28-12-2006, 09:53 AM
Chapitre premier : Moi
Bonjour, je m’appelle Henri Dupond. Un nom commun pour un métier commun.
J’habite et je travaille à Neuilly. C’est dans les Haut de Seine. Vous savez, c’est la ville du nabot.
Je suis donc détective privé. En fait non, je suis chef d’entreprise. Je dirige une agence de conseil en détective. Grâce aux aides apportées par le département du nabot, j’ai pu monter ma boite de détective privé.
Donc en l’an 2006, janvier 2006, année où le pays peut devenir pays du nabot, je me retrouve à diriger une agence de détective privé.
En fait, non, j’ai menti. Je dirige ce que l’on pourrait appeler une agence de fouille merde.
J’ai su cibler ma clientèle : le con de cocu.
Un con de cocu vient me voir. Il m’annonce qu’il suppose que sa femme le trompe.
Pourquoi vient-il me voir ?
Parce que dans le fouille merde, je suis le meilleur.
Donc, un pauvre gars (enfin, j’ai rien contrez les pauvres gars, j’en suis un) viens me voir et j’envoie un employer suivre sa femme (généralement une bombe) pour lui justifier que sa dame le trompe.
Après, je lui donne les preuves photographiques. Si mon métier devient illégal, je pourrais toujours me recycler en tant que paparazzi.
Mes gars travaillent bien. Nous avons comme outil l’appareil photo et comme maison la poubelle. Enfin, au moins, les gars se rincent l’œil.
Ce qui amène la question suivante : pourquoi je suis le chef ?
Sans doute à cause du CV.
Il n’y a pas si longtemps que ça, j’étais commissaire de police.
Eh oui, je travaillait il n’y a pas si longtemps que ça pour le nabot.
Je dois bien l’aimer le nabot. Après avoir travaillé dans son équipe de campagne, j’habite dans sa ville, situé dans son département. Peut-être que je serais assez con pour voter pour lui. Enfin, entre lui et la pouf…
Je dirigeais un commissariat dans la seine Saint-Denis.
Vous savez, le département appelé le 9-3.
J’étais dans une ville où je tairais le nom. Il y a juste à savoir qu’il y avait deux cités.
La première était calme. Et ceci grâce à mon ami George.
Ah, mon ami George. Un véritable homme d’affaire. Alors que mon entreprise (actuelle) consiste à relancer l’industrie du divorce et du remariage, George vend de la paix civile. Il emploie les pauvres en leur faisant faire tourner le commerce de la drogue. Ce qui fait que toute l’entreprise de la drogue fait tourner l’économie de ma première cité.
Et c’est un malin, mon ami George. Outre le fait qu’il habite Neuilly (c'est-à-dire la ville du nabot), il a pris soins de laisser dériver la seconde cité. Ce qui fait que la seconde cité est peuplée par ce que mon nabot chéri appelle affectueusement des « racailles » qu’il avait promis de laver (ou espérait que je lave) au karcher.
Bref, mon ami George est un visionnaire. Il tenait tranquillement la première cité et nous rappelait que son maintient était indispensable. Effectivement, mieux vaut une seule cité de « racaille » plutôt que deux.
Puis, il sait investir, mon ami George. L’école est pourrie. Les collèges sont pourris. Enfin, non, j’exagère. Il ont réussit à ne pas être classé ZEP.
Puis il n’y a pas de poste, de pompier (pratique quand les voitures brûlent), de police…
Bref, aucun service public.
Comment devient-on commissaire dans ce que l’on appelle aimablement un commissariat ?
C’est très simple. J’ai d’abord fait trois ans de droit (quand je pense à tous ces cons qui ont des DEA ou DESS et qui se retrouvent vendeur chez Auchan).
Après, j’ai réussi un concours puis j’ai été lieutenant. Enfin, j’ai gravi les échelons jusqu’à devenir commissaire. Vingt ans que je suis dans le métier.
Mais ce n’est pas facile. J’ai souffert lors des émeutes. Faut dire, j’ai pas beaucoup de policier. J’ai seulement des jeunes qui sortent de l’école. Je ne les envoie pas faire des rondes.
Pourquoi les envoyer dans la première cité ? Mon ami George s’occupe de tout.
Pourquoi ne pas les envoyer dans la seconde cité (ça, c’est la vrai question) ?
Parce que dès qu’ils y mettent le pied, ils se font tirer comme des lapins.
Pourquoi vouloir aller sur Mars ? Là où je travaillais, on était vraiment sur une autre planète.
Mais au moins, je n’ai jamais eu les bœufs carottes, car aucune bavure.
Comment devient-on directeur de fouilles merdes ?
Ca, c’est une autre histoire.
Un jour, à peu près un an après les émeutes, le préfet de 9-3 a envoyé une lettre à notre nabot de ministre. Il expliquait que la situation de la Seine Saint Denis était de plus en plus difficile. Histoire de dire en langage diplomatique que c’est de plus en plus la merde. Au fond, le préfet a raison, mais quel con ce préfet.
Malheureusement, cette lettre a été publiée par le journal le monde.
Ce qui a énervé notre nabot de ministre, en campagne depuis 2002.
Je m’en rappelle comme si c’était hier. Il avait convoqué tous les commissaires de police du 9-3.
Pendant que l’on attendait monsieur le ministre de l’intérieur (le nabot, quoi), on pouvait voir son fils sauter sur toutes les chaises. Une vraie « racaille »…
Après, le nabot est arrivé. Il était tout énervé le nabot.
Il a commencé à dire :
« Bien, aujourd’hui, je suis très énervé. Je sais que ça ne se voit pas, mais je suis très en colère. »
Eh bien, moi, je l’ai vu.
Puis il nous a passé un de ces savons.
Et là, c’était trop pour moi, j’ai craqué.
Sait-il qui sont mes policiers ? Des jeunes sortis de l’école de police !
Et mon ami George ? Il va bien, merci !
Mais qu’il aille dans mon commissariat !
Bref, j’ai écrit ma lettre de démission, et je l’ai donné à mon nabot adoré.
Beaucoup de mes collègues disent que j’ai été courageux. Moi, je trouve que j’ai été bien con !
Il faudrait que je pense à consulter.
Enfin, j’ai su, après avoir bataillé ferme contre les charges sociales et les trente cinq heures que le gouvernement du nabot avait promis de supprimé (car dangereuse), créer mon entreprise de fouilles merdes.
En ce début décembre 2006, je reçois un de mes clients. D’ailleurs, je me suis occupé personnellement de son dossier.
Il soupçonnait sa femme de le tromper. Et comme je suis la meilleure agence de fouilles merdes, il est venu me voir.
Malheureusement, j’ai une mauvaise nouvelle à lui annoncer.
- Mon cher monsieur Rousseau, je vous annonce que votre femme ne vous trompe pas.
- Dieu merci, quelle bonne nouvelle ! Merci, monsieur Dupond.
- Mais elle va au casino.
- Au casino ?
- Oui, et elle a perdu environ cinq cent euros.
Enfin, ces cinq cents euros ne sont pas perdu pour tout le monde. C’est moi qui me les suis empochés grâce à ma couverture.
Mon client me dit :
- Merci, au moins, je sais que ma femme ne me trompe pas. Combien je vous dois ?
- Au prix de trente euro l’heure, comme nous l’avons suivit vingt quatre heures sur vingt quatre pendant une semaine, vous me devez cinq mille cinquante euros.
Bingo, en tout, sur cette affaire, j’ai gagné environ cinq fois le SMIC en une semaine. Ca rapporte, fouille merde.
Bon, mon client m’a fait le chèque, il est dix huit heure, je ferme mon agence (il est toujours temps de prendre des habitudes de fonctionnaires que l’on a jamais eu), je pose mon chèque à la poste, et je vais à mon club de bridge.
Une heure plus tard, je me retrouve donc à mon club de bridge avec mon ami George. Il faut dire que c’est mon partenaire de bridge.
Que ça fait plaisir de retrouver ses vielles connaissances.
Bon, il est un peu enveloppé, mais il est richement vêtu.
Puis, le bridge n’a pas de secret pour lui. Il maîtrise parfaitement la majeure cinquième. Avec mon ami George, on est les meilleurs du club.
Et en plus, il ne triche pas, pour une fois.
Pour mon ami George, le bridge, c’est une affaire sérieuse.
Quelle joie, pour une fois, après tant d’année, de réussir. Bien que se soit avec mon ami George.
Là, nous somme face à deux vieux.
Et je suis Sud.
- Comment va mon ami le commissaire Dupond ? Me demande George.
- Je ne suis plus commissaire.
- Vraiment, quel dommage qu’ils aient viré un homme aussi intelligent que toi.
- Ils ne m’ont pas viré, j’ai démissionné.
- Quel dommage. Et tu fais quoi, maintenant ?
- Je suis détective privé.
- Je pourrais peut-être venir te voir, si besoin est.
- Ta femme te trompe (pas étonnant, il est gros).
- Ne me dit pas que tu t’occupes d’adultère.
- Si. Je ne suis pas Sherlock Holmes.
- T’es tombé bien bas. C’est à toi d’annoncer.
Alors, j’ai en cœur le valet et le deux, en trèfle le roi, la dame, le dix, le neuf et le trois. J’ai le valet de pique. En carreau j’ai l’as, le huit, le six, le trois et le deux.
Cela me fait onze point. Dix en fait, le valet de pique compte pas, il est seul.
« Je passe ».
Espérons que George ait plus de jeux.
« Un pique ». Et merde, il a du jeu, le vieux, en ouest.
Evidement, mon ami George passe.
« Trois piques ». Mouais. Le jeu est dans le camp adverse.
« Je passe ». Ca va être la merde.
« Quatre pique ». Comme attendu, le vieux Est joue la manche.
Bon, tout le monde passe, Ouest est le mort, George entame le deux de pique.
J’en ai un, il doit en avoir pas mal.
Effectivement, le mort (la vielle en Est) a en cœur le roi, le neuf, le huit, le cinq et le quatre.
Il a le roi et le sept de carreau.
Son trèfle, ne possédant le huit, le six et le cinq est assez nul.
Mais la vielle a un beau pique avec le roi, la dame et le cinq.
Le mort joue le cinq. Je joue mon unique pique pris par l’as.
Ouest joue le deux de pique, histoire de faire tomber les atouts. George joue le quatre, le mort prend de la dame et je défausse le deux de carreau. A part l’as, mon jeu en carreau est nul.
Le mort enchaîne du roi de pique, je défausse le trois de carreau, Ouest joue le six de pique et George le sept de pique.
Le mort joue son quatre de cœur. Je joue le deux, faut être patient. Il joue l’as. George joue le six.
Il joue le trois de cœur. George joue le dix et le mort le roi. Merde, mon valet. De toute façon, il était cuit. On va bouffer du cœur.
Tien, le mort joue le cinq de cœur, je défausse mon trois de trèfle, Ouest joue son sept et George prend de la dame. Ca nous fait un pli.
George joue le sept de trèfle. Le mort joue le huit, je joue le roi et l’as prend.
Erreur, il faut être patient. Je suis maître en trèfle.
Il joue la dame de carreau. Quel piège à con. Toi, le vieux, tu viens de faire une erreur. Mon as va rester au frais. George joue le cinq, le mort joue le sept et moi le six. Tu ne profiteras pas de tes cœurs.
Qu’il a l’air con, le vieux. Il joue le valet de trèfle. George joue le deux, le mort le cinq et moi, je prends de la dame.
Histoire que le mort soit ka put, je joue l’as de carreau. Le vieux joue le quatre, George le dix et le mort le roi. On ferme.
Je joue le dix de trèfle. Le valet de carreau est encore en jeux. Ouest coupe du huit. George joue le quatre et le mort le six.
« Fini, annonce George, j’ai le valet de carreau et le dix de pique qui sont maîtres ».
Deux de chute pour les vieux. Du coup, on va pouvoir continuer à éclater les vieux au bridge.
Bonjour, je m’appelle Henri Dupond. Un nom commun pour un métier commun.
J’habite et je travaille à Neuilly. C’est dans les Haut de Seine. Vous savez, c’est la ville du nabot.
Je suis donc détective privé. En fait non, je suis chef d’entreprise. Je dirige une agence de conseil en détective. Grâce aux aides apportées par le département du nabot, j’ai pu monter ma boite de détective privé.
Donc en l’an 2006, janvier 2006, année où le pays peut devenir pays du nabot, je me retrouve à diriger une agence de détective privé.
En fait, non, j’ai menti. Je dirige ce que l’on pourrait appeler une agence de fouille merde.
J’ai su cibler ma clientèle : le con de cocu.
Un con de cocu vient me voir. Il m’annonce qu’il suppose que sa femme le trompe.
Pourquoi vient-il me voir ?
Parce que dans le fouille merde, je suis le meilleur.
Donc, un pauvre gars (enfin, j’ai rien contrez les pauvres gars, j’en suis un) viens me voir et j’envoie un employer suivre sa femme (généralement une bombe) pour lui justifier que sa dame le trompe.
Après, je lui donne les preuves photographiques. Si mon métier devient illégal, je pourrais toujours me recycler en tant que paparazzi.
Mes gars travaillent bien. Nous avons comme outil l’appareil photo et comme maison la poubelle. Enfin, au moins, les gars se rincent l’œil.
Ce qui amène la question suivante : pourquoi je suis le chef ?
Sans doute à cause du CV.
Il n’y a pas si longtemps que ça, j’étais commissaire de police.
Eh oui, je travaillait il n’y a pas si longtemps que ça pour le nabot.
Je dois bien l’aimer le nabot. Après avoir travaillé dans son équipe de campagne, j’habite dans sa ville, situé dans son département. Peut-être que je serais assez con pour voter pour lui. Enfin, entre lui et la pouf…
Je dirigeais un commissariat dans la seine Saint-Denis.
Vous savez, le département appelé le 9-3.
J’étais dans une ville où je tairais le nom. Il y a juste à savoir qu’il y avait deux cités.
La première était calme. Et ceci grâce à mon ami George.
Ah, mon ami George. Un véritable homme d’affaire. Alors que mon entreprise (actuelle) consiste à relancer l’industrie du divorce et du remariage, George vend de la paix civile. Il emploie les pauvres en leur faisant faire tourner le commerce de la drogue. Ce qui fait que toute l’entreprise de la drogue fait tourner l’économie de ma première cité.
Et c’est un malin, mon ami George. Outre le fait qu’il habite Neuilly (c'est-à-dire la ville du nabot), il a pris soins de laisser dériver la seconde cité. Ce qui fait que la seconde cité est peuplée par ce que mon nabot chéri appelle affectueusement des « racailles » qu’il avait promis de laver (ou espérait que je lave) au karcher.
Bref, mon ami George est un visionnaire. Il tenait tranquillement la première cité et nous rappelait que son maintient était indispensable. Effectivement, mieux vaut une seule cité de « racaille » plutôt que deux.
Puis, il sait investir, mon ami George. L’école est pourrie. Les collèges sont pourris. Enfin, non, j’exagère. Il ont réussit à ne pas être classé ZEP.
Puis il n’y a pas de poste, de pompier (pratique quand les voitures brûlent), de police…
Bref, aucun service public.
Comment devient-on commissaire dans ce que l’on appelle aimablement un commissariat ?
C’est très simple. J’ai d’abord fait trois ans de droit (quand je pense à tous ces cons qui ont des DEA ou DESS et qui se retrouvent vendeur chez Auchan).
Après, j’ai réussi un concours puis j’ai été lieutenant. Enfin, j’ai gravi les échelons jusqu’à devenir commissaire. Vingt ans que je suis dans le métier.
Mais ce n’est pas facile. J’ai souffert lors des émeutes. Faut dire, j’ai pas beaucoup de policier. J’ai seulement des jeunes qui sortent de l’école. Je ne les envoie pas faire des rondes.
Pourquoi les envoyer dans la première cité ? Mon ami George s’occupe de tout.
Pourquoi ne pas les envoyer dans la seconde cité (ça, c’est la vrai question) ?
Parce que dès qu’ils y mettent le pied, ils se font tirer comme des lapins.
Pourquoi vouloir aller sur Mars ? Là où je travaillais, on était vraiment sur une autre planète.
Mais au moins, je n’ai jamais eu les bœufs carottes, car aucune bavure.
Comment devient-on directeur de fouilles merdes ?
Ca, c’est une autre histoire.
Un jour, à peu près un an après les émeutes, le préfet de 9-3 a envoyé une lettre à notre nabot de ministre. Il expliquait que la situation de la Seine Saint Denis était de plus en plus difficile. Histoire de dire en langage diplomatique que c’est de plus en plus la merde. Au fond, le préfet a raison, mais quel con ce préfet.
Malheureusement, cette lettre a été publiée par le journal le monde.
Ce qui a énervé notre nabot de ministre, en campagne depuis 2002.
Je m’en rappelle comme si c’était hier. Il avait convoqué tous les commissaires de police du 9-3.
Pendant que l’on attendait monsieur le ministre de l’intérieur (le nabot, quoi), on pouvait voir son fils sauter sur toutes les chaises. Une vraie « racaille »…
Après, le nabot est arrivé. Il était tout énervé le nabot.
Il a commencé à dire :
« Bien, aujourd’hui, je suis très énervé. Je sais que ça ne se voit pas, mais je suis très en colère. »
Eh bien, moi, je l’ai vu.
Puis il nous a passé un de ces savons.
Et là, c’était trop pour moi, j’ai craqué.
Sait-il qui sont mes policiers ? Des jeunes sortis de l’école de police !
Et mon ami George ? Il va bien, merci !
Mais qu’il aille dans mon commissariat !
Bref, j’ai écrit ma lettre de démission, et je l’ai donné à mon nabot adoré.
Beaucoup de mes collègues disent que j’ai été courageux. Moi, je trouve que j’ai été bien con !
Il faudrait que je pense à consulter.
Enfin, j’ai su, après avoir bataillé ferme contre les charges sociales et les trente cinq heures que le gouvernement du nabot avait promis de supprimé (car dangereuse), créer mon entreprise de fouilles merdes.
En ce début décembre 2006, je reçois un de mes clients. D’ailleurs, je me suis occupé personnellement de son dossier.
Il soupçonnait sa femme de le tromper. Et comme je suis la meilleure agence de fouilles merdes, il est venu me voir.
Malheureusement, j’ai une mauvaise nouvelle à lui annoncer.
- Mon cher monsieur Rousseau, je vous annonce que votre femme ne vous trompe pas.
- Dieu merci, quelle bonne nouvelle ! Merci, monsieur Dupond.
- Mais elle va au casino.
- Au casino ?
- Oui, et elle a perdu environ cinq cent euros.
Enfin, ces cinq cents euros ne sont pas perdu pour tout le monde. C’est moi qui me les suis empochés grâce à ma couverture.
Mon client me dit :
- Merci, au moins, je sais que ma femme ne me trompe pas. Combien je vous dois ?
- Au prix de trente euro l’heure, comme nous l’avons suivit vingt quatre heures sur vingt quatre pendant une semaine, vous me devez cinq mille cinquante euros.
Bingo, en tout, sur cette affaire, j’ai gagné environ cinq fois le SMIC en une semaine. Ca rapporte, fouille merde.
Bon, mon client m’a fait le chèque, il est dix huit heure, je ferme mon agence (il est toujours temps de prendre des habitudes de fonctionnaires que l’on a jamais eu), je pose mon chèque à la poste, et je vais à mon club de bridge.
Une heure plus tard, je me retrouve donc à mon club de bridge avec mon ami George. Il faut dire que c’est mon partenaire de bridge.
Que ça fait plaisir de retrouver ses vielles connaissances.
Bon, il est un peu enveloppé, mais il est richement vêtu.
Puis, le bridge n’a pas de secret pour lui. Il maîtrise parfaitement la majeure cinquième. Avec mon ami George, on est les meilleurs du club.
Et en plus, il ne triche pas, pour une fois.
Pour mon ami George, le bridge, c’est une affaire sérieuse.
Quelle joie, pour une fois, après tant d’année, de réussir. Bien que se soit avec mon ami George.
Là, nous somme face à deux vieux.
Et je suis Sud.
- Comment va mon ami le commissaire Dupond ? Me demande George.
- Je ne suis plus commissaire.
- Vraiment, quel dommage qu’ils aient viré un homme aussi intelligent que toi.
- Ils ne m’ont pas viré, j’ai démissionné.
- Quel dommage. Et tu fais quoi, maintenant ?
- Je suis détective privé.
- Je pourrais peut-être venir te voir, si besoin est.
- Ta femme te trompe (pas étonnant, il est gros).
- Ne me dit pas que tu t’occupes d’adultère.
- Si. Je ne suis pas Sherlock Holmes.
- T’es tombé bien bas. C’est à toi d’annoncer.
Alors, j’ai en cœur le valet et le deux, en trèfle le roi, la dame, le dix, le neuf et le trois. J’ai le valet de pique. En carreau j’ai l’as, le huit, le six, le trois et le deux.
Cela me fait onze point. Dix en fait, le valet de pique compte pas, il est seul.
« Je passe ».
Espérons que George ait plus de jeux.
« Un pique ». Et merde, il a du jeu, le vieux, en ouest.
Evidement, mon ami George passe.
« Trois piques ». Mouais. Le jeu est dans le camp adverse.
« Je passe ». Ca va être la merde.
« Quatre pique ». Comme attendu, le vieux Est joue la manche.
Bon, tout le monde passe, Ouest est le mort, George entame le deux de pique.
J’en ai un, il doit en avoir pas mal.
Effectivement, le mort (la vielle en Est) a en cœur le roi, le neuf, le huit, le cinq et le quatre.
Il a le roi et le sept de carreau.
Son trèfle, ne possédant le huit, le six et le cinq est assez nul.
Mais la vielle a un beau pique avec le roi, la dame et le cinq.
Le mort joue le cinq. Je joue mon unique pique pris par l’as.
Ouest joue le deux de pique, histoire de faire tomber les atouts. George joue le quatre, le mort prend de la dame et je défausse le deux de carreau. A part l’as, mon jeu en carreau est nul.
Le mort enchaîne du roi de pique, je défausse le trois de carreau, Ouest joue le six de pique et George le sept de pique.
Le mort joue son quatre de cœur. Je joue le deux, faut être patient. Il joue l’as. George joue le six.
Il joue le trois de cœur. George joue le dix et le mort le roi. Merde, mon valet. De toute façon, il était cuit. On va bouffer du cœur.
Tien, le mort joue le cinq de cœur, je défausse mon trois de trèfle, Ouest joue son sept et George prend de la dame. Ca nous fait un pli.
George joue le sept de trèfle. Le mort joue le huit, je joue le roi et l’as prend.
Erreur, il faut être patient. Je suis maître en trèfle.
Il joue la dame de carreau. Quel piège à con. Toi, le vieux, tu viens de faire une erreur. Mon as va rester au frais. George joue le cinq, le mort joue le sept et moi le six. Tu ne profiteras pas de tes cœurs.
Qu’il a l’air con, le vieux. Il joue le valet de trèfle. George joue le deux, le mort le cinq et moi, je prends de la dame.
Histoire que le mort soit ka put, je joue l’as de carreau. Le vieux joue le quatre, George le dix et le mort le roi. On ferme.
Je joue le dix de trèfle. Le valet de carreau est encore en jeux. Ouest coupe du huit. George joue le quatre et le mort le six.
« Fini, annonce George, j’ai le valet de carreau et le dix de pique qui sont maîtres ».
Deux de chute pour les vieux. Du coup, on va pouvoir continuer à éclater les vieux au bridge.