24-02-2011, 06:11 PM
[GUARDIAN OF ETERNITY]
L’escadron Rogue avait largement ouvert la voie pour Avalon et les Jedi ; il finit en envoyant une volée de torpilles contre l’arrière de l’appareil. Puis ils brisèrent leur formation, poursuivi par les tirs en batterie. Les torpilles explosèrent dans un bel ensemble : la garde Avalon se posa dans le hangar, ses hommes jaillissant avec leurs réacteurs, Saruman en tête. Ils ouvrirent la voie pour Baelun et Sadim, qui envoyèrent au tapis avec une Vague de Force les droïds de surveillance.
Le groupe arriva dans un couloir, au-dessus d’un puits. Des troopers jaillissaient de plusieurs portes. La Garde Avalon se propulsa au corps à corps et abattit ces faciles opposants. Ce fut ainsi pendant plusieurs couloirs. Les garçons en bleu faisaient refluer les troopers.
- On tient cette position pour votre sortie, dit Saruman.
- D'accord, on y va, dit Sadim.
Lui et Cyrillis prirent un ascenseur, qui s’ouvrit à un étage où des troopers les accueillirent dès l’ouverture des portes. Ce n’était pas suffisant pour arrêter nos deux Jedi, qui bondirent par-dessus leurs ennemis et se jetèrent dans le couloir suivant, puis montèrent dans un autre ascenseur, en lançant derrière eux deux grenades fumigènes.
L’ascenseur s’arrêta brusquement en route. Les deux Jedi ouvrirent le toit et se hissèrent hors de la cabine. Ils ouvrirent par télékinésie les portes de l’étage d’au-dessus et y bondirent. L’instant d’après, un missile, venu d’en-dessous, détruisait la cabine.
Sadim passa devant.
Les quatre Khommites de Ranfeust entrèrent face à eux. Les deux Jedi allumèrent leurs armes et les firent tournoyer dans leurs mains. Ils avancèrent pas à pas et se lancèrent résolument à l’attaque, bien coordonnés.
Baelun restait en défense, attendant de trouver la faille dans la garde adverse, tandis que Sadim faisait tournoyer son arme à une vitesse effarante. Les Khommites s’y perdaient, et cela coûta sa tête au premier. L’ancien Inquisiteur et prince d’Ossus avança, serein, face au second, et par plusieurs feintes et enchaînements rapides, en vint à bout facilement. Baelun avait reculé face à ses deux ennemis ; Sadim allait venir à son aide quand Baelun déclencha une attaque violente et trancha presque dans le même mouvement ses deux adversaires.
- Prendre le temps de trouver la faille, dit-il, essoufflé par tous les coups qu’il avait arrêtés…
- Allez, avançons, dit Sadim, content.
La garde Avalon s’était repliée dans son hangar et le tenait fermement, pendant que l’escadron Rogue se tenait à distance du vaisseau.
Thrawn était en train de manœuvrer pour s’éloigner du plasma.
Il voyait sur ses écrans les deux Jedi remonter vers lui.
- Nous ne pourrons pas aller vers le réacteur, dit Sadim dans son communicateur. Nous allons vers le poste de commandement.
- Bien compris, répondit Saruman. Nous allons nous en occuper.
Avalon lança une contre-charge à laquelle les troopers n’étaient pas préparés. La supériorité de l’entrainement et de l’équipement des hommes de Saruman leur permettait de tenir à un contre trois. Ils se protégeaient derrière un bouclier d’énergie alimenté en commun et avançaient en rangs serrés.
Sadim et Baelun continuaient leur avancée, poursuivis par des hordes de troopers. Les Jedi verrouillaient les portes derrière eux, entraînés dans une fuite en avant vers le poste de commande de l’appareil.
Ils arrivaient sur le pont supérieur, après avoir semé plusieurs groupes de troopers et en avoir mis en fuite au moins autant. La porte vers le poste amiral s’ouvrit. Sirius Ranfeust se derrière, son sabre en main.
Sadim, inquiet, se mit en garde et dit à Baelun :
- Soutiens-moi. Reste sur la défensive, apprends à voir venir ses coups et ne tente pas d’attaque audacieuse.
- Entendu.
Ranfeust alluma son sabre à lame dédoublée.
- Je parie que vous êtes curieux de savoir qui dirige ce vaisseau.
- On ne peut rien vous cacher, dit Sadim.
- Ce n’est rien par rapport à ce que nous préparons…
- Laissez-nous passer, Ranfeust. Je ne ferai qu’une sommation.
- Inutile de perdre votre salive.
Ranfeust planta son sabre par terre et des éclairs jaillirent au sol. Les deux Jedi sautèrent et retombèrent derrière le Sith. Celui-ci projeta devant lui une lance d’énergie qui força ses deux ennemis à reculer.
- Il faudra trouver mieux que ces tours de sorcier, dit Sadim.
Il attaqua Ranfeust. Des troopers arrivaient : Baelun leur fit face en position de défense, pour renvoyer leurs tirs.
Ranfeust repoussa Sadim d’une vague d’énergie : le Jedi passa au travers d’une baie vitrée et se reçut sur des caisses empilées. Celles-ci tombèrent et Sadim roula par terre. Ranfeust sauta par la vitre ; Sadim eut juste le temps de bondir en arrière avec la Force pour se relever.
La garde Avalon avançait vers le réacteur Interdictor, face à une opposition de plus en plus féroce.
Les circuits du vaisseau d’Antilles repartaient peu à peu. L’escadron Rogue devait s’éloigner du vaisseau de Thrawn. Baelun devait reculer devant l’afflux de troopers. Il brisa une autre vitre et tomba sur une passerelle au-dessus d’un puits. Les troopers firent un tir groupé sur lui. Le Jedi se mit à couvert derrière une colonne d'alimentation. Les tirs s'écrasèrent à quelques centimètres de lui.

Ranfeust et Sadim s’étaient engagés dans un duel sans pitié. Les coups de sabres partaient à une vitesse démente. Baelun contacta Avalon par communicateur et courut vers eux, en se guidant avec la Force pour trouver Saruman. Sadim prenait le dessus dans son duel : il frappa Ranfeust au bras ; le Sith répliqua en lançant une onde de choc sur le Jedi. Ce dernier se lança en l’air sur une dizaine de mètres, atterrit sur une passerelle et sauta encore. Il revenait au niveau de la plateforme de commandement. Ranfeust le poursuivait : Sadim lui envoya un container alors que le Sith effectuait un saut et ce dernier, assommé, retomba sur la passerelle d’en-dessous.
Sadim dit par télépathie à Cyrillis qu’il arrivait au centre de commande. Avalon progressait dans le couloir mais plusieurs sentinelles jaillissaient du plafond et du sol. Un feu nourri obligea les soldats de Saruman à refluer.
Sadim vit que Ranfeust était assommé pour un moment. Il entra sur le pont de commandement, son sabre à lame dorée en mai. Il vit les navigateurs terrifiés, à leur poste en contrebas. Une porte s’ouvrit et trois humanoïdes à la peau grise entrèrent. Des Noghri, des guerriers extrêmement dangereux, armés de lames aiguisées. Sadim fit tournoyer son sabre et se lança sur les humanoïdes. Il en abattit un et repoussa les deux autres avec la Force. Il approcha son sabre de leur gorge.
- Qui est votre chef ?
Sadim vit un humain à peau bleue, un Chiss, descendre du pont supérieur, très calme.
- Je suis le commandant de ce vaisseau. Amiral Thrawn.
- Ixxos Sadim, Jedi. Au nom de la République, je vous arrête pour violation de la paix galactique.
Sadim vit le rongeur sur l’épaule de l’amiral. Il se contenta de pointer son sabre vers l'officier :
- Jetez votre arme.
Thrawn tenait un blaster, très calme. Ranfeust arrivait en courant, sabre en main.
Sadim se mit en garde face à lui. Il sentit alors la Force l’abandonner. Troublé, il recula, pendant que Thrawn s’avançait vers lui, le blaster toujours pointé sur lui.
- Une faiblesse, chevalier ? dit Ranfeust.
Sadim se tourna vers Thrawn et comprit ce qui se passait.
- Faites connaissance avec l'Ysalamir, chevalier. L'arme ultime contre les sorciers dans votre genre, dit paisiblement Thrawn.
Ranfeust rangea son sabre, car lui aussi subissait les effets du rongeur.
Les deux Noghri se relevaient :
- Arrêtez-le, dit Thrawn.
Sadim sut qu’il était perdu. Il ralluma son sabre et se jeta sur les Noghri. Il en transperça un, mais Thrawn ouvrit le feu : il toucha le Jedi à l’épaule, puis tira encore, cinq, six fois. Sadim tomba, blessé à mort. Les Noghri, furieux, levèrent leurs lames et achevèrent le Jedi.
Son pistolet encore fumant, Thrawn s'approcha de sa victime :
- En voilà un de moins…
Il ramassa son sabre et le tâta :
- Belle arme. Beau trophée. Savez-vous que je m'intéresse de près aux cultures de toute la galaxie ? J'ai chez moi un véritable musée, avec des pièces prises à tous les peuples que j'ai combattus.
Ranfeust recula, à cause de l'Ysalamir.
- Il reste des intrus dans ce vaisseau, dit l’amiral. Je vous charge de me les amener…
Le Sith rangea son sabre et partit vers les soutes.

Baelun avait fait sa jonction avec Avalon. Il fut pris d'une violente douleur : Sadim était mort ! Paralysé, il dut s’appuyer sur un mur.
- Qui y a-t-il ? demanda Saruman.
- Ils ont tué Sadim… Et un autre Sith arrive…
- Comment ?
- Capitaine, nous devons partir d’ici…
La Garde n’était plus qu’à quelques mètres du réacteur.
- Nous terminons le travail, chevalier… Contactez l’escadron Rogue, qu’ils nous ouvrent une voie de sortie.
Les garçons en bleu s’organisèrent. Ils placèrent des charges de destruction sur le réacteur, pendant que les autres les couvraient. Les troopers n’osaient plus avancer.
- Charges en place !
- Alors on décroche !
Ils partirent par un grand couloir blanc. Baelun se retournait, hésitait.
- Venez, ordonna Saruman. Baelun n’avançait plus.
- Venez ! Vous ne pouvez plus rien pour lui !
Il prit Cyrillis par le bras et l’entraîna. Le Jedi se ressaisit et courut derrière Avalon. Le groupe monta dans un ascenseur. Ils descendirent une dizaine d’étages.
- Allez, nous sommes assez loin ! dit Saruman.
Le spécialiste des explosifs appuya sur sa télécommande. Les charges sautèrent, secouant tout le vaisseau.
- Interdictor détruit, dit Saruman à Antilles. Nous dégageons !
- Bien compris, l’escadron Rogue est en route.
Les hommes de Tycho Celchu repartaient à l'assaut.
- C'est la deuxième tournée les enfants ! Arrosez-les !
Antilles donna l’ordre aux Jedi de se tenir prêts pour le saut hyperspatial. Katarn et Jaggath avaient aussi senti la mort de Sadim.
- C’est affreux, dit Katarn.
- Nous devons aller au bout, dit Jaggath. Nous savions tous ce que nous risquons en partant…
- Ils payeront cela, dit Katarn.
L’escadron Rogue dispersait les Tie, évoluait à une vitesse démente entre les tirs de canons. Ils ouvrirent une autre brèche dans la coque. Avalon arrivait en catastrophe dans la soute. Ils montèrent dans le premier transport venu. Ranfeust arrivait. Pris de colère, Baelun se retourna et lui fit face et l’attaqua sans attendre. Saruman et ses hommes montaient dans le transport, et mettaient les moteurs en marche.
- Allez attaque ! dit Ranfeust. Tu vois, il n'y que la colère et la rage !
Baelun se laissait aller, frappait toujours plus fort, tandis que Ranfeust se contentait de se défendre.
Saruman attrapa un lance-roquette et visa les deux duellistes.
Baelun crut qu’il allait prendre l’avantage mais Ranfeust l’avait amené à baisser sa garde. Il contre-attaqua, toucha le Jedi au bras.
Baelun vit alors dans quel piège il s'était laissé entraîner. Il était à la merci de Ranfeust !
- Dégagez de là ! cria Saruman dans son com’.
Le Jedi sauta aussi loin qu’il put en arrière. La roquette de Saruman partit. Ranfeust sauta dans l’autre sens, et se retrouva derrière une porte. L’explosion secoua le hangar et fit s’effondrer un pan de mur. Le Sith se retrouvait coincé derrière.
Baelun courut au transport, son bras raidi par la douleur. Et la rage de s’être emporté s’ajoutant à cette douleur, et à la perte de Sadim.
L’escadron Rogue contenait les vagues d’assaut des Tie.
- Pressez ! cria Tycho Celchu à Saruman, ils sont de plus en plus nombreux !
Le transport Avalon décolla, et fut aussitöt entouré par les Rogue, qui le ramenèrent sain et sauf au vaisseau d’Antilles.
Epuisé, Baelun s’allongea à même le sol.
- Venez, dit Saruman, on vous emmène au bacta.
Il fallut que deux soldats le ramassent car le Jedi était presque en catatonie.
Le vaisseau de Thrawn repartait et disparut en hyperespace.
- Qui était dans ce vaisseau ? demanda Saruman.
- Je l'ignore, dit Baelun, épuisé. Je l'ignore.. Sadim l'a vu...
- Zsinj ? suggéra Katarn.
- Non, ce n'était pas ses insignes...
- Nous continuons notre mission, dit Antilles. Préparez-vous pour le passage en hyperespace !
Les Républicains purent enfin sortir du Chaudron. Dès que le saut fut lancé, tout le monde se retrouva autour d’Antilles.
Ils avaient perdu un vaisseau entier, plusieurs membres de l’escadron Rogue et Ixxos Sadim.
Pourtant, tous étaient d’avis de continuer. Ils savaient que s’ils réfléchissaient, s'ils décidaient à froid, ils allaient perdre leur courage. Il fallait donc poursuivre, coûte que coûte.
- Que tout le monde se repose dans les heures à venir, dit Antilles, nous ne savons pas ce qui nous attend à l’arrivée.
A suivre...
