12-06-2007, 01:55 PM
(This post was last modified: 12-06-2007, 01:58 PM by Darth Nico.)
¤CRISTAL AGE¤
LA LEGENDE DE L'EPAVE DE LUMIERE
LA LEGENDE DE L'EPAVE DE LUMIERE
Les conjurés gravirent les trois derniers étages au pas de course, l’Inquisiteur en tête, sabre à la main.
Ils arrivèrent sur le palier, au bout duquel une forte escouade de soldats royaux les braquait. Sadim avança, pendant que ses hommes mettaient un genou à terre et braquaient leurs armes.
Le moindre faux-pas et c’était le bain de sang !
- Nous sommes ici pour le Trandoshéen, dit Sadim. C’est lui que je veux voir. Seul à seul. Je ne veux même pas vous impliquer dans mon histoire.
- Pas moyen, fit l’officier des « royalistes ». Nous constatons qu’une partie de la noblesse de la Cité a trahi son roi !
- Ils ne font que me soutenir pour chasser le monstre qui menace cette ville.
- Ceux qui prennent les armes contre le roi sont déclarés félons et seront bannis ou pendus.
Sadim enrageait de tomber sur des gens si bornés.
- Ecoutez, évitons des massacres sanglants, qui n’amèneront que la ruine à votre Cité. Laissez-moi passer, moi seul, et je vous jure que ceux qui m’aident ne tenteront rien.
Il s’entendait parler, en train de négocier à l’amiable, lui, un sombre Inquisiteur !
La princesse, auprès des conjurés, l’écoutait parler et retrouvait confiance en lui. Dire que derrière cette porte, il y avait cette saleté de « zegmorien » !
- Je vous le dis : je jure que mes amis ne tenteront rien.
- Qu’ils se retirent alors.
- Laissez-moi passer d’abord.
- Nous ne partirons pas, cria Xlad. Vous pouvez aussi bien fusiller l’Inquisiteur dès que nous seront redescendus ! Qu’est-ce qui nous prouve le contraire ?
- Que la moitié d’entre vous s’en aille, dit Sadim. Allons !
Il était pris entre deux feux.
- Venez, dit la princesse aux insurgés, elle dont le charisme était rehaussé par la Force. Parfois, l’acte le plus courageux est de renoncer aux violences inutiles.
Les conjurés regardaient Xlad.
- Elle a raison. Redescendez.
Une dizaine de personnes s’en allèrent.
- Vous voyez, je fais preuve de bonne volonté, reprit Sadim.
Il produisait un effort pénible pour se contenir, alors qu’il était déjà bien fatigué. Il aurait été si simple d’étrangler à distance cet officier borné ! Et les soldats qui continuaient à le viser.
- Non, que tout le monde parte !
- Ne demandez pas l’impossible, cria Sadim, qui sortait de ses gonds. Nous perdons du temps en vain ! et pendant ce temps !...
On entendit alors quelqu’un monter en hâte. Les royalistes se préparèrent à le fusiller dès qu’il mettrait le pied à l’étage.
- Alerte !
- Quoi alerte ? cria Xlad.
- Alerte !
- Ne montez pas plus haut ! dit le jeune homme.
- Approche de fortes troupes !
- Où ça, des troupes ?
- Elles ont été aperçues à la tour de contrôle !
- Ce sont des troupes impériales, je le sens, cria Saa.
- Catastrophe, soupira Sadim.
La situation aurait déjà pu être réglée et voilà qu’elle empirait.
- Allons les repousser ! cria Xlad.
- Comment ça ?
Sadim allait lui dire qu’il ne se rendait pas compte que…
- Nous n’allons pas laisser notre belle Cité tomber sous aux mains des complices de ce Trandoshéen !
« Complices du Trandoshéen ! » Le mot était lâché et souleva une vague de « hourrah ! ».
- Pour notre Cité !
Sadim n’en croyait pas ses oreilles pointues mais il n’était pas temps d’y penser ! Les royalistes ne bougeaient toujours pas. C’en devenait absurde !
- Par les étoiles, commandant, ne restez pas là ! Allez défendre votre Cité ! Enfin, je ne sais pas quoi !... Mesurez donc où est le véritable danger !
- Il a raison.
C’est un des soldats royalistes qui venait de le dire.
- Oui, c’est vrai !
D’un coup, tous les fidèles du roi se levèrent. Indigné, fou, l’officier ne savait que dire. S’il bronchait, on allait le lyncher !
- Laissez-le, ordonna Xlad et venez avec moi !
- Bravo ! Vive le Vice-Duc !
Les soldats coururent à leur nouveau chef pendant que l’officier restait seul, penaud.
- Si vous voulez m’excuser, fit Sadim en lui tapant sur l’épaule, j’ai votre roi à sauver.
- Allons dépêchez-vous, cria le Baron depuis l’escalier.
L’officier se précipita pour rejoindre les forces de Xlad !
La princesse avait rejoint Sadim. Elle entra à ses côtés dans la salle du trône.

La première constatation qui s’imposa en entrant dans la salle fut que le roi ne poserait plus problème. Il gisait sur son trône, transpercé au cœur. C’était un vieil Ithorien. Il n’avait pas eu le temps de souffrir.
Le Trandoshéen était à ses côtés.
- J’avais prévenu les garnisons de la planète avant même mon arrivée, Sadim. Je devais leur envoyer un signal à une fréquence de temps convenue. Ne recevant pas de nouvel, elles avaient ordre de faire marche sur la Cité. Tes minables conjurés font se faire aplatir sous les bombes. Ta trahison va éclater au grand jour ! Le seigneur Zegmor sera content, et le seigneur Tremayne sera puni car ta faute rejaillira sur lui !
Fou de rage, Sadim dégaina son sabre et courut sur son ennemi ! Saa n’avait pas eu le temps de le retenir. Le Trandoshéen envoya une Vague de Force, qui jeta Ixxos à terre. Puis il jeta une boule d’énergie crépitante. Sadim n’aurait pu l’éviter. La princesse tendit la main et la boule fut déviée. Elle la reçut de plein fouet.
Sadim hurla de désespoir. La Neti s’affala à terre, grièvement brûlée. Sadim se releva et sentit son bras le relancer.
- Minable, cracha le Trandoshéen, tu fais tellement pitié à voir !
Il dégaina son sabre et avança sur son ennemi.
Sadim avait le bras engourdi. Il ne pouvait plus tenir son sabre. Il avait les larmes aux yeux.
Il recula, remit son sabre à sa ceinture, enleva l’avant-bras de son armure droite, déchira en vitesse un bout de sa chemise et attacha solidement son bras derrière son dos, à la ceinture.
De la main gauche, il reprit son sabre, l’activa et le pointa vers le bas. Exultant de rage, le Trandoshéen brandit son arme et attaqua. Sadim reçut l’attaque et parvint à la dévier.
- Ton style de combat exotique m’a surpris une fois, mais pas deux. La ruse ne vaut pas l’efficacité.
Le zegmorien attaqua en déchaînant sa rage. Sadim, d’une main, se battait maladroitement. Tout juste pouvait-il parer les attaques ennemies. Les coups qui s’abattaient le mettaient en mauvaise posture. Et, à terre, la princesse remuait, faisait entendre un gémissement pitoyable.
Le sabre rouge était impitoyable. Face à lui, l’Inquisiteur au sabre d’or, réduit à l’état de manchot, faisait piètre mine.
- Nous en finirons avec l’Inquisition de Bartok. Vous n’êtes qu’un nid de traîtres en puissance ! L’Empereur reconnaîtra que nous seuls servons vraiment l’Ordre Nouveau.
Sadim reculait encore, tentait de gagner du temps par quelques passes audacieuses, mais le Trandoshéen ne s’y trompait pas.
« Concentre-toi… sur la Force… »
C’est la princesse qui lui parlait, mais pour Sadim, c’était comme Sheer’Kalah en personne. Se concentrer sur la Force, qu’est-ce qu’il faisait d’autre !
Au-dehors, les troupes impériales montaient en ville. Xlad organisait la défense du palais. Les soldats étaient disposés sur la muraille. On ouvrit le feu sur l’ennemi et une première vague de Troopers était repoussée. Mais il en arrivait dix fois plus !
La Cité était cernée et, dans le pire des cas, des Bombardiers étaient prêts à déclencher leur déluge de feu !
- Je ne vois pas ce qui peut nous sauver, dit le Baron Bothan.
« Concentre-toi sur la Force… »
La voix de la princesse faiblissait. Sadim ne sentait plus son côté droit. La douleur se déplaçait peu à peu ; il se sentait faiblir en même temps que la Neti, tandis que la haine de son ennemi se nourrissait d’elle-même, comme le feu.
Les deux adversaires se retrouvèrent sur la plus haute terrasse du palais, d’où l’on voyait l’ensemble des combats.
Les garnisons de troopers qui montaient en ordre serré à l’assaut du palais. Les tanks impériaux qui prenaient place au pied de la Cité. Les raids de Tie-Fighter qui faisaient des cartons sur les défenseurs des toits. Les quelques combats de rue qui se terminaient par la liquidation des résistants. La marée impériale qui engloutissait la Cité.
Sadim, poussé contre le rebord de la terrasse, était adossé à la rambarde. Le Trandoshéen s’acharnait sur lui et sentait la victoire proche. Epuisé, Ixxos parvint à s’esquiver sur le côté, lança un coup de sabre dans le garde-fou, esquiva encore, lança un second coup un mètre à côté, et la protection tomba de toute la hauteur. Sadim pointa son sabre devant lui. Le Trandoshéen allait porter le coup de grâce. Son sabre ne rencontra que l’air. Son ennemi venait de ranger son sabre et de se jeter du haut de la terrasse. Il allait tomber dans le grand lac entre les montagnes.
A suivre...
