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RotS ¤Cristal Age¤ - Episode Bonus : La légende de l'épave de lumière
#1
<span style="color:#3333FF">Garfield Le consortium Garfield®</span><!--/sizec--> Garfield2

en association avec

La Gronico:LeLudwig:Goldwyn Mayer Inc.©

présentent




* NICOLASARTS *<!--/sizec-->


Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...


REVENGE OF THE SCUD<!--/sizec-->
<span style="color:white">¤CRISTAL AGE¤</span><!--/sizec-->


EPISODE BONUS<!--/sizec-->

<span style="color:#33CCFF">LA LEGENDE DE L'EPAVE DE LUMIÈRE</span><!--/sizec-->

<span style="color:#3366FF">

Les Rebelles de Sagnaring viennent de signer une alliance avec les Sith de Sauron. Unis par leur volonté commune de renverser l'Empire galactique dirigé par l'Empereur Vader, les deux armées mènent plusieurs attaques destructrices.
Le professeur Sagnar Sting découvre en étudiant la Source Lumineuse que celle-ci est profondément liée aux extraterrestres Neti. Ixxos Sadim révèle alors qu'il sait où se trouve ce peuple et qu'il a juré de les protéger. Accompagné d'un commando d'élite, il part avec vers la planète exotique Felucia, pendant que Gaeriel Captinson et la princesse Amanoa mènent une attaque massive en orbite...


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...


Ixxos Sadim retira son masque intégral pour respirer. Il s’emplit les poumons de l’air chaud et humide, gorgée de senteurs entêtantes, de Felucia.
Son armure couleur cuivre était couverte de tâches verdâtres, de moisissures et de poussières grasses. Lui et ses hommes avançaient dans la jungle moite de puis des heures, obligés de se tailler un chemin à la machette. Ils avaient terminé leur descente sur le Tupikwamba, juste avant une vertigineuse chute d’eau. Impossible de continuer autrement qu’à pied. Ils étaient descendu en rappel, le long de la paroi, sur près de quatre cent mètres de dénivelée, harcelés par les moustiques, au travers les entrelacs de végétations anarchiques.
Ils perdaient des heures sur leur planning, pendant que, haut dans les cieux, on entendait l’écho assourdi de la bataille spatiale. Et ils n'avaient plus de communications avec la flotte Rebelle.
- Ils ne peuvent pas perdre, répétait Sadim. Avec Gaeriel aux commandes, ils sont sûrs de la victoire.

Au pied de la cascade, le groupe s’était arrêté pour boire. Un homme avait été désigné pour porter le canot dégonflé et il s’occupait de le remettre à l’eau.
- C’est prêt, annonça-t-il, pas fâché de profiter de cinq minutes de pause et de passer son tour de rame.
Sadim, attentif, lui fit signe de la main de se taire. Les autres n’avaient rien entendu mais en voyant leur commandant tendre l’oreille, ils avaient approché la main de leurs armes. Sadim lui-même était prêt à saisir son sabre. Il scrutait les fourrées, qu’il sentait frissonnants. Les animaux avaient dû sentir l’approche d’autres créatures. Mais au sol, il y avait à peine la place pour avancer. Il n’y avait que d’étroits passages entre des rangées d’arbres noueux et de hautes herbes impraticables.
Les hommes, fusils en main, prêtaient attention au moindre bruit.
- Des troupes camouflées, murmura Sadim.
Il savait que l’Empire possédait des commandos spéciaux, comme la Rebellion du reste, entraînés à évoluer dans un milieu spécifique, à s’y fondre pour mener des raids et des opérations de guérilla.
Un tir partit et un des soldats Rebelles s’écroula, touché à la tête.
Panique dans la jungle : des milliers de bestioles criaillèrent et s’égayèrent, des nuées d’oiseaux se dispersèrent et on entendit plusieurs mammifères détaler.
Les cœurs Rebelles se mirent à battre la chamade. Lentement, sans baisser la tête, Sadim s’accroupit pour ramasser l’arme de la victime. Un escadron passa dans le ciel, dans un vacarme assourdissant.
Sadim ne sentait aucune présence d’êtres intelligents en dehors de ses hommes. Des droïds équipés de camouflages ?...
Il sentit alors une odeur caractéristique, qui l’emplit d’effroi. Une odeur dont ses narines avaient été emplies pour la première fois, dix ans auparavant, lorsqu’aux côtés de l’Inquisiteur Tremayne, il avait mené la conquête de Neti.
A cette époque, il avait reçu l’ordre de capturer les habitants de cette planète. Il ignorait que Tremayne avait reçu un ordre supplémentaire : celui d’exterminer le peuple en question…

- Tous à l’eau !
Sadim eut juste le temps de crier cet ordre. Il y avait à quelques pas d’eux le bassin où se jetait la cascade. Il attrapa au passage un des soldats et parvint à le jeter à l'eau avec lui.

L’instant d’après, la jungle était transformée en un immense brasier. Le monde multicolore vert se transformait en une abominable fournaise, les arbres millénaires en torches gigantesques, les couches d’humus en terre ardente et l’air en un souffle de feu.
Sadim plongeait dans l’eau bouillante avec le soldat et ils n’entendirent pas le bref cri des autres hommes, carbonisés sur place.
Sadim entraîna le soldat fermement vers les profondeurs. Il avait bien vu que le jeune Rebelle avait mal pris sa respiration, qu’il se débattait, mais s’ils ne mettaient pas une grande distance d’eau au-dessus d’eux, ils seraient brûlés, ou pire : bouillis vifs !
Le soldat qui portait l’équipement de plongée était resté dehors. Mais Sadim portait sur lui son propre masque. Il le sortit et le plaqua sur la bouche de son compagnon de plongée, dans l’eau agité par la chute de la cascade. L’autre sentit l’oxygène arriver et cessa de se débattre. Puis Sadim fit signe qu’il voulait le reprendre et se le plaqua sur le visage à son tour. Ils se firent signe qu'ils respiraient. Ils entendaient le grondement de la chute d'eau et n'étaient pas loin d'être entraînés dans le tourbillon mortel.
Ils pouvaient tenir un certain temps ainsi. Ils sentaient l’eau devenir de plus en plus chaude. Ils descendirent vers le fond, parmi les étendues d’algues fluorescentes et devinaient le rougeoiment intense de l'air au-dessus. L'eau en devenait violacée.

Roll_fast

L’odeur que Sadim avait sentie à temps était celle de l’agent rouge. Un défoliant mis au point par l’Empire, avec lequel on arrosait un territoire avant de passer aux bombardements bactériologiques. Cet agent avait été pulvérisé en quantités industrielles sur Neti, à partir de bombardiers Tie chargés jusqu’à la gueule de ce produit de mort. Tremayne avait supervisé cet holocauste et c’est ce jour-là que la foi de Sadim en l’Empire avait vacillé. En tant qu’Inquisiteur, il comprenait la nécessité d’asservir la galaxie à l’Ordre Nouveau. Mais il ne comprenait pas le besoin de dévaster gratuitement une planète. Et c’est parmi les quelques Neti qui avaient été pris vivants (pour être étudiés par les « scientifiques » de l’Inquisition) que Sadim avait rencontré la princesse Saa.
- Ces horreurs, avait dit Tremayne, ont la Force avec elles. Chaque membre de ce peuple vibre du côté lumineux. Nous tenterons de convertir les quelques spécimens capturés. Sinon, nous nous assurerons de l'extinction complète de ce peuple.

Ce n’est qu’après de longues minutes que le commandant Sadim fit signe qu’on pouvait remonter. En sortant la tête de l’eau, lui et le soldat se retrouvèrent dans un autre monde. C’était cauchemardesque. Il s’était mis à pleuvoir à verses sur une forêt dévasté, réduite en cendres et en boue brûlantes. On devinait les corps calcinés des Rebelles et on entendait le hurlement sinistre des bombardiers dans le ciel. Le soleil passait librement à travers la jungle carbonisée. Le défoliant avait ravagé la végétation sur des kilomètres à la ronde et plus loin, le feu continuait ses ravages. Il pleuvait de plus en plus fort, une pluie tiède, lourde, assommante. Ils étaient dans l'antre de la mort.

Les deux hommes sortirent de l’eau et mirent le pied sur une terre humide et chaude. Ils suaient et ils étaient trempés jusqu’aux os. Le soldat, tremblant, s’assit au bord de l’eau. Sadim ne savait quoi dire. Il regardait ce jeune homme, de grande taille, à la peau rouge, aux yeux bleu violet.
- Quel est ton nom, soldat ?
- Caporal Stefan Raïdenikoff, énonça l’autre machinalement. Mais on m’appelle plutôt Rayden.
- Les soldats volontaires pour cette mission en connaissaient les risques, caporal.
- Avec l’Empire, on ne connaît jamais les risques réels.
- Ces hommes le savaient aussi.
Ces hommes dont il ne restait que des cendres.

Sadim se souvint du dossier de ce caporal. Il avait étudié celui de chaque membre de cette expédition sur Felucia.
Le caporal Rayden s’était engagé dans la Rébellion peu avant la bataille d’Endor. Il avait déclaré son passé sans ambages : cinq ans de service dans les storm-troopers.
- D’où viens-tu, caporal ?
- De Qeten-Nek. Une petite planète polaire que personne ne connaît.
- Pourquoi nous as-tu rejoints ?
- Parce que je n’étais plus d’accord avec les méthodes impériales.
"Je sais aussi que vous avez fait partie de l’Inquisition et que vous l’avez quittée pour les mêmes raisons que moi, à peu près.
- Tu es bien renseigné, caporal.
- Le commandant Sadim a une bonne réputation. Mais je sais ce que vous pensez : ce n’est pas moi que vous auriez préféré sauvé, pas vrai ?
C'était la première fois que le caporal Rayden servait sous les ordres du commandant. Alors que les autres étaient connus de Sadim, qui les appréciait et les connaissait bien, pour avoir mené grâce à eux plusieurs opérations périlleuses. Maintenant, il n'en restait plus rien que de la cendre humide qui serait absorbée peu à peu par la jungle de Felucia.
- La Force m’a permis de te sauver toi, caporal. Ce n’est pas un hasard.
- La Force…
Ce terme le faisait sourire.
- Et la Force a aidé l’Empire a cramé les autres soldats...
- Silence, soldat et debout ! En avant !
Il était temps de se souvenir que dans l’armée, la réflexion est le commencement de la désobéissance ! Il n’était pas temps de se traumatiser, car les bombardiers pouvaient justement revenir.
- Sans bateau, nous continuons à pied. Rejoignons au plus vite la forêt encore vierge.
Les deux hommes coururent s’y réfugier, au moment où les bombardiers refaisaient un passage. De rage, Rayden brandit son fusil et tenta d’en mettre un en joue.
Sadim baissa le canon :
- Suffit à présent, caporal ! Je vous rappelle que vous êtes sous mes ordres et que notre mission doit être accomplie coûte que coûte.
- A vos ordres, fit Rayden, furieux.
Furieux moins contre son supérieur que d’impuissance.
Quant à Sadim, il n'appréciait guère les sceptiques. Il était connu pour méditer chaque jour au moins une heure. Et il ne comprenait pas qu'on puisse rejoindre la Rebellion sans croire à la Force.

Roll_fast


Il fallut encore marcher longtemps, puis trouver un abri où dormir. La bataille s’était terminée depuis longtemps dans l’espace. Gaeriel Captinson avait reçu l’ordre d’occuper l'orbite planétaire de Felucia pour faciliter la mission de Sadim. Sans nouvelle du commandant, elle en avertirait la Rébellion, qui enverrait peut-être une autre patrouille le retrouver. Mais nul ne connaissait Felucia comme Sadim.

Après l’opération sur Neti, Sadim avait été chargé de ramener les derniers spécimens vers le Noyau Galactique, pendant que Tremayne partait accomplir son œuvre de dévastation ailleurs.
Sadim avait de suite repéré cette jeune Neti, enfermée dans la soute du solide transport impérial, avec les derniers membres de son peuple.
Il en avait pour une dizaine de jours avant d’atteindre Coruscant. Rapidement, cette Neti que les autres appelaient la princesse Saa avait compris que cet Inquisiteur n’était pas un monstre comme l’autre. Lui avait encore des sentiments. Et plus encore, elle avait senti le trouble qu’elle provoquait en lui.

Pendant deux jours, Sadim ne sortit presque pas de sa cabine. Il s’efforçait de ne pas aller voir les Neti. Il s’arrangeait pour envoyer un subordonné à sa place. Mais il savait déjà que les Neti avaient la Force avec eux. Et plus encore que ne l'avait cru Tremayne, en laissant Sadim s'occuper d'eux sans douter un instant qu'il eut la maitrise suffisante du côté obscur pour ne pas subir leur influence.
Même dans sa cabine, c’est comme s’il se trouvait en permanence près de la princesse. Pour supporter l’épreuve, les Neti s’était plongés dans une sorte de transe collective, toute de douceur, d’harmonie. Sadim, exaspéré, ne se résolvait pas à aller voir les Neti pour briser leur union de Force -alors qu'il aurait dû dès le début ! Lui seul dans le vaisseau pouvait la ressentir, pas les troopers qui, eux, ne faisaient que surveiller de gros végétaux vaguement intelligents.
La prière des Neti, sublime, apaisante, obsédait Sadim jusque dans son sommeil. Au bout du troisième jour, l’Inquisiteur alla à la soute des prisonniers, sabre en main. Il était prêt à les abattre un par un jusqu’à ce qu’ils cessent. Il avait l’ordre impératif de les amener vivants à l'Inquisition. Mais ce ne fut pas cela qui arrêta son bras. Il n’avait pas ouvert la porte qu’il fut submergé par une puissance mystique inconnu. Il avait entendu depuis le début que les serviteurs du côté lumineux étaient des faibles, des misérables et voilà qu’il ressentait la puissance de la Force comme jamais auparavant ! Irradié par cette énergie qui coulait entre les Neti, il s’arrêta avant d’entrer.
Il se contenta de bredouiller quelques mots aux soldats de garde.
- Est-ce qu’ils se tiennent tranquilles ?...
- Oui, seigneur !
Et il était reparti dans sa cabine !

Roll_fast

A cette époque, environ quatre ans avant Yavin, Ixxos Sadim ne portait pas son armure intégral cuivre et or. Il portait l'uniforme noir de l'Inquisition et la casquette ornée d'une tête de mort dans un insigne impérial. Comme ceux de son espèce, il possédait deux paires d'yeux superposées, qu'il s'arrangeait pour dissimuler en partie sous une frange de cheveux blancs qui tombaient sur sa peau bleue. La politique de l'Ordre Nouveau considérait les non-humains comme inférieurs. On savait que parmi les grands officiers, l'Amiral Thrawn était le seul humanoïde accepté. Dans l'Inquisition, Sadim était l'un des seuls non-humains.Il appartenait à la branche "traditionnelle" de cet organe de répression, à la tête duquel se trouvait le Grand Inquisiteur Bartok, lui-même disciple de l'Empereur. Bartok sortait peu du Noyau.
L'autre branche de l'Inquisition à cette époque était celle de Zegmor. L'ancien bras droit de la Salamandre avait utilisé un antique pouvoir du Sith pour marquer des créatures et les transformer en zombies décérébrés, entièrement soumis. La Marque de Zegmor était devenue célèbre dans la Galaxie. Des non-humains en furent marqués, Zegmor choisissant en fonction du dévouement du sujet et de son absence de scrupule, non de sa race.
Si le seigneur Vader restait l'emblème par excellence de la terreur impériale, il était efficacement secondé par ces deux branches d'Inquisition. Seulement, si Bartok était un personnages des plus discrets, plongé dans les arcanes du côté obscur dans son palais de Byss, Darth Zegmor s'affichait publiquement et prétendait, sans le montrer directement, rivaliser avec Darth Vader. A ce jeu, les membres de l'Inquisition de Bartok ne se seraient pas risqués. D'ailleurs, l'Inquisiteur Tremayne avait été formé par Vader en personne. Aux disciples de Bartok, il paraissait évident que Zegmor ne serait jamais de taille face à Vader et que l'Empereur entretenait cette rivalité uniquement pour maintenir intacte la haine de Vader -pour le pousser à devenir toujours plus impitoyable, pour ne pas déplaire à son maître. Personne ne l'aurait dit face à Zegmor, mais nul n'avait oublié qu'il venait d'une secte qui avait servi le comte Dooku. Il s'était opportunément rangé du côté de l'Empereur lors de sa prise de pouvoir et avait fait montre de tout le zèle nécessaire. Cependant, l'Inquisition "classique" redoutait sa folie. On s'attendait pour très bientôt à voir rouler sa tête au pied de l'Empereur.

Roll_fast

Sadim essayait de se souvenir qui il était : un agent de terreur au service de l'Ordre Nouveau ! Un des bras armés de Palpatine.
Seulement, depuis la petite quinzaine d'années que le régime était en place, il n'y avait plus beaucoup d'ennemis vraiment dangereux dans la galaxie. La Purge des Jedi était pour ainsi dire terminée. Il devait en rester quelques-uns, dispersés dans les étoiles, attendant de s'éteindre, seuls, oubliés de tous. Sadim lui-même n'avait pas été envoyé dans des missions bien dangereuses. Tout au plus avait-il été envoyé chez un gang criminel de Nar Shaddaa, leur rappeler certains engagements envers l'Empire. Il avait dû en trucider deux ou trois, ce jour-là, parce qu'on ne déplace pas l'Inquisition pour rien ! Mais rien de plus ! rien de bien méchant !

Et il y avait eu cette opération sur Neti...
Il se passa encore deux jours et Sadim sut qu’il ne pourrait pas livrer les Neti. Plié en deux sur sa couche, il se sentait misérable, loin de ses maîtres. Sans eux, il ne trouvait plus la puissance du côté obscur. Et la prière continuait, belle, magnifique... Elle l'envoûtait, l'enserrer dans une aura lumineuse, semblable à la lumière du matin, sur sa planète natale... quand...
Sadim se leva et se regarda dans la glace :
- Je vais en tuer un, juste un ! On ne me le reprochera pas. Je dirai qu’il a tenté de s’enfuir… Mais non, si je le dis, c’est un aveu de faiblesse… Ou alors je l’ai tué pour l’exemple… Non, je n’ai pas le droit… Si on a gardé ceux-là en vie, il y a une bonne raison… Ou j’ai voulu convertir un Neti au côté obscur, moi-même, et il en est mort, trop faible qu’il était pour… Non, impossible…

Malgré lui, il gambergeait. Il ne se demandait plus comment faire cesser cette transe, mais comment trouver le moyen de ne pas amener les Neti sur Byss ! Il se recouchait, pour fuir l'appel lancinant...
Il lui restait six jours pour trouver la solution... non, cinq, car il fallait compter un jour pour le voyage entre Coruscant et Byss. Sadim priait pour que Tremayne l’appelle, que sa seule présence (même par hologramme) lui rende ses moyens, qu’il redevienne un sombre Inquisiteur, un vrai !
Les soldats, obéissants, ne disaient rien. S’apercevait-il de ses tourments ? Il leur avait dit qu’il devait méditer pendant le voyage et eux ne chercheraient pas plus loin.

Le lendemain, l'Inquisiteur franchit un pas supplémentaire dans l'hérésie : il envisagea de contacter les Rebelles ! Il se disait qu’il n’était pas sérieux, qu’il imaginait ce plan pour passer le temps. S’aider de ces misérables Rebelles, cachés aux quatre coins de la galaxie, pour trahir ses supérieurs sans en avoir l’air ! En tant qu’Inquisiteur, il connaissait quelques nids de Rebelles. Mais il n’y en avait pas sur sa route. Il pouvait faire croire à l’obligation de se dérouter. Et là, une attaque imprévue de Rebelles… Ou bien de pirates de l’espace… Mais non, on n’attaque pas un convoi impérial si facilement… Le sien était solide, bien armé. De plus, aucune raison de sortir de l’hyperespace… Sauf s’il allait saboter lui-même les machines… et que les pirates attaquaient à ce moment-là...

Roll_fast

Après une nouvelle nuit agitée, Sadim se décida à sortir de sa cabine. Il fit repasser ses habits par le droïd ménager et prit son air le plus raide. Les bottes bien cirées, l'uniforme sans un pli, la casquette vissée sur la tête, le brassard à l'avant-bras, il salua fermement les officiers de bord.
- Rien de neuf, capitaine ?
- Rien à signaler, seigneur. Nous suivons le plan de vol prévu. Nous arrivons en vue de Coruscant dans trois jours.
- Excellent.
- Nous avons été contactés il y a cinq heures de cela par le seigneur Tremayne.
Sadim tressaillit mais parvint à n'en rien montrer.
- Comme vous vous reposiez, nous lui avons juste confirmé que tout allait bien à bord.
- Vous... vous avez bien fait, capitaine !
Sur ce, Sadim claqua des bottes et retourna dans sa cabine, où il se jeta sur sa couche, en nage.
S'il avait pu parler à Tremayne !... Maintenant, il restait trois jours !... Il ferait sauter le vaisseau plutôt que de livrer les Neti ! Il le savait pertinemment.

Le miracle attendu, qui seul pouvait tirer l'Inquisiteur d'affaires, arriva le lendemain. Sadim n'avait demandé qu'un petit coup de pouce du destin. Mais pour lui venir en aide, la Force n'avait pas fait les choses à moitié...

Roll_fast

Le vaisseau de l'Inquisition, baptisé Vectivus en l'honneur d'un vieux seigneur Sith, sortit brusquement de l'hyperespace. Il fut violemment secoué, au moment où Sadim dormait. Il se leva, se rahbilla en vitesse et courut au poste de pilotage.
Il ne réalisait pas encore bien ce qui se passait. Le vaisseau tremblait et son générateur de gravité, perturbé, se désactivait en permanence, si bien qu'on devait se tenir pour ne pas tomber ni s'envoler. Le Vectivus évoluait parmi des falaises spatiales, certaines de la taille d'une lune. Au loin, une étoile nova brillait avec une intensité aveuglante et projetait des éclairs écarlates vers les systèmes solaires voisins.
- Nos capteurs ne détectent aucune activité électronique, seigneur.
- Aucune flotte dans le secteur ?
- Rien du tout. Nous sommes sortis de l'hyperespace par accident.
- Alors retournons-y !
- Impossible ici, seigneur. L'espace ordinaire est trop encombré pour que nous en sortions. Nous pourrions aller nous fracasser contre un de ces blocs.
A son allure de croisière, le transport évoluait au beau milieu des pans rocheux qui provenaient peut-être de la désintégration d'un corps stellaire important.
- De quelles informations disposez-vous sur ce système ?
- Notre navordinateur est en train d'analyser ces lieux. Pour le moment, il n'a encore fourni aucun résultat.
- Impossible. Nos navordinateurs sont les plus performants de la Galaxie ! Il n'y a pas un système qu'ils ne connaissent pas avant la Bordure Extérieure ! Et nous ne sommes qu'à quelques parsecs de Coruscant !
- Je vous assure, seigneur, le navordinateur ne rend rien.
L'écran restait en effet desespérement vide : seul un curseur défilait, solitaire, inlassable.
- Nous recevons un signal basse fréquence, dit soudain l'un des officiers de transmissions.
- D'où vient-il ?
- De cette nova, là-bas.
- Alors allons-y, fit sans hésiter Sadim.

Le Vectivus mit le cap vers l'intense lumière qui venait du fond de ce système galactique.


A suivre...Roll_fast
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RotS ¤Cristal Age¤ - Episode Bonus : La légende de l'épave de lumière - by Darth Nico - 15-05-2007, 01:58 PM

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