01-06-2007, 07:53 PM
(This post was last modified: 01-06-2007, 07:56 PM by Darth Nico.)
¤CRISTAL AGE¤
LA LEGENDE DE L'EPAVE DE LUMIERE
LA LEGENDE DE L'EPAVE DE LUMIERE
Le vent se levait et remuait maintenant l’épais brouillard. Le monde était devenu presque irréel. Rayden, fatigué, contemplait les molles étendues liquides, les lentes évolutions des plantes sur l’eau et les clartés incertaines qui tâchaient le brouillard.
Il entendit du bruit derrière lui, celui un poisson qui venait de sauter brièvement hors de l’eau. Il vit des ondes se répandre autour de lui, la plante sur laquelle il était perché se mettre à frissonner, à trembler. Il s’accrocha pour ne pas tomber. L’eau se mettait à remuer de plus en plus forts. Il y avait quelque chose sous l’eau qui évoluait.
- Commandant…
D’un signe, Sadim lui intima l’ordre de se taire. Les remous s’accentuaient. Des créatures sous-marines convergeaient vers les deux soldats ! Peut-être des bancs de prédateurs ? Il perçut des frissons, des respirations, des souffles… Alors les frondaisons d’un arbre sortirent de l’eau, puis d’autres, et des branches, en désordre, lentement, partout autour d’eux.
Des créatures émergeaient et s’enlaçaient autour des fleurs. Des dizaines de créatures ! Ils étaient complètement cernés. Rayden attrapa son fusil mais un coup de branche sortie de l’eau le frappa et l’attrapa. L’instant d’après, un être de branches jaillit et se posa devant lui. Rayden recula. Il en sortait par dizaines, qui se perchèrent à leur tour. Rayden ne pouvait plus bouger, emprisonné brusquement par la plante.
Les créatures, humanoïdes, avaient elles aussi des yeux phosphorescents. Elles s’enroulèrent, s’agrippèrent aux récifs et aux fleurs. Sadim, assis en tailleur, les regardait sans crainte.
- Te voilà de retour, « Inquisiteur ».
Ces choses parlaient !
C’était le plus imposant de ces humanoïdes qui s’adressait ainsi au commandant !
- Dix ans déjà, murmura Sadim.
- Tu viens enfin nous délivrer de notre exil…
- Oui, le temps est venu.
- Des signes de Sheer’Kalah nous ont avertis. Nous savons qu’il est temps pour nous de rejoindre la Source.
- Je viens accomplir mon dernier devoir pour vous, dit Sadim.
Rayden n’en croyait pas ses yeux : les Neti dont parlaient le commandant existaient bien ! Bien sûr, il savait qu’il venait sur Felucia pour les chercher, mais il n’aurait pas cru les rencontrer dans pareilles circonstances.
- La Princesse exige de te voir, Sadim.
- Avec plaisir…
- Ton ami vient avec nous ?
- Oui, je pense qu’il a l’a mérité. Lui aussi a survécu au voyage jusqu’ici.
- Alors ne perdons pas de temps.
Le Neti qui était face à Rayden l’agrippa et le fit plonger dans l’eau avec lui. Le caporal se débattit, emprisonné, pour remonter à la surface. Sadim plongea à son tour et fit signe à Rayden de se calmer. Les autres Neti se décrochaient des plantes et plongeaient ensemble. L’un d’eux s’approcha de Rayden, qu’un autre continuait de tenir fermement. Il s’approcha de lui à quelques centimètres et lui cracha un épais liquide noir à la figure.
Rayden se crut perdu ! Il finit de cracher tout ce qu’il pouvait, piqué aux yeux. C’était la fin ! Ses poumons étaient presque vide !
Il rouvrit alors les yeux et vit autour de lui l’eau parfaitement claire, brillante et plus encore, il respirait ! Il respirait normalement !
Il prit une bouffée d’air et ce n’était pas fini. Il sentit l’étreinte se desserrer. Il voulut toucher son visage mais il sentit autour de sa tête une matière gélatineuse.
Le Neti avait créé une bulle artificielle, dans laquelle il pouvait respirer ! Sadim avait reçu la même substance, qui filtrait l’oxygène de l’eau.
Le chef du groupe Neti indiqua la direction. Les autres suivirent et nagèrent dans l’eau peu profonde. Rayden suivit le mouvement.
Après une centaine de mètres, le fond marin commença à descendre en pente douce, puis soudain, une fosse énorme apparut dans laquelle les Neti plongèrent.
Eberlué, Rayden resta à la contempler, effrayé par cet abîme qui paraissait sans fond. Il sentait qu’on le pressait de continuer. Il nagea de plus belle. La descente dans la fosse les amena dans des eaux plus froides.
Bientôt, la surface brumeuse disparut et il ne resta plus que les abysses noirs dans lesquelles évoluaient des poissons monstrueux, transparents, sortis des fonds, êtres aux formes torturées n’ayant jamais vu la lumière.
Quelque chose brillait au fond de la fosse. Rayden percevait difficilement de quoi il s’agissait. A la force des bras, il descendait, aidé par un Neti. Il aperçut une masse cristalline qui paraissait irréelle. Rayden distingua bientôt une sorte d’épave d’énorme navire, entièrement recouverte d’une poudre brillante qui lui donnait cet aspect cristallin.
Le groupe s’enfonça dans les entrailles du navire, dans une eau bleu ciel merveilleuse. C’était tellement inattendu dans ce trou sombre. Des particules étoilées étaient en suspension dans l’eau. La carcasse était celle d’une corvette. Rayden reconnut des insignes impériaux. On plongea sous la coque et on remonta vers ce qui avait été la salle des machines. Là, on débouchait à l’air libre, dans ce palais sous-marin.
Les Neti s’éloignèrent, laissant les deux soldats dans cette soute où l’eau arrivait aux chevilles.
- Commandant, puis-je savoir…
- C’est simple, fit Sadim à voix basse. L’Empire avait fini par trouver l’île de Luleö. Devançant leur arrivée, les Neti ont pris le risque d’attaquer une Corvette que les Impériaux avaient utiliseé pour repérer la mer polaire. De nuit, ils ont envahi le vaisseau et s’en sont emparé, le coulant pour de bon. Ils l’ont emmené dans cette fosse où le pouvoir de Sheer’Kalah le dissimule aux adeptes du côté obscur.
- C’est simple en effet, confirma Rayden. D’ailleurs, j’aurais dû y penser tout seul !
- C’est pour ça que tu n’es encore que caporal. Allons, viens.
Sadim s’engagea dans le couloir où de solides Neti montaient la garde.
Les deux soldats entrèrent dans la salle de commandement, entièrement recouverte d’une épaisse mousse au sol, de plantes grimpantes aux murs et aux plafonds. Devant un grand diadème, sur un trône recouvert de coquillages, une merveilleuse Neti, flanquée de deux solides gardes du corps, attendait ses visiteurs.
- Nous sommes heureux de te revoir, Sadim.
- Princesse Saa, fit le commandant en s’inclinant. Permets-moi de te présenter un de mes soldats, le caporal Rayden.
- Venons-en au fait. Si tu es venu ici…
- … c’est par la volonté de la Rébellion et, je suppose, de Sheer’Kalah…
- Ne parle pas trop souvent d’elle, Sadim. Tu as l’ironie trop facile. N’oublie pas que c’est à elle que tu dois la vie.
- Bien, princesse, fit Sadim, si tu veux aller à l’essentiel, disons que je suis ici pour vous emmener vers la Source. Il est temps pour vous de quitter cette retraite.
- Pouvons-nous au moins la quitter en espérant atteindre sains et saufs l’espace interstellaire ?
- Je veux le croire, car mes amis de la Rébellion ont fait le ménage là-haut. Et une fois dans la Source, vous serez sous la protection de la divinité qui a créé cette merveille de la Force…
- Tu veux parler de la Presque-Déesse Zzin, dit Saa. Ne crois pas en savoir plus long que nous sur ce sujet. Sache que l’actuel Oracle de Zzin est un membre de mon peuple. Du reste, l’Oracle est à l’heure actuelle parti en exil, car le démon se trouve dans son Temple. Une incarnation du mal qui a traversé le temps pour répandre ses malédictions.
- Je crains que ces sujets ne me dépassent, princesse.
- Oui, tu n’es sans doute guère en mesure de comprendre une alliance passée entre deux Presque-Déesses telles que Sheer’Kalah et Zzin. Et je ne parle même pas de ton soldat !
Rayden, vexé, faillit répondre. Sadim lui fit signe de se taire, sèchement. Il n’avait pas à intervenir dans ces discussions délicates.
Si l’histoire racontée par Sadim était vraie, Rayden comprenait surtout que l’ancien Inquisiteur retrouvait celle qu’il avait prise pour captive et que cette fois, il n’était pas en position de supériorité !
- Je dois parler à mon peuple, dit la princesse. Aussi vous allez vous retirer dans les chambres que nous avons prévues pour vous, le temps que nous délibérions.
- Sa Majesté est trop bonne.
- Sa Majesté, comme tu dis, a l’oreille assez fine pour détecter les persiflages !
Sadim s’inclina et fit signe à Rayden de reculer avec lui, doucement et sans se retourner.
Les deux soldats furent conduits dans une soute qui ressemblait à un petit jardin.
- Belle prison. Prison dorée, mais prison quand même, fit Rayden.
- Du calme, dit Sadim. La princesse doit juste sauver les apparences. Elle ne doit pas avoir l’air de m’obéir. Elle doit décider elle-même du départ.
- Là au moins, je comprends ces Neti !
Sadim rit et croqua dans un gros fruit bleu.
- Les choses ne sont pas toujours si compliquées qu’on croit !
Rayden cueillit un fruit qui semblait bien frais et juteux : il le renifla : il puait le moisi. Dégoûté, il le jeta.
- Dommage, dit le commandant, c’est excellent contre les varices.
- Je n’ai pas de varices !
Sadim rit à nouveau.
Ronchon, le caporal s’assit dans un coin, comprenant qu’il pouvait gaffer au moindre geste.
- A propos, finit par dire Rayden, vous ne m’avez pas raconté comment vous vous êtes débarrassé du dernier Inquisiteur.
Ixxos Sadim sourit et croqua dans un autre fruit, turquoise et plein de pulpe.

Le speeder descendait lentement, sous le regard des nobles de la barge luxueuse.
Sadim ne parvenait pas à calmer la douleur dans son bras. Le medpack avait produit son effet mais ce n’était pas suffisant. Il n’était pas dosé pour une blessure au sabre laser !
Le speeder atterrit sur la terrasse du palais. Là, les courtisans attendaient Sadim, ceux qui avaient assisté à son fantastique duel et avaient gagné ou perdu gros en misant sur lui.
Le bras et l’épaule raides, Sadim s’avança.
- Inquisition impériale, prononça t-il, retournez à vos occupations.
- Nous savons qu’il est encore dans le palais, dit le Baron Bothan.
Sadim avançait et les autres le regardaient, aussi apeurés qu’effrayés par son stoïcisme. Blessé, épuisé, il était encore prêt à aller se battre.
- Il est dangereux, fit la comtesse Apfleglück.
- Je sais…
- La Force est avec lui, s’écria un courtisan Quarren, effrayé.
Sadim sourit jaune.
- Dites-moi plutôt où il est…
- Nous pensons qu’il est monté directement chez le Roi.
L’Inquisiteur marchait pas après pas, suivi timidement par les courtisans.
- Restez ici un moment, dit la comtesse en s’approchant.
- Ne me touchez pas !
- Vous êtes fatigué… Vous ne seriez pas en état de l’affronter.
- Je ne vais pas attendre, répliqua Sadim furieux, qu’il vienne m’abattre dans mon sommeil.
- Vous ne pourriez même pas l’affronter du regard !
- Ce Trandoshéen est un dément, cela se voit, affirma le Baron. Il a la haine en lui… une haine brute !
- Mais moi aussi, ne vous inquiétez pas ! Je sers l’Empereur et ma haine est à son service.
- Nous savons bien quel genre de créature il est, dit la comtesse. Nous avons beau vivre sur une planète provinciale, nous ne sommes pas si ignorants. Nous avons entendu parler de l’Inquisition, de la marque de Zegmor…
Sadim se retourna vers la grosse Twi’lek :
- Et moi ? Croyez-vous que je sois un enfant de chœur, comtesse ?
L’Inquisiteur avait les quatre yeux injectés de sang, la face déformée par la colère.
Il se retourna : la princesse Saa était entrée. Elle le regardait froidement, pour masquer sa répugnance.
- Je me bats… pour vous, princesse… pour le peuple Neti…
Il voulut avancer vers elle, mais, trop affaibli, mit un genou à terre. Sa vue se brouillait.
Les courtisans s’approchèrent de lui.
- Laissez-moi ! laissez-moi…
Impuissant, il dut se laisser porter sur un siège, où il s’assit en gémissant.
- Il est à bout de forces !
- Depuis combien de temps n’avez-vous rien mangé ?...
- A boire, murmura Sadim… j’ai soif.
- Allons, s’indigna la comtesse, qu’on lui serve à boire !
De ses gros doigts boudinés pleins de bagues, elle dirigea la manœuvre des domestiques, qui remettaient de l’ordre dans la pièce.
- Dépêchez ! Préparez-lui un repas décent !
Un domestique, affolé, malhabile, prit une bouteille et commença à la verser dans un verre. Il en mettait à côté, sur le tapis. Sadim attrapa la bouteille et en but plusieurs grosses gorgées.
La princesse faillit pleurer devant ce spectacle.
Sadim reposa la bouteille, l’air abruti, l’alcool s’ajoutant au poids de la fatigue.
- Maintenant ! maintenant… je suis prêt !
Et il partit d’un rire de saoulard. Il se resservit un coup, voulut se lever, trébucher, s’étala.
- Par la galaxie !
La comtesse l’appuya sur son épaule. Le Baron prêta son autre épaule.
- Arrière les domestiques ! Vous n’êtes pas bons à porter un noble Inquisiteur de son Excellence Palpatine !
Le respect du protocole !
Le groupe se mit en marche, Sadim les bras passés autour de ses deux porteurs. Il se sentait les jambes lourdes et faibles.
- Mais qu’est-ce qui m’arrive ?...
- La Force t’abandonne, dit la princesse, car tu t’abandonnes à la haine.
- Excuse-moi de ne pas m’abandonner à l’amour ! Je vais aller embrasser ce Trandoshéen et il va me pardonner aussitôt !
- Si tu laisses le côté obscur…
- Mais il est déjà en moi le côté obscur, princesse ! D’où crois-tu que je sorte !
- Non, fit la princesse dégoûtée, tu veux jouer à te noircir, mais tu n’es pas ainsi… Sheer’Kalah ne t’aurait pas choisi…
Les courtisans emmenaient Sadim et la princesse ne voulait plus les suivre.
- Elle ne t’aurait pas choisi… pas un serviteur du mal…
Elle retenait d’épais sanglots.
La comtesse avait laissé sa place à plus fort qu’elle.
- Venez, princesse…
- Il ne peut pas être si mauvais…
- Vous savez, ma chérie, les bons sentiments ne sont pas toujours bons conseillers.
Elle ne le disait pas méchamment, mais elle parlait en femme qui a vécu.
- Comment vous pouviez espérer quoi que ce soit, dans cet état ? demanda Rayden.
Sadim, agacé, jeta son fruit. Il sentait en lui le jeune homme qu’il avait été se réveiller.
- Ecoute, caporal, fit-il, paisible mais définitif, il vient un moment dans la vie d’un homme où il doit prendre une décision et s’y tenir. Le fait est que j’avais juré de servir cette « Presque-Déesse ». Que j’avais emmené les Neti sur Felucia, donc trahi l’Empire pour de bon. Que j’étais fou amoureux de la princesse. Que, après ma trahison, les agents de Zegmor étaient devenus plus que des rivaux : des ennemis mortels. Que maintenant, j’avais une Cité à sauver.
« Bref, dans cette histoire, je jouais mon honneur et mon bonheur. Alors, crois-tu que c’est une fatigue passagère qui allait m’arrêter ! Est-ce qu’un jeune homme de vingt-deux ans se résigne à ce que son corps le trahisse ! Non, bon alors ! A partir de là, les choses sont simples !...
Rayden haussa les épaules :
- Dis comme ça, oui.
- Bien, alors je continue…
«… Mais je te concède que la montée des escaliers fut pénible…
Le Baron Bothan portait Sadim, à qui la douleur dans le bras tournait la tête. Il restait encore trois étages avant d’arriver en haut, quand l’Inquisiteur dit enfin :
- Ca ira, laissez-moi là. Vous ne pouvez pas plus pour moi.
Sadim les regarda. Bien sûr, il jouait l’avenir de leur Cité ! C’était de sa responsabilité maintenant !
- Nous nous battrons à vos côtés ! dit le dignitaire Quarren.
- Bien dit, reprit le Baron. Nous avons entendu que l’Inquisiteur est allé trouver le roi ! A cette heure-ci, notre bon monarque a dû se soumettre !
- Il est comme ça, votre roi ? ricana Sadim.
- Il est comme beaucoup de gens, dit le Bothan : il obéit à ceux qui sont du bon côté du sabre-laser !
A ce moment-là, plusieurs nobles remontaient à leur tour, fusils et pistolets en main. Parmi eux, les jeunes premiers de la barge d’assaut. Le tireur de Kilik enclencha la cartouche blaster dans son arme :
- Maintenant, il faut aller au bout, n’est-ce pas ?
- Entendu, fit Sadim, qui n’était pas fâché de trouver des alliés. Quel est ton nom ?
- Vice-Duc Xladimir d’Anjois, de la maison du –
- Bon, très bien, Xlad… Tu permets que je t’appelle Xlad ? Tu sais tenir une arme ? Tu sais organiser des hommes ?
- Je suis lieutenant dans l’armée de-
- Bien. Alors tu vas réunir les volontaires, t’assurer qu’ils sont armés, qu’ils ont des réserves de munitions, des protections si nécessaires. Et nous allons monter ensemble au dernier étage.
Xlad s’exécuta et redescendit organiser les volontaires. Il y avait une dizaine de personnes autour de l’Inquisiteur maintenant, prêtes à se battre. Des domestiques montaient avec des victuailles.
- Tenez, mangez, vous ne l’avez quand même pas volé !
- Par les anneaux de Corellia, non !
Sadim rit de bon cœur et mordit dans une bonne cuisse. Il reprenait du poil de la bête !
- On ne fait pas une révolution de palais le ventre vide, pas vrai !
Et il y allait à pleines dents.
- Ce que je ne comprends pas, dit le Baron, c’est ce qui peut se passer là-haut, au dernier.
- A mon avis, dit Sadim, le roi et l’Inquisiteur savent que la partie n’est pas gagnée pour eux. A propos, de là-haut, est-ce qu’on peut communiquer ? Je veux dire avec d’autres planètes ?...
Sadim avait froid dans le dos. Si le Trandoshéen avait contacté Byss, parlé de la trahison de Sadim !... Il ne servait plus à rien de rester là !
- Non, pas là-haut. D’autant que le Vice-Duc, enfin, Xlad comme vous l’appelez, a fait couper les communications.
- Il est bien ce petit, dit Sadim en se relevant.
Il était encore fragile sur ses appuis. La tête le tournait et il dut s’appuyer à la rambarde.
D’autres soldats arrivaient en renfort
- Le roi est avec sa garde personnelle là-haut, dit Xlad, de retour. Les meilleurs soldats de la planète.
- Et vous alors ?...
- Nous, nous ne sommes que les cadets de l’Académie de-
- Terminée l’Académie, s’exclama Sadim. On est plus à la parade !
- Sacrée situation de combat réel, fit Xlad.
- C’est comme ça qu’on apprend. En se battant contre les meilleurs.
- Avant de nous lancer dans toute action inconsidérée, dit l’humain en remettant son monocle, nous pourrions peut-être envisager de, comment dire ?...
- Vous voulez faire des phrases plus courtes, s’il vous plait ?
- Enfin, bref, nous pourrions essayer de négocier avant de sortir l’artillerie...
- Pourquoi pas négocier, dit Sadim. Seulement, la diplomatie, ça marche mieux avec un appui balistique derrière...
- Je vois, soupira le Baron. De la négociation à la façon des temps modernes…
- Moi je dirais plutôt de la négociation à l’ancienne, remarqua Xlad.
- D’accord avec toi, reprit Sadim.
Maintenant, il était remis d’aplomb ! Par la Force, on allait bouter les félons hors du palais !
Il avait avec lui une vingtaine d’hommes, décidés à le suivre.
- Allons-y maintenant !
A suivre...:sayen: