Rots ¤Cristal Age¤ - Episode II : New Hopes

[Darth Nico]

¤CRISTAL AGE¤

Quand Merwyn sortit de la torpeur paralytique, il était entouré une dizaine de troopers, et de l'Inquisiteur Tremayne. Il était au pied de la navette, dans la partie avant du vaisseau du Grand Inquisiteur.
A quelques mètres, c'était le vide spatial.
Effaré, notre Jedi comprit ce qui s'était passé : le Destroyer avait été proprement coupé en deux !! :shock:Tranché à la moitié de sa longueur, sectionné, le vaisseau avait maintenant ses deux morceaux qui flottaient indépendamment dans l'espace !
La navette avait transportée Merwyn et Gandalf de l'arrière à l'avant. Encore des troopers qui seraient hautement promus, pour avoir réussi à ne pas laisser échapper, eux, le terroriste Peake !
- Réveillez-vous, monsieur Peake.
Tremaye semblait étrangement calme, malgré la situation pour le moins inattendue.
Merwyn fut approché du vide spatial : allait-on le jeter dedans ?
Non, on lui montrait ce qui s'était passé :
Entre les deux morceaux du vaisseau se trouvait un monolithe de plusieurs kilomètres de long, à la surface couverte de miroirs, qui avait opéré la section du Destroyer !
C'était de cet objet que Merwyn avait eu la vision.
- La Porte du Temps ?...
- Peut-être pas encore, dit Tremayne qui, comme Merwyn, avait eu cet espoir.
- Qu'est-ce que c'est alors ?
- Je n'en sais rien, mais vous allez bientôt nous le dire !
- Quoi !
- Mettez votre scaphandre ! Vous descendez là-dessus !

Les troopers amenèrent Merwyn au vestiaire, où il dut revêtir une combinaison spatiale complète.
Il allait descendre, accompagné de troopers et d'un des élèves de Bartok.
- Et si vous essayez de jouer encore les fuyards, je détruis cette... chose, et vous avec. Les canons du destroyer sont pointés dessus.
- Je ne vois pas où j'irais, avec un scaphandre, au beau milieu du vide spatial.

La navette descendit les explorateurs, pendant que Gandalf, resté avec l'Inquisiteur, allait pouvoir suivre l'exploration menée par le groupe.



Les cinq hommes descendirent dans le silence spatial, sous l'intense soleil et face à la planète inconnue, sur le monolithe, qui venait de couper en deux le Destroyer !

Ils se posèrent lentement au sol, car il n'y avait presque aucune gravité. Les semelles magnétiques les fixèrent sur le sol, qui était métallique.
Ce monolithe mesurait exactement deux kilomètres de long, pour deux cents mètres de largeur et cinquante mètres d'épaisseur. Des milliers de miroirs couvraient sa surface. Merwyn sentait nettement la présence du côté lumineux. Si ce n'était pas ça, la Porte du Temps, qu'est-ce que ça pouvait bien être ?
Les troopers, méfiants, surveillaient Merwyn pendant qu'il avançait de quelques pas.
- Ne tente rien d'imprudent, Jedi, lui dit l'apprenti Inquisiteur, ou bien tu finiras dépressurisé ici-même !
Merwyn promit d'être sage. Mais on ne le croyait plus !
Il avança sur les miroirs, une mer de miroirs où l'apprenti et les troopers hésitaient à s'aventurer. Instinctivement, ils devaient sentir la présence du côté lumineux.
Notre Jedi avança, confiant, presque euphorique. Malgré les épreuves, la fatigue accumulée, il se sentait bien ici. Il progressait pas à pas, sur les surfaces réfléchissantes. Il les observait attentivement. Il sentait que le pouvoir de la Force était puissant ici. Il vit une pente, qui aurait pu mener à une entrée, mais là encore, que des miroirs. La descente s'arrêtait brusquement, face à un mur.
- Où crois-tu aller, Jedi !
Les troopers le braquaient.
- J'explore, voilà tout, fit Merwyn, de son air le plus docile.
Il observait attentivement ses reflets. Non par narcissisme, mais parce qu'il commençait à sentir quelque chose... quelque chose que les serviteurs du côté obscur ne pourraient pas comprendre... Lentement, les garçons en blanc s'approchaient et découvraient eux aussi le cul de sac.
Au-dessus, dans l'immensité noire, le soleil semblait arriver au zénith. Merwyn approcha la main du miroir face à lui. Il le toucha et la surface trembla comme si elle était liquide. Le Jedi se retourna : les autres n'avaient rien vu.
Il prit le risque de forcer : sa main passa au travers !
Il resta immobile, retira avec précaution sa main. Des goutelettes cristallines, prises au liquide, flottèrent autour de lui, bulles de miroir irradiées de soleil.
Merwyn prit son inspiration et, avec la Force, se projeta dans le miroir ! Il y plongea la tête la première, pendant que les troopers, furieux, se précipitaient d'un bond et ouvraient le feu sur ordre de l'apprenti !
Trop tard ! Merwyn avait vu au travers des illusions. Le miroir n'était pas solide mais liquide !
Maintenant, il tombait dans un monde cristallin, éblouissant. Il vit pendant quelques instants des milliards d'étoiles et des nappes d'or, des tresses, des galaxies dorées.
Et il atterrit doucement à terre, dans un étroit couloir lui aussi couvert de ces miroirs. La gravité était plus forte ici. Merwyn put désactiver les attaches magnétiques. Il avança et comprit au bout de quelques minutes qu'il se trouvait dans un labyrinthe ! Une gigantesque galerie des glaces !
Il était perdu dans ce dédale mais, heureusement, il avait semé les autres : au com', il ne les entendait pas et son senseur intégré ne les détectait pas.

Merwyn prit un chemin au hasard. Il sentit qu'on essayait de lire dans son esprit. Il résista et repoussa l'intrus. Il ignorait qui c'était. Il déambula dans les passages tortueux. Les capteurs indiquaient que l'atmosphère était respirable !
Comment était-ce possible !
Mais pouvait-il encore s'étonner de quoi que ce soit, perdu au coeur d'un si insolite objet ?
Et en réalité, il n'était pas au bout de ses surprises.



Une grande pièce aux murs blancs. Au milieu, une fontaine au doux timbre argenté. Des fenêtres ouvrant sur une grande plaine verte, semblable à celles d'Alderande.
Merwyn se crut victime d'hallucinations : le mal de l'espace ?
Il eut vraiment peur pour lui.
Il avançait dans ce décor improbable, son casque à la main, tandis que ses pas résonnaient dans cette pièce irisée, irréelle, trop belle pour être vraie.
Où était-il donc ?...

A suivre...