27-04-2006, 01:06 PM
(This post was last modified: 27-04-2006, 01:07 PM by Darth Nico.)
CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'EMERAUDE
Les assistants de Pitoyable sortaient le corps carbonisé du marchand trop certain de sa pureté.
Devant ce spectacle effrayant des esprits du Feu jaillissant de nulle part pour le dévorer, les autres boutiquiers de la rue du Wasabi dirent ce qu'ils savaient.
Plusieurs fois, leur ancien patron Kuni Isao les avait invités chez lui, à quelques-uns ou tous ensemble, pour sceller leur union. Il leur avait demandé de verser chacun du sang dans une coupe, afin de s'unir symboliquement dans la confrérie du Crabe.
Les marchands étaient fiers de pratiquer ce rite, car il ressemblait aux cérémonies d'intronisation chez les yakuzas, où les frères doivent partager le même sang. Nos héros comprirent qu'Isao avait usé de ce sang pour en appeler aux démons de l'Outremonde. De ce fait, certains des marchands avaient contracté la souillure, sans le savoir, sans penser à mal au moment de s'ouvrir les veines... Il n'en demeurait pas moins qu'ils étaient coupables.
Le lendemain, comme promis à l'émissaire, la Magistrature d'Emeraude se rendait chez la famille Soshi.
Seiryoku-sama, de derrière son masque noir, laissa pointer son vif mécontentement. Mais quand Hiruya lui parla des rituels pratiqués par ses marchands avec Kuni Isao, quand il dit qu'ils étaient touchés par le Dieu Sombre, leur hôte dut ravaler ses protestations.
Elle se permit toutefois de dire qu'elle comprenait parfaitement l'action de nos héros.
- Mais les honorables magistrats auraient dû me prévenir auparavant, afin que je puisse assister à leur arrestation. Croyez-moi, nous avons, nous autres Scorpions, les moyens de faire parler ce genre de coupables. Nos shugenja savent reconnaître un possédé du Dieu Sombre quand ils l'interrogent...
Les doigts de Seiryoku-sama se crispaient et froissaient le bas de son kimono. Elle remercia pourtant les Magistrats de lui avoir évité le deshonneur, en n'ayant pas ébruité cette affaire.

En fin de journée, Miya Katsu réunissait ses assistants.
- Je me suis rendu au palais du Gouverneur, pour discuter de cette affaire. Hyobu-sama m'a dit son mécontentement mais m'a laissé entendre qu'il était de bonne guerre que pour vos débuts, vous vous permettiez quelques coups d'éclats. D'autant que la faute revient entièrement à Kuni Isao. Les marchands souillés se rendront au temple de Daikoku, où on jugera du meilleur endroit où les envoyer, loin du monde. Les autres ont déjà retrouvé leur commerce.
Kakita Hiruya était content du déroulement de cette affaire. Il se rendit le lendemain au temple de la Richesse : les marchands avaient été accueillis dans un bâtiment à l'écart. L'abbé Okawa s'occupait d'eux en personne. Hiruya nota que le vieux moine Jirohei voulait lui parler.
- Désormais, la rue du Wasabi sera maintenant bien moins sordide, Hiruya-sama.
- Comme tu dis, vieil homme.
Jirohei toussota et baissa d'un ton, en faisant mine de cueillir des feuilles de menthe.
- L'ancienne maison de Kuni Isao n'est pas loin de là-bas. Le Crabe habitait près de ses marchands. Le soir où il s'est pendu, les voisins disent avoir entendu des cris bestiaux à l'intérieur. Plusieurs prétendent avoir aperçu un démon s'enfuyant par les toits, alors que le corps du Crabe venait d'être découvert, se balançant au bout de la corde.
"Evidemment, depuis, plus personne ne vit dans cette maison. Plus personne ne veut y pénétrer.
Kakita Hiruya fixa le moine, stupéfait, le temps de prendre la mesure de ces paroles.
- Je te remercie, Jirohei.
L'heure de Doji venait de se terminer. Le soleil était haut dans le ciel. Hiruya s'empressa de retourner au palais de la Magistrature et mit nos héros sur le pied de guerre.
- Shigeru, Ikky, Ayame, Ryu ! Nous partons visiter l'ancienne demeure de Kuni Isao ! Mettez vos armures et Ayame, prépare tes sorts d'attaque, il y a peut-être des kansen qui nous attendent à l'intérieur !
<span style="color:green">FORCE ET HONNEUR, SAMURAI !<!--sizec--><!--/sizec--></span>
Les assistants de Pitoyable sortaient le corps carbonisé du marchand trop certain de sa pureté.
Devant ce spectacle effrayant des esprits du Feu jaillissant de nulle part pour le dévorer, les autres boutiquiers de la rue du Wasabi dirent ce qu'ils savaient.
Plusieurs fois, leur ancien patron Kuni Isao les avait invités chez lui, à quelques-uns ou tous ensemble, pour sceller leur union. Il leur avait demandé de verser chacun du sang dans une coupe, afin de s'unir symboliquement dans la confrérie du Crabe.
Les marchands étaient fiers de pratiquer ce rite, car il ressemblait aux cérémonies d'intronisation chez les yakuzas, où les frères doivent partager le même sang. Nos héros comprirent qu'Isao avait usé de ce sang pour en appeler aux démons de l'Outremonde. De ce fait, certains des marchands avaient contracté la souillure, sans le savoir, sans penser à mal au moment de s'ouvrir les veines... Il n'en demeurait pas moins qu'ils étaient coupables.
Le lendemain, comme promis à l'émissaire, la Magistrature d'Emeraude se rendait chez la famille Soshi.
Seiryoku-sama, de derrière son masque noir, laissa pointer son vif mécontentement. Mais quand Hiruya lui parla des rituels pratiqués par ses marchands avec Kuni Isao, quand il dit qu'ils étaient touchés par le Dieu Sombre, leur hôte dut ravaler ses protestations.
Elle se permit toutefois de dire qu'elle comprenait parfaitement l'action de nos héros.
- Mais les honorables magistrats auraient dû me prévenir auparavant, afin que je puisse assister à leur arrestation. Croyez-moi, nous avons, nous autres Scorpions, les moyens de faire parler ce genre de coupables. Nos shugenja savent reconnaître un possédé du Dieu Sombre quand ils l'interrogent...
Les doigts de Seiryoku-sama se crispaient et froissaient le bas de son kimono. Elle remercia pourtant les Magistrats de lui avoir évité le deshonneur, en n'ayant pas ébruité cette affaire.

En fin de journée, Miya Katsu réunissait ses assistants.
- Je me suis rendu au palais du Gouverneur, pour discuter de cette affaire. Hyobu-sama m'a dit son mécontentement mais m'a laissé entendre qu'il était de bonne guerre que pour vos débuts, vous vous permettiez quelques coups d'éclats. D'autant que la faute revient entièrement à Kuni Isao. Les marchands souillés se rendront au temple de Daikoku, où on jugera du meilleur endroit où les envoyer, loin du monde. Les autres ont déjà retrouvé leur commerce.
Kakita Hiruya était content du déroulement de cette affaire. Il se rendit le lendemain au temple de la Richesse : les marchands avaient été accueillis dans un bâtiment à l'écart. L'abbé Okawa s'occupait d'eux en personne. Hiruya nota que le vieux moine Jirohei voulait lui parler.
- Désormais, la rue du Wasabi sera maintenant bien moins sordide, Hiruya-sama.
- Comme tu dis, vieil homme.
Jirohei toussota et baissa d'un ton, en faisant mine de cueillir des feuilles de menthe.
- L'ancienne maison de Kuni Isao n'est pas loin de là-bas. Le Crabe habitait près de ses marchands. Le soir où il s'est pendu, les voisins disent avoir entendu des cris bestiaux à l'intérieur. Plusieurs prétendent avoir aperçu un démon s'enfuyant par les toits, alors que le corps du Crabe venait d'être découvert, se balançant au bout de la corde.
"Evidemment, depuis, plus personne ne vit dans cette maison. Plus personne ne veut y pénétrer.
Kakita Hiruya fixa le moine, stupéfait, le temps de prendre la mesure de ces paroles.
- Je te remercie, Jirohei.
L'heure de Doji venait de se terminer. Le soleil était haut dans le ciel. Hiruya s'empressa de retourner au palais de la Magistrature et mit nos héros sur le pied de guerre.
- Shigeru, Ikky, Ayame, Ryu ! Nous partons visiter l'ancienne demeure de Kuni Isao ! Mettez vos armures et Ayame, prépare tes sorts d'attaque, il y a peut-être des kansen qui nous attendent à l'intérieur !

