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Rots OZ - Episode VII : La planète de l'équilibre
#14
REVENGE OF THE SCUD

Merwyn s'éveilla, au sortir d'un sommeil lourd. Cypher s'impatientait, la bande de Chef-Chef attendait le moment de pouvoir se venger, Nello et Gaeriel devaient jouer les citoyens modèles au point de d'en devenir de parfaits représentants...
Et dans la nuit de ses rêves, il avait perçu une voix faible, lointaine, qui s'adressait à lui. Un appel, semblable à celui de la princesse Saa sur Ossus. Une voix d'homme cette fois. Il avait aussitôt compris de qui il s'agissait.
- Cyrillis Baelun ?
- ... suis prisonnier ici, en hibernation... Von Braun... ai senti votre présence...
- Mon nom est Merwyn Peake. J'appartiens au nouveau conseil des Jedi, dont le maître est Luke Skywalker.
- ... ai entendu votre nom...
- Je vais venir vous délivrer. Wamble Dekter m'a parlé de vous.
- ... impossible venir ici... Von Braun...
- Je le convaincrai de me laisser approcher de sa zone spéciale.
Et il ajouta, avec un sourire pour lui-même :
- J'en ai déjà convaincu des plus retorses que lui.
La voix s'était tue.
A son réveil, Merwyn aurait pu être desespéré : mais il sentait un espoir briller de nouveau. Un Jedi à délivrer ! Il n'était plus là que pour attendre qu'on le libère : il avait une quête qui allait le pousser de l'avant !
Il fit bien en sorte de n'en rien montrer. Au moment de sortir pour la promenade, il avisa la cabine en hauteur d'où le directeur pouvait contempler sa section 4. Et à ses côtés, Von Braun, un mini-téléscope sur l'oeil qui le regardait fixement. Et Merwyn le regarda aussi, pour lui dire : quand me ferez-vous découvrir vos merveilles, professeur ?
Et il partit faire son tour, satisfait, adressant un petit geste à No-Gun et aux autres.
Quand il revint dans sa cellule, il entendit de nouveau Cyrillis Baelun :
- ... ai été capturé... ai pu cacher mon sabre...
- Où donc ?
Le coeur de Merwy avait bondi.
- ... ai détruit la garde... cristal caché... pavillon des Fleurs... tronc d'arbre...
La voix se tut.
Un sabrelaser potentiel ! Avec cela, Nello pouvait redevenir un Jedi et prendre d'assaut la planète !biggrin

Merwyn

Nello et Gaeriel emménagèrent dans leur nouvel appartement, au coeur de la Cité de Cattaga. Un duplex avec tout le confort ; un escalier en double-hélice qui menait à l'étage. Un petit bout de jardin, mitoyen des autres jardins semblables, des autres demeures agglutinées dans cet ensemble résidentiel, où vivaient quelques milliers de privilégiés.
Un quartier d'habitation, aux petites rues silencieuses, surveillées jour et nuit par une milice armée ; quartier dans lequel on ne pénétrait qu'en montrant patte blanche, en franchissant un barrière gardée par deux voitures blindées. Le vrai bonheur comme le concevait le Soleil Noir : sécurisé, aseptisé, obligatoire. Le coeur de l'enfer tiède de Libria.
Un centre-ville avec des boutiques luxueuses, des produits venus d'ailleurs de la galaxie, des visiteurs de Coruscant, d'autres mondes du Noyau, accueillis dans ce monde idéal, loin des turpitudes de la vie réelle. Une cité irréelle tant elle était propre et sans risque. Une cité mouroir pour les caciques de l'Organisation, un paradis de vieux croûtons ayant atteint les sommets de l'échelle du pouvoir. Un réservoir de vieux barons du crime, endurcis à toutes les activités criminelles que recèle la galaxie : d'honnêtes parrains n'ayant rien à envier ni aux Hutts ni aux Moffs impériaux.
Nello se vit un verre de whisky on the rocks et porta un toast ironique à ce beau voisinage. Il était seul dans le salon, avec les malles autour de lui et les écrans rediffusant le quart de final de la coupe corellienne de Blitzball : les Avengers de Da Soocha éliminaient le Squad de Jantooine : 32-18.
Gaeriel, montée à l'étage dans la salle de bains, courut en bas des marches en peignoir, une serviette nouée sur la tête :
- Trop tard, fit Nello, le match est fini...
- Merwyn vient de me parler !
- Il se plaint de la bouffe de Vostromo ?
- Non ! une nouvelle exceptionnelle !
Nello se leva : il prenait au sérieux Gaeriel. Elle lui exposa l'histoire de Cyrillis Baelun, son sabre, le pavillon aux Fleurs.
Pour le coup, le Jedi se rassit, choqué, ému, bouleversé.
- Tu vois que -
- C'est plus encore que tu ne crois, Gaeriel...
Mais comment lui raconter son histoire ?

Vingt-cinq ans auparavant. L'ordre 66. La terreur sur Coruscant, dans le temple Jedi. Nello, 4 ans, puni par l'instructeur des premières années, Cyrillis Baelun. Enfermé dans une pièce pour méditer sur sa mauvaise conduite envers ses camarades. Et Baelun qui entre dans la pièce, plus tôt que prévu. Le regard fou, paniqué. Peur de Nello, qui craint une punition supplémentaire.
- Tu vas venir avec moi, Nello. Nous allons jouer à un jeu ensemble.
- A quel jeu ?
Le gamin avait les larmes aux yeux. Il savait qu'il était le méchant du groupe, la bête noire du professeur.
- Nous allons jouer à nous évader du temple sans qu'on nous voit.
- Génial !
Ça, ça lui plaisait !
- Mais personne ne doit nous entendre, hein ! Sinon, nous avons perdu...
Si Nello avait su à ce moment ce que c'était de perdre à ce jeu !
Dans les rues, diffusion en boucle d'un même message :
- Les Jedi ont trahi la République ! Le Chancelier a failli être victime de leur odieux complot. Il a pu le déjouer à temps et désormais, pour assurer la sécurité du régime, il s'est proclamé Empereur. Tous les Jedi sont invités à se présenter au Temple pour obtenir Sa clémence !
Sur le moment, Nello se disait que des méchants en voulaient au Jedi et qu'il avait été choisi pour aller les castagner !
- Où est maître Yoda ? Maitre Obi-Wan ?
- Partis pour le moment... Allons suis-moi.
Et dans l'imaginaire du garçon, dès ce moment, les Jedi étaient des lâches. Lui seul, Nello, et Cyrillis, étaient vraiment partis combattre Palpatine. Et après toutes ses années, Nello gardait les séquelles de cette fausse idée de gamin : il n'avait pas tellement d'admiration pour les Jedi du passé, sinon pour son instructeur, l'homme qui lui avait sauvé la vie. Celui qu'il avait fait tourner bantha tellement de fois et qui était resté son héros, même quand il était tombé entre les pinces de Baados.
Maintenant, le moment était venu de rembourser sa dette : à lui de sauver Baelun !
Nello regarda par la fenêtre : la minute d'avant, il voyait ce monde morne comme écrasant, impitoyable, prêt à le digérer lentement.
Maintenant, il se sentait de taille à le renverser car la Force déplace les montagnes !
Dès le lendemain, Gaeriel se ferait conduire vers ce pavillon, sous n'importe quel prétexte. Ensuite, il faudrait se hâter de reconstruire un sabre.
- En combien de temps est-ce faisable Nello ?
Et là, Gaeriel s'adressait à lui comme à un artisan, un spécialiste.
- Quelques jours. Trois au moins, en travaillant jour et nuit.
- Nous nous relaierons.
- Nous ne fabriquerons pas un chef d'oeuvre, juste un tube avec un laser au bout, mais ce sera suffisant.

Pour ce soir, il n'y avait qu'à patienter mais dès le lendemain, on se mettrait au travail, fébrilement.
La nuit fut longue à passer. Gaeriel demanda à visiter Cattaga. Nello avait quelques jours de permission, avant d'aller remplir quelques obligations dans la Cité. Des heures d'astreinte, dont un agent n'était jamais déchargé.
Le chauffeur du speeder, un malabar à grosse nuque, décolla en direction de Jewelry Avenue, où Gaeriel put dépenser une petite fortune en parures somptuaires. Puis, l'air de rien, elle demanda à faire un peu le tour de la Cité et trouva que ce pavillon, dans ce jardin fleuri, était tout à fait attirant. Le chauffeur haussa les épaules et s'y rendit. Il la suivit pendant qu'elle découvrait les massifs odoriférants, multicolores, chatoyant, réhaussés d'arc-en-ciel fragiles apparaissant dans la brume de l'arrosage.
Elle s'asseyait sur un banc, minaudait, se sentait las mais heureuse, reprenait son chemin, émerveillée comme une enfant. Elle cherchait un gros arbre à trou. Elle se concentrait pour sentir d'où provenait la Force. Les cristaux de sabre la concentre en effet fortement.
Elle jetait des sourires innocents, niais, à son chauffeur bodyguard, qui ne cillait pas, ses yeux enfoncés sous de gros sourcils et un front bas proéminent.
- Quel est donc ce bâtiment là-bas ?
- Ça palais de grande archiduchesse Ironiva Maranauvaninova...
- Comme c'est passionnant...
Elle avait juste eu le temps de plonger la main dans le creux d'un vénérable vieux prunus.
- Je suis si fatiguée, tout d'un coup. Si nous rentrions ?...

- Je l'ai, Nello ! je l'ai !
Les talons de Gaeriel claquaient par terre ; Nello se leva de son divan.
- Regarde, regarde !
Rarement bijou l'avait autant excité !
Un beau cristal, aux facettes délicatement taillées, bien symétriques, d'une magnifique couleur turquoise, où semblaient contenues les plus belles eaux tropicales de la galaxie et tout un paysage paradisiaque d'île lointaine sous les vents...
- Au travail ! j'ai récupéré des morceaux de ferraille dans le garage. De quoi bricoler un mécanisme convenable.
Et le couple se mit au travail, Gaeriel soudant, coupant, assemblant des micro-pièces sous la direction de Nello. Leur luxueuse demeure prenait des allures d'atelier clandestin. Il est vrai qu'ils y construisaient l'arme la plus rare et la plus puissante de l'univers !

Merwyn

- C'est gentil, professeur Von Braun, de venir me rendre visite...
Nerveux, le scientifique l'était.
Merwyn, assis sur son lit, s'excusait de ne pouvoir recevoir Von Braun dans de meilleures conditions. Herr doktor essuyait ses petites lunettes, agacé de la tranquillité d'esprit de Merwyn.
- Vous faites le malin, monsieur Peake, mais vous ne connaissez rien de ce pénitencier, ni du Soleil Noir en définitive...
- Je serai heureux d'en apprendre plus...
Nerveux, Von Braun tourna en rond dans la pièce plusieurs fois, en proie à une agitation irrépressible. Merwyn comprit qu'il était vraiment dérangé.
- Venez suivez-moi, monsieur le Jedi.

Le garde Boltrunien fit la grimace en voyant Von Braun partir avec Merwyn.
- Je ne vous le prends que pour une heure, sergent. Il sera rentré pour le dîner.
Merwyn fut suivi de plusieurs gardiens, tandis que les prisonniers, sur le passage de Von Braun, étaient étrangement calmes. Ils regardaient maintenant "Chouchou" avec terreur. Ils s'étaient bien moqués de lui, mais c'était fini maintenant : le petit humain, pensaient-ils, allait subir une séance spéciale chez le professeur sadique du pénitencier. Et il ne se doutait de rien, il suivait Von Braun docilement.
Les prisonniers le regardaient passer comme un condamné à mort ; et Merwyn, toujours bien poli, saluait de la main ou d'un hochement de tête.

Des soldats du Soleil Noir prirent le relai, à l'entrée d'une lourde porte blindée.
- Ce pénitencier, expliquait doctement Von Braun, comporte six sections. 1- les peines de moins de trois ans. 2- les prisonniers à vie. 3- les quartiers de haute sécurité. 4- la section spéciale. 5- les peines de longue durée.
- Et la sixième ?
- Elle est virtuelle : la section 6 désigne en fait les prisonniers détenus à leur domicile. Etroitement surveillés, avec déplacements restreints et visites contrôlées.
Merwyn pensa que la section 6 devait en somme couvrir l'ensemble des terres emergées de Libria en dehors de Vostromo !
- Et voici maintenant, monsieur Peake, ma fierté : la septième section. Nom officieux évidemment.
La porte s'ouvrit sur un couloir froid, bleu clair. Deux soldats en armure intégrale le gardaient. Von Braun et Merwyn passèrent plusieurs portes transparentes blindées. On se serait cru dans des entrepôts frigorifiques. La température descendait à moins de 10°. Bruits mystérieux de tuyauteries ; soupirs de systèmes d'aération, bourdonnement de machines souterraines.

Un écran laser s'éteignit et une porte circulaire s'ouvrit en diaphragme.
Merwyn entra le premier dans la vaste salle qui se trouvait derrière.
Une salle circulaire, très haute, avec une coupole à peine visible dans la pénombre. Des fils lumineux le long des murs. Au sol, des cercles de métal, d'un mètre de diamètre. Des tubes fixés dans des niches au mur, remplis d'un liquide bleuté où remontaient des masses de bulles.
Merwyn faisait lentement le tour des lieux, observé par Von Braun, à l'aise et sûr de lui.
- Qu'en dites-vous monsieur Peake ?
- Je ne suis pas sûr de comprendre, professeur... Qui y a t-il donc ici ?
Goguenard, Von Braun sortit une télécommande et visa l'un des cercles. Une colonne holovidéo s'éleva : une silhouette apparut, tournant lentement, avec des tableaux de données dynamiques : rythme cardiaque, température...
- Il y a des hommes là-dedans ?
En se concentrant sur la Force, Merwyn ressentit soudain la présence de tous les êtres sous ses pieds. C'était une sensation glaçante. Von Braun activa encore sa télécommande et l'un des cercles se souleva. Lentement, Merwyn vit sortit de terre une chambre d'hibernation. Un humanoïde était plongé dans un liquide visqueux, un masque sur le visage et des tuyaux dans sa peau et ses narines.
- Mon idée, monsieur Peake, était de fusionner les technologies du bacta et de la carboglace. Je pense y avoir parfaitement réussi. Certains de mes sujets sont là-dedans depuis plus de six mois et leur état est parfait. Bien sûr, les premiers essais n'étaient pas concluants et plusieurs patients ont dû accepter leur sort pour servir la science. Les malheureux ont eu le temps de se sentir mourir...
Petit ricanement cynique.
Merwyn refit le tour de la salle, pendant que la colonne redescendait au sol. Trouver Baelun, et vite. Il se concentra sur la Force et faisait comme s'il était impressionné par ces lieux. Il marcha sur un cercle en périphérie de la salle. Il sentait que le Jedi était là. Il se hâta d'employer la télépathie.
- Cyrillis Baelun, vous m'entendez ? C'est Merwyn...
- ... je vous entends...
- Je suis juste au-dessus de vous. Ayez confiance : vous allez bientôt sortir d'ici.
- ... je vous fais confiance, Peake... Force avec vous...

- Dites-moi, professeur, qui est donc cet invité-ci ?
Intrigué, Von Braun activa la colonne holo. Il l'éteignit aussitôt, rouge de colère.
- Vous êtes trop curieux, monsieur Peake ! La visite est terminée.
Deux soldats entraient dans la salle.
Merwyn fit signe qu'il venait de bonne grâce. Il avait à peine eu le temps de regarder les holodata sur Baelun mais il lui semblait qu'il allait bien.
Von Braun fit reconduire notre héros à sa cellule en vitesse.
- Vous avez abusé de ma confiance, monsieur Peake et j'en suis fort peiné !
Merwyn se rassit sur sa couchette. Le scientifique ressortit de la pièce, furieux.

Merwyn

Lunettes sur le nez, soudeur à fusion en main, attablé dans la cave de la demeure, Nello découpait de petits circuits qui serviraient à l'activation de la chambre du cristal. Gaeriel avait acheté un droïd domestique, qui s'était fait désactiver dès son arrivée et découpé en petits morceaux. Nos héros avaient déjà des boutons d'activation, le tube à proprement parler, l'anneau magnétique ainsi d'un étroit et long tube de plastacier renforcé, pour servir de canalisateur au laser. Resterait à fabriquer la chambre à cristal elle-même, à s'assurer que la pierre y serait bien fichée, bien stable.
Le droïd avait fourni bien suffisamment de circuits et de piles à fusion pour l'activation du cristal. Bref, ils avaient encore du pain sur la plance !

Comme prévu, ils se relayèrent : Gaeriel le jour, Nello la nuit. Il leur était impossible de faire appel à l'aide de droïds car ceux-ci auraient pu être mis sur écoute. Ils devaient se débrouiller à l'ancienne, comme dans les temps héroïques du bricolage et des ages sombres.
Gaeriel avait annoncé à Merwyn qu'il avait encore quelques jours à tenir avant que Nello ne prenne d'assaut le pénitencier !
En réalité, elle plaisantait : un sabre-laser ne suffirait pas pour sortir Merwyn de Vostromo. Nello se rendait au bureau l'après-midi et dormait le matin et en début de soirée, avant d'attaquer sa nuit. La fatigue, l'énervement venant, lui et Gaeriel travaillaient moins vite, mais ils continuaient à y croire.
En tant qu'agent Preston 8, Nello demanda à pénétrer dans Vostromo, afin d'y interroger un criminel, à la suite de l'attaque massive des Rodiens contre le QG du Soleil Noir de Nar Shaddaa. Il obtint l'autorisation : on apprécia son zèle, même en période de congé.
Vêtu de son plus sinistre manteau noir, cheveux plaqués en arrière, Nello pénétra enfin dans le complexe pénitentiaire, accompagné par le directeur, flatté qu'un membre de la section spéciale vienne lui rendre visite.
Il n'eut pas de mal à convaincre le Sullustain de lui faire visiter les lieux. Le petit directeur était tout excité à cette idée. Ce pénitencier, c'était le sien et il devait veiller sur des mauvais garçons pour les remettre dans le droit chemin. Très intéressé, Nello approuvait les méthodes ultra-modernes mises au point par le directeur pour surveiller par holoréseau ses prisonniers. Le Sullustain était si triste lors des tentatives d'évasion ! Il se sentait alors obligé de faire passer le fuyard par les mains de ses soldats Boltruniens : une nuit ou deux de ce régime le décourageait de recommencer.
- Mais j'oubliais, agent Preston 8, c'est bien vous qui m'avez ramené ce prisonnier Nimbanel.
- En effet, fit Nello, la lèvre inférieure remontée en signe d'orgueil.
- Bien, très bien...

Pour le coup, le directeur ne put refuser quand Preston 8 demanda à visiter la section 4.
- Ah ! la section spéciale ! mes petits préférés savez-vous !
Le Sullustain tortillait ses petites mains rondelettes, nerveux et fier de montrer sa plus belle réussite.
- L'aristocratie de mes prisonniers, j'ose le dire ! L'upper-middle class à tout le moins !
- Ils devraient tous être ainsi, jugea Preston 8.
- Vous tombez d'ailleurs bien, c'est l'heure de la promenade.
Le Sullustain et Nello empruntèrent le chemin de ronde, en surplomb de la cour où sortaient les prisonniers. Nello agrippa la rambarde et, dominateur, contempla la population d'en-dessous. Le Sullustain ne vit pas son air inquiet lorsqu'il se mit à chercher des yeux Merwyn.
- Comment vas-tu, Nello ? Tu fais le tour du propriétaire ?
C'est Merwyn, bien sûr, qui lui parlait en télépathie. Nello l'aperçut, amaigri, un reste d'oeil au beurre noir, mais encore bien vivace.
- Le sabre est bientôt fini, Merwyn. Mais venir te chercher ici est presque impossible. On peut se faire bloquer dix fois par les systèmes de sécurité et neutraliser au gaz. Ils aiment l'employer sur cette planète... Il faut trouver un point faible dans ce pénitencier.
- Rassure-toi, j'ai peut-être trouvé une faille. Mais il va me falloir un ou deux jours pour l'exploiter.
- Merwyn, Cypher va s'impatienter...
- Je vais me hâter. Crois-moi, je suis aussi impatient que vous de partir d'ici...
- Tu en as marre de la soupe de poix et des patates ?

- Alors, qu'en pensez-vous, agent Preston ?
Le Sullustain jubilait.
- Très bien, monsieur, très bien. Je ne peux qu'être admiratif. Je vous remercie de cette visite.
Il partit en faisant un petit signe à Merwyn.

Les prisonniers retournèrent dans leur cellule. Notre héros se morfondait sur sa couche, quand la porte s'ouvrit sans prévenir. Von Braun entrait en coup de vent.
- ...Vous ne connaissez rien de mes recherches, monsieur le Jedi, rien !
Et il tournait dans la pièce, furieux surtout contre lui-même.
- Il ne tient qu'à vous que cela change, dit Merwyn d'une voix doucereuse.
- Les travaux du professeur Sting ne sont que de la gnognotte à côté des miens !... Ses études sur le vivant ne sont que littérature, divertisssement ! Bien amusants ces bulbes de clonage, mais c'est de la rêverie pour jeunes filles !... Ce que j'ai créé est autrement plus puissant et peut toucher à l'essence même de l'univers, monsieur Peake !
- Vous avez eu connaissance des travaux du Faucon d'Acier ?
- Si j'en ai eu connaissance !
Rire orgueilleux.
- Mais sachez que j'ai renvoyé les recherches de ce consortium à la préhistoire, monsieur Peake ! Les gens de D-Tronic furent certes de plaisants amateurs, mais c'est moi qui ai donné tout son sens à leurs anneaux hyperspatiaux !... A qui le duc Lepto pouvait-il faire croire qu'il avait découvert des routes hyperspatiales secrêtes ? Il ne m'a pas fallu suivre sa campagne pendant deux mois pour comprendre qu'il s'était approprié ces fameux anneaux !... 5% de gain de temps est déjà intéressant mais grâce à moi, on atteindra bientôt des 10, 20, 35% !
- Vous possédez un tel anneau, professeur ? En orbite de Libria ?...
- Inutile d'aller si loin, monsieur Peake !... J'en ai un chez moi.
Merwyn crut qu'il déraillait pour de bon. Avait-il un anneau domestique, dans sa cuisine, pour se rendre directement dans sa chambre ?
- Chez moi, c'est à dire dans les laboratoires spéciaux que le Soleil Noir m'a réservés.
- La section 7 vous voulez dire ?
- Mais non voyons !...

Il ne comprenait rien ce Jedi !
Et Von Braun comprit qu'il parlait trop et quitta la pièce brusquement. Grognon, le sergent Boltrunien referma la porte magnétique.


A suivre...Merwyn
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Rots OZ - Episode VII : La planète de l'équilibre - by Darth Nico - 11-07-2006, 02:46 AM

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