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5e Episode : Le cinquième repaire
#8
CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'EMERAUDE

Les rônins jetèrent les corps des Otomo dans un étang. La glace ne tarderait pas à se reformer à la surface.
- D'ici qu'on les trouve ici...
Il se remettait à neiger : les traces de passage dans la forêt et de l'affrontement auraient bientôt disparu.

Nos héros découvrirent peu après le quatrième repaire. C'était un camp de fortune, occupé par une dizaine d'hommes, qui vivaient dans des huttes misérables, construites à la hâte, et reconstruites à cause des intempéries. Yojiro leur transmit une missive signée de Manji.
- Juro nous avait parlé de vous, dit le chef du camp. Ainsi, il a bien réussi à vous trouver.
- Nous sommes honorés de cette invitation de votre chef mais malheureusement, dit un autre, nous avions l'intention de partir. Nous sommes traqués par des fanatiques qui rôdent dans la région.
- Le Lotus Blanc ?
- Vous avez eu affaire à eux ?
- Oui, dit Yatsume, mais nous les avons semés.
- Pas pour longtemps... Nous ne pouvons pas rester ici.
- Alors venez à la Cité, dit Yojiro.
- Cela ne résoudra pas le problème. Et on nous a dit que là-bas, il y avait un envoyé du Gozoku qui n'aimait pas beaucoup les gens comme nous.
- Le problème, c'est le Lotus Blanc, dit Mamoru.
- Ces chiens sans foi traquent les rônins et terrorisent la population !
- Alors il faut les attaquer sans tarder, dit Yojiro. Nous n'allons pas nous laisser abattre comme des lapins !
- Nous ne sommes pas beaucoup. Avec vous, nous sommes à peine une quinzaine.
- Combien sont-ils ?
- Au moins une trentaine.
- Où sont-ils ?
- Nous savons qu'ils logent dans un temple.
- Les paysans doivent savoir où est ce temple, dit Yatsume. Trouvons ce temple et abattons-le ! Nous sommes des guerriers, oui ou non ?
- Elle a raison, dit un autre rônin. Combien de temps allons-nous supporter de vivre pourchassés ? Attaquons ! Si nous devons mourir, mourrons en combattant, pas abattus dans le dos ! Après tout, ce ne sont que des moines ! Ce ne sont pas leurs prises acrobatiques qui feront le poids face à nos sabres !
- Bien parlé !
Le chef du repaire se sentait débordé.
- Ces hommes ont traversé la campagne depuis la Cité du Cri Perdu, pour nous trouver !... Allons-nous maintenant les prier de repartir d'où ils viennent, en leur expliquant que nous crevons de faim et que nous hésitons à aller nous battre !... Joignons nos forces avec celles du cinquième repaire ! Hissons la bannière du clan du Loup !... Montrons-leur qui nous sommes, à ces faux moines !
- Bien dit, mon ami ! Nous ne sommes pas le clan du Mouton !
Tout le monde éclata de rire.
- Alors en avant, dit Yojiro ! Il faut frapper vite... Les prendre par surprise !

Le soir, on plia le camp. Le superflu fut abandonné et le lendemain matin, les Loups reprirent la route, la rage au cœur.

Samurai

Dans la Cité, plusieurs marchands qui avaient pactisé avec le Lotus Noir reçurent la visite des hommes de Manji. Ils furent emmenés, leurs boutiques vidées et les biens transférés à Rintaro. Il y eut plusieurs exécutions dans la rue :
- Voyez ce qui arrivera à ceux qui s'allient au Lotus Noir !
Les informateurs de Katon avaient bien travaillé : depuis plusieurs semaines déjà, des hommes de Horiu avaient tenté de soudoyer des marchands qui étaient auparavant à leur botte.

Le jour d'après, la réunion de tous les marchands se tint dans un des grands entrepôts de Rintaro. Le clan du Loup avait cerné le quartier, pendant que la réunion se déroulait à huis-clos.
- Maintenant, dit Katon, soit ils s'étripent joyeusement, soit ils parviennent à un accord.
On entendait des discussions houleuses, des disputes. C'était la première fois que les marchands devaient laisser de côté leurs différends, et s'organiser.
Manji faisait le tour des gardes.
On entendit soudain un observateur arriver en courant et crier :
- Le shinsen-gumi !... Ils descendent en ville !
Il n'avait pas plus tôt dit ça qu'on entendait le galop des poneys, des cris, et on voyait les samuraï de la famille Otomo, accompagnés des Lions, envahir le quartier !
Ce fut la débandade !
Manji et Katon firent sortir Rintaro et l'exfiltrèrent en vitesse. Les autres patrons furent également saisis par leurs gardes du corps et dispersés dans la ville. Un vent de panique soufflait. Katon emmena Rintaro avec lui, pendant que Manji partait dans la direction opposée. C'est alors que le chef des Loups fut aperçu par des Ikoma, qui lui crièrent de s'arrêter. Manji allait faire demi-tour : trop tard, des Otomo arrivaient sur lui !
Le chef des Loups n'eut d'autre choix que de s'agenouiller. On l'attrapa et on le ligota. En un tournemain, il se retrouva emmené dans le palais du Gouverneur, dans l'aile réservé au shinsen-gumi !

Katon courut avec Rintaro, et lui dit de se barricader chez lui. Ensuite, il partit chercher Sazen. Bien sûr, l'auberge des chemins fut la première fouillée de fond en comble. Heureusement, Sazen attendait ailleurs.
Le vieux senseï était dans la rue du Rêve, dans une petite auberge près des marchands de poterie.
- Nous devons vous faire sortir d'ici, dit le shugenja.
- Je comprends... Où est Manji ?
- Chez Jukeï !
- Nous ne pouvons pas le laisser là-bas !
- Senseï, si nous tentons quoi que ce soit, ils mettent la ville à feu et à sang ! Pour le moment, ils n'ont rien à nous reprocher ! Ils n'attendent qu'une erreur de notre part.
- D'accord... J'ai trouvé un moyen de sortir de la ville. Par le quartier des etas... Ne vous occupez pas de moi.
- Où vous retrouver ?
- Près du temple où nous nous sommes rencontrés...
- D'accord. Que les Fortunes vous protègent !
- Vous aussi, shugenja !

Sazen enfila des habits d'eta et partit dans les rues de la ville. Les patrouilles continuaient. Toute la journée, la ville fut fouillée. Enfin le soir, lassés, les samuraï du palais repartirent, après avoir arrêté quelques rônins au hasard. Il fallait un minimum de coupables à présenter à Jukeï.
Katon, qui connaissait les recoins discrets de la ville, avait échappé à la rafle.
Le clan du Loup, amputé de son chef et de plusieurs membres, se retrouva dans son auberge, tard le soir :
- Ils ont voulu nous faire peur, dit Katon. Mais ils n'ont rien à nous reprocher.
- Prenons d'assaut le palais et délivrons Manji !
- Jamais de la vie, cria Katon. Nous devons attendre ! Ne leur donnons pas l'occasion de nous faire tous pendre !
C'était rageant mais le shugenja avait raison : il n'y avait qu'à prier pour le sort de Manji !

Samurai

Manji fut amené sans ménagement dans les appartements du capitaine Jukeï. Attaché solidement, on lui mit le front à terre. On le fit attendre longtemps. Puis un panneau s'ouvrit et l'émissaire du Gozoku entra.
- Voici donc le terrible chef du "clan du Loup"...
Manji ne dit rien. Il savait qu'il ne gagnerait rien à parler à ce Jukeï.
- Vous ne manquez pas d'audace, dis-moi, toi et tes hommes...
- Nous ne faisons que protéger le quartier marchand.
Un des Otomo frappa Manji dans le dos :
- Silence ! Qui t'a dit de parler ?
- Tu sais pourquoi je suis là, murmura Jukeï. Parce que je veux ce criminel de grand chemin. Tange Sazen.
- Je ne le connais pas !
- Allons donc ! Tu le protèges ! Je le sais pertinemment !
- Il est venu en ville, c'est vrai ! Mais il n'est plus là !
- Tu l'as aidé !
- Nous savions que c'était un criminel ! Mes hommes sont honorables !... Nous ne l'avons pas approché !
- Tu mens !...
Un samuraï Ikoma vint murmurer quelques mots à l'oreille de Jukeï. Agacé, le capitaine sortit, échangea quelques mots avec quelqu'un dehors et revint, encore plus agacé.
- Allons, relâchez-le !... Nous allons continuer à chercher... La ville est ceinturée. Sazen n'a pas pu s'échapper. Mais gare à toi et tes hommes si vous m'avez menti !... Si je découvre que ce rônin a eu des contacts avec vous, vous mourrez dans des souffrances si atroces que vous serez réincarnés en fossoyeurs !

Manji fut jeté dehors comme un malpropre.

Bon, il ne s'en sortait pas si mal !

Il revint à l'auberge. La nuit était noire.
Il comprenait ce qui se passait : le Gouverneur avait dû accepter la descente des Otomo dans le quartier marchand. Mais puisque cela n'avait rien donné, il avait dû exiger que ça cesse !
Jukeï était bredouille, c'était évident !

Manji fut accueilli chaleureusement par ses hommes. On but en son honneur. Il avait quelques bleus mais il était entier.
On poursuivit le conseil de guerre :
- Nous ne pourrons pas rester longtemps dans cette Cité. Il va falloir songer à déménager. Jukeï va nous rendre la vie impossible. Son échec est un affront pour lui. Il va se venger par tous les moyens.
- C'est juste, dit Katon. Nous devons prendre contact avec un autre repaire. Trouver un endroit où finir l'hiver !... Misère, j'aurais préféré que nous évitions ça, mais Jukeï n'a pas attendu le printemps !
- Si je puis suggérer quelque chose, dit Juro.
- Nous t'écoutons.
- Je sais où se trouve le troisième repaire. C'est au sud-est d'ici, près des terres de la Grue, dans un vallon isolé.
- Tu connaîtras le chemin ?
- Oui, bien sûr.
- C'est une solution, dit Manji. D'autres nouvelles, Katon ?
- Oui. Nous savons que le Lotus Noir a quitté la ville, juste avant la descente de Jukeï.
- Il les avait prévenus, évidemment.
- Des marchands ont parlé. Les gens du Lotus Noir vont retrouver des alliés à eux, quelque part vers l'ouest de la ville.
- Qui sont ces alliés ?
- Des moines qui sont à la solde de Horiu. Ils se font appeler la secte du Lotus Blanc. Toujours selon ces marchands, ces moines traquent les rônins dans la campagne, pour le compte de Jukeï.
- Nos amis sont partis par là-bas, dit Manji. Il est probable qu'ils ont rencontré ce Lotus Blanc.
- Nous avons débarrassé cette ville du Lotus Noir, dit Juro. Ne partons pas sans faire de même avec le Lotus Blanc.
- Un instant, dit un rônin. Pourquoi aller s'attaquer à ces moines, qui sont à l'ouest, alors que nous partirions vers le sud-est ?
- Parce que plusieurs de nos frères d'armes sont là-bas, dit Manji, à la recherche du quatrième repaire. Et que ces Lotus Blancs s'en prennent à d'autres Loups, donc à nous !
- Oui, dit Katon. Nous avons montré que nous ne nous laisserons plus faire ! Qui attaque un Loup attaque tous les Loups ! Allons dire à ces Lotus Blancs ce qu'il en coûte de s'en prendre à nous !
- Bravo, bien dit !
- Unissons-nous, dit Juro et commençons à venir en aide aux autres avant de réclamer leur aide.
- Oui, c'est vrai !
- Ainsi, nous arriverons plus nombreux au troisième repaire.
Cette décision fut scellée par une nouvelle tournée générale.

- La dernière tournée...
- Oui, Katon, dit Manji, car nous partons demain à la première heure.

Samurai

Tandis que les rônins venus du quatrième repaire, dans la forêt, revenaient vers l'est, les hommes du cinquième repaire, menés par Manji, quittaient la Cité à l'aube.
Le soir, il avait fallu faire les adieux à Rintaro. C'était brusque et inattendu.
- Si nous restions, Patron-san, nous te causerons plus d'ennuis qu'autre chose. Nous savons que tu peux te débrouiller sans nous maintenant.
C'est vrai qu'il était devenu le commerçant le plus opulent de la ville en un temps très court ! Grâce à nos héros !
Il eut même la larme à l'oeil, cette fois-ci, de voir partir ses bienfaiteurs.
- Bon courage, les enfants... Vous m'avez coûté très cher, vous savez... Je ne vous présente pas la note...
Il renifla, et rit pour ne pas pleurer.
- Ah oui, vous m'avez coûté cher, bande de gredins, mais ce n'était pas de l'argent jeté par la fenêtre ! Regardez les habits que je porte ! Je suis devenu un notable ! Grâce à vous, je vais me faire appeler Patron-sama !
- C'était un honneur de te servir, Patron-san, affirma Manji. Nous aimerions n'avoir que des employeurs comme toi !
- Que les Fortunes vous protègent !... Tenez, en attendant...
Il sortit de sa poche une bourse bien grassouillette.
- Prenez, allez... Et ne me remerciez pas... Chut ! Interdit, pas un mot où je vous dénonce au Gozoku !... Partez ! Dépêchez-vous... oui, sinon je fais appeler Jukeï ! qu'il vous botte les fesses comme vous le méritez !...
Il se moucha bruyamment et dit qu'il avait plein de choses à faire.
Manji et Katon le regardèrent disparaître dans sa boutique :
- Alors, on pourrait être commerçant et avoir aussi du cœur ?
- Pour une fripouille, dit Manji, Rintaro est quelqu'un de bien.

Les Loups passèrent la porte ouest de la ville avant le lever du soleil.
La neige était rouge dans la plaine brumeuse et elle frissonnait sous la bise matinale.

Samurai

L'après-midi était bien avancée. Les ombres étaient déjà longues sur la neige d'or. Le soleil orangé brûlait les nuages à l'horizon et un vent glacial soufflait sur la campagne.
Le groupe de Manji s'était arrêté en voyant arriver vers lui un groupe d'une quinzaine de rônins. A leur tête, on reconnaissait la silhouette massive de Mamoru et celle de Yatsume avec son yari.
Les deux groupes firent leur jonction, sans effusion de joie. L'instant était solennel.
- Konnichi-wa, samuraï, dit Manji. Nous étions justement à votre recherche.
- Ça tombe bien, dit Mamoru, nous aussi.Doom
- Nous recherchons en ce moment des moines bien peu honorables qui persécutent les rônins.
- Ouais, confirma Yojiro. On a dégotté la cachette de ces connards.
- Je suggère d'aller les trouver et de leur expliquer pourquoi ils ont eu tort.
- Nous, on venait plutôt pour abattre leur temple, dit Mamoru.
- Je crois que les deux se recoupent, dit Katon.
- Bon, alors on y va, dit Maya.

Et si Maya disait que c'était l'heure d'y aller !...

La journée mourait à petit feu quand les trente rônins aperçurent le temple du Lotus blanc. C'était un grand bâtiment aux fondations en pierre, avec trois étages en bois.

Les rônins firent craquer leurs articulations et se mirent en formation de combat devant la grande entrée.
- Au nom du clan du Loup ! cria Manji. Sortez de là ! Nous cherchons Horiu !... Livrez-le nous, et nous repartirons aussitôt !
- Cet endroit est sacré, cria une voix depuis une fenêtre. Partez ou bien vous encourrez notre colère !
- Horiu est un criminel ! Il ne peut pas trouver refuge dans un lieu sacré comme chez vous ! Livrez-le nous !
- Pour la dernière fois, partez !
Des moines sortaient devant le temple, armés de bâtons enflammés.
- Je les reconnais, cria un des samuraï, c'est eux qui ont capturé et torturé nos frères !
- Oui, cria un autre, ils les torturent en les forçant à avouer des crimes imaginaires !
- Ce sont les complices du Gozoku !
La colère grondait dans les rangs.
- Je ne peux plus retenir mes hommes, cria Manji.
- Vous êtes des chiens enragés, cria un moine.
Ce fut le mot de trop : l'assaut fut lancé !
Trente rônins furieux coururent sur la neige, en groupe, hurlant en cœur, prêts à perdre la vie pour sauvegarder leur honneur !
Le choc fut violent !
Les moines à l'entrée furent taillés en pièces, piétinés sans ménagement et les Loups défoncèrent la porte et se ruèrent à l'intérieur !
Là, ils découvrirent, pendus, les cadavres de plusieurs de leurs camarades, mutilés !
- Voilà la voie vers la purification, hurla un moine qui surgissait du haut de l'escalier.
Il y en avait une dizaine, qui tombait de partout. Les moines prenaient des drogues avant le combat, qui déchaînaient les passions les plus bestiales. Ils étaient eux comme des fauves, et des fauves rusés. Ils prirent par surprise les rônins. Cinq d'entre eux trouvèrent la mort, et ne purent atteindre l'escalier. Manji, Katon et les autres montèrent les marches et tranchèrent à vif dans ceux qui les empêchaient de monter. Il en venait d'autres du bas, qui empalèrent d'autres Loups.

Arrivés au premier étage, les rônins avaient perdu huit hommes. A l'étage, d'autres moines les attendaient, avec leurs bâtons enflammés. Le temple commençait à prendre feu. Dans les couloirs, les combats furent violents et brefs. Les rônins tombaient mais il y avait deux fois plus de moines en face qui rejoignaient leurs Ancêtres. C'était l'hallali. On cassait les cloisons, les portes, tout !
On dut se battre couloir par couloir, porte par porte, pour les déloger !
Maya se battit comme les autres, et fit une démonstration de ses talents aux moines !
Le sabre en feu de Katon faisait des ravages, de même que le yari de Yatsume.
Dans une pièce au fond de l'étage, Manji fut surpris par Horiu, qui le poignarda à l'épaule, avant de voir trois rônins s'abattre sur lui et le couper en trois morceaux ! Le chef du Lotus Noir était exterminé !
La tuerie continua, jusqu'à la nuit tombée. Il fallait maintenant ressortir. Manji était soutenu par un de ses hommes, et la BEC lui ouvrait le passage.
- Pas un d'entre vous n'en réchappera ! hurlait un des Loups.
Les moines tentaient maintenant de fuir, mais c'était les rônins qui les rattrapaient et les abattaient sur place.

De la trentaine qui était entrée, seule une quinzaine ressortit du temple, et il y en eut encore trois qui moururent, le nez dans la neige, vaincus par leurs blessures.
Le temple du Lotus Blanc partait en flammes !

Les rônins, ivres morts de fatigue et de sang, partirent, éclopés, sur l'épaisse neige, et rejoignirent la route, où ils s'arrêtèrent, épuisés. Le temple finissait de s'effondrer dans un fracas terrifiant. On entendait des moines, prisonniers à l'intérieur, hurler à la mort.
Les cadavres des Loups jonchaient la neige.
- Le clan du Loup a défendu son honneur, hoqueta un rônin, avant de s'effondrer et de cracher du sang.
Manji se relevait et regardait ses hommes, à bout de forces.
- Allons, il faut partir ! La route est longue ! Allons !...
Les hommes se relevaient peu à peu ; certains trébuchaient, retombaient. Les vivants ressemblaient plus que jamais à des morts.
- Allons ! en avant !...

Manji cria plusieurs fois, et son cri résonna dans la grande plaine enneigée qui sombrait dans la nuit.





Samurai<span style="color:green">FORCE ET HONNEUR, SAMURAÏ !<!--sizec--></span><!--/sizec-->Samurai
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