17-03-2008, 12:40 PM
(This post was last modified: 17-03-2008, 12:43 PM by Darth Nico.)
New Age
Le Baron avait besoin de se donner une contenance, de montrer qu’il était au même niveau que Loktar.
- Je voudrais bien savoir, dit-il au Vigos, pourquoi vous vous êtes contenté de faire quelque clones de Nello. Au fond, je veux bien qu’ils fassent de bons soldats, mais sur les millions dont vous disposez, il doit bien y en avoir d’aussi bons. Et pour un coût bien moindre. En somme, je me demande ce vous gagniez à utiliser la technologie concédée par D-Tronic.
- C’est bien ce que j’ai commencé par me demander, lorsque j’ai découvert le dossier Preston, cher Baron. J’ai pensé à un marché de dupes. Car D-Tronic profitait de nos ressources et n’offrait en échange qu’une fausse contrepartie. A quoi bon des soldats un peu améliorés, les clones de Nello, pour un prix exorbitant ? Je crus, comme vous l’aviez dit, que D-Tronic ne nous avait dévoilé que le strict minimum concernant sa technologie. En réalité, ils nous en avaient appris plus que je ne croyais.
Le Baron ralluma un cigare.
- En fouillant dans les dossiers du projet Preston, j’ai découvert, dit Loktar, qu’une sorte de destroyer stellaire avait séjourné fréquemment en orbite de D-Tronic.
Loktar activa la plateforme holo. Une vision tournante d’un vaisseau de guerre aux formes archaïques apparut. Le Baron et Nello n’eurent pas de mal à le reconnaître.
- C’est le vaisseau-mère de Lepto, dit Fel.
- Le Belia Darzu, poursuivit Nello…
- Exact, mes chers amis, fit le Vigos. A bord de ce destroyer ancien, dont il fit son QG, le Duc avait trouvé des installations très anciennes, mélangeant une technologie datant d’un bon millénaire et divers autels et artefacts fabriqués vraisemblablement par un Sith.
- Belia Darzu elle-même, dit Nello.
- Oui. Cette femme fut Sombre Dame du Sith à son époque. Elle avait tenté de construire une armée de guerriers supérieurs, à partir de ses recherches sur un savoir ancestral des Sith, encore peu développé, mais offrant des perspectives inouïes. Un savoir appelé Mechu-Deru. Autrement dit, l’art des machines. Si mes informations sont exactes, Darzu avait mis sur pied une armée de créatures appelées Technobêtes. N’est-ce pas, Nello ?
- C’est exact. Je l’ai appris aussi, au cours de mes recherches.
- Ces Technobêtes étaient des humanoïdes taillés pour le combat, sur lesquels Darzu avait expérimenté diverses prothèses cybernétiques. Aujourd’hui, cela se fait couramment, mais à l’époque, c’était visionnaire. En revanche, Darzu possédait un secret que nous n’avons pas réussi à percer, même de nos jours. Un secret qui vaut toutes les prothèses et qui rendaient ses Technobêtes presque invincibles...
Le Baron et Nello étaient pendus à ses lèvres. Même Pic trouvait cela intrigant.
Loktar fit sortir de la table un tube transparent fermé hermétiquement. A l’intérieur, une sorte d’épaisse moisissure verdâtre.
- Des unicellulaires très particuliers, expliqua le Vigos. On les appelle des « darzulocoques ». C’est l’invention de cette chère Belia. Ce qu’ils sont vraiment, je l’ignore. Je sais seulement qu’ils se reproduisent très rapidement. Voyez plutôt.
Deux humains entrèrent dans la pièce, vêtus de masques hygiéniques et de blouses blanches.
- Messieurs, voulez-vous nous montrer les propriétés de cette "moisissure" ?
L’un des docteurs prit le tube et le posa au sol, à quelques mètres de la table. Loktar regardait, satisfait.
Le second humain, son assistant, fit descendre du plafond un grand cylindre en verre et l’arrêta juste au-dessus du tube. Son collègue pratiqua une incision avec un mini-laser dans le tube, avant que l’autre n’enferme le tube dans le cylindre. Bientôt, rendu à l’air libre, la moisissure commença à s’agiter, à frétiller, à remuer de plus en plus… Et on vit les darzulocoques se reproduire petit à petit, puis de plus en plus vite. La moisissure déborda bientôt du tube par l’ouverture, et finit par le faire éclater sous sa pression, à se répandre dans le cylindre, à une allure monstrueuse. C’était une prolifération insensée, comme celle de millions de Pics miniatures ! Elle en aurait pour peu de temps, si elle continuait ainsi, à briser le grand cylindre comme elle avait brisé le tube !
- Quelle horreur, murmura le Baron.
La moisissure avait atteint deux mètres de haut, et continuait à grandir, énorme, informe, sans limite. Loktar fit un signe aux médecins. Du plafond, un tuyau descendit dans le cylindre et s’arrêta au-dessus de la masse en effervescence. Des flammes jaillirent du tuyau, qui réduisirent aussitôt en cendres les « darzus ».
Il n’en resta qu’un gros tas noir. Puis le tuyau remonta et les cendres furent nettoyées par le vide. Enfin le cylindre remonta au plafond et les deux scientifiques se mirent en retrait.

- Alors, qu’en pensez-vous, messieurs ?
Pic ricanait, content de ce beau spectacle de pourriture et de carbonisation !
- Qu’est-ce que signifie cette démonstration, Loktar ?
- Voyons, Baron, vous semblez perdu. Vous ne voyez pas que ces êtres ne font pas que se reproduire. Dans des circonstances adaptées, de simples bactéries pourraient en faire autant. Non, le meilleur, outre leur vitesse de croissance ahurissante, messieurs, c’est que lorsque ces unicellulaires arrivent à pénétrer dans un organisme et à y survivre, ils peuvent à nouveau s’y reproduire, en profitant de l’énergie de cet organisme.
- C’est du parasitisme, résuma Fel. Mais quel intérêt, à part jouer à la science de l’horreur ?
- Il ne s’agit pas de voir le sujet infecté se faire dévorer de l’intérieur par les « darzus », dit Loktar, encore qu’on pourrait s’amuser de ce spectacle … Non, docteur, expliquez-nous.
L’homme en blouse s’approcha :
- Il s’agit au contraire de provoquer une symbiose entre ces cellules et l’organisme,
- Une symbiose ?
Le Baron écarquillait les yeux.
- Oui, une relation bénéfique aux deux êtres, dit le docteur.
- Je sais ce que ce terme veut dire !.. Je dis juste que je n’y crois pas une seconde ! Je crois plutôt que si cette saloperie vous rentre un trou de nez, ou d’ailleurs, vous crevez bouffé de l’intérieur en quelques secondes !
- Dans des conditions normales, oui, continuait le scientifique, imperturbable. Mais pas si l’introduction des darzulocoques dans l’organisme–cible est faite d’une certaine façon, avec des immunosuppresseurs entre autres, et certaines protéines qui…
- D’accord, d’accord, vous n’allez pas me refaire votre cours de médecine. Mais quel intérêt à cette « symbiose » ?
- C’est simple, expliqua le médecin. Accélérer la réparation des lésions des tissus organiques.
Le Baron voulait bien se faire éleveur de banthas s’il y croyait une seule seconde !
- Vous me dites que ces saletés agiraient comme du super-bacta, en gros !
- Oui, c’est cela, dit le médecin. Un bacta qu'on peut amené à être naturellement présent dans l’organisme.
- Naturellement, naturellement, mon cul !
- Oui, naturellement… une fois l’opération réussie. Alors les unicellulaires vivent dans l’organisme en petit nombre, et s’activent lorsqu’il y a lésion. Comme s’ils faisaient partie intégrante du vivant où ils ont été greffés.
L’humain en blouse blanche était si sûr de lui que c’en était désarmant.
- Et quelles sont les prouesses de ce bacta puissance 10 ?
- Non seulement refermer les lésions en quelques secondes, ce qui est déjà inappréciable pour des soldats, par exemple, mais surtout…
- Surtout ?
- Surtout pour faire repousser les parties mutilées de l’organisme.
- Comment ça ? Pas faire repousser un bras quand même !
Fel se mit à rire en allumant un cigare. Le médecin le regardait fixement, professionnellement.
- Si, par exemple. La reproduction du membre mutilé peut s’effectuer en quelques minutes.
- Quoi ?
- Voilà le soldat de l’avenir, Baron ! s’écria Loktar. Celui dont nous avons besoin ! Celui que le général Konen mourrait d’envie de posséder !
- Des soldats qui se régénèrent tout seul !
- Bien sûr ! Et je compte sur vous, Baron, pour m’aider à réaliser ce projet !
- Moi ? mais je n’ai ni l’argent ni l’influence…
- Vous avez plus de capacités que vous ne croyez, Baron… Vos relations, avec tous ces systèmes indépendants, qui ne veulent pas sombrer dans l’anarchie… Autant de débouchés commerciaux pour nos soldats Darzu !
Fel n’en croyait pas ses oreilles.
- Attendez, avez-vous, déjà, la preuve que ça marche votre moisissure, là ?... Vous allez m’amener des rongeurs de laboratoires, c’est ça ? Et me montrer si leur petit museau ou leurs petites pattes repoussent bien…
- Nous avons mieux que des bestioles de ce genre, sourit Loktar.
- Ah bon ?
- Nous avons un invité spécial...
Nello blêmit. Même le Baron n’était pas à l’aise.
- Vous comptez lui injecter votre, enfin… cette chose ?
Pic partit d’un grand rire hilare. Il n’attendait que ça ! Nello remua, et Pic lui ralluma son sabre sous la gorge.
- Inutile de lui injecter, Baron. Il possède déjà la « moisissure » en lui…
Nello blêmit. Il aurait sauté à la gorge de Loktar s’il n’avait senti sous son menton le sabre de Pic !
- Mais comment ça !
Le Baron s’était levé.
Dehors, le soleil mordait l’horizon. L’air devenait rouge, et les grandes ombres s’étiraient dans le bureau du Grand Vigos.
- C’est de la folie ! Et d’abord, son bras aurait déjà repoussé, s’il était contaminé ! C’est bien la preuve que votre symbiose, là, c’est de la foutaise !
Le Jedi ne bougeait plus.
- Vous commencez à comprendre, dit Loktar, pourquoi nous avons cloné Nello...
- Vous avez testé vos unicellulaires sur mes doubles ! s’écria le Jedi.
- Très perspicace, cher Nello. Nous comptions faire d’eux les Technobêtes de l’avenir !
Depuis quelques minutes, Loktar se contenait de moins en moins.
- C’est monstrueux, fit le Jedi, mais vous avez échoué !
- Au moins sur vous, fit le Baron, pas rassuré.
- Détrompez-vous, Nello, dit Loktar. Combien de vos clones avez-vous rencontré ? Je vais vous aider, il y en a dix.
- Le premier que j’ai identifié est Kristall Bane, alias Preston VIII. C’est pour lui que je me suis fait passer en venant la première fois sur Libria, délivrer Merwyn.
- Exact, ensuite ?
Loktar prenait visiblement plaisir à écouter le Jedi.
- Ensuite, j’ai appris que les numéros III à VI se trouvaient en service sur Nar Shaddaa, jusqu’à ce que Gaeriel et Merwyn fichent la pagaille là-bas…
- Toujours exact, ensuite ? Il en reste !
- Les Preston IX et X opéraient sur Lannister. Je n’ai fait que les croiser, en m’infiltrant là-bas avec Gaeriel.
- Encore bon !
Peu importait les dégâts causés au Soleil Noir ! Krispen Loktar se réjouissait de la réussite de Nello.
- C’est en allant à bord d’une de vos frégates spéciales, le Prince Xizor, que j’ai croisé le I. Je me suis contenté de l’assommer, et de me faire brièvement passer pour lui.
- En sorte qu’il ne reste que le II, Nello ! Avez-vous trouvé le II ?
Loktar jubilait !
- Non… Je pense qu’il est mort.
- Ah ah, qui sait ? Et alors ? Cela ne vous chagrinerait pas qu’un de vos frères soit mort !
- Salopard, fit Nello. Il est mort sous vos yeux, je parie… Lorsque vous avez tenté de lui greffer votre saloperie de moisissure !
- Erreur, mon cher ! Erreur ! Il est encore en vie !...
- De toute façon, qu’importe !...
- Oh mais si, cela importe ! C’est Preston II qui est la clef de tout !
- Expliquez-vous, lança le Baron.
- La vérité je vais vous la dire, cria Loktar. Et pour cela, nous allons reprendre le si beau récit de l’enfance de Nello…
Le Baron alluma un cigare.
Nello prit une profonde inspiration, avant d’entendre la suite.
- L’affaire des pirates envoyés par le Duc Lepto était exact, Nello. Mais vous avez oublié un épisode crucial, survenu cinq ans après !… Je parie que vous ne vous en souvenez pas !
- Qu’est-ce que vous pouvez en savoir !
- Le Duc connaissait la vérité. Il l’a racontée à son fidèle serviteur, Darth Konen. Et c’est le général Barabel qui me l’a transmise.
- Encore une preuve de confiance, hein, fit le Baron.
- Tout juste. Voilà ce qui s’est passé. Alors que vous aviez dix ans, vous avez été emmené sur D-Tronic. Là-bas, vous étiez attendu par le Duc en personne, ainsi que son rival, le propre maître de votre maître Baados…
- Orcus ?
- Lui-même.
- Faux. Je n’ai jamais rencontré Orcus à cet âge ! Je m’en souviendrais !
- Faux, tout faux ! Vous avez été emmené à bord du Belia Darzu. Voyez plutôt le document aimablement transmis par Konen ! Pris dans les archives du vaisseau-mère de Lepto !

Loktar alluma la console. Un film holo se mit en route. Le son était granuleux et craquait. L’image était de mauvaise qualité : bleu, vert, gris et jaune ; mais on reconnaissait un sinistre laboratoire et des insignes de l’ordre Sith, ainsi que des officiers portant des uniformes de Sauron.
- Courage, mon garçon, disait le Duc Lepto. Baados t’a amené ici pour te rendre encore plus fort.
On distinguait Orcus, dans ses grandes robes Sith, avec ses mains mécaniques et ses holocrons gravitant autour de lui
- Allons, disait le Sorcier. Injectez-lui la « moisissure ».
Le jeune Nello, effrayé, s’asseyait, torse nu, sur un siège de médecin. Un droïd s’approchait. On distinguait, dans le fond, Baados, flottant dans les airs.
- Qu’est-ce qui va m’arriver ! demandait Nello.
- Rien, mon garçon, disait le Duc. On va juste te faire une piqûre. Et tu deviendras un grand, un très grand Jedi…
Le droïd nettoyait le bras du garçon et approchait une seringue pleine des unicellulaires verdâtre. Le Baron grimaçait devant ce spectacle. Le droïd piquait. Nello, l’adulte, sentait la sueur perlait à son front. Pas de doute : c’était bien lui ! Tout était vrai !
Le droïd pratiquait l’injection.
- Maintenant, énonçait le droïd, – il faut – attendre la – réaction de – l’organisme.
Le jeune Nello se relevait et on lui disait de faire quelques pas.
- Comment te sens-tu, mon garçon ? disait le Duc.
- Bien, je crois…
- C’est après que cela devient intéressant, dit Loktar. Regardez !
Il accéléra. On voyait Nello marchait de long en large. Orcus restait immobile, Baados flottait dans les airs. Le Duc regardait attentivement.
- Stop ! c’est bientôt !
On voyait Nello grimacer, tousser, respirer fort. Puis tousser de plus en plus fort.
- Que se passe t-il ? demandait le Duc.
- La réaction – se produit.
Soudain, le garçon crachait une épaisse mousse verte, puis plusieurs crachats. Il était pris de tremblement.
On vit alors de la moisissure commençait à lui sortir des oreilles, puis des yeux, et des pores de la peau.
Le Duc reculait, dégoûté. Le Baron Fel aussi. Orcus ne bougeait pas. En quelques secondes, toute la moisissure s’échappait. On entendit le garçon pousser un cri pathétique. Le droïd abaissait brusquement une vitre en verre, sur laquelle le jeune Nello vint taper, alors que les « darzus » le dévoraient. Le droïd, impassible déclenchait la carbonisation complète de ce qui se trouvait derrière la vitre.
Horrifié, Nello vit le garçon réduit en cendres, dans un dernier hurlement. Il ne se contenait plus.
- Non !...
Pic descendit devant lui, sur la table, et lui braqua son sabre juste sous l’œil.
- Tiens-toi, tranquille !
- C’est un échec, disait Orcus.
- C’est tout ce que vous trouvez à dire, répliquait le Duc.
- Vos nerfs sont trop fragiles, Treides. Trop fragiles pour être ceux d’un Sith…
Le Duc sortait de la pièce.
Le Baron était écœuré. Loktar jaugeait de son effet.
- Qui était-ce ? fit Nello. Un de mes clones, c’est ça ?...
- Erreur, monsieur le Jedi ! Erreur ! Vous manquez décidément de perspicacité !... Ou vous ne voulez pas comprendre ! Mais vous allez, comprendre ! Regardez plutôt cela !...
Loktar revint au début du film et alla encore en arrière. On voyait l’inspection du jeune Nello par le médecin, avant qu’il ne soit emmené dans la salle de « test ». Le droïd lui coupait une mèche de cheveux.
Puis Loktar alla en avant, après la mort du garçon. Le médecin droïd passait la mèche, confinée dans un bloc stérile, à un humain.
- Vous le reconnaissez ?
- Oui, fit Nello. C’était Darth Aramon, le navigateur du Duc. C’est moi qui l’ai tué, avant la bataille de Coruscant…
C’était en effet sous ce déguisement que Nello avait pu approcher Merwyn, alias Darth Revan, pour une confrontation en règle.

- Alors voyez maintenant ces images d’archives de notre planète !
On voyait Aramon arriver sur Libria, à bord de son vaisseau aux couleurs du clan Korbo. Il était conduit dans les laboratoires D-Tronic. Là, dans une grande salle, il confiait la mèche à un Kaminoan.
- Mais c’est le professeur Sting ! s’exclama Nello.
- Un de ses clones, disons, précisa Loktar. Sagnar Sting est l’un des rares de son espèce à n’avoir pas rallié un groupe, Impérial ou autre, préférant poursuivre ses recherches en solitaire. Je dirais même que c’est Sting qui est un clone qui a mal tourné…
Loktar ricana, content de son effet d’annonce.
Le Kaminoan passait la mèche du garçon dans une lame, après quoi elle était balayée aux lasers, et de grosses machines se mettaient en marche. Des cuves se remplissaient de liquides. On voyait un plan plus général du laboratoire D-Tronic : il y avait plusieurs cuves, numérotées de I à X.
Nello blêmit. Les images passèrent en accéléré. Une journée défila, puis deux, puis une semaine. Loktar passait à grande vitesse. Au bout de quelques semaines, on discernait nettement des fœtus dans les cuves. Et le film défilait. On vit grandir les fœtus, sur deux mois.
Des Kaminoans s’affairaient autour des cuves.
- Ne sont-ils pas bien chouchoutés ! lança le Vigos. Et déjà, à l’époque, on maîtrisait la croissance accélérée !
Au bout du temps de gestation artificielle, c’était des enfants qui flottaient dans les cuves. Des droïds nourrices s’occupaient de les sortir du liquide, de les emmailloter, avant de les placer en couveuses.
Gros plans sur les enfants, que les médecins, à l’aide de micro-lasers, marquaient de leur numéro de cuve, de I à X.
- Vous avez compris, Nello ! Vous avez compris ! Le garçon ne pouvait recevoir la moisissure ! Son organisme n'était pas prêt ! Il fallait un clone !
Nello était pris de vertige.
Neuf enfants étaient emmenés vers la clinique. Seul restait le II.
Le clone de Sting s’approchait de lui avec une seringue pleine de darzulocoques. Il lui injectait. Les invités de Loktar fermèrent les yeux. Mais cette fois, rien ne se passa. L’enfant se mettait juste à pleurer. Il était ensuite emmené vers la clinique.
- Oui, triomphait Loktar, il fallait des clones ! On en a conçu 10 ! Un seul était apte à se faire injecter les « darzus » ! Vous êtes celui-là, Nello ! Vous êtes le Preston II !
Et Pic repartait d’un rire tonitruant ! Il n’avait jamais rien vu de si drôle !
A suivre...
