20-02-2008, 08:27 PM
(This post was last modified: 20-02-2008, 08:32 PM by Darth Nico.)
<span style="color:orange">
Le consortium Garfield®</span><!--/sizec--> 
en association avec
La Gronico:LeLudwig:Goldwyn Mayer Inc.©
présentent
* NICOLASARTS *<!--/sizec-->


en association avec
La Gronico:LeLudwig:Goldwyn Mayer Inc.©
présentent
* NICOLASARTS *<!--/sizec-->
Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...
REPUBLIC STRIKES BACK<!--/sizec-->
<span style="color:brown">NEW AGE</span><!--/sizec-->
<span style="color:brown">NEW AGE</span><!--/sizec-->
...
- … sans, bien sûr, que cela porte préjudice, en aucune façon, à nos relations avec Kashyyyk.
Chestnut Coldbacca approuva d’un hochement de tête.
Sa large bouche, ses yeux mi-clos souriaient paisiblement.
Il était bien le Wookie le plus placide de la Galaxie.
Face à lui, avec son visage dur et froid, ses yeux rouges d’ambitions, Borks Fey'lya était le Bothan le plus redouté de cette même Galaxie.
L’Ambassadeur Wookie se leva et fit le tour de son spacieux bureau pour serrer la main au politicien Bothan.
- Je m’excuse de partir si vite, dit ce dernier, mais je suis attendu au Sénat.
- C’est tout naturel.
Le Bothan parti, Coldbacca but un verre de jus de groseille. Il contempla la vue magnifique du chaud crépuscule, qui montait derrière les buildings du centre-ville. Maintenant, les couleurs de la Nouvelle République flottaient sur la capitale galactique.
Dans sa superbe robe d’ambassadeur, Coldbacca eut une petite pensée pour sa famille, restée là-bas, dans les arbres millénaires de sa planète. Il avait une photo d'eux sur son bureau.
- Qui est mon prochain rendez-vous ? demanda t-il dans son communicateur.
Nello, dans un salon de style vieille République, aux murs d’un bleu doux, prenait des nouvelles de Ruusan. En hologramme, Katarn finissait de le mettre au courant :
- Sadim est parti sur Boz Pity, pour un rapport complet sur Gianthropy. Baelun et Jaggath ont plusieurs rencontres dans le secteur corporatiste. Jan et moi nous rendons sur Xantooine, pour évaluer les besoins militaires du secteur.
- La Vallée va être bien vide, dans les jours à venir.
- Tu es toujours décidé, toi aussi ?
- Oui. Je ne peux pas m’arrêter en chemin… Je te laisse, on vient me chercher.
- Bon courage, vieux.
- Je vous enverrai une holo.
La secrétaire venait d’entrer.
- Le planning de Son Excellence Coldbacca étant assez chargé, vous comprendrez qu’il ne puisse vous accorder que quelques minutes.
- Cela suffira.
Nello n’ajouta pas, comme l’aurait fait Gaeriel, que quelques minutes d'attention pour des années d’aide bénévole à l’Alliance, ce n’était pas cher payé !
Dans le couloir, il croisa le fils du baron Papanoida, en discussion avec Fey’lya.
Le Wookie reçut Nello avec son inaltérable sourire bienveillant, un rien paternaliste.
- Chevalier, que puis-je pour vous ?
« Chevalier »… Nello se dit qu’on lui donnait rarement du « chevalier » !
- Ma requête est simple, monsieur l’Ambassadeur. Au titre de Jedi, j’aimerais partir avec l’un de vos convois diplomatiques…
Le « chevalier » (donc !

- Chevalier Dewelden, donc, pour la valise diplomatique (petit clin d'oeil complice). Quelle destination ?...
Comme sur du velours.
Nello toussota avant de répondre.
Dehors, Papanoida Junior et le Bothan se racontaient les derniers bruits de couloir du Sénat. Retentit alors un cri énorme, sauvage, venu du fin fond millénaire de Kashyyyk !
Nello, gêné, fit un petit geste d’excuse, tandis que le Wookie, les poils hérissés, ramassait son verre de groseille, brisé en deux.
EPISODE BONUS<!--/sizec-->
<span style="color:black">LE PROJET PRESTON</span><!--/sizec-->
…
Le transport spécial replia ses ailes à l’approche de la planète Libria.
Escortée par quatre chasseurs Z-99, il entra dans l’atmosphère, où il passa à travers plusieurs péages aériens, dont les lumières passèrent successivement au vert après un bref contrôle.
Le transport bientôt survola la Cité Réservée, où son escorte fut remplacée par six air-speeders, qui l’accompagnèrent jusqu’au toit d’une imposante forteresse.
Au pas de course, dix soldats des brigades spéciales, en armure de combat se disposèrent autour du vaisseau, fusils lourds en main.
Un cercle lumineux se dessina autour du transport et le disque se mit à descendre dans les profondeurs du bâtiment. Le conduit descendait sur une bonne centaine de mètres et s’arrêta dans un grand hangar surveillé par des caméras, des miradors et une dizaine de droïds de surveillance K-4.
Les soldats s’alignèrent sur deux files à l’arrière du transport, d’où une passerelle sortit, dans un grand dégagement de fumée. Les lumières des miradors s’étaient braquées sur l’appareil, cependant que des droïds sondes sphériques voletaient autour de l’appareil et l’analysaient sous toutes les coutures.
Du transport descendirent au pas de course quatre Sardaukars, armés de fusils. S’engageant sur la descente, le passager principal du transport, un humain, replet et trapu, alluma un épais cigare et s’avança lentement.
Ses bottes bien cirées, son pantalon bouffant sans un pli, son costume bleu nuit avec un insigne doré d’oiseau stylisé à la poitrine, les épaulettes solides, plusieurs bagues au doigt, une ceinture à grosse boucle et un blaster à la ceinture, sous l’embonpoint du ventre. Les cheveux en brosse, grisonnant. Un air d’assurance un peu lourde, une tête de vieux rapace empâté, mais encore féroce.
Le Baron Fel, ancien chef du clan Korbo.
En bas, un officier du Soleil Noir, impersonnel, le genre que l’on oublie aussitôt qu’on le quitte, attendait, torse bombé, les mains dans le dos.
- Baron Fel, au nom de notre Organisation, soyez le bienvenu ici.
- Merci de ce charmant accueil. En avez-vous terminé avec les procédures de vérification ?
- Sur Libria, Votre Excellence, nous n’en avons jamais vraiment fini avec les procédures de sécurité. Mais que cela ne vous empêche pas de me suivre.
Les deux hommes traversèrent le hangar, suivis des Sardaukars du Baron, et entourés des soldats planétaires.
- En revanche, dit l’officier une fois devant une porte sécurisée, vos hommes devront attendre ici.
Le Baron Fel tira sur son cigare, lentement, puis fit signe aux Sardaukars d’attendre.
La porte s’ouvrit et les soldats du Soleil Noir y passèrent avant et après l’officier et le Baron.
- Comment se porte notre cher Vigos ? demanda ce dernier dans l’ascenseur.
- Au mieux, évidemment. Plus la puissance du Soleil Noir rayonne sur la galaxie et plus notre Vigos est heureux…
- Vous m’en voyez ravi, sourit le Baron Fel.
Après plusieurs portes de sécurité, qui s’ouvrirent rapidement devant l’officier, le groupe arriva devant un portail monumental situé sous une grande tapisserie représentant le Soleil Noir dans toute son inquiétante splendeur.
L’officier salua en disant :
- Vous seul êtes autorisé à entrer.
Le Baron écrasa son cigare dans un cendrier à l’entrée, sourit et s’avança entre deux soldats. Le portail s’entrouvrit assez pour laisser passer l’invité et se referma derrière lui.
Derrière, c’était une très grande salle, de près de vingt mètres de large sur cinquante mètres de long. Au sol, encore le Soleil Noir ; au centre, une grande table triangulaire. Assis à l’une de ses pointes, un humain d’une cinquantaine d’années, de taille moyenne, athlétique, aux sourcils broussailleux. Les traits creusés, les yeux noirs ; il portait à la poitrine de nombreux insignes honorifiques.
Il regardait d’un air peu avenant le Baron, qui prenait un air dégagé, en posant sa veste sur un dossier de chaise.
Les deux hommes étaient seuls dans cette pièce presque nue.
- Mon cher Krispen Loktar, dit le Baron, je trouve vos hommes plus accueillants que vous. Est-ce ainsi que le Grand Vigos du Soleil Noir reçoit ses invités ?
- Que savez-vous sur ma qualité de Grand Vigos, Baron ? Qui vous a dit que j’avais accédé aux responsabilités suprêmes dans le Soleil Noir ?
- Allons, vous jouez les modestes, mais il s’agit de plus qu’une simple rumeur, cette fois, non ?
- Officiellement, je suis seulement Vigos. Il y en a d’autres dans l’Organisation.
- Alors disons que vous êtes le premier entre les égaux, Loktar.
- Vous savez peut-être des choses que j’ignore sur le Soleil Noir, Baron...
- Je ne crois pas.

Un droïd s’approcha et servit des boissons aux deux hommes.
- Vous pouvez y aller, dit Krispen Loktar, le visage toujours fermé, ce n’est pas empoisonné.
- Juste un peu de cyanure, rigola le Baron.
- Je préfère la strychnine.
- C’est ça que vous versez dans le verre des Vigos qui n’approuvent pas vos décisions ?
- C’est ce que vous auriez dû verser, vous, dans le verre de plusieurs de vos confrères du clan Korbo, Baron…
- Oh oh, comme vous y allez directement, seigneur Loktar ! Vous attaquez ainsi, sans prévenir ! Ce n’est pas fair-play.
- Nous ne sommes pas du genre à parler en l’air, Baron. Surtout dans la situation qui est la nôtre, n’est-ce pas ?
- C’est vrai. Néanmoins, j’entends que vos affaires actuelles sont florissantes.
Le Baron prit son temps pour allumer un autre cigare.
- Vous traficotez avec l’Empire… ce qui, certes, n’est pas nouveau...
Le Baron recracha voluptueusement la fumée.
- Mais en plus, vous vous faites des frissons avec des gens peu recommandables… Les Hutts d’abord. Soit... Mais maintenant ces barbares de la Ligue d’Expansion Barabel ! Vous ne reculez devant rien pour conquérir de nouveaux marchés.
- A ma connaissance, dit froidement Loktar, les méthodes du général Konen ne sont pas plus sanglantes que celles de l’Empire. Ces Barabels sont un peu francs du collier mais on peut leur reconnaître loyauté et droiture quant à la parole donnée.
- Ne vous justifiez pas, je vous en prie !... Disons que ces Barabels sont d’excellents partenaires de business …
- Nous ne traitons pas directement avec le général Konen. Il a délégué un de ses officiers. Un humain. Un certain capitaine Feron.
- Que savez-vous de lui ?
- Quelques petites choses. Ce n’est pas là le cœur du problème, Baron.
- Si vous m’avez fait venir, c’est bien que vous comptez sur mes conseils, non ? Vous avez besoin d’un audit complet, en quelque sorte. Un avis indépendant sur votre situation. Et ensuite, quelques appuis, grâce à mes bonnes relations…
Le Baron Fel essayait de le prendre à la légère, mais le seigneur Loktar ne décrochait pas le moindre sourire.
- En quelque sorte, oui.
- La situation du Soleil Noir paraît saine. La LEB s’agrandit. Les Hutts sont richissimes. L’Empire recule, certes, mais même avec la progression des Rebelles, vous trouverez toujours de quoi faire des affaires.
- Financièrement, nous nous portons bien, j’en conviens, fit durement Krispen Loktar. Et cela plaît à nos partenaires. Mais vous savez que je ne vous ai pas fait venir pour étudier mes livres de compte ou pour me proposer une stratégie d’expansion commerciale.
- Non certes, dit le Baron, déjà moins souriant.
- Vous et moi sommes l’un comme l’autre concernés par plusieurs affaires qui ont entaché notre passé et qui, aujourd’hui encore, nous pourrissent la vie.
- C’en est à ce point pour vous ? fit le Baron Fel.
- Ne me dites pas que vous vous sentez en sécurité, que vous ne vous retournez pas dans la rue, ou que vous ne demandez pas que votre résidence soit passée au peigne fin chaque jour.
Le Baron laissa un temps.
- Si, bien sûr.
- Bien, nous sommes donc d’accord. Alors, venons-en aux faits.
- Ma foi, dit le Baron, je vous laisse volontiers commencer. Je suis ici pour vous écouter parler…
Nerveux, Krispen Loktar vida son verre.
- Bien, vous savez que pour moi, les ennuis ont commencé le jour où j’ai décidé de dévier certains flux monétaires vers mes comptes personnels. A cette époque, j’étais le dernier Vigos entré au service du seigneur Xizor. Je bâtissais mon petit empire du côté de l’Amas de Maw. Tout se passait bien. Jusqu'au jour où j’ai reçu cet émissaire du Duc Lepto. Le Duc était alors au plus fort de sa lutte contre l’Empire.
« L’émissaire se nommait Revan. Il est venu sans hésitation à bord de mon vaisseau, avec seulement deux Sardaukars. Il fallait qu’il soit parfaitement inconscient pour venir ainsi, devant moi, m’annoncer qu’il avait surpris mes transactions ! En théorie, j’aurais pu lui faire sauter la tête aussitôt, m’arranger pour me débarrasser de lui, quitte à essuyer la colère du Duc Lepto… mais non ! Car ce Revan… enfin, comment dire…
- On appelle ça la Force, fit le Baron, sentencieux et ironique.
- Appelez ça comme vous voulez…
- Vous savez, c’est plus efficace qu’une carte de crédit illimité…
- Il faut croire, oui dit Loktar, rendu nerveux par le déballage de ses petits secrets et par l’évocation de cette « Force » dont les mécanismes lui échappaient.
« Où en étais-je ? Ah oui. Ce Revan m’a donc dit qu’il oublierait mes transactions en échange d’un droit de passage de la flotte des Séparatistes sur mes territoires. Naturellement, j’ai accepté. En théorie, un homme d’affaire doit savoir rester neutre, politiquement. Bien sûr, je savais les risques que j’encourais si jamais l’Empire… Mais à ce moment, c’est comme si j’avais le couteau sous la gorge… Ce Revan…
- Il vous a fait de l’effet, sourit le Baron.
- Riez donc. J’aurais aimé vous voir, face à vos propres seigneurs de la Force obscure ! Vous aviez des comptes à leur rendre, non ? Et le Duc Lepto devait bien vous surveiller de près !
Le Baron toussota, peu fier de ce genre de souvenirs.
- A propos, reprit Loktar, ce « Thembee » est bien mort, n’est-ce pas ? A moins qu’il ne vous envoie, un de ses jours, quelques-uns de ses sauvages en transe, pour vous égorger puis vous réduire la tête !
- Il y a moins de chance que cela arrive, répliqua Fel, que de voir débarquer votre business partner le général Konen dans votre bureau pour vous arracher la carotide avec les dents !
Les deux hommes gardèrent le silence.
- Peut-être que les générations futures, ricana le Baron, comprendront pour de bon qu’il ne faut jamais, au grand jamais !... accepter le moindre pacte avec les seigneurs Sith ! Qu’une fois qu’on met le doigt dans l’engrenage, c’est pour la vie !
- Et vous alors, dit Loktar, à quand remontent vos premiers contacts avec ces seigneurs des ténèbres ?...
Il riait à peine en disant « seigneurs des ténèbres ». Il préférait les partenaires qui ne juraient que par les saines règles du commerce, et, à la limite, celles de la discipline armée pour maintenir l’ordre. Seulement, avec ces Sith, il ne s’agissait ni des unes ni des autres. Mais de ce qu’il y a de pire : de l’occultisme, du mystère, des rituels archaïques… Donc des mœurs sanguinaires, des gâchis de vie et d’énergie incroyables. Donc des réactions imprévisibles, donc des difficultés à les amadouer…
A suivre...
