse, on discernait maintenant des pluies de météorites enflammés et des colonnes de feu, les bombardements orbitaux orchestrés par les Séparatistes. De larges bancs d'ombres étaient discernables : des phalanges de la flotte de Lepto qui prenaient position à différents niveaux de l'atmosphère.
L'aquilin transport invisible passa sous la couche de brume et déboucha au-dessus d'un district commercial. Si loin que puissent percer le regard ou les instruments de mesure, Coruscant n'était que de la ville, de la ville et encore de la ville, à chaque niveau, chaque échelle ; des villles-continents, des buildings-villes, des rues si grandes qu'elles sont un univers à elles seules, des hôtels-métropoles, des gouffres et des canyons de circulation et des falaises de complexes résidentiels ; partout proliférait anarchiquement la plus grande jungle artificielle de l'univers, grouillante de mille milliards d'êtres vivants considérés comme intelligents, et peut-être plus encore dans les profondeurs insondables qui n'avaient pas vu le jour depuis des milliers d'années.
Nello descendit encore : le navordinateur enregistrait milliseconde après milliseconde les informations sur l'atmosphère, le trafic aérien, les variations de l'atmosphère, les nuages toxiques ou ionisés ; des cheminées d'usines antiques recrachaient, au ralenti, des geysers de flammes ; des milliards de fenêtres éclairées composaient une mosaïque multicolore dans le jour levant. Après une nuit de bataille, Coruscant se réveillait au petit matin, transie, abrutie, terrorisée, hallucinée ; les bâtiments des mégacorporations intergalactiques vrombissaient d'activité ; les informations de la météo, du trafic, des bulletins d'actualité défilaient sur l'écran du vaisseau ; des panneaux publicitaires holographiques, long de 400m par 300m, dérivaient dans le ciel librement et le Reiterpallasch passait au travers de ces écrans, se fondait dans le trafic des gros cargos miniers aussi invisible qu'un petit poisson parmi les géants des profondeurs de l'océan.
- Vous êtes déjà venus sur Coruscant, Merwyn ?
- Non, jamais...
Nello infléchit sa trajectoire pour rejoindre discrêtement un groupe de corvettes commerçantes qui passaient un péage, à l'altitude 10500. La pointe des plus hauts gratte-ciel n'étaient plus loin en-dessous. Ils passèrent au-dessus d'un imposant bâtiment, en forme de pyramide tronquée, hérissé de grandes antennes de communication. Nello sentit ses mains se cripser, malgré lui : c'était l'ancien Temple Jedi ; il ne cessait de repenser à la nuit de l'ordre 66, à sa fuite avec l'instructeur des "deuxième année" de padawan, quand il n'avait pas encore 4 ans. Il avait oublié le nom de cet instructeur, à qui pourtant il devait la vie. Avec amertume il songeait qu'il aurait dû devenir Jedi dès son enfance, au lieu de perdre sa jeunesse à servir le côté obscur. Merwyn ne pouvait imaginer ce que ces lieux représentaient pour lui.
Le vaisseau descendit encore : on apercevait maintenant les humanoïdes et extraterrestres. Restait à trouver un endroit pour se poser...

Le temps de l'assaut terrestre avait débuté pour la flotte Séparatiste. Malgré la perte de la 6e flotte, la 11e et la 18e menaient l'attaque contre les bases militaires les puissantes de l'Empire. Les bombardements se poursuivaient impitoyablement depuis des heures, passage après passage. L'amiral Mohc avait personnellement pris la tête de la flotte Captinson, dirigeant K-Wing et B-Wing contre les positions impériales. es dômes d'énergies saturaient, craquelaient, se désactivaient et chaque fois c'était l'hallali, l'apocalypse, ruine et mort, qui déferlaient sur les positions impériales. Les monstrueux Dark Troopers, à bord de barges d'assauts, pilonnaient de leurs canons à plasma les escadrons de fantassins ennemis, avant de s'abattre sur eux, guerriers de cauchemars déferlant dans l'aube sanglante.
A la tête de guerriers Barabels, Darth Konen avait été envoyé détruire un des centres de commandement des flottes du Noyau. Les troopers voyaient défiler sur eux, parachutés, des légions barbares qui, le pied à peine posé par terre, sonnaient de leurs trompes de guerre et déferlaient sur eux. A leur tête, Konen propageait le massacre. Partout autour, les explosions se succédaient : l'amiral Mohc dirigeait les manoeuvres des Tie expérimentaux. Des cargos stellaires descendaient des bases de combat terrestres : juggernaughts, tank-speeders, bases de bombardements hérissées de canons, engins à chenilles, piétineurs, quadripodes, bipodes, escadrons d'air-speeders.
Le Zasalamel, Destroyer personnel de Darth Orcus, entouré d'une dizaine de cannonières, approchait d'une base militaire équipé de deux canons anti-orbitaux géants, des armes capables de détruire les plus gros vaisseaux qui soient et que les Impériaux ne s'étaient pas privés d'utiliser pendant la bataille. D'autres bases étaient pilonnées, broyés, réduites en cendres mais celle-ci, Orcus avait voulu qu'elle demeure intact. La Sphère à Torpilles continuait son oeuvre de destruction : elle faisait s'abattre des colonnes de torpilles sur un quartier de la ville, qui fut transformé en un cratère nu comme la main, d'environ cinq kilomètres de diamètre. C'était comme si le ciel se déchirait, se fracassait, pour laisser tomber ses étoiles, ses novas, ses nébuleuses et ses météores sur la ville.
Le Destroyer d'Orcus se positionna au-dessus de la base, la couvrant de son ombre gigantesque. Les Dark Troopers ouvraient le feu sur les troopers classique, chaque tir en tuant une dizaine dans l'explosion d'une sphère de plasma.
Orcus, mené par une plateforme volante, entouré de deux de ses élèves (des humanoïdes décérébrés auxquels ils avaient infusé la puissance du côté obscur), descendait vers le QG de la base.
Le seigneur Sith était entouré de ses holocrons en gravitation autour de lui. Il tendit la main devant lui et la referma : la verrière se lézarda et s'effondra en mille morceaux. Ses deux élèves plongèrent à l'intérieur, sabre à la main et tranchèrent la tête des troopers d'élite qui s'y trouvaient. Orcus descendit de la plateforme, mit pied à terre. Surgirent alors du plafond quatre assassins qui roulèrent à terre, se mirent sur un genou et ouvrirent le feu sur le Sith. Automatiquement, les holocrons bougèrent pour intercepter les tirs. Les assassins tirèrent à nouveau, mais les holocrons tournèrent encore et absorbèrent les laser. Orcus tendit ses mains mécaniques, grinçantes vers eux et envoya une bordée d'éclairs sur deux d'entre eux. Ils furent projetés à terre. Les deux autres roulèrent le côté. Soudain, les éclairs se propagèrent depuis le corps des deux victimes et les frappèrent à leur tour. Les quatre soldats d'élite se tordirent de douleur et furent bientôt achevés par la décharge surpuissante.
Les Séparatistes triomphaient. L'Empire s'effondrait dans l'aube qui laissait place à un jour aussi radieux qu'inquiétant. Orcus contempla l'oeuvre qu'il réalisait enfin. Presque trente ans auparavant, le maître Jedi Vosta Fangu commençait des recherches sur Onderon qui ne recevaient qu'une indifférence polie de la part du conseil Jedi. Et depuis, c'était lui, Fangu, qui avait survécu, même le visage derrière le masque d'un Sith, des tatouages sur le corops et avec des prothèses pour ses bras et ses mains.
Dans les hauteurs, dans l'espace, Orcus devinait la station Golan où se trouvait encore Darth Treides.
Une petite plateforme holographique s'activa : c'était l'amiral Mohc.
- Seigneur, la victoire est à nous ! Le cratère est prêt et nos positions établies comme prévu. Nos objectifs de la journée sont remplis à 80%.
- Bien, amiral.
Orcus fit couper la communication puis dit à ses élèves :
- Prenez le commandement des canons anti-orbitaux et dirigez-les vers la station Golan IV. Le Duc Lepto a fait son temps : nous n'avons plus besoin de lui désormais.
Les deux serviteurs s'exécutèrent. L'un d'eux amena de force un officier et lui fit manoeuvrer le canon géant, avant de l'exécuter.
- Feu, lança Orcus.
Le serviteur déclencha l'arme et qui concentra son énergie pendant quelques secondes jusqu'à la saturation, avant d'expédier, sur la station spatiale située à environ 8.000 km de là, une colonne d'énergie bleutée crépitante de serpentins blancs.
Le coup partit et atteignit, environ deux secondes après, la station Golan : frappée par le tir, elle explosa aussitôt dans un geyser aux couleurs crépusculaires.
- Bien, murmura Orcus.

La porte de la salle s'ouvrit à ce moment. Darth Treides était sur le seuil. Il fit deux pas en avant en allumant son sabre à longue lame rouge.
- Vous avez eu tort de me prendre pour un imbécile, Orcus...
Sa peau était livide, ses traits crispés par la haine, ses yeux injectés de sang. Il tremblait de colère : il devait sortir d'une transe de rage qui, puisant dans le côté obscur, augmente considérablement la capacité du Sith à puiser dans la Force, en même temps qu'elle accélère son épuisement, sa mort.
Les deux élèves d'Orcus et lui-même dégainèrent leur sabre. Darth Treides, poussant un feulement inhumain, était déjà sur eux. A un contre trois, il engagea le combat : sa lame frappa contre celles de ses trois adversaires, à une vitesse démente. Il avançait comme une vague que rien ne pourra briser. Gênés par leurs proximité, ses adversaires ne parvenaient pas à s'organiser.
L'un d'eux tenta de sauter par-dessus Treides en salto avant : mal lui en pris. Il fut intercepté en l'air par la lame de Treides, qui le coupa en deux au crâne et à la jambe. Il remonta à terre en plusieurs fois. Orcus et son élève avaient reculé et s'étaient remis en garde. Treides exécuta plusieurs mouvements en souriant d'un air féroce.
Il courut de plus belle sur ses adversaires. Le combat les mena, à un rythme haletant, au-dehors, sur la terrasse où la plateforme s'était posée. Les trois combattants se retrouvèrent sur celle-ci : l'élève d'Orcus essaya d'en vider Treides en la faisant décoller. Celui-ci tint bon. Il pointa son sabre vers ses adversaires, qui avaient reculé au fond. Brusquement, Orcus se jeta sur son adversaire, pendant que son élève bondissait en arrière, dans le vide.
Alors que la plateforme partait dans les airs, l'élève se raccrocha en dessous et assura sa stabilité. Au-dessus de lui, Treides et Orcus échangeaient de rapides passes d'armes, le seigneur Korbo tenant à distance l'ancien maître Jedi grâce à sa longue lame.
L'élève bondit à nouveau et ratterrit sur la plateforme, dans le dos de Treides. Cerné, il se remit en garde, le sabre devant lui pointé vers le bas. Du regard, il surveillait Orcus en surveillant, par l'intuition de la Force, l'élève qui se trouvait derrière lui. Puisant dans le côté obscur, il frappa Orcus ; ce dernier para mais futrejeté en arrière ; puis, dans le même mouvement, Treides fit demi-tour sur lui-même et attaque l'élève. Emporté par son mouvement, Treides fit encore tournoyer son sabre et attaqua avec aisance l'élève et le poussa dans le vide par la télékinésie.
La plateforme accélérait : elle allait s'écraser contre un des bâtiments. Les deux Seigneurs Sith sautèrent dans le vide à leur tour.
Une chute d'environ vingt mètres, amortie par la Force, les amena sur l'un des ponts métalliques qui reliait deux parties du complexe. Ils atterrirent dessus en brisant au passage la verrière circulaire qui entourait ce pont.
Treides attaqua de plus belle, repoussant Orcus vers le bâtiment. Coup après coup, le sorcier devait reculer et se précipita dans le bâtiment. C'était une usine de montage et d'acheminements de pièces de moteurs. Des tapis roulants transportaient de lourds chargements au travers de vastes chaînes de montage. De grandes scies circulaires, énergétiques, au bout d'un bras articulées, découpaient de grandes plaques de plastacier renforcé et des lasers sur rail affinaient la coupe après eux. Orcus et Treides se jurèrent, dès qu'ils virent cela, d'envoyer l'autre vivre une mort la plus douloureusement possible grâce à ces engins de précision.
Alors que les deux ennemis se toisaient, l'élève d'Orcus surgit : il avait bondi comme un singe sur Treides ; celui-ci put l'esquiver et engagea le duel contre lui. Orcus avait disparu derrière une chaîne de montage. D'un geste, Treides souleva de terre son adversaire et l'envoya dans les airs : il le vit ratterrir sur l'un des tapis roulants où s'affaires les scies circulaires. Treides jouissait d'avance de ce qu'il allait faire...

Il bondit à son tour et atterrit près de l'élève qui commençait à se relever. Celui-ci était dans le mauvais sens : il devait marcher à reculons pour ne pas aller rendre visite à la scie énergétique, tandis qu'Orcus n'avait qu'à se laisser avancer sur lui. Le duel reprit de plus belle, mais maintenant, le seigneur s'amusait. Il s'accorda encore quelques passes et sentit qu'il avait gagné : mais il était inacceptable d'offrir à son ennemi une fin digne de ce nom. Il fit en sorte, par une passe précise, de faire fondre les deux lames. Prisonnier de la poigne de Treides, l'autre tentait pitoyablement de reculer encore, mais il tomba à genoux. D'un geste de la main, Treides changea le mécanisme de la scie, qui descendit paisiblement accomplir son travail. Treides, jubilant, dégagea son sabre et plaqua, par la Force, son adversaire dos à terre. Celui-ci eut le temps d'apercevoir la scie, tournant à 8000 tours minutes, rugissante, qui venait s'abattre sur lui.
Treides s'écarta avant de voir sang, tripes et morceaux d'os, broyés comme au mixeur, gicler en tous sens.

Au-dessus de lui, il vit Orcus, qui le narguait. Il bondit vers lui et frappa encore et encore, emporté par une colère qui grandissait sans cesse et se nourrissait d'elle-même. Pris par la fureur du combat, il devenait aveugle à ce qui se passait. Il ne servait plus que de force de frappe à son sabre. Impuissant, Orcus fléchissait et reculait desespérement. C'en était fini de lui : Treides l'accula au mur et passa enfin sa garde. Le sabre sauta des mains du sorcier : son ennemi le transperça de son sabre. Il vit alors, interdit, son corps disparaître, comme un hologramme. Il entendit alors un pas derrière lui : Orcus était là et tendait les mains vers lui. Treides voulut se retourner. Trop tard, une vague d'éclairs le frappait. Jeté à terre, il se tordait de douleur pendant qu'Orcus intensifiait la charge.
- Un Doppelganger, hurlait Treides. Comment peux-tu être assez lâche pour ça !!....
Les éclairs coulaient à flots des mains d'Orcus, comme une cascade naturelle et enserraient Treides d'un filet d'énergie.
- Un Sith ne recherche rien que la victoire, seigneur Treides. Il faut que, au fond, vous n'ayez jamais cessé d'être le Duc Lepto pour chercher en plus la victoire à la loyale. Dérisoire sens de l'honneur...
Orcus intensifia ses éclairs. Dans un dernier sursaut, Treides put attraper en télékinésie une caisse métallique et l'envoyer frapper Orcus. Le sorcier la reçut de côté et tomba sur un genou. Treides, encore saturé d'éclairs, produisit un effort surhumain pour se relever. Il envoya son sabre au travers d'une grande baie vitrée : un violent courant d'air s'engouffra dans la pièce. Haletant, saignant, plié en deux, il courut vers la fenêtre. Orcus se releva et allait le frapper à nouveau. Treides utilisa une impulsion de la Force pour se jeter par l'ouverture.
Le sorcier s'approcha du bord : l'ouverture donnait sur un immense puits dans lequel l'usine rejetait, en bout de chaîne, des tonnes de déchets. Et parmi les monceaux ordures industrielles, dans les ténèbres métalliques du puits, on voyait tomber le corps dérisoire de Treides, parcouru d'éclairs, qui allait rejoindre le fond du gouffre.
A suivre...
