26-04-2012, 11:13 AM
(This post was last modified: 15-06-2012, 07:32 PM by Darth Nico.)
Exil #21
¤
Branche : CULTURE
Rapport Intelligences-Mécaniques : Névée - Sutra - Orgon
A l'intention de : M. Jonson - Comité "Arts et fêtes".
Clan Vicari.
Personne visée : Fabio Vicari.
Instabilité psycho-émotionnelle aggravée constatée chez le fonctionnaire de police Gustave Faivre.
Atteintes répétées au règlement et au code d'honneur des membres de SÛRETÉ.
Risques accrus de rébellion contre la Concorde Sociale.
Suggérons : internement d'urgence en milieu hospitalier spécialisé.
.
¤
Repères exiléens universels :
SHC : 1
RUS : 0
IEI : 1
ATL : 0
Côte d'alerte : basse.
DOSSIER #21
EXIL
Qu'il fuie Exil
Le fou, la nuit
Quand la nuit brille
Et l'acier luit
La neige scintille
Le grand froid luit
Gel sur les villes
Mondes sans bruit
Forges et Exil
Tristes jumelles
Où s'enfuit-elle
La vie si belle
Qu'il fuie Exil
Le fou, la nuit
Quand la nuit brille
Et l'acier luit
Qu'il fuie Exil
Le fou, la nuit
Quand la nuit brille
Et l'acier luit
La neige scintille
Le grand froid luit
Gel sur les villes
Mondes sans bruit
Forges et Exil
Tristes jumelles
Où s'enfuit-elle
La vie si belle
Qu'il fuie Exil
Le fou, la nuit
Quand la nuit brille
Et l'acier luit
DOSSIER #21
LES RUINES
SHC 1 - RUS 0 - IEI 1 - ATL 0
LES RUINES
SHC 1 - RUS 0 - IEI 1 - ATL 0
- Tu sais, parfois, je me dis que je ferais mieux de tout plaquer...
Maréchal remplit encore son verre.
- La corruption dans cette Cité atteint des proportions qu'on n'imagine pas.
Il vida l'alcool orangé et resta à contempler la fenêtre ouverte sur les quais.
Nelly, appuyée contre l'évier, l'écoutait, soucieuse.
- Tu m'as l'air de faire une mauvaise déprime toi...
- On traverse un sacré coup de tabac, oui...
Maréchal, on le sait bien, n'aimait ni la mer ni les marins, mais l'expression était appropriée.
- Tu aurais peut-être besoin de vacances ?
Maréchal maugréa. Ce n'était pas un vocabulaire qui faisait partie du langage de SÛRETÉ. Surtout pas en ce moment.
- On a des gros durs sur les bras ces temps-ci. Ce n'est pas le moment de partir à la pêche.
Nelly finit la vaisselle pendant que Maréchal se resservait à boire. Il but et reposa le verre d'un coup sec.
- Si ce n'était que la police, tiens... Mais c'est la Cité qui est atteinte ! La gangrène a pris et va remonter !... A moins qu'elle ne parte de la tête...
Il bâilla très fort, se frotta les yeux.
- Tu es vraiment à ramasser à la petite cuillère, dit Nelly. Je vais te faire couler un bain et ensuite, tu iras dormir. Tu as besoin de te détendre. Je vais te sortir la boîte de cigares envoyés par ta tante si tu veux...
Maréchal se leva, les jambes lourdes et se traîna vers le canapé du séjour, où il s'affala. Il alluma le poste de radio, qui était à moitié détraqué.
- On ne sait même pas qui dirige vraiment cette Cité, avait dit Faivre.
- Un fonctionnaire de police n'a pas à demander cela, avait répondu Maréchal.
- Non mais sans rire, qui est en haut d'ADMINISTRATION ? Vous vous êtes déjà posé la question !
- Nous ne sommes pas payés pour nous poser ce genre de questions, inspecteur !
Il avait alors ressorti un carton de vieux dossiers à remplir d'urgence, pour noyer Faivre sous le travail. Il avait perçu le regard inquiet de Clarine.
- Il ne va pas bien en ce moment, hein...
- Non, pas très bien.
Maréchal avait répondu sèchement.
Nelly lui fit couler un bain. Maréchal s'enfonça dans l'eau brûlante.
- Un jour, je vais tout plaquer tiens...
Il dut somnoler un moment dans les vapeurs mousseuses. Nelly entra et l'aida à sortir. Elle le mit d'autorité au lit. Il dormit profondément, se réveilla, passa sous une douche froide. Il se sentait mieux. Dire ce qu'il avait sur le coeur lui avait fait du bien. Aujourd'hui, il voulait passer à autre chose.
- Ce soir, on va au restaurant, décida-t-il.
- Ah oui, où ça ?
- Tu choisis et tu me dis.
- D'accord. C'est toi qui régales ?
- Bien sûr, dit-il en mettant son chapeau.
Il se sentait en confiance, prêt pour repartir du bon pied.
Il ignorait que Nelly guettait son départ à la fenêtre et que, lorsqu'il fut au bureau, elle prit ses affaires comme si elle allait au marché, mais bifurqua dans le dédales des ruelles du quartier et partit vers l'entrepôt où elle gardait l'armure de Penthésilée.
¤