07-03-2006, 12:17 PM
(This post was last modified: 07-03-2006, 03:58 PM by Darth Nico.)
REVENGE OF THE SCUD
Le Z-10 raccrocha la Perlemienne et se laissa transporter pendant trois jours ; lors d'une escale sur le monde glaciaire de Rhen Var*, dans le grand hall du buffet de l'astroport, serrés parmi les convoyeurs intergalactiques à la Wallace Corben, dans les grands bâtiments en béton frappés par les rafales cinglantes de vent enneigé, nos héros se mirent au courant des dernières nouvelles. Le gouverneur impérial Ysanne Isard venait de publier un décret autorisant certaines races extraterrestres, assimilables, grâce à leur "pureté" raciale, aux humains et donc aptes à rejoindre les troupes impériales.
![[Image: Rhen_Var_Harbor.jpg]](http://starwars.wikicities.com/images/f/fd/Rhen_Var_Harbor.jpg)
Les habitués du coin, emmitouflés dans leurs fourrures, regardaient en groupe les nouvelles sur l'écran du hall.
- Faut-i qu'elle soit en rade de troupes, la malheureuse pour rameuter d'autres races maintenant !
- Ah ça ! Tant que ça va bien, y'en a que pour les humains, mais maintenant que ça se casse la gueule rapport aux Rebelles, elle vient toquer à la porte des Bothans et des Shaulls, voir s'ils voudraient pas partir au casse-pipe devant les amis garçons en blanc !
Ysanne Isard terminait son tonitruant discours par un éloge grandiloquent de la puissance impériale. Merwyn eut alors la nette impression que le gouverneur Coeur de Glace n'était jamais qu'une Gaeriel en costume impériale sur Coruscant.

Il n'y avait pas trop à s'inquiéter finalement : il savait ce que c'était ce genre de femmes !

![[Image: 20040312175310ysanne_isard.jpg]](http://starwars.wikicities.com/images/5/50/20040312175310ysanne_isard.jpg)
![[Image: FAYE%20VALENTINE.jpg]](http://sipan.inictel.gob.pe/users/jhidalgo/imagen/FAYE%20VALENTINE.jpg)
Nos héros retournèrent au Z-10, au moment où commençait à défiler la liste des personnes les plus recherchées par l'Empire. Et ils savaient qu'après l'affichage de la photo de Luke et Han Solo, ils n'avaient plus beaucoup de temps avant qu'on en arrive à eux !

![[Image: Ossus.jpg]](http://starwars.wikicities.com/images/2/2a/Ossus.jpg)
Ossus n'était qu'à un jet de pierre de Rhen Var. Gaeriel fit craquer ses doigts quand le Z-10 entra dans l'espace normal. Des patrouilles de surveillance impériale se mouvaient en orbite haute. Mais notre ex-amirale n'en était pas à son coup d'essai pour l'infiltration planétaire. Grâce à une subtile trajectoire d'approche, elle évita les corvettes de douane et les escadrons de Tie.
- Il paraît qu'Ossus suit une trajectoire en 8 autour de ses deux soleils jumeaux, avait dit Nello, alors attention à ne pas attraper le mal de mer !
Grâce aux données d'Orcus, Gaeriel put se diriger rapidement vers leur objectif. Un petit massif montagneux, perdu parmi bien d'autres semblables, sur cet aride caillou qu'était devenu Ossus, après des milliers d'années de prospérité, alors qu'elle était un centre d'études pour les Jedi.
Le Z-10 se posa à l'entrée du massif, au fond d'un vallon. Nos héros le dissimulèrent tant bien que mal sous un tas de branchages et se mirent en marche.
L'ascension, par des sentiers escarpés, leur prit quatre heures, à jouer plusieurs fois au chat et à la souris avec les quelques patrouilles impériales qui parcouraient les chemins. Ils se faufilèrent enfin en haut de la dernière butée, à l'écart d'un poste radar et découvrirent le paysage spectaculaire qui s'offrait à eux.
Situé au centre d'une dépression au coeur des monts, appelée Caarsteinval, le pavillon de Darth Andeddu était une vieille bâtisse, couronnée par des vols d'oiseaux de montagnes qui criaillaient en tournoyant dans les airs, entouré d'une douve profonde d'une trentaine de mètres, au fond de laquelle rugissait un torrent. Nos héros venaient de passer le poste qui surveillait l'accès au bâtiment et coururent le long de la fragile passerelle sinueuse qui traversait la douve. Arrivés de l'autre côté, ils restèrent dissimulés derrière des rochers, à observer les alentours. Les troopers continuaient leurs rondes et personne ne faisait attention à eux.
Merwyn s'approcha de la lourde porte, en fer forgé forgé, haute de plus de trois mètres, avec ses gueules de gargouilles grimaçantes qui souhaitaient la malvenue au visiteur.

Nos héros projetèrent leurs tiges lumineuses sur l'entrée monumentale des lieux, assez sinistre pour qu'on puisse penser que la lumière du jour lui était une offense. Et nos héros durent bien avouer que le pavillon de Caarsteinval était aussi lugubre que le château d'Aghaast !
Un grand escalier en marbre vert foncé, avec une antique rampe qu'avait dû caresser les mains du seigneur Andeddu, des gardiens de pierre dans de lourdes armures, des oiseaux sauvages qui vivaient dans ces lieux, et venaient y nicher en passant par les brisures dans les fenêtre en vitrail peint, un parquet grinçant, de vieux tableaux de famille représentant des dynasties englouties dans l'oubli incommensurable du temps... pas l'endroit idéal pour les réceptions mondaines !
Tant qu'à jouer aux aventuriers des lieux terrifiants, Gaeriel et Merwyn se dirent qu'il fallait ne pas faire les choses à moitié.
- Va voir aux étages et au grenier, dit Merwyn et moi je descends vers les caves ! Le premier qui trouve l'holocron contacte l'autre.
- Ça marche, dit Gaeriel en enfilant ses deux fourreaux de vibrolame dans le dos et en glissant son vibroblaster à la ceinture.

Notre héroïne entreprit de monter le grand escalier du seigneur Andeddu, avec la nette impression d'être observée des occupants des lieux, dont elle dérangeait la tranquillité. Des paires d'yeux jaunes l'observait depuis l'étage. Un frisson dans sa nuque l'avertit d'un danger imminent : elle dégaina une vibrolame et son vibroblaster et vit atterrir autour d'elle trois féroces prédateurs : des Vornskr !

Ces molosses étaient réputés pour leur haine viscérale, instinctive des utilisateurs du côté lumineux. Excellents chasseurs de Jedi, ils avaient le côté obscur qui courait dans leurs veines.
Gaeriel se mit en position, tandis que les trois animaux grognaient, fous de rage, les babines retroussées. Gaeriel sauta sur le palier et deux des molosses se jetèrent sur elle. Le premier reçut en travers de sa mâchoire hérissée un bon coup de lame à micro-vibrations, qui lui trancha plusieurs dents, la glotte et une partie de la gorge et le second une décharge de blaster en pleine poitrine qui explosa dans son coeur. Les deux toutous partirent coucouche panier, raides mort, agités de tremblement nerveux dûs à l'impact reçu.
Gaeriel regarda le dernier Vornskr, pas mécontente d'elle, l'air de dire : "pas mal pour un début, à ton tour maintenant !

Furieux, le troisième molosse bondit à son tour, chargé d'adrénaline comme une bombe ; Gaeriel l'esquiva et se fit arracher un morceau de sa manche. Celui-ci était plus aguerri plus avisé ; il s'élança à nouveau sur elle, elle bondit sur le côté, contre-attaqua, mais le prédateur évitait ses coups. Sur le palier entre les deux étages, Gaeriel et le Vornskr s'affrontèrent, lançant des attaques foudroyantes qui fendaient l'air, sans parvenir à s'atteindre.
Après plusieurs assauts, le Vornskr retomba sur le palier et jaugea le super-prédateur qu'il avait face à lui

Elle reprit son souffle et termina de monter l'escalier. :shock:
Elle explora une quinzaine de pièces réparties sur deux étages, recouvertes de poussière et presque toutes vides. C'était décourageant. De là-haut, on avait une vue imprenable sur Caarsteinval et les montagnes environnantes mais le pavillon d'Andeddu lui-même avait dû être pillé par les Impériaux il y a bien longtemps...

Merwyn était descendu au sous-sol. Là aussi, tout avait été vidé et il ne restait plus, dans les caves en granit, que des courants d'air et des bestioles nichées dans les recoins. Merwyn découvrit que les caves donnaient directement sur un bassin souterrain, au coeur d'une vaste caverne. L'eau du bassin était alimentée par une rivière qui courait sous la montagne et qui se vidait ensuite dans un torrent qui repartait de plus bel pour finir en cascade.
Coincée dans un entrelacs de végétaux aquatiques, se trouvait une chaloupe vermoulue, que Merwyn parvint à extraire ; avec une planche, il se fit une rame ; il poussa vers le milieu du bassin le frêle esquif. Debout à l'arrière, il le dirigea à contre-courant et entreprit de remonter la rivière. Il passa dans une autre caverne, occupée par des colonies d'oiseaux qui s'ébrouèrent à son arrivée et passa dans un boyau, qui le conduisit entre deux falaises très rapprochées, nues comme la main, à ciel découvert, observé par des prédateurs qui nichaient en altitude. Le vent s'engouffrait en tourbillonnant ; le passage s'élargissait peu à peu, pendant que Merwyn s'enfonçait dans les montagnes sauvages par ses sous-sols. A la force des bras, il devait remonter le courant, sans s'arrêter faute d'être rejeté en arrière.
Merwyn sentit une présence non loin de lui. L'eau était calme et il n'y avait pas de rapaces à proximité. Averti par son sixième sens, il se jeta à l'eau un instant avant qu'un énorme animal, qui venait de sauter d'un piton rocheux, ne s'abatte sur la chaloupe et la fracasse, dans un soulèvement et un bouillonnement d'eau énorme. Merwyn alluma son sabrelaser : la bête devant lui pouvait mesurer quatre mètres de long pour plus d'un mètre de large. C'était un gigantesque molosse aux dents de sabre, solide comme un tank. Il bondit sur Merwyn, prêt à l'écraser sous son poids après l'avoir déchiqueté avec ses énormes pattes. Notre Jedi se jeta sur le côté, partit sous l'eau, s'appuya sur le fond pour partir en arrière. Le monstre était déjà sur lui ; mais quand il lança un coup de patte, celle-ci partit plus loin qu'attendue, séparée du corps par un coup de lame laser. Merwyn contre-attaqua en sectionnant la nuque de ce monstre. Il s'affala dans l'eau, pendant que Merwyn rejoignait la rive, à bout de souffle.
Il éteignit son sabre : le cadavre de la bête parti emporté par le courant et il put poursuivre son chemin, assis à pagayer sur ce qui restait de la chaloupe. Peu après, il mettait pied à terre à l'entrée d'un bâtiment fermé par une porte semblable à celle de l'entrée du manoir. Il appela Gaeriel, qui lui dit qu'elle n'avait rien trouvé.
- Rejoins-moi. Je crois que j'ai trouvé quelque chose d'intéressant.
A suivre...
