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Dossier #16 : Le client de chez Emma
#14
DOSSIER #16<!--sizec--><!--/sizec-->

Maréchal avait du mal à s'y retrouver. Il ne savait pas comment présenter les choses à Clarine et Morand.
- Bref, disons que Turov est en vie. Dans quel état, on ne sait pas... Et la quarantaine, je ne sais pas pour combien de temps ils en ont... De notre côté, on poursuit l'enquête, Morand. En fin d'après-midi, on va voir Continus. On va y aller à l'heure de fermeture des bureaux.

La grande aiguille de la gare nord-ouest marquait quinze heures quand les deux policiers entrèrent dans les bureaux de VOIRIE. C'était la foule de fin de journée, l'empressement à quitter cet agglomérat de couloirs et de salles grouillantes de monde. La présence de Morand créait un froid, repoussait instinctivement les gens. Ils baissaient la tête, s'écartaient, partaient comme des voleurs.
Maréchal avait pris toutes les informations qu'il pouvait au parlophone. Ils mirent ainsi moins de temps à trouver le bon bâtiment, l'aile et l'étage. Pas question de se perdre comme l'autre fois dans un dédale. Ils arrivèrent directement dans la grande salle du Cadastre, qui résonnait des derniers fonctionnaires encore à leur poste. Des niches s'alignaient entre des colonnes de marbre vert parcourues de veines.
Maréchal s'adressa à voix basse au chef de salle, qui ressemblait à un gardien de rucher.
- Alphonse-François Continus, quel poste ?
- Allée C, poste 28.
Les deux policiers traversèrent la pièce avec empressement. Des employés passaient à côté d'eux, intimidés. Ils arrivèrent devant le poste de travail indiqué. Maréchal vit aussitôt que cet Alphonse-François Continus n'était pas le comptable de chez Emma. L'inspecteur soupira, crispé, presque écoeuré, parce que l'homme était à coup sûr mort.
Sa tête reposait sur le clavier de son chromatographe et il saignait du nez. Morand s'approcha, écouta le coeur, prit le pouls.
- Je ne suis pas médecin, mais...
Maréchal scrutait la salle. Personne ne s'enfuyait en courant. Personne ne regardait spécialement dans leur direction.
Les postes voisins de Continus étaient vides. Maréchal serra les poings, marcha jusqu'au perchoir du chef de salle. Il lui parla encore à voix basse. L'homme, stupéfait, indigné, frissonna des moustaches. Il suivit l'inspecteur, hors de ses gonds. Il dut constater lui aussi. C'est presque comme si Continus avait commis une grave faute professionnelle !
L'homme voyait surtout les ennuis arriver.
- Ecoutez, je vous assure que...
- Permettez, répliqua Maréchal, cassant. D'abord, vous allez me dire ce que vous savez sur cet homme.
- Pas grand'chose.
On n'allait pas s'asseoir, pas prendre le temps de parler à l'aise. Non, Maréchal engageait son interrogatoire à bâton rompu ; il allait le travailler au corps, à froid.
- Il est sorti aujourd'hui ?
- A la pause de dix heures.
- Vous l'avez vu vivant cet après-midi ?
- Oui.
- A quelle heure pour la dernière fois ?
- Il devait être treize heures.
- Il est sorti après cette heure ?
- Je crois qu'il est sorti à la brasserie... Oui, il m'a parlé d'un appel urgent à passer. J'ai dit oui, mais qu'il partirait plus tard... Tolérance exceptionnelle je dois le dire.
- Pourquoi lui avoir accordé ?
- C'était la première fois.
- Il ne cause jamais de souci ?
- C'est un fonctionnaire modèle. Moi je supervise leurs travaux, je...
- A quelle brasserie est-il allé ?
- Au départ. C'est en face.
- Il est parti à quelle heure ?
- Quatorze heures trente.
- Il est revenu à quelle heure ?
- Quinze minutes plus tard.
- Il allait bien ?
- Je n'ai rien vu d'anormal.
- Qui fréquente-t-il parmi ses collègues ?
- Celui du poste B11 je crois. Et ceux du bureau voisin.
- Ils font quoi à côté ?
- Entretiens des voies sans issue. Ici, nous sommes à l'entretien des rues et avenues.
- Asseyez-vous, si vous voulez.
Ce n'était pas une simple proposition. L'homme obéit et Maréchal s'assit en face de lui. Il dit à Morand d'appeler un médecin.
- Il est parti à quatorze heures trente ?
- Oui, environ.
Maréchal réfléchit. Il avait parlé à nouveau avec Continus aujourd'hui, il était quatorze heures.
- Qu'est-ce que la temporite ?
- ...
- Continus ?
- Substance dangereuse !!
- Il y a eu un accident à bord d'un des navires. Un de mes hommes aurait pu y rester.
- Je vous avais averti !
- Comment saviez-vous ?
- ...
- Répondez !
- Je vous avais averti, c'est tout.


Maréchal avait coupé la conversation et il était parti dans le même mouvement.
- Puisqu'il fait la forte tête, nous allons lui parler de visu.

L'inspecteur regarda d'un oeil morne le corps de Continus.
Morand revenait, annonçait que le médecin était en route.
- Vous restez ici, détective, vous prenez la déposition de monsieur.
Maréchal sortit de la salle, traversa les couloirs, exaspéré, passa la place et entra dans le brasserie Au départ.
Il s'adressa au serveur, d'un ton impérieux, en lui mettant la plaque sous le nez.
- Un homme est venu ici, à quatorze heures, employé des bureaux de VOIRIE en face...
- Oui, je le connais, admit le serveur.
- Son nom ?
- Continus.
- Il a appelé ?
- Oui.
- Il appelle souvent d'ici ?
- Oui, parfois.
- Pendant les heures de bureau ?
- Oh, non, c'était la seule fois. D'habitude, il vient boire le coup à la fin de sa journée.
- Quelle cabine a-t-il utilisée ?
- La plus à droite, à côté des toilettes pour femmes.
Maréchal y entra, appela le service des intelligences-mécaniques, demanda qu'on recherche le numéro appelé à quatorze heures trente. Il dut donner plusieurs fois son numéro administratif.
- Pour la police judiciaire, oui... Brigade spéciale, c'est ça...
Il parlait à voix basse, avait l'impression que toute la salle l'entendait.
- Et vous me rappellerez à mon bureau. Non, je n'y suis pas. Je suis dans la cabine pour laquelle je veux l'origine et la destination des appels, compris ?... Névise 02-44, oui... Brigade Spéciale.
Ce n'était jamais simple, d'autant qu'on ne savait pas si on parlait à une femme ou à un androïde à la programmation vocale élaborée.


¤


Maréchal rentra à Névise, pour y attendre la réponse des IM. Faivre le rappela, pour lui confirmer que les deux navires étaient mis en quarantaine.
Clarine allait partir quand le parlophone sonna :
- La réponse a votre requête est arrivée, annonça une voix féminine.
La secrétaire appela Maréchal, qui prit le combiné :
- Inspecteur Maréchal, j'écoute.
- Aujourd'hui, à quatorze heures trente, un appel a été passé de la brasserie Au départ vers lequartier des Célestes, allée des Spectacles, poste public n°3142 sis au numéro 46 de l'allée.
Clarine griffonnait les informations sur un carnet.
- Deux autres appels ont été enregistrés cette semaine vers ce même poste, depuis la même cabine de la brasserie, continuait la voix.
Morand revenait des bureaux de VOIRIE.
- Le légiste a constaté le décès. J'ai interrogé quelques collègues de Continus, dit le Scientiste, qui m'ont appris que c'était un solitaire. J'ai fait une demande de casier judiciaire, rien à signaler.
- Autre chose ?
- J'ai fait mettre son poste sous scellé. J'ai fait une requête aux IM pour avoir la liste de ses accès chromatographiques depuis deux semaines. Nous devrions avoir la réponse demain.
- Vous avez bien travaillé, dit Maréchal. Rendez-vous demain matin à six heures. Je veux éclaircir cette affaire rapidement.

Maréchal fit quelques courses et rentra chez lui. Il pensait à Faivre et Turov, qui allaient passer encore une nuit sur le bateau, à quelques encablures de la côte.


¤


Faivre resta toute la nuit dans l'infirmerie. Il dormit sur le lit en fer du médecin. Il devinait le mécontentement de l'équipage. La compagnie maritime pourrait sûrement obtenir un dédommagement d'ADMINISTRATION. Ce serait juste très long, et rien ne dit que la compensation couvrirait le manque à gagner.
Turov dormait toujours. Il s'agitait de temps en temps, comme s'il faisait un mauvais rêve. Faivre avait fait plusieurs prises de sang, de lui, de Turov et du médecin de bord. Les services de SANITATION n'arriveraient pas avant le lendemain matin. L'inspecteur s'endormit pour de bon, épuisé.
Au petit matin, il se réveilla au moment où Turov s'asseyait.
- Où sommes-nous ?
L'inspecteur se leva et lui dit de rester assis.
- Tout va bien, nous approchons de la Cité. Comment te sens-tu ?
- Nous sommes enfermés, dit Turov.
- Oui, pas d'inquiétude, c'est normal... Attends, je vais commander à manger. Comment te sens-tu ?
- Pas trop mal...
Faivre prit son stéthoscope, examina son collègue.
- Tire la langue... Bon. La tension maintenant...
- Tu pourrais m'expliquer ce qui se passe.
On frappait à la porte. Le médecin de bord entra avec quelques provisions.
- SANITATION vient d'appeler, dit-il. Ils envoient quelqu'un dans la matinée. Ce n'est pas trop tôt, parce que je peux vous dire que les hommes l'ont mauvaise...
- Je sais, je sais, dit Faivre, qui avait repris des forces et n'était plus inquiet pour cela.
L'inspecteur fit à Turov le récit de sa plongée et de son repêchage miraculeux.
- Tu te souviens de quoi, toi ? Tu as vu quoi dans l'épave ?
- C'est quand j'ai ouvert les frigos que j'ai plus compris ce qui se passait...
Les visions hallucinées de l'opéra dans le navire lui revenaient. Faivre écouta. Il était sûr que c'était l'effet des "temporites.
- Il y en avait plein ces frigos, affirma Faivre. J'en suis certain ! Tu as ouvert les frigos et tu as été contaminé par ces monocellulaires ! Le Chevauche-Cyclone en transportait bien ! Ce sont les Obre-Ignisses qui sont derrière ça, et Antiphon !
- Attends, je ne comprends plus trop...
- Le Chevauche-Cyclone a coulé il y a cinq ans. Ce navire appartenait aux Obre-Ignisses. A bord du navire, il y avait un Antisthène Phonos, de la famille Phonos, branche des Obre-Ignisses. Antiphon est un pseudonyme transparent fait à partir d'Antisthène Phonos. Tout concorde !
- Oui, d'accord.
- Antiphon a survécu au naufrage. Et il a appris à manipuler les temporites. Il s'en est servi contre Mélian pour le pousser à tuer.
- Et comment tu expliques que je me sois retrouvé sur ce navire ?
- Encore ces temporites, j'en suis sûr...
- On sait quoi de ces temporites ?
- On connaît leur nom, dit Faivre, grâce à un fonctionnaire de VOIRIE contacté par Maréchal. Et ce fonctionnaire vient d'être retrouvé mort.
- C'est Antiphon qui l'a tué ?
- Maréchal va bientôt le savoir à mon avis.

Faivre finit la soupe et le pain. Il fut alors pris de malaise. Etait-ce encore le mal de mer ? Il sortit sur le pont, qui était désert. Les hommes devaient attendre dans leurs cabines. L'inspecteur vit alors qu'une vedette, comme celle de DOUANES, était accroché au navire. Il se pencha par-dessus bord. Pris de vertige, il recula. Il avait des étoiles devant les yeux, la migraine. Quand il rouvrit les yeux, il bondit de peur.
Trois Scientistes avançaient sur le pont, des malettes à la main. Faivre voulut crier, mais sa nausée augmenta. Il tendit le bras vers eux. Il était aussi mou et maladroit qu'un parfait ivrogne, alors qu'il n'avait rien bu depuis la veille. Tant bien que mal, il marcha. Les Scientistes descendaient dans l'infirmerie.
- Non, hé, non...
Rien à faire, son vertige augmentait. Il s'appuya sur la cloison, fou de rage et d'impuissance. Il retint sa respiration, s'accrocha au bas de la rampe de l'escalier et put descendre, marche après marche. Les trois Scientistes avaient sorti leur matériel médical. Turov était allongé, paralysé.
Le médecin de bord dormait sur une chaise.
- Arrêtez !... Arrêtez !
Faivre articulait de façon grotesque. Le monde marchait au ralentis, tout devenait difforme.
- Votre collègue, dit un des chauves en noir, a été infecté gravement. Nous sommes ici pour le guérir.
- Laissez, laissez-le !
Faivre manqua l'avant-dernière marche et s'étala par terre. Les deux Scientistes le prirent par les bras et l'assirent sur une chaise. Le Scientiste sortait une grosse aiguille et piquait le bras de Turov.
- A votre tour.
On prit le bras de Faivre et on lui remonta sa manche.
- C'est pour votre bien, inspecteur, et celui de la Cité, dit le Scientiste en piquant fermement et en injectant d'un coup un liquide transparent.
- Les temporites... fit mollement Faivre.
- Oui, les temporites, puisque vous connaissez le nom.
La piqûre finie, les trois Scientistes remballèrent leur matériel et s'en allèrent.
Faivre mit du temps à se remettre. Au bout de longues minutes, il put remonter. La vedette s'en allait déjà.
Le capitaine arrivait :
- Bien, la quarantaine est levée, annonça-t-il. Nous allons enfin rentrer.
- Cela a été plutôt vite, murmura Faivre, qui ne savait que dire.
- Oui, on a connu pire comme quarantaine. A se demander si ça en valait la peine...
Faivre ne dit rien et redescendit à l'infirmerie. Il aimait mieux ne pas trop voir les marins avant de descendre à terre.

Le Brise-Lame remit ses moteurs en marche. Il y eut encore une inspection de SANITATION, faite par des médecins normaux cette fois. Ainsi, en fin d'après-midi, Faivre et Turov purent fouler enfin la terre de la Cité. SANITATION avait fait venir, à la demande de Faivre, un ballon-taxi pour emmener Turov à l'hôpital. L'inspecteur l'y accompagna.
Turov claquait des dents et grelottait.
- Tu vas rester bien au chaud, dit Faivre. Ton organisme en a pris un sacré coup, sans même parler de temporite.
- Ca m'a bien attaqué la tête, ces trucs...
- Je te crois volontiers...
Le ballon-taxi se posa sur le toit de l'hôpital. Des androïdes brancardiers arrivaient avec une civière. Faivre s'assura que Turov avait une bonne chambre, dans l'hôpital bondé comme un hôtel de la côte en haute saison. Il alla ensuite manger un sérieux morceau dans le restaurant de l'autre côté de la rue, et pendant qu'on préparait son repas, il appela Maréchal.
- De retour dans la civilisation, dit l'inspecteur-chef.
- Patron, je peux vous dire qu'on tient une sacrée piste ! Ca nous a coûté assez cher de l'obtenir !
- Je veux bien vous croire... Trois jours rien qu'avec des marins...
- Les Obre-Ignisses sont dans le crime jusqu'au cou !
- Le juge d'instruction sera certainement heureux de l'apprendre.
- Attendez, Antiphon, cette temporite, tout se tient...
- Vous avez l'air d'être dans un restaurant, Faivre, inutile de crier pour toute la salle.
- Dès demain, on va en mettre un coup, je vous le jure.
- Reposez-vous un peu, inspecteur. Tout à l'heure, Morand et moi montons aux Célestes. Nous avons un poste auquel Continus a parlophoné avant sa mort.
- Les Célestes ? J'aimerais bien être à votre place...
Maréchal faillit dire que c'était pour ça qu'il était le chef. Il se contenta de recommander du repos à Faivre.
- Vous pouvez m'envoyer Morand, chef ? J'ai besoin d'analyses de sang.
- D'accord, mais faites vite, je vais avoir besoin de lui ce soir.

Morand prit le premier ballon-taxi et retrouva l'inspecteur, qui lui confia deux échantillons de sang, le sien et celui de Turov.
- Vous croyez que vous pourrez avoir les échantillons ce soir ?
- La Fondation va faire au plus vite, inspecteur.
Faivre laissa le Scientiste pour aller se coucher. Il n'avait pas dormi dans un vrai bon lit depuis quatre nuits. Il appela Sélène et lui dit qu'il serait bientôt avec elle.


¤


Morand quitta l'hôpital par les airs. Il se fit déposer à l'entrée de la Cité Administrative.
- Attendez-moi, j'en ai pour une minute.
Le Scientiste traversa en vitesse le petit parc qui bordait les murailles du centre de la Cité. Deux autres membres de la branche Psy l'attendaient devant une entrée discrète.
Morand leur dit quelques mots dans le sabir des Scientistes, accompagné de signes complexes de la main. Il leur tendit les échantillons et repartit à son ballon.
- Je vais aux Célestes.
Morand vit que le pilote n'était pas rassuré. Il ne devait pas souvent transporter de Scientistes. L'engin monta dans les airs, secoué par des bourrasques. Les grandes passerelles aux tons cristallins apparurent, qui enjambaient les plateformes avec les bâtiments les plus magnifiques d'Exil, l'Opéra-Machinique, la Cité de l'Industrie et du Progrès, le parc ornithologique et les serres géantes. L'avenue Aérienne ressemblait à une comète et les réverbères disséminées formaient un champ stellaire.
Le pilote se posa devant le casino Pandémonium. Morand lui laissa un pourboire généreux. Il courut vers l'allée des Spectacles. Il dut jouer des coudes parmi des groupes ivres et costumés. Il n 'y avait presque aucun soir où cette enclave n'était pas le lieu de festivités. L'allée était cernée par des bâtiments de plus de vingt étages, qui abritaient des services administratifs. Entre ces forteresses austères, c'était un lieu de débauches. Les gros corpolitains qui avaient une famille venaient dans ces lieux de plaisirs, avec ses boutiques exotiques, ses lieux de rencontre très privés, ses bordels pour toutes les fantaisies. Depuis la terrasse qui cernait l'allée, Morand avait vu sur la foule bigarrée des rois de la nuit, des artistes de rues et de toute la population interlope qui vivait de la fête.
Des femmes à moitié nues dansaient lentement. Elles étaient dans une transe. Des groupes d'étudiants passaient, qui riaient très fort.
Morand prit l'escalier qui descendait vers le Grand siècle, le cabaret-restaurant le plus couru de l'Allée. La salle était bondée. Un orchestre jouait, dont la musique couvrait à peine les conversations, les ordres des serveurs et les bruits de couverts.
Maréchal sirotait un verre au comptoir. Morand s'assit à côté de lui.
- Vous voyez le poste parlophonique juste à la sortie ? C'est ce poste-là que Continus a contacté.
C'était une cabine publique, devant l'entrée de l'Hippogriffe, l'un des clubs les plus fermés de la Cité.




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Dossier #16 : Le client de chez Emma - by sdm - 30-10-2010, 02:40 PM
Dossier #16 : Le client de chez Emma - by sdm - 16-12-2010, 11:46 PM
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