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La véritable histoire de Tange Sazen
#6
Chapitre 7 : Tange Sazen<!--/sizec-->

Après le barbier, on appela Tsuya, la vieille guérisseuse du village. Celle-là, on la soupçonnait d’avoir passé les cent ans, et de continuer à vivre grâce aux faveurs de démons qu’elle invoquait à la pleine lune dans son jardin, pour danser nue avec eux en versant le sang de vierges !
Elle avait les ongles noirs, la peau plus plissée que celle d’un bébé mouillé et moins de dents que ledit bébé.
Elle passa des plantes sur le moignon et sur l’œil du blessé.
- Borgne et manchot, vieux et sans honneur, dit le fossoyeur, dis-moi la vieille, il va bientôt être bon pour toi !
Et tous de ricaner méchamment, pendant que le pauvre Natsu cauchemardait sans discontinuer depuis des jours.

La cabane du barbier était à la sortie du village. La famille Bayushi vint constater la destruction du dojo du Scorpion d’Obsidienne. On y mit le feu rituellement. On honora le nom des disciples suicidés, et nul ne proféra le nom du senseï, déchu par l’officier du shinsen-gumi.

L’hiver approchait et pendant les trois mois qui suivirent, aucun membre du clan du Scorpion ne s’approcha de ce village maudit.
C’est là que Natsu passa la saison neigeuse, à l’abri dans la cabane du barbier, puis de la guérisseuse. Contrairement aux rumeurs, elle n’essaya pas d’abuser du corps de son hôte, même quand celui-ci eut repris des forces. Il mit du temps à accepter de se regarder dans la glace. Défiguré, il n’était plus le même homme.
- Bayushi Natsu est mort dans le dojo, lui dit la vieille. Oublie ce nom !
- Oui, le vieux senseï est parti en cendres, dit le samuraï… J'ai perdu un bras, un oeil et mon honneur.. Je ne vaux pas mieux que les animaux qui rampent et qui grouillent sur et sous terre.
La vieille attrapa une poignée de scarabées qu’elle conservait dans le miel et les croqua goulûment :
- Ne sous-estime pas ces charmantes bêtes !
- Maintenant, je dois adopter un autre nom.
- Excellente idée, mon mignon !
- Je vais reprendre le nom de mon père, Tange, et celui de mon grand-père, Sazen. Qu’ils me pardonnent, mais eux vivaient du temps du vieux daimyo Bayushi Gensshin. Vivants, ils auraient combattu le Gozoku… Oui, c’est cela, les noms de mon père et de mon grand-père. Je serai donc désormais : Tange Sazen. Qu’en penses-tu ?
La vieille, qui mâchait des herbes, cracha par terre et dit :
- Ce qui importe, mon joli, c’est ce que tu comptes faire maintenant ? Tu as quarante ans, plus de logis… Si tu veux, je peux te garder ici. Je ne suis pas bien riche, et j’ai une réputation moins sinistre que la tienne désormais. Avec mes vieux os, je peux encore faire la cuisine… Si tu acceptes de faire le ménage.
- Merci, la vieille, mais je ne vais pas rester ici. Sans vouloir t’offenser. Mais des samuraï ont défié le senseï Bayushi Natsu en duel. Et certains n’ont pas eu la possibilité de se battre contre lui. Je me dois de leur donner cette occasion.
- Mais tu es fou, dans l’état où tu es !
- J’aurais assez d’entraînement pour me battre les yeux fermés, dit-il se mettant un bandeau sur l’œil, et j’ai appris à tenir mon sabre de la main gauche.

Après une semaine de repos, le rônin appelé Tange Sazen, salué par le barbier, le fossoyeur, la guérisseuse et le pilleur de tombes, quitta le village de son dojo et sa région natale, et les terres de son clan.
- Que les dieux le protègent, dit le barbier, car moi je ne lui donne pas trois jours dans l'état où il est, sur les chemins, en cette saison...
- Tu te trompes, éructa la vieille, il a le démon chevillé au corps, ça se sent...
- Tu l'as senti, la vieille, son démon ? ricana le fossoyeur.
- Tais-toi, jeune sot. Tu ne peux pas comprendre.

Tandis qu'ils devisaient ainsi, le vent se leva et le rônin disparaissait dans un brouillard tout blanc.

Samurai

Le premier objectif de Sazen était de se rendre au château de la famille Akodo, car un de ses adversaires venait de cette famille. Le voyage fut long. Il fallut traverser la chaîne du toit du monde. En chemin, pour pouvoir manger, Tange Sazen racontait des histoires aux paysans ou bien veillait sur leur village la nuit.
- Mais il y a des démons qui rôdent sur la région, samuraï.
- N’aie crainte, paysan, répondait-il, malicieux, le pays des démons, j’y suis passé et j’en suis revenu…
Et on le regardait, stupéfait par la crainte et le respect.

Après la prétendue mort de Bayushi Natsu, la légende du senseï à la technique secrète et aux cinq victoires consécutives en duel s’était répandue dans l’Empire. On respirait, même chez les Kakita, de savoir un tel enragé du sabre mort et brûlé. Les samuraï qui avaient suivi Otomo Jukeï firent beaucoup pour accréditer la nouvelle de cette mort. Certains se vantèrent même de l’avoir tué !
Tange Sazen finit donc par entendre parler des exploits de Bayushi Natsu et de la fourberie de ses adversaires. Le peuple aima rapidement ce samuraï, ce Scorpion pas comme les autres, le seul juste parmi les corrompus, luttant contre une bande d’odieux seigneurs cocus !
- Un tel samuraï ne pouvait vivre bien longtemps, disaient, amers, les vieux du village.

- Tu dis que le senseï Natsu a été vaincu en duel ? demanda Sazen, un soir à un aubergiste qui lui racontait cette histoire.
- Hé oui, c’est ce qui se dit…
- Par lequel des samuraï ?
- Il n’y a pas deux rumeurs d’accord sur la question ! C'est simple, tous disent qu’ils l’ont vaincu !
- Il y en a forcément plusieurs qui mentent, sourit le rônin. Peut-être même tous...
- Ah ça !...
- Et si le fantôme de ce samuraï venait se venger de tous les menteurs ?
- Alors malheur aux menteurs ! dit l'aubergiste en servant une soupe brûlante.
Sazen la but avec plaisir et dit, en contemplant son bol vide :
- Oui, malheur aux menteurs...

Le rônin arriva au milieu du printemps en vue de Shiro Akodo. Il ne s’était fait remarquer nulle part en chemin, sinon comme un pauvre vieux fou d’estropié, qui allait au devant de la mort à chaque pas. De chaque village dont il partait, on s'attendait à le voir trébucher et tomber dans le fossé, vaincu par le froid. Il disparaissait et nul ne savait jamais s'il survivait jusqu'au prochain village.
C'est ainsi que naquit la légende d'un rônin fantôme, estropié, toujours entre la vie et la mort, apparaissant un jour et disparaissant le lendemain, sans laisser de traces. Mais on lui attribua vite d'avoir défendu des villages contre les démons, d'apparaître juste au bon moment pour repousser une menace mortelle.

Natsu séjourna deux jours dans la ville au pied du château des Akodo.
Il songea alors qu’il n’avait pas eu de femme depuis longtemps. Pas depuis Otomo Ise. Après tout ce temps, serait-il encore capable ?...
Il se rendit dans le premier établissement venu, le bas de gamme, dans le quartier réservé, et constata bientôt qu’il n’avait pas perdu toutes ses forces, à défaut d’avoir conservé son charme…
- Toi, tu es un homme, un vrai, lui dit sa compagne, épuisée.
- Je le sais bien, dit Sazen en ouvrant une bouteille de saké.

A l’aube, avec une fille dans ses bras, il prit un parchemin, une plume et, de sa plus belle écriture, commença à tracer des noms sur le papier qu'il avait posé sur le dos de sa deuxième compagne.
- Qu’est-ce que c’est que tu fais ?...
- Tu vois, répondit Sazen, j’écris des noms sur le papier…

Plus exactement, il inscrivait en colonnes les noms des cinq samuraï qu’il avait vaincus. Et, à l’encre rouge, il raya ces noms : le Daidoji, le Matsu, le Kakita, le Hida et le Shiba.
Il en restait encore huit à mettre derrière et, en dernier, le nom du capitaine : Otomo Jukeï.
- Les noms de gens qui m'ont causé du tort...
- Il y en a un paquet, dis-moi... Tant de monde pour un seul homme ?
- Tu vois, je suscite beaucoup de haines...
- Viens par là, on va te consoler...

Un peu plus tard, Sazen émergea des brumes de l'alcool et de la volupté. Il était l'heure pour lui de partir.
- Je garde ça, dit-il en parlant du pot d’encre rouge et de la plume.

Samurai

Chapitre 8 : La colère du maître des Akodo<!--/sizec-->

Dans l’après-midi, le daimyo de la famille Akodo apprit qu’un rônin désirait le voir.
- C’est un vieillard, seigneur, plus estropié que des Grues après la charge de la famille Matsu. Il demande à te parler…
- Ma foi, dit le daimyo, je ne peux refuser de recevoir un vieillard…
Il se trouvait que le duelliste Akodo, qui avait accompagné Otomo Jukeï, séjournait à ce moment chez son daimyo, à Shiro Akodo. Ce samuraï se trouvait précisément là quand le rônin fit son entrée dans la pièce. Sur le moment, il ne le reconnut pas. L’ancien beau et ténébreux senseï avait les traits accusés, les cheveux hirsutes, et des habits usés.

- Que veux-tu donc ? demanda avec hauteur le daimyo Akodo.
Toute l’assistance ne se sentait que de la répugnance pour cette créature, cette caricature grotesque de samuraï. Pour un peu, on l’aurait pris pour un démon de l’Outremonde ! Au mieux, on avait pitié pour lui.
- Honorable seigneur, tu illumines ma journée en acceptant de me recevoir…
- Laisse donc là tes belles formules, vieillard... Que veux-tu ?
- Pardonne-moi, seigneur, si ce n’est pas toi que je suis venu voir…
- Qui alors ?
- Un de tes hommes…
- Pourquoi donc ?
On soupçonnait déjà une question d’honneur. Quoi d’autre ?...
- Quelqu’un t’aurait offensé ? dit le daimyo.
Il y eut des rires dans l’assistance, mais le maître des Akodo, lui, ne riait pas. Il avait senti quelque chose dans ce vieillard grotesque. Quelque chose qui en faisait quelqu’un d’autre qu’un pauvre loqueteux d’éclopé.
- Parle donc !
- Je viens parler à ce samuraï, dit Sazen, en pointant du doigt son adversaire, situé à la gauche du daimyo.
- Akodo Isoshi ? C’est un de mes vassaux.
Le daimyo se tourna vers lui :
- Allons, Isoshi-san, dis-nous qui est ce vieillard.
Le samuraï se jeta aux pieds de son daimyo :
- Par mes Ancêtres, je jure que j’ignore qui c’est ! Je ne l’ai jamais rencontré !
- En un hiver, lança le rônin, j’ai bien changé.
Troublé, Akodo Isoshi se releva et s’approcha du vieillard. D’un coup, il le reconnut !
- Par Akodo le Borgne, c’est… c’est le senseï Bayushi Natsu !
Stupeur dans l’assistance.
Le daimyo se leva de son trône :
- Bayushi Natsu ? Le Scorpion d’Obsidienne ?
- Oui, seigneur !
- J’ai entendu parler de lui toute la dernière cour d’hiver, dit le daimyo ! On ne cessait d’évoquer l’homme aux cinq victoires en duel d’affilée ! Ce serait donc toi ?
- Oui, répondit Sazen. Et aujourd’hui, je suis venu répondre au défi de ton samuraï, puisqu’il était avec les autres dans mon dojo !
- Je ne l'autoriserai pas, lui signifia le daimyo. Le combat serait par trop inégal contre un vieillard impotent tel que toi !
- Il ne s’est pas battu contre moi, l’autre fois, seigneur alors qu'il le voulait. C'est de ma faute, je suis tombé. Mais aujourd'hui, tu ne lui fais pas honneur. Peut-être a-t-il peur de m’affronter, ne serait-ce que du regard… Mais qu’a-t-il à craindre ? Regarde, dit-il en soulevant son bandeau, voilà le joli coup que m’a porté le capitaine Otomo Jukeï, alors que j’étais à terre !... Le shinsen-gumi sait respecter le bushido !
- Quoi, tu prétends qu’Otomo Jukeï, l’officier du shinsen-gumi était à la tête de ces samuraï ?
- Demande à ton bushi !
- Akodo Isoshi ! Répond !
- Oui, seigneur, il était à notre tête…
- Par nos Ancêtres, je l’ignorais ! Ce n’est pas ce que j’ai entendu ! J’ai entendu que vous étiez six ou sept !... Combien étiez-vous vraiment ?...
- Une dizaine, seigneur…
- Ils étaient quatorze en tout ! cria Sazen.
- Tu es allé te battre en duel contre un Scorpion, fit le daimyo, ulceré, à quatorze contre un, sans demander à ton clan, et en te protégeant derrière un envoyé du Gozoku !... Si je comprends bien, tu faisais donc partie de cette bande de cocus qui est repartie la queue entre les jambes de ce dojo, après que le senseï en a étripé cinq des vôtres ! C’est extraordinaire !... Mes félicitations, Akodo Isoshi !
Rouge de honte, le samuraï se mit à genoux et s’inclina bien bas.
- S’il le faut, dit-il en approchant la main de son wakizashi, j’assumerai les conséquences de mes actes…
- Silence, relève-toi ! cria le daimyo, et va plutôt te battre !... Sur le champ !

Akodo Isoshi se releva. Soudain, il tremblait comme une feuille.
Tange Sazen soupira, et déposa son sac de voyage ainsi que son manteau. Il fit craquer ses articulations et se mit en garde. Mal assuré, le Lion se recommandait à Akodo-le-Borgne, sans trop y croire.
Il se posta devant le rônin borgne et manchot, se disant qu’il ne pouvait pas perdre face à un estropié comme lui. Le silence se fit dans la pièce, et dura une éternité.
Le Lion devenait de plus en plus blanc. Il voulait en finir. C’était insupportable. Il voyait défiler sa vie. Toute sa vie pas bien brillante. Et cette stupide expédition chez les Scorpions. Il s'en voulait trop !
Soudain, le vieillard lui fit une grimace moqueuse :
- Hein - hein…
Le coup de sabre parti au même moment et Isoshi recula, gémissant, le visage dans les mains. Sazen venait de lui taillader le nez.

Isoshi en était quitte pour une marque à vie. Il était presque soulagé d'en avoir fini.

Le daimyo soupirait à son tour.
- Va te laver le visage, Isoshi-san… et ne reparais plus devant moi avant longtemps !... Quant à toi, rônin, j’ai à te parler, suis-moi.
Sazen obéit. Entouré de sa garde rapprochée, qui ne quittait pas le rônin des yeux, le daimyo se rendit dans ses appartements.
- Dépose ici tes armes, dit-il, et rentre.
Sazen posa son katana. Les soldats le coincèrent contre le mur et le fouillèrent. Ils trouvèrent un tanto dans sa manche.
Le rônin protesta :
- C’est pour éplucher mes légumes !

On le laissa enfin rentrer.
Le daimyo fit apporter à boire et à manger.
- Tu dois être mort de faim, sers-toi.
Malgré une vie de bonnes manières, l’ancien senseï se jeta sur la nourriture et but pour plusieurs jours.
- Bien, tu es rassasié ?... Alors, parlons…
- C’est un grand honneur que tu me fais, seigneur…
Sazen retrouvait la voix du senseï Bayushi Natsu.
- J’ai autorisé ce duel, vieil homme, car nous autres Lions n’aimons pas trop le Gozoku. J’apprécie à tout le moins qu’un Scorpion ait cocufié un officier du shinsen-gumi.
- Ce n’est pas qu’une histoire de fesses, répondit le rônin. Je me bats aussi en souvenir de mon daimyo, Bayushi Gensshin, qui a vu la formation du Gozoku -et l’a détesté dès le début.
- Je me souviens de lui, dit le daimyo. Deux fois, nous avons réussi à signer un traité, empêchant une guerre meurtrière d’avoir lieu entre les Bayushi et les Matsu. C’était quelqu’un d’avisé.
- Haï !
- Que vas-tu faire maintenant, Sazen ?
- Ils étaient quatorze, seigneur. J’en ai vaincu six. Il en reste huit. Je connais le nom du capitaine. Il me faut les noms des sept autres.
Le daimyo fit appeler Akodo Isoshi, qui avait un bandage en travers du visage :
- Tu vas écrire le nom des sept samuraï qui ne se sont pas battus contre Bayushi Natsu. Hâte-toi !
- A tes ordres, seigneur, dit humblement le vaincu.
Ceci fait, Sazen reprit son papier, inscrivit le nom d’Akodo Isoshi et le barra à l’encre rouge. Furieux, le Lion allait réagir.
- Tu peux te retirer, merci…

Le soir, Sazen quittait Shiro Akodo.
- Tu comprendras, lui avait dit le daimyo, que je ne puisse pas m’en prendre directement au Gozoku. Cependant, je ferai de mon mieux pour te soutenir, Tange Sazen. Les Matsu t’en voudront d’avoir vaincu un des leurs. Cependant, tu pourras compter sur l’aide de ma famille, et probablement sur celle de la famille Ikoma. Je leur parlerai et ils m’écouteront. Que les Ancêtres te protègent, valeureux samuraï !
- Mille fois merci, seigneur. Je me battrai en pensant à mon daimyo, et aussi à toi. A vous deux, vous prêterez force à mon bras…

Alors que Tange Sazen s’éloignait sur la route, le daimyo parla à Akodo Isoshi :
- Tu tiendras ta langue. Tu ne parleras à quiconque de ce rônin et tu continueras à considérer que Bayushi Natsu est mort pour de bon. Je passerai la consigne à tous ceux qui étaient présents aujourd'hui, mais je la donne à toi en particulier. Ne t'avise pas d'en parler à ce capitaine Jukeï ou à ses "amis"...
- Bien, seigneur…
- D’ailleurs, songea le daimyo, il est vrai que Bayushi Natsu est mort… Mais il y a maintenant un scorpion enragé, sur les chemins de Rokugan, pour défendre l’honneur perdu du senseï de la voie de l’obsidienne…
- Oui, seigneur...

Tange Sazen avait des vivres pour quelques jours. Il partit vers l'ouest, c'est à dire dans la direction de l'intérieur des terres du Lion. Le daimyo Akodo lui avait appris que le capitaine Otomo Jukeï se rendrait bientôt dans cette région pour superviser la collecte de l'impôt impérial. Il s'arrêterait avant l'hiver dans les terres Ikoma, dans un bourg appelé la Cité du Cri Perdu...


Samurai




FIN
(DE LA PREMIERE PARTIE)<!--sizec-->
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La véritable histoire de Tange Sazen - by Darth Nico - 03-02-2009, 04:01 PM
La véritable histoire de Tange Sazen - by sdm - 04-02-2009, 09:49 PM

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