26-06-2011, 02:10 PM
(This post was last modified: 28-06-2011, 08:49 AM by Darth Nico.)
Rapport de stage du détective-honoraire Morand Vinsler, à la Brigade Spéciale de la Police Judiciaire de la Cité d'Acier
Jour 31
L'état de dégénérescence psycho-physiologique de l'inspecteur Faivre prend des proportions inquiétantes. Mon hypothèse est qu'un contact prolongé avec les populations arriérées de la planète Forge ont eu une influence en profondeur sur sa psyché, induisant par suite des traumatismes d'ordre psychosomatique : dérégulation de la circulation sanguine, surexcitation du nerf sympathique, troubles vaso-moteurs, n'en seraient que les effets les plus évidents. J'y vois le retour violents d'instincts ataviques, héréditaires, qui furent nécessaires à l'homme quand il était encore presque totalement animal, mais qui, aujourd'hui, sont incompatibles avec la vie civilisée. Comment éviter la rechute vers des phases archaïques d'évolution de l'espèce ?
L'inspecteur Faivre présente de plus tous les traits caractéristiques des pathologies modernes : alcoolisme et dépendance à la morphine (tremblements compulsifs, pâleur de l'épiderme, accès de colère chronique...).
Sa journée commence par une forte consommation de café qui, ajoutée à un sommeil irrégulier, accentue les séquelles des aires cérébrales. Une thérapie requise serait un confinement complet pendant une semaine, pour modifier son comportement et briser les cycles d'euphorie et de dépression mélancolique (désintoxication).
L'inspecteur-chef Maréchal est un cas, à bien des égards, plus dangereux. Son intelligence, visiblement supérieure à la moyenne, est un signe d'anormalité, et provoque une désinhibition de la conscience (risques d'atteinte à la Concorde Sociale par survalorisation de l'individu). J'attribue de plus son usage perpétuel de l'ironie, son attitude à la fois bienveillante et "cassante" envers ses subordonnés à un narcissisme outré : l'individu joue des personnes qu'il domine, comme un chat avec une souris et jouit au quotidien de sa supériorité sur ses semblables.
Une trépanation me paraît indiquée pour calmer ces pulsions potentiellement dangereuses pour la Concorde sociale : pour le dire simplement, il n'est pas bon qu'un membre du troupeau soit par trop supérieur à ses congénères. Il serait bon qu'un vrai commissaire soit nommé à la tête de cette brigade, afin d'éviter une déviance schizophrénique à l'inspecteur, qui a la charge symbolique de commissaire sans en avoir le prestige réel.
Le détective Turov, en revanche, présente des signes sains des membres de la classe laborieuse : fort développement musculaire, discipline de travail, régularité dans l'emploi du temps, obéissance sans arrière-pensée aux ordres. Voilà un citoyen-soldat-fonctionnaire qui mérite d'être montré en exemple, car il est comme le bon caporal qui exécute les ordres et les met en application avec régularité et efficacité. Il est à ce titre un pilier de la Concorde sociale, celui qu'on récompense pour son dévouement simple et honnête.
La secrétaire Clarine présente tous les caractères sexués de la femelle adulte bien développée. L'action de ses phéromones olfactives érogènes (vulgairement appelée "charme féminin") sur l'inspecteur Faivre est par contre trop puissante. Les variations physiologiques qu'elle engendre sur l'inspecteur sont - s'il en fallait encore - une preuve des excès et aberrations intrinsèque au mode de reproduction sexuée. De plus, le malheur qui a frappé mademoiselle Clarine (mort de son mari au champ d'honneur) l'empêche de se dévouer à un seul homme -comme c'est la destination naturelle de la femme - si bien qu'elle risque de se disperser, de perdre ses repères, en manquant d'une autorité masculine unique. En ajoutant à cela que les nouvelles mesures civiques pour les femmes -droit de vote- vont dans le sens d'une insubordination des personnes de sexe faible envers l'autorité de type patriarcale.
Mais il en ira ainsi aussi longtemps que ne seront pas mises au point des méthodes assurées de reproduction indépendantes de la copulation et des échanges de fluides corporels. D'ici là, la rivalité naturelle induise par la différence sexuelle, perdurera et continuera d'entraîner toutes sortes de troubles : incompréhensions, jalousies, haines, tragédies diverses qui appartiennent en droit à la préhistoire de notre espèce.
Jour 31
L'état de dégénérescence psycho-physiologique de l'inspecteur Faivre prend des proportions inquiétantes. Mon hypothèse est qu'un contact prolongé avec les populations arriérées de la planète Forge ont eu une influence en profondeur sur sa psyché, induisant par suite des traumatismes d'ordre psychosomatique : dérégulation de la circulation sanguine, surexcitation du nerf sympathique, troubles vaso-moteurs, n'en seraient que les effets les plus évidents. J'y vois le retour violents d'instincts ataviques, héréditaires, qui furent nécessaires à l'homme quand il était encore presque totalement animal, mais qui, aujourd'hui, sont incompatibles avec la vie civilisée. Comment éviter la rechute vers des phases archaïques d'évolution de l'espèce ?
L'inspecteur Faivre présente de plus tous les traits caractéristiques des pathologies modernes : alcoolisme et dépendance à la morphine (tremblements compulsifs, pâleur de l'épiderme, accès de colère chronique...).
Sa journée commence par une forte consommation de café qui, ajoutée à un sommeil irrégulier, accentue les séquelles des aires cérébrales. Une thérapie requise serait un confinement complet pendant une semaine, pour modifier son comportement et briser les cycles d'euphorie et de dépression mélancolique (désintoxication).
L'inspecteur-chef Maréchal est un cas, à bien des égards, plus dangereux. Son intelligence, visiblement supérieure à la moyenne, est un signe d'anormalité, et provoque une désinhibition de la conscience (risques d'atteinte à la Concorde Sociale par survalorisation de l'individu). J'attribue de plus son usage perpétuel de l'ironie, son attitude à la fois bienveillante et "cassante" envers ses subordonnés à un narcissisme outré : l'individu joue des personnes qu'il domine, comme un chat avec une souris et jouit au quotidien de sa supériorité sur ses semblables.
Une trépanation me paraît indiquée pour calmer ces pulsions potentiellement dangereuses pour la Concorde sociale : pour le dire simplement, il n'est pas bon qu'un membre du troupeau soit par trop supérieur à ses congénères. Il serait bon qu'un vrai commissaire soit nommé à la tête de cette brigade, afin d'éviter une déviance schizophrénique à l'inspecteur, qui a la charge symbolique de commissaire sans en avoir le prestige réel.
Le détective Turov, en revanche, présente des signes sains des membres de la classe laborieuse : fort développement musculaire, discipline de travail, régularité dans l'emploi du temps, obéissance sans arrière-pensée aux ordres. Voilà un citoyen-soldat-fonctionnaire qui mérite d'être montré en exemple, car il est comme le bon caporal qui exécute les ordres et les met en application avec régularité et efficacité. Il est à ce titre un pilier de la Concorde sociale, celui qu'on récompense pour son dévouement simple et honnête.
La secrétaire Clarine présente tous les caractères sexués de la femelle adulte bien développée. L'action de ses phéromones olfactives érogènes (vulgairement appelée "charme féminin") sur l'inspecteur Faivre est par contre trop puissante. Les variations physiologiques qu'elle engendre sur l'inspecteur sont - s'il en fallait encore - une preuve des excès et aberrations intrinsèque au mode de reproduction sexuée. De plus, le malheur qui a frappé mademoiselle Clarine (mort de son mari au champ d'honneur) l'empêche de se dévouer à un seul homme -comme c'est la destination naturelle de la femme - si bien qu'elle risque de se disperser, de perdre ses repères, en manquant d'une autorité masculine unique. En ajoutant à cela que les nouvelles mesures civiques pour les femmes -droit de vote- vont dans le sens d'une insubordination des personnes de sexe faible envers l'autorité de type patriarcale.
Mais il en ira ainsi aussi longtemps que ne seront pas mises au point des méthodes assurées de reproduction indépendantes de la copulation et des échanges de fluides corporels. D'ici là, la rivalité naturelle induise par la différence sexuelle, perdurera et continuera d'entraîner toutes sortes de troubles : incompréhensions, jalousies, haines, tragédies diverses qui appartiennent en droit à la préhistoire de notre espèce.