RotS OZ - Episode II : L'Alpha-Team contre-attaque

[Darth Nico]

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REVENGE OF THE SCUD

Ce jour-là, sur Ord Mantell, célèbre repaire de la Frange, un banal transport YT-1100 atterrissait à l'astroport principal. L'officier des douanes, un vieil Aqualish* pépère, qui avait bien l'intention de voir le jour de la retraite, enregistra rapidement l'arrivée d'Ichabod Crane et Stella, "agents de sécurité indépendants", autrement dit, des chasseurs de primes. Glissant dans sa poche les barres creds judicieusement proposés par les deux arrivants, l'Aqualish ne prit pas le temps de faire le tour du vaisseau et souhaita la bienvenue à ces deux personnes si coopératives.

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Crane et Stella avaient tout de la dégaine du chasseur moyen : morceaux de vestes protectrices ramassés ici et là, dépareillés au possible, vieux casque intégral, divers pistolets et lames à la ceinture, des habits aux couleurs moches. Deux visiteurs lambdas d'Ord Mantell. Ils consultèrent un databloc et se rendirent au club "Le Chevin** Rieur". A l'entrée, deux solides humains jouaient les gros bras.

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- Quoi vous vouloirrr ? Ca êtrrre club privé ici.
- Ecoutez les gars, on vient chercher un de vos clients, dit Ichabod Crane, de la voix du gars qui sait y faire et qui parle au nom du bon sens. Il se trouve que c'est aussi un de nos clients. Franchement, vous n'avez pas envie que ce genre de type fréquente votre établissement... Regardez sa vilaine bobine.
Crane montra aux deux malabars une image holo de leur cible : un Duros***, espèce cousine des Nemoidiens, l'air apathique, maigrichon, endurci par des années de cavales et de mauvais coups.
- Tenez, regardez. Avec l'holo, Crane avait glissé quelques barres creds. Les deux gorilles les empochèrent, satisfaits.
- Ok, vous passer. Et comme dire cousin de moi, Sergueï, qui travailler pour Soleil Noir : va y avoir grrabuge !
Les deux costauds se mirent à rire à gorge déployée, pendant que les deux chasseurs entraient dans le club.

***

L'intérieur était une grande cantina avec une vaste piste de danse, où se tremoussaient une jeunesse d'humanoïdes, au rythme puissamment saccadé d'une boîte à rythme électronique, sous des lumières criardes, stroboscopiques.
Stella, la main effleurant le manche de ses deux vibrolames, alla au comptoir, pendant qu'Ichabod faisait un tour dans la salle. C'est Stella qui avait fait le bon choix : le Duros était accoudé au bar ; visiblement eméché, il ne "faisait" pas ses 50.000 creds de primes. Stella s'avança vers lui et dégaina vivement une de ses lames, qui vint se placer sous la gorge du Duros.
Il en fut dessaoulé sur le coup.
- Allez, viens avec moi et ne fais pas d'histoire.
Le type manqua de s'étrangler. Stella lui attrapa le bras, laissa la lame contre sa gorge et se dirigea vers la sortie. Crane vit qu'il était l'heure de sortir. Il retrouva Stella en même temps que les gorilles.
- Si vous trouver quoi vous chercher, vous partir maintenant !
- Pas de problème, les gars, on s'en va. Bonne journée.
Ichabod glissa encore une barre aux deux gros, pour la route et nos deux chasseurs se hâtèrent de rentrer au vaisseau. Le bon douanier Aqualish ne vit pas qu'on emmenait de force un Duros, mais compta plutôt les quelques barres creds qu'on venait de lui glisser. Il savait bien comment "ça" marche...
Stella emmena le prisonnier dans une soute et l'attacha solidement. Elle revint dans le cockpit, où elle enleva enfin son casque. Elle pouvait redevenir Gaeriel.
- J'étouffais là-dessous.
- Tu sais, fit Merwyn "Crane", je me demande si c'est bien de faire ça. Se conduire comme des chasseurs de primes. Qui sait ce qu'ils vont lui faire, à ce type, les gens du Soleil Noir ?
Gaeriel sentit la moutarde lui monter au nez.
- Ce type est un criminel recherché. D'après sa fiche, il a tué des gens, des gens qui n'étaient pas armés. Si on le laissait en liberté, il aurait continué. Tant pis pour lui, ce n'est que justice. Et souviens-toi que nous le faisons pour Ludwig, c'est à dire la Rebellion, les gens que tu veux absolument aider ! Mais il est encore temps d'annuler. Je peux me passer des 50 bâtons de récompenses de ce type, je te rassure.
- Ca va, ça va, continuons.
Merwyn accepta de ravaler pour le moment son code Jedi.
- La première partie de notre mission est terminée, conclut Gaeriel. Maintenant, rendez-vous au point de livraison de notre criminel...

A suivre...