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RSB - [Guardian of Eternity] - Épilogue Bonus : La Porte de l'Infini
#8
[GUARDIAN OF ETERNITY]


Plusieurs semaines plus tard…

La Présidente Mon Mothma avait réuni une table ronde tout à fait officieuse, avec les différentes personnes concernées par le démantèlement de l’Empire Barhugam. C’était dans une belle salle du palais, juste après le déjeuner. L’ambiance était donc informelle. La Présidente avait besoin de faire le point concrètement, pour préparer une prochaine déclaration devant le Sénat.

- Si vous voulez me faire dire que la manœuvre était un peu cavalière, je suis prêt à le reconnaìtre.
L’amiral McRye, le chef des services de renseignement, tira sur son cigare, rigolard et satisfait. Il répondait au Sénateur Borsk Fey’Lya, au sujet de la disparition de la mission d’enquête sur Barab, quelques heures avant l’attaque qui avait signé la fin de Barhugam.
- Un peu cavalier ? s’étrangla le Bothan. Vous vous fichez de moi, c’est un véritable scandale !
McRye s’adossa confortablement et tira sur son cigare, rêveur. Au fond, il en voulait à Gaeriel et Merwyn d’avoir eu cette idée avant lui. Quant au Bothan, avec ses grands airs, il l’agaçait.
- Vous ne me ferez pas croire, dit McRye, que ce genre d’opération vous choque réellement. Quand on voit les mœurs de certains de vos collègues, et les pratiques de couloirs entre vous…
- Un instant, dit le Bothan en appuyant du doigt sur la table, je n’accepte pas d’être mis en cause dans ma probité !
McRye ricana :
- Vous n’êtes pas sur votre plateforme devant tous les représentants de la galaxie, Sénateur. Ici, nous sommes entre amis...
- Entre amis, allons donc…
Mon Mothma intervint, élégante :
- Je crois que nous perdons de vue notre sujet. J’aimerais que nous en restions à Barab. C'est pourquoi j’aimerais entendre l’avis du capitaine Saruman.
Le successeur du capitaine Barkan à la tête de la Garde Avalon n’était pas à l’aise à cette table. Il gardait un air fier et digne en face de ses voisins de table, et ne se permettait aucun laisser-aller. Il avait un puissant cou de Bantha, des cheveux argentés coupés en brosse impeccable. Une cicatrice lui courait du menton au bas de la nuque. Il était venu avec son uniforme des grandes occasions, et son tableau de médailles à la poitrine. Il avait l’air guindé, mais personne ne se serait permis de lui faire remarquer.
- La Garde Avalon, dit-il, occupe actuellement plusieurs positions stratégiques sur Barab. Nous avons investi les principaux villages et palais où se concentre la population. Notre mission de protection de cette zone se terminera quand la Présidente nous en donnera l’ordre…
- Encore une irrégularité criante, s’exclama Fey’Lya, c’es au Sénat de superviser la pacification de Barab et sa transition vers la République !
Saruman n’avait pas du tout aimé être interrompu par le Bothan, mais ne fit pas de remarque. Il n’y avait bien que sur Coruscant, chez les gens « civilisés » que quelqu’un pouvait se permettre de lui couper la parole !
- Nous nous assurons pour le moment du démantèlement des fractions les plus dangereuses pour la sécurité du secteur, continua Saruman. Quelques extrêmistes veulent perpétuer le culte de Konen, mais ils sont très minoritaires, mal organisés… Ce n’est qu’une affaire de jours avant que nous n’ayons mis la main sur les derniers réfractaires. Très bientôt, nous pourrons considérer que la situation est revenue à la normale.

Il avait fini de parler.
McRye écrasa son cigare :
- Tout cela me semble excellent ! D’ci quelques mois, les Barabels seront tous redevenus de stupides villageois guerroyants pour un cours d’eau ou un clairière et ce sera parfait !
- Je me permets de rappeler que nous ne faisons rien pour rediviser les Barabels, dit Saruman. Nous n’influençons ni dans un sens ni dans l’autre…
- Je le sais bien, capitaine, dit McRye.
- Cette affaire, s'exclama encore Fey’Lya, restera comme un des plus grands échecs des débuts de cette République. Quand ces dossiers ressortiront…
- Mais tout le monde se fiche des Barabels comme de l’an -400 ! s’exclama McRye. Les gens ne vont pas faire des histoires pour des brutes épaisses vivant sous un soleil radioactif.
"Non, le vrai problème, ce sont les gens derrière cette bande de rustres, dit l’amiral, soudain plus sérieux. Et à ce sujet, j’ai des informations inquiétantes…
Il projeta des images sur le holo central.
- Des rapports de nos amis Ithoriens, qui signalent d’importants mouvements de flotte dans leur secteur. Les pavillons Barhugam ont été formellement reconnus par plusieurs marchands de chez eux. Nous savons que ce sont les derniers fidèles à Konen qui se sont repliés là-bas. Ils ne sont plus sur Barab depuis longtemps. Maintenant, que préparent-ils dans cette région perdue ? Nous l'ignorons...
- Il faut appeler ces commerçants à témoigner, dit Fey’Lya.
McRye n’écoutait pas.
- Les rapports Ithoriens sont clairs : les derniers nostalgiques de Konen se sont repliés dans une région peu fréquentée, dans les parages d’Ithor.
- Ils se sont attaqués à eux ? demanda Saruman.
- Non, bien sûr. Ce qui montre qu’ils ne sont pas suicidaires. Les Ithoriens ont été des résistants 'a l'Empire de la première heure. La République reconnaît sa dette envers eux. Si ces fuyards touchaient à un poil des Têtes de Marteau, ce serait aussitôt l’hallali.
- Pour une fois, je suis d’accord, dit Fey’Lya. Ce qui n’empêche pas de porter secours aux autres planètes menacées.
- Nous n’avons que peu de contacts avec ces systèmes, dit McRye. Certains sont à peine au courant que l’Empire s’est effondré. J’oserais dire : certains ne s’étaient même pas aperçus qu’il y a eu un Empire.
- Nous devons considérer, dit Mon Mothma, que tous les peuples font partie de la Nouvelle République, à l’exception de ceux qui demandent expressément leur indépendance.
- Comme vos amis de Vinovo ! lança le Bothan à McRye.
- Ce ne sont pas mes amis, rétorqua l’amiral.
- Simplement votre base arrière pour vos opérations inavouables.
- Messieurs, messieurs, dit Mon Mothma, je vous en prie… Que doit penser de votre comportement le représentant du conseil des Jedi ?…
Il y avait en effet un autre personnage autour de la table, mais qui ne disait rien depuis longtemps, c’était Cyrillis Baelun. Il ne se réjouissait pas de jouer ce rôle, mais on lui trouvait toutes les qualités pour représenter les Jedi : calme, posé, sûr de lui sans arrogance, modéré sans être mollement consensuel.
- Je dois dire que le chevalier Baelun a fait un travail remarquable, dit Fey’Lya, et je me félicite qu’il m’ait accompagné lors de ma première –et malheureusement unique – mission sur Barab.
- C’est à vous de nous expliquer, dit Mon Mothma au chevalier, qui sont ces personnages derrière Konen.
- Ces gens, nous les combattons depuis longtemps, dit Baelun. Depuis que les Jedi existent, malheureusement… Les Sith ne sont pas que des légendes pour faire peur aux enfants. C’est une lignée qui n’a d’autre but que de nuire à la paix et à l’harmonie. Le capitaine Saruman saura de quoi je parle, si j’évoque la capacité des Sith à embrigader des peuples entiers à leur cause. Barhugam n’en est que le dernier exemple…
- En l’état actuel, sont-ils une menace pour nous ? demanda la Présidente.
- Par le passé, il n’en a suffit que deux pour renverser la République…
- Combien sont-ils aujourd’hui ?
- Difficile à dire. Konen en a formé plusieurs tout le temps où il a dirigé sa Ligue d’Expansion. Il y a aussi les derniers membres de l’Inquisition impériale… Bref, je dirais une dizaine de personnes vraiment dangereuses.
- Ces personnes qui sont de votre ressort ? dit la Présidente.
- Oui, admit Baelun, qui sentait bien dans quoi il engageait le conseil Jedi en disant cela.
- Maître Skywalker est-il prêt à se mobiliser ?
Baelun ne pouvait pas dire que Skywalker était toujours diminué après son séjour sur Néréidès.
- Oui, certainement, dit-il prudemment.
- A cette table, vous pouvez parler librement, chevalier, dit Mon Mothma. L’amiral et le sénateur l’ont assez prouvé.
Le Bothan et McRye étaient en train de s’allumer chacun un cigare. Saruman en refusait poliment un à l’amiral.
Baelun hésita, puis se lança :
- Nous ne sommes pas nombreux, et pas en ordre de marche.
- Combien êtes-vous ? demanda Fey’Lya.
- En ce moment, dix. Mais je compte de jeunes disciples de maître Skywalker. De « vétérans », il n’y a guère que Kyle Katarn, Jaggar Jaggath, Ixxos Sadim, Dorsk 81, et moi-même.
- Et l’autre, là, qui avait son caractère ?... dit McRye.
- Nello Dewelden ?
- Oui.
- Nous n’avons plus de nouvelles de lui depuis un moment.
- Que lui est-il arrivé ? demanda Mon Mothma.
- Des problèmes personnels, dit Baelun. Il a découvert des choses sur son passé…
- C’était pourtant le meilleur, dit Saruman. Sauf votre respect, chevalier Baelun.
- Je vous en prie. Je suis prêt à reconnaître que, derrière maître Skywalker, c’était le plus doué d’entre nous.
- Si Gaeriel vous entendait, rigola McRye, elle viendrait vous souffler dans les bronches pour défendre l’honneur de son Merwyn !
- C’est une question difficile, dit Baelun, mais ce n’est peut-être pas le sujet…
C’était le genre de choses qui restait entre Jedi, que les gens n’ont pas à savoir. Que Merwyn avait un tableau de chasse exceptionnel, ce qui avait fait de lui un chevalier de premier ordre. Tandis que Nello était beaucoup plus en guerre contre lui-même, qu’il n’arrivait pas à développer tout son potentiel car il ne cessait de se contrarier, d’hésiter. Si bien qu’il était allé moins loin sur la voie des Jedi que Merwyn.

- Il faut que vous le retrouviez, si je puis me permettre, dit Saruman. Nous aurons besoin de lui. J'ajoute que nous ignorions la présence des dirigeants de Barhugam près d'Ithor. Si on nous l'ordonne, nous sommes prêts à changer de théâtre d'opérations...
- C'est vrai que vous devez commencer à vous ennuyer sérieusement sur Barab, dit McRye.
- Qui dirige les restes de Barhugam ? demanda la Présidente.
- Le capitaine Endeaven Feron, aux dernières nouvelles, dit McRye. Un ancien de la garde rapprochée de Palpatine.
- Ce n'est pas un Sith, dit Baelun, mais il est tout de même très dangereux.
- Nous avons quelques renseignements sur lui : après la mort de Palpatine, il a pris la tête de stormtroopers particulièrement fanatiques, et a mené plusieurs campagnes de terreur contre la Rébellion. Il s'est rendu tristement célèbre pour des massacres sur Qeten-Nek, une petite planète glacée où nous avions un avant-poste. Ses hommes ont alors effectué de violentes représailles contre les indigènes, qui étaient nos alliés.
- Qu'attends-on pour l'arrêter ? glapit Fey'Lya.
- Feron a rejoint la Ligue d'Expansion Barabel dès sa fondation. Il doit aimer les leaders virils et brutaux. Il a réuni autour de lui plusieurs nostalgiques de l'Empereur, qui avaient transféré leur dévotion sur Konen.
- Qui nous dit qu'il n'a pas perpétré de nouveaux massacres près d'Ithor ? dit Saruman. Je doute qu'il ait été accueilli là-bas à bras ouverts.
- Il faut envoyer une mission d'enquête là-bas, dit Fey'Lya.
- Est-ce que les Jedi seraient prêts à se joindre à cette mission ? demanda Mon Mothma.
- Oui, certainement, dit Baelun, mais les Sith vont nous sentir approcher.
- Autant les faire sortir de leurs trous, dit Saruman. Nous sommes prêts à épauler les Jedi.
- Je parlais d'une mission d'enquête, dit Fey'Lya, pas d'une avant-garde d'assaut !
- Je doute que le capitaine Feron soit du genre à vous accueillir aimablement, Sénateur.
- Bien, dit Mon Mothma, je vais annoncer que la Garde Avalon se retire de Barab I. Vous ferez route aussitôt pour Ithor, officiellement pour des manoeuvres d'entraînement.
- Madame la Présidente, dit le Bothan, le Sénat finira par apprendre la vérité...
- D'ici là, les derniers fidèles de Barhugam auront été appréhendés, dit Saruman.
- Et nous vous laisserons, monsieur le Sénateur, l'honneur d'annoncer au Sénat que vous avez trouvé ces fuyards, dit McRye.
- Trop d'honneur, vraiment.
- Nous veillons à la sécurité de la Galaxie et nous faisons faire un bond à votre carrière, de quoi vous plaignez-vous ? "Grâce à la vigilance du Sénateur, une menace est étouffée dans l'oeuf. Borsk Fey'Lya reçu en grande pompe sur Ithor."
- Vous avez raté une belle carrière de journaliste à scandale, amiral.

McRye tira sur son cigare, content de lui. La Présidente se leva.
- Je vous remercie tous de votre présence.

Cyrillis Baelun repartit avec l'amiral :
- Comment va Skywalker ?
- Pas si bien, dit Cyrillis.
- Il faut que vous retrouviez Nello, on va avoir besoin de lui.
- Même si nous le retrouvons, je doute qu'il veuille nous aider.
- Il faut nous dépêcher d'envoyer cette mission à Ithor, sans quoi Fey'Lya va nous tirer dans les jambes... Nous avons déjà suffisamment de retard sur Barhugam... Si nous tardons, nous allons devoir en passer par le Sénat, ses commissions, ses enquêtes, et nous en aurons pour des années avant de régler leur compte à Feron et ses hommes.
- Nous allons faire de notre mieux... Combien de temps avons-nous ?
- Une semaine grand maximum avant que Fey'Lya n'arrive à réveiller le Sénat. Une semaine, donc, le temps qu'Avalon évacue Barab I. Après, il faudra frapper vite et fort.

Baelun sortit sur une petite terrasse où Katarn l'attendait avec son vaisseau. McRye vint serrer la main du Jedi et transmit ses meilleurs voeux pour Ruusan.


A suivre...:jedis:
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RSB - [Guardian of Eternity] - Épilogue Bonus : La Porte de l'Infini - by Darth Nico - 15-02-2011, 03:40 PM

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