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Dossier #7 : Le chasseur polaire
#7

DOSSIER #7<!--sizec--><!--/sizec-->

Portzamparc arriva au bureau dans les premiers. Quelle ne fut pas sa surprise de voir Maréchal, dans son bureau, qui rangeait des papiers et tapait au chromatographe.
Novembre arriva et toqua à la porte de l'inspecteur :
- Hé bien, je te croyais en congés, non ?
- Non, non mais ne faites pas attention à moi... Je ne fais que passer...
- Ah bon...

Novembre ressortit en se grattant la tête. Portzamparc faisait le café.
- Maréchal qui vient sur ses vacances maintenant... Bon, c'est pas tout ça mais pendant que d'autres font semblant de travailler, nous on a vraiment du travail.

Dans son bureau, Maréchal s'occupait comme il pouvait. Il attendait impatiemment que Herbert le rappelle. La veille au soir, il avait accueilli sa famille, arrivée en voiture à cheval. C'était au pied du grand escalier du Novö-Art. Il pleuvait des cordes et la lumière ocre du grand hall d'entrée en était d'autant plus attirante. Un "chasseur" de l'hôtel était venu avec un grand parapluie, et un deuxième s'était précipité quand on avait vu sortir de la voiture une ribambelle de marmots.
Maréchal connaissait les portiers de l'hôtel, et avait fumé une cigarette avec eux en attendant la tribu de son cousin.
Tante Myrtille, petite dame très digne, fut la première en haut et salua son neveu :
- Bonjour Antonin. Comment vas-tu ?
Elle l'embrassa et lui fit remarquer que fumer était mauvais, car cela noircissait les poumons. Gérald arrivait déjà et donna une sévère poignée de mains à son cousin, de ses grosses paluches d'entrepreneur heureux.
- Alors, mon vieux ? Comment va la vie ?... A vos ordres, inspecteur ! 2e classe Gérald au rapport !
- Salut, Gérald...
Les enfants montaient les marches en pagaille, suivis leur mère et leur gouvernante qui leur courait après avec les parapluies.
- Dis-moi, mais il n'y en avait pas autant la dernière fois, Gérald... Trois, quatre, cinq...
- Allez, les enfants, dites bonjour à tonton Antonin !
- Tonin ! s'exclama la petite dernière, du haut de ses cinq ans, qui avait déjà le profil de la garçon manqué casse-cou.

Les femmes et les enfants allèrent aux tables et s'y firent servir du lait chaud par les serveurs, empressés, pendant que Gérald et Antonin allaient voir pour la réservation de la chambre. Et si son cousin avait à se plaindre, semblait dire Maréchal, certains finiraient au gniouf avant peu ! Chez de Portzamparc !
- Voici vos clefs, monsieur. Excellent séjour.
Gérald fit signe à sa tante, et la colonie se mit en marche.
- Montez, je vous rejoins...
- Nous allons mettre les enfants au lit, dit la mère, ils sont épuisés...
La gouvernante était bien d'accord.

Les deux cousins passèrent au bar. Gérald s'épongea le front et alluma un cigare. Il en proposa un à Antonin, qui refusa poliment. Il tenait à sa marque de cigarettes.
- Quelle aventure, mon vieux ! Il pleut tout le temps ici ?
Gérald commanda deux bières.
- Pas plus qu'ailleurs dans la Cité... Comment vont les enfants ?
- Bien, tu vois... Ça pousse, ces petites choses là, tu verrais... Et toi alors ? Toujours célibataire ?
- Comme tu vois...
- Avec les affaires, je n'ai pas le temps de les voir grandir. Tu penses ! Mais que veux-tu, je voudrais leur assurer un bel avenir.
- Elle se vend bien ta bière ?
- Pas trop mal, oui.
Il finit sa bière :
- Elle n'est pas mauvaise, mais je vais leur en proposer de la meilleure.
- Ah, je te croyais en vacances !
- La bière, elle, ne prend pas de vacances et je suis à son service ! D'ailleurs, tu sais, je vais t'en faire livrer. Si si, chez toi directement. Et j'en ai pour tes collègues, va. Ça me fait plaisir...

Les enfants couchés, Gérald avait invité tante Myrtille et son cousin au restaurant. La gouvernante gardait les enfants en faisant du tricot, et Mme Maréchal était partie se coucher, épuisée par sa journée.
lls avaient évoqué des banalités. Puis tante Myrtille était remontée se coucher, tandis que Gérald allait faire un tour à la salle de jeux. Antonin se sentait de trop.

Et le chromatographe ne bippait toujours pas ! Maréchal classait et reclassait ses dossiers. Il entendait ses collègues en réunion avec Novembre, puis l'interrogatoire d'un braqueur à mains armés. La journée passait. Il se resservait un café.
Enfin, une communication !
Il se jeta sur son chromatographe. L'adresse numérique de Herbert apparut.


- Maréchal ?...
- Quelles nouvelles ?
- Mon contact m'a parlé.
- Alors ?

Il y eut une coupure de communication. Maréchal enrageait. C'était bien pratique de pouvoir se parler en tapant au chromatographe mais la qualité n'était pas celle du parlophone.

- Maréchal ?...
- Oui !
- C'est pour ce soir.
- Sûr ?
- ...
- Herbert ? ce soir-même ?
- Oui, sûr...
("Herbert" a coupé la transmission.)


Maréchal avait entendu parler de la visite de l'amiral de Villers-Leclos. C'était ce soir au cirque.
L'inspecteur sortit de son bureau. Sampieri était occupé à des papiers :
- Qui va au cirque ce soir ?
- Les Pandores, et Portzamparc.
Ce dernier arrivait justement :
- Un problème inspecteur ?
- Mon "indic" m'a rappelé. Il m'a dit que ce serait pour ce soir...
- Le type que j'avais eu au parlophone ?
- Oui, lui.
- Très bien, alors nous redoublerons de vigilance.
- Je serai là-haut avec ma famille.
- Entendu.

Portzamparc retourna s'occuper d'un rapport. Le matin, après qu'il s'était arraché à ses souvenirs de Forge et à la chaleur du lit, sa femme lui avait amené le courrier pendant qu'il prenait son petit-déjeuner. Le détective avait jeté un œil distrait sur des factures et des prospectus. Quand il avait eu le regard attiré par une phrase écrite en Autrellien, au bas d'une réclame pour un plombier.
- Je descends chez la concierge.
Il avait pris le combiné et appelé le numéro indiqué.
- Allô ?
- ah, c'est vous...
Portzamparc reconnut la voix du petit gros à casquette.
- Nous allons avoir besoin de vous. Ce soir.
- Ce soir, je vais être pris.
- Justement...
- Que voulez-vous ?
- Pour le moment, je vais vous demander un numéro où nous joindre en cas d'urgence : Hadaly 20-52.
- D'accord. Et pour ce soir ?
- On vous rappellera. Sachez que nous avons besoin de vous à 19h30 précises, au stand de tir à la carabine "Le félynx bleu".

18h30. Exil comptant vingt heures par jour. Cela signifiait sans doute juste après le spectacle.
- D'accord.
Rien à faire, Portzamparc ne pouvait pas se faire à ce petit gros.
Nerveux, il était allé au commissariat. Quand Maréchal était venu lui dire que son indic confirmait pour ce même soi, il sut qu'il n'irait vraiment pas sur la plateforme pour s'amuser !
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