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Journal de Lucinius #5 : Ma cavale au Canada
#8
[Image: cariboo.gif]
Ma cavale au Canada (suite)
Résumé : Lucinius a échappé au chasseur de l'Inquisition, dans les forêts canadiennes. Avec pour seule alliée une Gangrel sauvage, il roule vers Montréal, où sont basés les tueurs.

[b]MONTRÉAL


J'ai une adresse : la société de Léonard, à Montréal. C'est cette organisation qui m'a fait enlever à Paris. Et ils sont proches de l'Inquisition. Je dois prévenir Corso et le reste de la bande. J'ignore où ils sont à l'heure actuelle. Sans doute encore à Paris.

La pluie commence à frapper à gros grains le parebrise. La visibilité se réduit, mais notre 4x4, tous phares allumés, perce à travers la brume humide. La Gangrel conduit comme si elle était pilote de rallye. Ah oui, nous serons à Montréal avant l'aube !
Nous arrivons en vue du bled indiqué sur la carte. La pluie s'est arrêtée. Tout semble dormir. On entend que les cris des oiseaux de nuits. La Gangrel et moi faisons rapidement le tour du patelin. Personne ne nous a vus.
Il me faut de l'essence. Nous nous arrêtons à la station-service. Je vais devoir me servir moi-même. Pendant que ma "coéquipière" reste au volant, prête à démarrer, j'entre par effraction dans la boutique de la station. Pas le temps de piquer des "Mars" ni de faire la caisse, je prends juste deux bidons et je remplis le réservoir. L'aiguille remonte, le 4x4 a le ventre plein ! Tant mieux !
Nous repartons sans plus tarder. Une vraie visite de courtoisie. Je regrette de ne pas avoir pris la tête du caribou, dans le repère des Gangrels. En l'empaillant, j'aurais pu ensuite le fixer sur l'avant du toit, et j'étais prêt pour jouer les aventuriers rednecks dans les grandes plaines de l'ouest !

Encore trois petites heures de route, et nous arrivons dans la banlieue de Montréal. L'aube pointe déjà. Une rapide recherche nous permet de trouver une station de métro désaffectée. L'endroit idéal !
A mon contact, la Gangrel retrouve peu à peu le sens de la parole. Elle se nomme "Kara". J'espère l'acclimater rapidement à la civilisation.
Avant de m'endormir, je contacte Corso, qui doit dormir à cette heure-ci (il est quelque chose comme 11h en Europe). Je détruis le portable, et je sombre dans le sommeil.

Le lendemain soir, j'ai une fringale de sang. Je pars en chasse et me sustente sans difficulté.
Avec l'argent du chasseur, j'achète un nouveau portable, des vêtements chauds pour la demoiselle. Je dois également penser à acquérir une tondeuse ! Pas question de me promener avec une "louve-garoue" en ville !
Je me renseigne auprès d'un Caïnite : qui est le Prince local ? quelles sont les démarches à faire ?
Mon interlocuteur s'appelle Albert (ou André ? Gne ). Il se donne une allure de bûcheron et un air jovial. Il m'apprend que le Prince local est un Ventrue, qui ne s'occupe guère de formalités. J'irai signaler ma présence plus tard !
Pour moi qui suis rompu à l'étiquette parisienne, les moeurs me semblent très simples ici !
Le Gangrel m'invite dans un pub. J'accepte volontiers. Je n'oublie tout de même pas Kara, qui doit m'attendre dans notre métro. J'ai mes emplettes avec moi. Je passe un coup de fil à Corso. Il est déjà à Montréal ! Et il est accompagné de Benedict et Loren.
Evidemment, ils ne viennent pas par charité pour moi. Ils doivent avoir de bonnes raisons pour venir au Canada. De l'aéroport, ils nous rejoignent rapidement, après que je leur ai indiqué la direction.
Ils ont pris l'avion vers 10h du soir, et en remontant les fuseaux horaires, ils ont échappé au soleil, et arrivent peu après être partis.
Corso affiche un air de plus en plus bestial. Un croisement de Jack Nicholson en loup-garou et de Wolverine ! Benedict et Loren sont pareils à eux-mêmes. Nos relations ne sont ni amicales ni distantes.
Ils s'assoient à la table, je leur présente Albert, mais là, une torpeur irrépressible nous tombe dessus. Nous sombrons dans un lourd sommeil.
"Ils" nous ont bien eus ! fache

L'ARÈNE

Quand je me réveille, je suis allongé, poignets et chevilles dans des fers. Ça empire : j'aimais mieux ma croix au fond des bois !
Mes compagnons d'infortune et moi sommes disposés en croix. Une aiguille touche notre gorge, prête à piquer dedans. Horreur !
Arrivent cinq types en toges blanches, le genre KKK, armés de faux à double-lame. C'est carnaval tous les jours avec ces gens-là.
Ils veulent prendre notre sang. Une petite rigole mène le sang prêt à couler de notre gorge vers un petit bac au centre, où se fera le mélange.
Je vois Benedict se débattre. Quand les affreux arrivent, il a presque fait sauter un des fers. Puis, je vois Corso, d'une humeur de fauve affamé, qui se débat également. La confrérie ne bouge pas, le laisse faire. Ses mouvements brusques provoquent l'enfoncement de l'aiguille. Idem pour Benedict. Leurs deux coulées de sang se mélangent. Si les garçons en blanc Wink ont l'intention de créer un mixte des deux, ils obtiendront une chimère puissante et rapide, mais pleine de contradictions au niveau morale !
Je m'imagine que Corso va se libérer à la force des muscles. Non, il se transforme soudain en corbeau ! Par Belzébuth, j'ignorais qu'il avait ce talent ! Il se retransforme en "humain", il a les membres libres.
Les amis du KKK s'amusent de ses gesticulations. Il sort de ses fers, et commence à discuter avec nos ravisseurs. Ceux-ci, armés de leurs faux, ne paraissent pas le redouter. Selon leurs dires, une centaine de personnes sont dans le bâtiment, si bien que nous ne pourrions jamais nous échapper. Benedict s'est relevé aussi, et fait front.
Avec Loren, nous nous regardons, et nous sentons bien piteux...
Corso frôle apparemment la crise d'hystérie. Il pousse des rires de hyène (ou de mouette rieuse ?), il est parcouru de frissons, il a le calme sombre de la bête prête à bondir sur la proie. Benedict affiche une mine plus sereine. Toujours gaillard, il en vient aux mains avec un des acolytes, lui prend des mains sa faux et se met en garde. Corso déambule dans la pièce, me lance des sarcasmes au visage (qu'a-t-il à se préocupper de moi maintenant !). Et ce dingue plante carrément l'aiguille dans ma gorge : j'y avais échappé jusqu'à présent, là je suis bon pour la prise de sang ! Affreux, sale et méchant ! Injures

L'amical des chasseurs de vampire de la société de Léonard (nommée ainsi d'après un saint apocryphe local), nous expose enfin ses projets pour notre avenir : les jeux du cirque !
Une arène dans le bâtiment va nous accueillir, et nous allons nous battre contre les malabars armés de leurs faux.
On nous conduit sur l'heure sur la piste aux étoiles.
Albert est là fache . Le vendu, l'abominable, l'ordure !... Ah, il avait l'air aimable et accueillant ! Ne pas se fier aux apparences. Adage confirmé dans le cas d'Albert, quand il se transforme en grizzli noir !
Corso, face à lui, fait deux pas en arrière, se recroqueville et se change en hyène ! (ce qui explique la tonalité de son rire, soit dit en passant...).

Loren et moi avons droit à une rondache chacun. Nous servirons de rempart à Benedict, face à deux échappées de l'asile, déguisées en guerrières de la reine Hippolyte ! Elles ne se sont pas coupé un sein pour mieux tirer à l'arc, mais elles sont armées de glaives bien tranchants... elles sont blondes, elles sont belles, elles sentent bon le sable chaud, les deux amazones !
Elles arrivent face à nous, gladiateurs improvisés. Et par les côtés, deux tueurs armés de faux. Loren et moi nous replions en (petite) tortue romaine.
Le combat s'engage !

Terreur

Les coups de glaive viennent cogner sur nos boucliers. Loren et moi nous regardons au plus fort de la bataille. Elles cognent dur les garces !
Derrière nous, Benedict reçoit royalement ses adversaires. Ils parent les coups, les glaives des amazones s'abattent encore sur mon bouclier. Loren s'est bien gardé aussi. Benedict réplique et fauche les deux costauds comme deux grosses gerbes de blé ! twisted
Les deux amazones mordent la poussière peu après. L'un des faucheurs recule. Soudain, la terre derrière lui se gonfle, remue, comme si une grosse taupe cherchait à attendre la surface. Il chancèle, manque de tomber en arrière. Deux bras poilus sortent du sol, l'agrippent, il tombe, et je vois Kara jaillir de terre, et dévorer sa victime.
Elle se lèche les babines et vient à mes pieds.
Il n'y aura personne pour demander la grâce de nos adversaires.
[Image: GS_1c480ff9f6363454a2ed81c3436b0ab1.png]
4-0 pour nous !

Corso et Albert sont à l'autre bout de l'arène. Nous approchons prudemment d'eux. Le grizzli balance un violent coup de patte. La hyène encaisse rudement le choc. Baveux, tremblant de colère, blessé, Corso rugit et saute à la gorge de l'ours noir. Un fulgurant coup de gueule arrache la gorge du gros Albert. Il s'effondre comme un gros sapin par terre. Corso se jette sur lui, et le diabolise sans plus de cérémonie. Il pompe littéralement toute l'hémoglobine de l'animal, s'en remplit comme une outre. Un petit renvoi, il reprend forme humaine, s'essuie les babines. Il n'est pas mécontent ma foi ! Charmant et satisfait comme un échappé d'Alcatraz.

Arrivent alors le comité de direction de la société Léonard. Contents de nos prouesses, ils ont la bonté de nous relâcher. Et ils nous promettent que nous reviendrons en deuxième semaine !
Les adorables bambins !

Mais ça ne va pas se passer comme ça ! [Image: mavo.gif]

Je m'étais adressé à Corso, quand il avait encore les deux pieds dans l'humanité, et pas un dans la tombe et un dans la bestialité. Je voulais qu'il m'aide à retrouver Lisbeth. Pour le moment, ce projet est au point mort.
A présent, je crois qu'il est temps que j'ai une discussion avec Loren. J'ai des appuis dans la Camarilla parisienne, il en a dans la société française. Nous allons passer quelques coups de fils à nos alliés, et nous verrons bien qui va finir dans une arène !...

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Journal de Lucinius #5 : Ma cavale au Canada - by Darth Nico - 06-11-2003, 12:25 PM

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