Republic Strikes Back - [Guardian of Eternity] - Prologue : Sabre-noir

[Darth Nico]

[GUARDIAN OF ETERNITY]

Jour IV : Nar Shaddaa - Niveaux supérieurs - Arc solaire nocturne<!--/sizec-->

La frégate du capitaine Feron survolait les palais Hutts de la lune criminelle.
Le bras droit du général Konen était en discussion holo avec une assemblée de dignitaires Hutts, vautrés dans leurs sofas. Les plus gros seigneurs du crime du système. Des chefs de famille représentant des millions de milliards de crédits…
- Nous voulons savoir où en est notre accord concernant Sabre-Noir, grogna l’un des graisseux potentats.
- Notre accord tient toujours, évidemment. Le programme se poursuivra jusqu’au bout. Il nous a fallu du temps pour décoder entièrement ce qui restait, dans les archives impériales, du projet Hammertong*. Car c’est bien lui qui nous intéresse, pour l’essentiel… Je puis assurer vos Excellences que bientôt, grâce à notre Ligue, vous serez dotés d’une puissance de feu phénoménale…
- Nous l’espérons, sans quoi nous pourrions retirer une grande partie, sinon tout nos soutiens au général Konen.
- Celui-ci en est bien conscient.
Les Hutts coupèrent la transmission.
- Dormez sur votre graisse, mes gros amis, dit Feron, vous pourrez toujours l’attendre, votre canon d’Etoile de la Mort… Nous avons bien mieux à faire avec les milliards que vous nous versez pour « Sabre-Noir »…
Un officier s’approcha :
- Capitaine, le général Konen demande à vous parler.
- J’y vais… Des nouvelles des Jedi ?
- Nello a échappé aux droïds. Et nous savons que Katarn est sur la lune.
- Ils vont nous rendre visite d’ici peu.
- Tous nos services de recherches sont sur eux. Mais nous attendions votre autorisation pour utiliser les Technobêtes…
Feron attendit un instant et afficha sur un canal holo une vision des soutes de sa frégate. On voyait des alignements de cuves avec des humanoïdes en hibernation à l’intérieur.
- Envoyez les effectifs qu’il faudra. Nello n’a rien voulu écouter. Il n’est plus utile de le ménager. Katarn non plus.
- A vos ordres.
L’officier sortit. Feron resta seul dans la pièce et s’agenouilla.
La silhouette trapue et musculeuse de Darth Konen apparut.
- Seigneur…
- Capitaine, j’attends votre rapport…
- Les Hutts s’impatientent pour Sabre-Noir.
- Il va falloir les faire patienter encore, capitaine… Nous sommes sur le point de toucher au but. Mais D-Tronic réclame un délai de quelques semaines.
- Les Hutts patienteront, seigneur. Ils viennent d’ailleurs d’envoyer leur paiement.
- Bien. Nous ne les presserons pas pour le paiement suivant, grogna le Barabel. Il faut savoir les prendre dans le bon sens.
- Nello et Katarn sont sur la lune. Ils vont venir à moi.
- Faites-en votre affaire, capitaine. A vous de montrer si vous méritez de faire partie de notre Ligue. Le seigneur Ranfeust rapatrie le projet Sabre-Noir vers Nereides. Il a grandement avancé, et il va bientôt me rejoindre. Nous approchons de Libria, où nous allons accueillir l’Inquisiteur Bartok…
- L’Inquisiteur ?
- Il va officiellement nous rejoindre.
Feron enrageait et Konen le savait, qui signifiait clairement à son bras droit que Ranfeust, son rival direct, s’en sortait mieux que lui. Le Barabel maintenait une compétition féroce entre ses deux adjoints. Sirius Ranfeust avançait à pas de géants avec Sabre-Noir, et il allait accueillir Bartok ! Pendant que Feron se débattait avec les gros Hutts et deux Jedi !
- Je règle la situation sur place, seigneur, et je vous rejoins.
- Vous nous retrouverez directement sur Barab I.
Autrement dit, il était trop tard pour être aux côtés de Konen face à l’Inquisiteur !

Feron se retrouva seul face à lui-même. La gorge serrée, il contacta son premier officier :
- Vous avez carte blanche pour l’astroport… Mobilisez les effectifs qu’il faudra. Faites ce qui sera nécessaire dans l’astroport. Tant pis pour ce qu’en diront les Hutts, mais il ne faut pas que ces deux Jedi s’échappent !
Il préférait affronter une confrérie de Hutt mécontente qu’on casse son astroport plutôt que le général Konen !
Déjà, des pods contenant les redoutables Technobêtes s’éjectaient de sa frégate.

[*Hammertong était le nom d'un projet, lancé par le chancelier Palpatine, de super-laser orbital. Il aboutit à la création de l'Etoile de la Mort.]<!--/sizec-->



K8-UM et une dizaine de ses plus fidèles guerriers entrèrent dans le grand hall de l’astroport, où une foule hétéroclite se pressait pour les départs de fin d’après-midi.
- Ecoutez, gronda le droïd, je viens de recevoir des instructions de la part du capitaine Feron. Nous avons carte blanche face aux Jedi. Compris ?
Les tueurs métalliques vrombir de contentement. Les blasters allaient parler !
- Maintenant, répartissez-vous aux points stratégiques !

K8-UM se rendit au grand restaurant au sommet du bâtiment. Par la baie vitrée, il vit une dizaine de pods atterrir sur le toit du bâtiment d’en face qui, dans la nuit, était éclairé de longs fils lumineux. Les pods s’ouvrirent et il en sortit d’inquiétantes silhouettes en costumes noirs moulant.
Le droïd fit ensuite un zoom vers une petite entrée de l’astroport. Il voyait des groupes de chasseur de primes converger en direction de l’entrée principale. Toute la Lune devait déjà être au courant qu’il y avait deux « top 20 » intergalactiques à capturer !

K8-UM ne prêta pas attention à une jeune femme humaine, qui vint s’accouder au grand bar derrière lui.
- Je suis au restaurant d’altitude, murmura Jan dans son com’. « Boite de conserve » est juste à côté de moi.
Elle serrait son arme dans sa poche.
- Dans deux secondes, il peut être réduit en matériaux de récupération.
- Pas d’affolement, Jan, dit Katarn, caché dans un recoin sombre. On peut « peut-être » s’en sortir sans casse.
- On parie combien ? demanda Nello, qui scrutait au coin du mur à côté de lui.
- Pas un rond, sourit Katarn.
Les deux hommes se serrèrent la main.
- Bon courage.
Il y avait deux humanoïdes en caleçon, assommés à côté des Jedi. Nello mit sa capuche de jeune homme des banlieues interstellaires et sortit du couloir des poubelles, pour entrer dans la galerie marchande de l’astroport. Quelques secondes après lui, Katarn, grimé en keupon à vapeur, avec son gros blouson, ses clous et ses bottes, s’engouffrait dans la foule.

Jan surveillait K8-UM du coin de l’œil. Il y avait deux autres droïds de son syndicat dans le restaurant. Il fallait tenir ces trois-là à l’écart, et ce serait déjà bien.

La cantina « Le voyager affamé » était l’une des plus fréquentées de l’astroport, et vivait au rythme d’une effervescence permanente, puisque le trafic dans cet astroport, l’un des plus grands de la lune, ne s’arrêtait jamais. La cantina accueillait les assoiffés et les affamés venus de tous les horizons de la galaxie.
- Je viens de Corellia. Encore trois jours à tirer, et je rentre.
- Ma moyenne est bonne. Encore mille parsecs sur six jours pour livrer dix-huit mille tonnes d’acier brut sur Geonosis.
- Il parait que le syndicat des contrôleurs galactiques de Da Soocha se met en grève la semaine prochaine.
Bane mangeait un repas sur le pouce, assis à la terrasse, d’où il pouvait directement apercevoir l’entrée du commissariat des hangars de cette section d’astroport.
- L’addition, s’il vous plait.
Il se leva et marcha vers l’entrée du commissariat.
- Je passe en 8-32, dit-il dans son com’.
- 8-32 ? demanda Katarn.
- Manuel des agents du Soleil Noir, section 8 : Infiltration. Chapitre 32 : Infiltration expresse dans un holoréseau.
Un employé sortait pour aller aux toilettes. Bane le suivit, passa la porte derrière lui et le laissa faire son besoin pendant qu’il se rinçait le visage. L’employé allait ressortir quand on lui tapa sur l’épaule.
- Excusez-moi…
- Quoi donc ?
Bane le frappa du doigt sur trois points de la gorge et du front et l’homme s’évanouit. L’agent le tira dans un coin et lui enleva en vitesse son costume. Il ressortit et se dirigea vers le commissariat général. Il mit sa carte magnétique et entra dans le bâtiment.
Tout au culot ! C’était génétique !
La carté mentionnait le numéro de poste de sa victime. Bloc holographique M-47JH. Bane découvrit une grande salle de travail découpé en petits espaces où les employés étaient casés comme des cobayes de laboratoire.
Il s’assit à la place qui lui revenait et sortit de sa poche son communicateur modifié. Il l’inséra dans l’holo et demanda le plan des appareils stationnés. Il téléchargea les données, débrancha et ressortit.
Une fois dehors, il put respirer. Il passa un appel :
- Eucète ?
- Je te reçois, mon lapin…
- J’ai les données complètes.
- Envoie, je vais fouiller.
Le droïd reçut les informations et mit en marche son ordinateur intégré pour qu’il perce les codes et trouve le Reiterpallasch.

Assise au tabouret du bar, Jan jeta encore un œil vers les droïds. Elle se dirigea vers les toilettes pour femme et s’enferma dans une cabine. Elle prit dans son sac à dos cinq cartouches blasters et les scotcha ensemble. Elle y colla un aimant, serra encore les cartouches, puis elle y ajouta un récepteur de com’. Ensuite, elle ressortit, fébrile, et retourna s’asseoir au bar. Elle commanda un autre verre.
Elle savait que son artefact était hautement instable. Il pouvait exploser n’importe quand. C’était le risque à courir.

Par un ascenseur, Bane, débarrassé des frusques d’employé, arrivait sur le toit du bâtiment, qui servait de parkings à speeder. Il aperçut plusieurs chasseurs de primes, postés à des points clefs, qui observaient toute la zone de l’astroport.

Eucète trouvait la localisation du transport.
- Je l’ai, je l’ai… Hangar 43-877.
- Pas d’excitation, dit Nello, il faut encore arriver là-bas.



Bane s’accroupit près d’un speeder et sortit de son sac l’étui de son fusil blaster mitrailleur. Il le monta en deux temps trois mouvements. Et l’accrocha à l’intérieur de sa longue veste. Il se releva et courut accroupi vers une petite cahute de paiement du parking. Il s’adossa, sortit son fusil et braqua un chasseur de primes posté sur le toit.
Dans les airs passa un gros transport civil. Le clone visa et tira. Le chasseur tomba en poussant un bref cri. Bane se radossa au mur, respira et courut vers le prochain poste. Il s’accroupit et jaillit de derrière le mur. Deux autres mercenaires n’eurent pas le temps de se retourner et prirent un tir en pleine tête, alors que le transport atterrissait sur la grande piste noire, brièvement illuminée de deux rangées de tiges luminescentes.

Un tir s’écrasa près de Bane, qui se retourna. Trois porte-flingues le braquaient.
- Jette ton arme !...
Il se mit lentement dos au mur et fit mine de déposer son arme par terre. Il se jeta à terre, allongé, attrapa son arme et tira sur le premier, roula sur le côté, esquiva un tir, se reçut derrière un speeder,, tira à travers la vitre et atteignit un second flingueur. Deux autres arrivaient. Bane se releva et leur expédia une bonne rafale de tirs, qui les dispersa.
Soudain, une masse lui tomba dessus. On venait de lui sauter dessus : un gros humanoïde équipé de morceaux d’armures, un casque en acier, des pointes aux genoux et aux coudes. Les deux lutteurs roulèrent à terre. D’un coup de genou, Bane dégagea son adversaire, se releva, étourdi et se mit en garde. Le gros sortit une batte cloutée. Il était donc de la vieille école. !
Bane le défia. Le gros se lança. Le clone dévia ses coups de batte du plat de la main, le frappa du genou à la poitrine, puis lui asséna plusieurs coups sur les bras ; il se reçut un coup de batte dans le ventre et cracha à terre. L’autre allait lui fracasser le crâne ; Bane se jeta en avant et plaqua le lourdeau contre le mur. Il frappa dans son casque, une fois, deux fois, le déséquilibra, frappa encore le casque, le fit tomber à terre d’une balayette, lui souleva son casque, juste assez pour découvrir la nuque, et il lui brisa proprement les vertèbres. Il y eut le petit craquement caractéristique.
Le clone n’eut pas le temps de souffler. Il se prit une décharge électrique qui l’expédia à terre. D’autres tueurs : ils étaient quatre, dont l’un équipé d’une chaîne à champ électrique, qu’il faisait tournoyer.
- Alors, on veut éliminer la concurrence ?...
- Arrête, c’est celui qu’on cherche ! Regarde ! Dewelden !
- Au prix qu’il vaut, on va connaître la belle vie !
- Tu vas surtout connaître ta douleur, rugit Bane.

On entendit deux claquements mécaniques dans le dos des mercenaires. Une fine silhouette métallisée noire, brillante sous les feux d’éclairage, cigare à la bouche, braquait ce petit monde de ses deux fusils lourds, un dans chaque main !
- Allez les filles ! On lève les mains bien gentiment !
Eucète avait activé son mode de combat !
Les tueurs essayèrent de résister. Mal leur en pris, ils furent cloués au mur en une double rafale expresse !

Eucète ricana et tira sur son cigare.
Bane se releva, du sang à la bouche. Il repartit avec le droïd et jeta un coup d’œil au voyant dans son dos : Eucète était passé en mode… « Cogne-moi comme un sourd ». Il restait encore deux niveaux de violence au-dessus !

Nello arrivait aux hangars. Il jeta sa panoplie de keupon à vapeur et se tint prêt à sortir son sabre. Des droïds surveillaient son vaisseau. Dans son oreillette, le Jedi entendit Bane signaler qu’il avait nettoyé les toits.
- Ici Jan. K8-UM a été averti des tirs sur le toit. Il se met en route. Je le suis.
Jan sortit du restaurant cinq pas derrière les droïds, la main dans son sac, prête à saisir sa bombe. Un groupe d’une trentaine de Sullustains passa, pressé d’attraper la prochaine barge pour Nal Hutta. Jan osa s’approcher du gros droïd et lui colla les cartouches attachées. Elle s’éloigna en suivant le groupe.
Elle se retourna : un des droïds l’avait repérée !
Elle accéléra le pas, entra dans un couloir bondé de monde. Ils étaient capables de tirer dans le tas !
Elle se fondit dans la foule et entendit les guerriers de métal se frayer un chemin brutalement. Il y eut un début de panique alors que la bande de K8-UM progressait. Jan avait son com’ en main. Un petit appel et le récepteur de la bombe « répondrait » !...
Les guerriers sortaient leur armement lourd. L’un d’eux avait même un lance-missile. Jan tourna en direction des couloirs de transit. La police de l’astroport ne brillait pas par son efficacité. Plusieurs agents firent mine de ne pas voir la bande de brutes en métal qui semait la terreur. Ils n’étaient pas payés pour se prendre des torpilles sur le nez !
La zone de transit était presque déserte. Jan se lança au pas de course et ordonna à plusieurs groupes, couchés à même le sol, de dégager en vitesse. Elle entendait la bande à K8-Um accélérer, avec leur pas lourd qui faisait trembler tout le bâtiment !
A l’entrée d’un long couloir équipé de huit tapis roulants, Jan se retourna. Ils seraient bientôt là. Plus personne dans les environs. Elle se précipita sur le tapis roulant et battit son record de course à pied. Le tueur au lance-missile la mettait en joue. A bout de souffle, elle se retourna, s’appuya contre le rebord. Le missile allait partir quand Jan passa son appel. K8-UM prit l’explosion en pleine poitrine ; il fut propulsé dans les airs, en morceaux, avec ses deux proches voisins.
Jan fut jetée à terre par le souffle. Elle prit son baster en mains, emportée par le mouvement du tapis, et jeta un œil. Il en restait encore un, de droïd, le genre furieux d'être à moitié carbonisé !
Jan s’agrippa à la rambarde et sauta sur le tapis voisin, qui allait en sens inverse. Le droïd devenait instable. Il chancelait, avançait, armait son arme, se bloquait, avançait encore de quelques pas. Jan, qui avançait vers lui accroupie, se releva, visa et tira. Elle tira deux fois, puis encore, et encore six fois. Le droïd reculait à chaque impact. Il s’écroula à terre, démantelé.

- Ici Jan. Terminé pour K8-UM et sa bande…
- Merde, grogna Eucète, lui j’aurais voulu me le faire !

Le droïd soutint Bane, qui avait pris plusieurs coups violents.
- Tu as dû te casser quelque chose mon ami...
- Ça va aller, dit le clone.
C'est alors que la tête d'Eucète lui fut proprement arrachée, d'un tir précis. Le corps d'acier s'écroula par terre. Bane s'accroupit.
Deux silhouettes apparurent, presque invisibles, leurs combinaisons crépitants, électriques, sous la fine pluie qui commençait à tomber.
- Camouflage intégral, grommela Bane.
Une des silhouettes, en combinaison noire, formes féminines, attacha les mains de Bane dans son dos. Le clone vit en sus que deux tireurs, semblables à des assassins impériaux, le braquaient de leurs fusils de snipers.
- Nous en tenons un, dit l'un des tueurs dans son com'.

Kyle Katarn retrouva Jan dans les couloirs de l'astroport. Il lui injecta un medpack.
- Ça va aller ? demanda le Jedi.
- Oui, allons-y.
Tous deux allèrent au hangar où les attendait Nello. Ce dernier était déjà à son appareil et avait mis les moteurs à chauffer.
Quand Kyle et Jan entrèrent, les lumières furent brusquement coupées. Panne générale.
Nello sentit des créatures hostiles approcher.
Kyle sortit son sabre aussitôt. Des stridulations sinistres se firent entendre. Quatre silhouettes humanoïdes foncèrent sur Kyle, qui vit par éclats ses adversaires. Ceux-ci portaient des griffes qui, recouvertes de cortosis, ne se brisaient pas sur le laser du sabre.
Nello accourut avec son sabre rouge et à deux, les Jedi mirent en fuite leurs adversaires, sans parvenir à les blesser. Jan entra dans le Reiterpallasch et prit les commandes. Kyle et Nello rentrèrent et le transport put décoller.
- Où sont passés Bane et Eucète ?
- Plus moyen de les joindre, dit Nello. Pas question de les laisser ici !
- S'il ne répond plus, c'est que les hommes de Feron l'ont capturé ! dit Jan. Dans le meilleur des cas !
- Allons chercher le Raven's Claw, dit Katarn, et nous irons voir directement Feron !
- Entendu !



Les assassins de la LEB ligotèrent Bane et l'emmenèrent à bord d'un air-speeder, avec la carcasse de L3-E7. Le transport s'envola vers la frégate. Sous la pluie, sur le toit, restaient les corps des chasseurs de primes abattus. Et la tête d'Eucète, oubliée. Nul ne vit ses yeux se remettre à briller d'une lueur rouge...

Les deux assassins féminins se posèrent à bord de la frégate. On sortit Bane du transport et on le traîna jusqu'à la salle de commandement. Un sniper portait le corps d'Eucète sur ses épaules et le jeta par terre, aux pieds du capitaine Feron.
- Voilà donc le traître, qui a permis l'infiltration de Gaeriel sur Libria, avant de rejoindre les Rebelles... Nous saurons nous occuper de toi.
Rageur, Bane se débattait mais les assassins le tenaient d'une poigne de fer.
- Je regrette d'avoir la copie. J'aurais voulu l'original...
- Il va s'échapper, dit Bane.
- Nous allons le contacter... En tant que Jedi, il sera bien obligé de venir te sauver.
Un des navigateurs cria que deux transports approchaient à grande vitesse.
- Contactez-les, et dites-leur que nous avons Bane !

Le Raven's Claw et le Reiterpallasch reçurent l'appel de la frégate, avec l'image de Kristall Bane agenouillé, deux lames sur la gorge.
- C'est vous contre lui, dit Feron à l'adresse de Nello. Venez me rejoindre et il n'arrivera rien à votre "frère". De plus, je tiendrai ma promesse de vous aider à percer le mystère du projet Preston...

Les deux transports évoluaient autour du gros vaisseau de Feron, sans que leurs pilotes respectifs ne prennent de décision. Ils étaient autant dans l'urgence que Feron, et le savaient.
Sur le toit de l'astroport, la tête d'Eucète était activé. Le droïd poussa un grognement.
Dans la frégate, Feron, face au poste de communication, répéta sa proposition.
- Dépêchez-vous de me donner une réponde, M. Dewelden, ou bien mes assassins finiront leur travail sur votre clone...
D'un coup, le corps décapité d'Eucète se releva et bondit sur les deux femmes. La première se prit un coup de pied sauté en pleine figure et l'autre le poing métallique du droïd.
Bane se releva et appuya sur le dernier niveau de violence du droïd ! Eucète poussa un grondement terrifiant et ramassa une des lames de l'assassin. Il se jeta sur l'autre et croisa le fer avec elle !
Bane bondit sur Feron comme un fauve. Le capitaine était entraîné aux arts martiaux, lui aussi. Les deux hommes échangèrent des coups violents, emporté dans un tourbillon de coups et de prises. L'assassin trancha le bras d'Eucète, qui continua à se battre vaillamment.
Bane parvint alors à emprisonner Feron, à le paralyser. Eucète fit l'assassin par terre et envoya une lame à Bane. Celui-ci la pressa contre la gorge de Feron :
- On arrête tout, capitaine !
Les deux assassins reculèrent et se mirent face à Bane. Feron, qui était plus grand que Bane de près d'une tête, pouvait à peine respirer : il était courbé en deux en arrière par le clone rageur.
Des soldats entrèrent dans la pièce.
- Plus un geste !

- Un problème, capitaine ?... demanda Nello.
- Nous allons aux pods, vite !
Bane fit avancer le capitaine, suivi par Eucète acéphale, qui braquait les assassins et les soldats avec un fusil. Le clone avança dans le couloir, maintenant toujours Feron à la limite de pouvoir respirer.
On arriva aux pods. Il y avait de la place pour deux personnes dans chaque. Bane se dit qu'il aurait pu tenter d'emmener Feron, mais cela impliquait une prise de risque supplémentaire.
Il jeta le capitaine en avant. Eucète le braqua, pendant que le clone ouvrait le pod.
La capsule s’éjecta dans le ciel. Nello manoeuvra avec son vaisseau pour attraper la grosse sphère de sauvetage et l’arrimer sous son vaisseau, pendant que Katarn ouvrait le feu sur la chasse que Feron venait d’envoyer.

Les deux transports des agents de la République partirent à pleine vitesse vers les profondeurs de la Cité Verticale, dans les nappes de brouillard épais ; ils prirent des chemins tortueux et reprirent de l'altitude à l'autre bout de la lune, avant de s'en aller rejoindre le vaisseau diplomatique de Costykian.
Les chasseurs de la LEB ne purent approcher de ce transport de la Nouvelle République, du fait du risque d'un incident diplomatique. Costykian se demande un moment s'il allait devoir ouvrir le feu. Il n'en fut rien. Feron ne passa pas à l'attaque.
- Nous avons pris assez de retard sur notre planning, dit Nello. Je ne vais pas vous retarder plus longtemps.
- Nous n'avons pas récupéré la tête du pauvre Eucète, dit Katarn.
- Je retournerai la chercher, dit Bane. C'est après vous qu'ils en ont principalement. Feron ne va pas rester ici après votre départ. Je retournerai à l'astroport quand les choses se seront un peu calmés.
- On va faire mieux que ça, dit Nello. Je vais te confier le Reiterpallasch. Je ne m'en servirai pas sur Libria.
- Mais comment tu comptes repartir de là-bas ? dit Katarn.
- Je n'en sais rien. Il faudra improviser. Ce qui est sûr, c'est que mon appareil est plus en sécurité dans les mains de Bane...
- J'accepte de te le garder, sourit le clone.
- Ramène-le moi avec le réservoir plein !

Le vaisseau de Costykian quitta l'orbite de Nar Shaddaa, alors que Feron, depuis sa frégate, contemplait son échec. Le Raven's Claw repartit vers Ruusan avec le Reiterpallasch. Par la verrière, Nello dit au revoir à ses amis et s'en alla ensuite rejoindre sa cabine, alors que le transport plongeait en hyperespace vers les anciennes planètes interdites du Soleil Noir...

See you, Space Jedi !
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Cette histoire est à suivre dans :


Republic Strikes Back - New Age - Episode Bonus : Le Projet Preston

Republic Strikes Back - [Guardian of Eternity] - Episode I : Travel of the Jedi

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