25-08-2011, 11:52 PM
(This post was last modified: 26-08-2011, 12:02 AM by Darth Nico.)
Jean Peyrelevade, à qui tu te réfères, fait partie de ces hauts fonctionnaires qui n'aiment pas trop les "petits", qui pensent que les gens ne travaillent pas assez, alors qu'il a passé, comme d'autres, sa carrière à faire le va-et-vient entre les ministères et les conseils d'administration des grandes entreprises, dans lesquelles il siège, qu'elles soient nationalisées ou privatisées. Un pur produit de la technocratie à la française.
Pas trop étonnant, quand on sait cela, qu'il défende le point de vue des grands patrons, ceux qui cherchent avant tout à se décharger des coûts sociaux de l'emploi, et à faire descendre toute la pression du travail sur les salariés.
Comme beaucoup d'"économistes", c'est un défenseur de l'économisme, c'est à dire de la réduction de l'économie à des calculs comptables. C'est quelqu'un qui voit les choses de très haut, de très loin, qui a le luxe de ne pouvoir s'intéresser qu'aux chiffres, aux courbes de croissance et aux tendances sur le prochain trimestre.
Dans l'article que tu mets en lien, il peut bien se moquer de Piketty, accusé de manier des abstractions comme le Capital ou le Travail (qui sentent trop le marxisme à son goût). Mais lui te parlera de l'Economie, de la Mondialisation, du Marché et des Entreprises.
Si tu veux une version un peu plus "humaine" de l'économie (à la fois passionnante, inquiétante et drôle), je peux te conseiller -puisque tu es dans une période de saines et studieuses lectures
- de t'intéresser à JK Galbraith : Le Nouvel Etat industriel (1967) ou encore l'Argent (1975). Ou un essai plus petit, plus récent : Les mensonges de l'économie (2002).
Il y démontre notamment que la notion "d'économie de marché" est dénuée de sens, qu'elle ne fait que servir de paravent à une situation bien moins "neutre" : celle la pression continuelle des plus grandes firmes sur le consommateur
Galbraith analyse en fait la mainmise des grandes entreprises sur l'économie , comment ces entreprises sont gérées comme des Etats et comment elles voudraient voir les Etats gérés comme des entreprises.
Tu y comprendras indirectement, je pense, pourquoi le sort des PME n'intéresse guère quelqu'un comme Peyrelevade, et encore moins les difficultés des chômeurs...
Pas trop étonnant, quand on sait cela, qu'il défende le point de vue des grands patrons, ceux qui cherchent avant tout à se décharger des coûts sociaux de l'emploi, et à faire descendre toute la pression du travail sur les salariés.
Comme beaucoup d'"économistes", c'est un défenseur de l'économisme, c'est à dire de la réduction de l'économie à des calculs comptables. C'est quelqu'un qui voit les choses de très haut, de très loin, qui a le luxe de ne pouvoir s'intéresser qu'aux chiffres, aux courbes de croissance et aux tendances sur le prochain trimestre.
Dans l'article que tu mets en lien, il peut bien se moquer de Piketty, accusé de manier des abstractions comme le Capital ou le Travail (qui sentent trop le marxisme à son goût). Mais lui te parlera de l'Economie, de la Mondialisation, du Marché et des Entreprises.
Si tu veux une version un peu plus "humaine" de l'économie (à la fois passionnante, inquiétante et drôle), je peux te conseiller -puisque tu es dans une période de saines et studieuses lectures

Il y démontre notamment que la notion "d'économie de marché" est dénuée de sens, qu'elle ne fait que servir de paravent à une situation bien moins "neutre" : celle la pression continuelle des plus grandes firmes sur le consommateur
Galbraith analyse en fait la mainmise des grandes entreprises sur l'économie , comment ces entreprises sont gérées comme des Etats et comment elles voudraient voir les Etats gérés comme des entreprises.
Tu y comprendras indirectement, je pense, pourquoi le sort des PME n'intéresse guère quelqu'un comme Peyrelevade, et encore moins les difficultés des chômeurs...