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Vampire 2006 - #8 : Bienvenue en Birmanie !
#2
Vampire 2006 - #8

Haqim avait paru attristé de cette question. Il avait caché pour cette fois ses belles dents. C'était dans le salon du petit hôtel, où il y avait quelques tables de billard et un vieil ordinateur.
- Nous ne sommes pas venus faire du tourisme, monsieur Haqim, et je pense que vous le savez. Nous sommes en mission pour la justice parisienne.
- Ha ha, très bien, monsieur Loren ! Vous êtes policiers, alors !
- 'm'f'rait mal au cul d'être flic, ricana Anatole.
- Nous venons chercher un ressortissant parisien, actuellement détenu dans un pénitencier de ce pays. Nous avons les moyens d'en négocier avec les autorités compétentes.
Loren avait un numéro de compte en banque avec ce qu'il fallait pour décider les plus hésitants.
- Les autorités de ce pays, monsieur Loren... Qui voulez-vous dire, au juste ?
- Monsieur Haqim, l'attaché culturel, c'est vous. Faites-nous rencontrer les personnes habilitées. Je négocierai la libération de Latréaumont et nous repartirons dans l'heure.
- Pas si simple, monsieur Loren, pas si simple...
Le sang du Ventrue se mettait à bouillir. Il allait lui montrer, à cet imbécile de comédie musicale, si tout ne devenait pas plus simple avec un coup de couteau ancestral !
- Pas si simple, répéta, désolé, Haqim. Et maintenant, je suis sûr que vous n'allez pas vouloir de ce voyage que j'avais préparé pour vous au Laos...
- Une autre fois, peut-être...

Lors d'une dernière soirée organisée par le chef Ravnos de Paris, Le Duc, Loren avait entendu parler du Laos.
- J'ai un très bon ami qui habite là-bas, avait déclaré le sémillant gitan. Lum Khan, il s'appelle. Le maître de l'Asie du sud-est, le maître de l'Océanie... Un grand seigneur !
- Quelqu'un avec qui faire des affaires ! avait lancé Loren.
Aujourd'hui, Loren se demandait s'il n'aurait pas été plus simple de contacter ce Lum Khan. Il devait être plus efficace que cet idiot de Haqim.
- Je vais voir ce que je peux faire, dit ce dernier, mais je ne suis pas sûr que ce soit un sujet facile à aborder...
Haqim était vraiment désolé.
Anatole s'emmerdait dans ce pays où il ne pouvait pas trafiquer de l'informatique ni participer à un complot. Quant à Graziella, elle se lassait de l'architecture birmane. A tout prendre, elle serait bien allé prendre un petit verre chez sa voisine de quartier, Clémentine la Brujah. Parce qu'à ce moment-là, la Lasombra ignorait encore que le lendemain, elle se retrouverait dans un bidon, bringuebalée sur un fleuve et bientôt menacée par une bande de chimpanzés furieux.

Virus

Le drame fut vite joué.
En fin de journée, juste avant l'heure du réveil, Graziella fut réveillée par une forte odeur de brûlé. Elle sortit de son cercueil et vit des flammes qui léchaient le dessous de sa porte !
Une grosse fumée entrait déjà dans sa chambre ! Elle releva les volets métalliques : dehors, le crépuscule finissait de noircir. Aucune autre solution que de bondir par la fenêtre, et de préférer la brûlure du soleil mourant aux flammes qui emportaient le bâtiment !
Elle courut se mettre à l'abri des arbres, tandis que l'incendie dévorait le petit bâtiment. Elle aperçut la silhouette de Loren, qui courait lui aussi se mettre à l'abri. Elle allait lui faire signe quand une dizaine de motards surgirent en brisant la porte en bois de la propriété. Elle aperçut nettement leurs Uzis. Ils ouvrirent le feu sur le Ventrue : tailladé par les rafales, Loren s'effondra dans une mare de sang et son corps fut emporté par un des tueurs, qui l'attacha à l'arrière de sa puissante Yahama.
Graziella recula et courut vers le lac quand elle vit que les autres arrivaient dans sa direction. Elle aperçut la chambre d'Anatole, et vit la silhouette du Nosferatu, enfermé, qui ne pouvait échapper aux flammes. C'était cauchemardesque. Elle entendit un hurlement pathétique, et le bâtiment s'écroula comme un château de cartes. Des tirs d'Uzis partaient. La Lasombra se changea en ombres et disparut sur la rive du lac. Elle glissa à toute allure vers le centre-ville, et reprit sa forme humaine dans une ruelle minable du quartier des prostituées. Exsangue, elle se précipita sur un groupe de gras touristes qui sortaient d'un bordel et en captura deux, pendant que les autres s'enfuyaient en hurlant. Elle leur pompa une bonne dose de sang et s'enfuit.

Haqim ! Ce traître de Haqim !... Elle se cacha dans les petites rues, pour ne pas se faire voir des patrouilles de police. Elle entra dans un vilain établissement de jeux et s'assit à la table du fond, au beau milieu de touristes Occidentaux, qui jouaient avec des prostituées pendues à leurs cous.

Virus

Loren fut emmené par la bande dans un hangar où un gros camion bâché attendait. Il fut chargé à l'arrière, inerte, dans une caisse. Le camion démarra, quitta Rangoon et roula toute la nuit et une partie de la journée.
Quand Loren se réveilla, il était nu, attaché à une chaise dans une pièce lugubre. Des cris résonnaient et deux Cathéens patibulaires le regardaient. Le Ventrue reprit conscience quand une porte en acier s'ouvrit à grands fracas. Il sentit alors une odeur de Caïnite, odeur qu'il n'avait pas senti depuis longtemps. Il releva la tête et vit devant lui un grand roux aux yeux fous.
- Vous veniez me chercher...
Il comprit alors, qu'il ne pouvait s'agir que de Bernard de Latréaumont.
- Bienvenue dans mon pénitencier, monsieur Loren.
- Enchanté, Shrek, cracha le Ventrue.
- Shrek n'est qu'une des formes que je prends. Qu'une des formes géniales engendrées par mon esprit polymorphe...
- Vous m'en direz tant...
- L'esprit de Shrek est puissant sur le réseau des esprits... Moi, je ne suis qu'une des identités que Shrek a revêtue pour parler aux immortels.
- Je ne comprends rien.
- Je suis Shrek mais Shrek n'est pas que moi. Voilà une logique que nous autres pouvons saisir, mais pas les Ventrue trop raisonnables...
- Je ne suis pas venu entendre vos histoires, gémit Loren. La Camarilla veut vous parler.
- Vous êtes un chien de guerre, mais je vous ai passé le collier autour du cou. A présent, vous pourriez être mon toutou domestique.
- Plutôt crever !
- Vous pourriez être mon gardien fidèle.
- Vous feriez mieux de me suivre, Latréaumont.
- Vous vous croyez en état d'exiger quelque chose ?
Le grand roux éclata de rire. Dans ses pupilles dilatées, on apercevait la folie intrinsèque au clan Malkavien.
- Je ne quitterai pas ce pays sans vous ramener, cracha Loren, ni sans avoir fait la peau à ce salopard de Haqim !
Latréaumont rit encore.
- Comment va cette bonne ville de Paris ? A-t-elle suffisamment peur ? Ou bien la folie de Shrek l'a-t-elle laissée encore trop en torpeur ?
- Je crois qu'on a eu notre dose, ça ira...
- Si vous ne voulez pas rester avec moi, Loren, je vous livrerai aux autorités de ce pays.
- Faites donc.
Le Malkavien tourna plusieurs fois sur lui-même, pris de transe, et ressortit en titubant.
Loren aimait ce genre de discussions constructives !

A suivre...Virus
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Vampire 2006 - #8 : Bienvenue en Birmanie ! - by Darth Nico - 28-03-2009, 11:24 AM

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