27-05-2007, 06:54 AM
(This post was last modified: 27-05-2007, 06:54 AM by Darth Nico.)
¤CRISTAL AGE¤
LA LEGENDE DE L'EPAVE DE LUMIERE
LA LEGENDE DE L'EPAVE DE LUMIERE
- Je ne vais pas vous dire de venir un par un…
Les trois Inquisiteurs avancèrent de quelques pas. Le Trandoshéen tendit la main vers Sadim, pour lui infliger une douleur dans la poitrine. Sadim plia légèrement, mais se redressa. Il mit sa main comme pour attraper un objet et tourna. Le Trandoshéen sentit qu’on vrillait son bras et s’arrêta, le souffle coupé par la douleur.
- Tu vas… souffrir, grogna t-il.
Les trois serviteurs de Zegmor dégainèrent leurs sabres rouges. A côté du Trandoshéen, il y avait un Devaronien et un Kilik, insectoïde aux mandibules acérées. Les trois Inquisiteurs se guettaient du coin de l’œil pour coordonner leurs attaques.
Sadim dégaina son sabre et le pointa à la verticale devant lui. Une belle lame d’or s’éleva devant lui. La lame de Sheer'Kalah.
L’Inquisiteur salua ses adversaires et se mit en garde, lame pointée à l’oblique vers le sol, une main proche de la garde, l’autre posée sur le bout du manche. Il défia ses adversaires du regard et provoqua la colère du Devaronien, incapable de résister à la provocation. Le diablotin courut sur Sadim, trop vite pour que le Trandoshéen lui ordonne d’arrêter. Sadim para le coup en remontant son sabre à l’horizontale, puis lui fit faire un brusque demi-cercle, qui s’acheva dans le ventre de son ennemi. Le Dévaronien cracha du sang et tomba à genoux. Sadim bondit en avant, rebondit sur les épaules du diablotin et s’envola d’un salto avant, avant que les deux autres n’arrivent à sa hauteur.
Il retomba, se releva, se retourna, à nouveau en garde la lame vers le bas.
- Où as-tu appris à te battre comme ça ? rugit le Trandoshéen.
- Vous n’apprenez pas ces techniques chez Zegmor ? C’est regrettable…
Tordu de douleur, le Devaronien attrapa son sabre et le lança sur l’insolent. Sadim le dévia d’un coup de lame mais les deux autres Inquisiteurs étaient sur lui.
Les échanges qui s’ensuivirent furent sans concession. Le Kilik et le Trandoshéen se battaient selon la technique classique du Djem So, violente et sans surprise, mais très efficace. Malgré ses coups surprenants, Sadim recula face à cet assaut conjugué.
Face aux deux, il ne tiendrait pas longtemps. Au milieu des bosquets, des haies, les coups pleuvaient, tranchant à tout va dans le beau jardin. On vit plusieurs arbres sectionnés s’écrouler. Depuis la terrasse du palais, les dignitaires, effrayés et attirés, observaient le duel sans pitié qui se déroulai, comme si c'était un spectacle qu'on leur offrait.
Sadim bondit en arrière, prit appui sur une branche et décolla plus haut, à la verticale la tête en bas, comme un sauteur à la perche et atterrit devant le parterre de nobles en costumes de cérémonie.
- C’est follement excitant ! remarqua une grosse dondon Twi’lek en agitant son éventail, avant qu’un autre Inquisiteur, le Kililk, n’atterrisse.
Sadim roula sur le côté pour éviter le sabre que l’autre venait de lancer et le dévia en télékinésie. Le Trandoshéen venait de prendre appui sur une branche. Le sabre volant la trancha et il retomba dans les jardins. Le sauveur des Neti eut juste le temps de parer l’attaque du Kilik, pendant que les nobles refluaient en désordre.
Les deux Inquisiteurs échangèrent plusieurs coups, tandis que l’autre, le Trandoshéen, se remettait de sa chute. Peu à peu, les combattants approchaient de l’entrée de la salle des fêtes. Poussé en arrière par une vague de télékinésie, Sadim passa à travers la grande baie vitrée, qui l’aurait entaillé sur tout le corps s’il n’avait eu son armure. Il roula sur les tapis précieux, au pied de la plantureuse Twi’lek.
- Debout, jeune homme !
Sadim, étourdi, se remit la nuque en place, pendant que le Kilik faisait son entrée dans la salle. Cris et tremblements parmi l’assemblée. La baie finissait de s'effondrer en miettes.
Sadim tendit la main vers la table et tous les objets se mirent à trembler. Il serra le poing et la vaisselle précieuse, les plats et les bouteilles s’envolèrent vers l’Insecte, qui trancha plusieurs projectiles du sabre, avant de reculer face à la pluie de verre et de métal qui s’abattait sur lui.
- Ce ne sont pas des manières, protesta la grosse Twi’lek ! De mon temps !...
- Cessez, ordonna Sadim, ou je vous catapulte sur lui !
Outrée, la mégère devint violette (elle avait la peau bleue) et s’éloigna en agitant son éventail.
- Comtesse Apfleglück, je vous en prie, venez ici ! le supplia un petit noble Bothan, caché avec d’autres sous une table renversée.
Le duel continuait dans la salle des fêtes.
- L’orchestre, ne vous arrêtez pas de jouer ! ordonna Sadim.
Les lames laser tranchèrent sans ménagement tapisseries, statues, chandeliers, mobiliers anciens… C’était une tornade ! le chaos !
- Reconnaissons, dit la comtesse énorme, qu’ils n’ont pas du jus de lait bleu dans les veines !
- Je prend les paris sur le grand doré ! lança un vieux baron humain à monocle.
- Je vous suis et je relance de dix mille sur l’autre à mandibule ! lança Apfleglück !
- Yipppi !!
- Un peu de tenue, je vous en prie, dit le chambellan, dont seule la tête dépassait de la nappe.
A ce moment, Sadim bondit sur la table au-dessus de lui, évitant plusieurs volées de coups du Kilik. Nouveau mouvement de panique !
Sadim bondit sur un autre meuble, pendant que le Kilik se prenait les pieds dans la nappe.
- Vingt mille de plus sur le grand en armure !
- Je relance de trente sur l’Insecte !
Les coups pleuvaient et les paris montaient !
Le chambellan passait sous les tables récupérer les mises.
- Par ici la monnaie !
Le Kilik lança un buffet contre Sadim, qui se jeta sur le côté. Le Kilik bondit d’un coup d’ailes mais son adversaire le repoussa d’un coup de pied.
- En avant mon joli, cria la comtesse, qui avait fait de Sadim son poulain.
A ce moment, entra en coup de vent le Trandoshéen !
- La côte du grand doré passe à 7 contre 1, annonça le chambellan.
- Rajoutez cinquante sur ma mise, Anthonose !
- Bien madame la comtesse !
- Soixante encore pour moi, cria le noble Bothan.
Sadim referma la lourde porte et se lança dans le grand escalier en marbre, constitué de trois emmarchements qui se croisaient et s'enlaçaient follement. Il passa par-dessus la rambarde d’un escalier, continua à descendre l’autre, pendant que ses deux ennemis s’engageaient à leur tour. Bientôt rattrapé, Sadim remonta d’un bond jusqu’à l’étage, où les parieurs s’enflammaient.
Peu après, le duel faisait rage entre les trois hommes, qui sautaient d’un escalier à l’autre dans un ballet aérien. C'était une virevolte insensée et on s'enflammait pour cette danse mortelle !

Debout les pieds sur deux rampes différentes, Sadim avait devant lui, quelques marches en dessous, les deux Inquisiteurs, qu’il maintenait à distance grâce à sa technique de sabre pointé vers le bas. Il sauta d’un coup en arrière et remonta quatre à quatre les marches, poursuivi par les deux affreux. Il revint au premier étage, juste devant la comtesse.
- Relancez de cent dix, sur mon compte, lui souffla t-il, avant qu’elle ne s’évanouisse.
Les deux Inquisiteurs arrivant, Sadim plongea tout en bas du grand escalier. On le vit chuter entre les escaliers entrelacés. Le Kilik suivit mais, moins heureux, heurta un emmarchement et dut se rétablir, contre le rebord. Le Trandoshéen se réceptionna sans mal et reprenait le combat contre le traître. Le Baron Bothan avait sorti sa lunette pour mieux y voir, les duellistes ayant descendu quatre grands étages d’un coup. L'humain à monocle avait sorti sa lunette pour mieux y voir, les duellistes ayant descendu quatre grands étages d’un coup. Le chambellan faisait respirer des sels à la comtesse et le Baron faisait les commentaires :
- Le Trandoshéen recule mais n’a pas dit son dernier mot… Le grand doré semble confortable pour le moment mais non ! L’autre contre-attaque ! et il est bien décidé à trancher son adversaire en deux !...
Sur le palier à mi-hauteur du palais, le duel faisait rage.
Par la grande fenêtre, Sadim vit qu’une barge de luxe s’était approchée. Tout en parant les coups adverses, il s’en approcha et passa au travers, dans une grande pluie de verre. Il atterrit sur le pont de l’embarcation, où de jeunes nobles avaient organisé une fête et s’étaient imprudemment approchés de la fenêtre. C’était la jeunesse dorée de la Cité qui s’y réunissait. Ils n’allaient pas regretter le déplacement !
- Décollez, ordonna Sadim. Décollez !
Le pilote hésita à s’exécuter. On vit les deux autres Inquisiteurs à la fenêtre. Le pilote mit en marche la barge, qui s’éleva dans le ciel. Le Trandoshéen s’arrêta avant de sauter. Mais, porté par ses ailes, le Kilik partit à l’abordage !
La petite assemblée reflua du pont supérieur où Sadim venait de se réceptionner. Essoufflé, il vit le Kilik approcher de lui lentement. Les deux Inquisiteurs commençaient à fatiguer. Même aidés par la Force, ils avaient déjà beaucoup donné.
Sadim fixait le Kilik, cherchant à en finir vite. L’Insecte approchait prudemment. Soudain, les deux adversaires frappèrent en même temps et leurs lames se fondirent !
A la force des bras, ils tentèrent de se dégager, tous leurs muscles crispés. Le Kilik tendit alors un bras vers le gouvernail et l’actionna. La barge se renversa sur le côté et Sadim tomba, pendant que le Kilik décollait du sol, son arme dégagée du sabre de Sadim. Celui-ci roula sur le côté, pendant que le pilote rétablissait la barge en équilibre. Mais Sadiim, à terre, vit le Kilik tomber sur lui, sabre pointé sur sa tête ! Il s’écarta, mais pas assez : la lame du Kilik lui perça l’avant-bras. Cloué à terre, Sadim était perdu !
Un tir de blaster partit et atteignit le Kilik dans le dos. Puis trois autres coups partirent, le frappant dans les ailes et à la tête. Et encore une volée, avant qu’il n’ait eu le temps de tomber. Il s’effondra, troué comme du papier à musique.
- Carton plein, fit un jeune noble depuis le pont inférieur, la mèche arrogante au front, entouré de ses amis.
Sadim éteignit le sabre rouge et se releva, saignant abondamment.
- Pourquoi ? grimaça t-il...
- Votre adversaire n’a pas été fair-play en actionnant le gouvernail, fit dédaigneusement le jeune effronté.
Bientôt, il y avait attroupement autour du blessé, pendant qu’un des hôtes, étudiant en médecine, appliquait un medpack sur la blessure.
- Vous venez vraiment du cœur du Noyau ? fit le jeune tireur, admiratif aussi bien que désireux de se faire voir en compagnie d’un bretteur d’élite.
Sadim tendait son bras et serrait les dents.
- Maintenant, les enfants, dit-il en désignant le cadavre du Kilik, priez pour que j’aie la peau du dernier, sans quoi il viendra vous organiser une fête à tout casser, en buvant du whisky dans vos crânes !
Le bras encore douloureux, Sadim monta dans un speeder de sauvetage, s’y allongea et le fit descendre vers le palais.

A suivre...