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RSB - [Guardian of Eternity] - Episode III : A Last Hope
#10
[GUARDIAN OF ETERNITY]


L'air-speeder Porte de Farfax, qui transportait le capitaine Saruman et trois hommes, s'éleva grâce aux courants aériens ascendants en direction des hauts plateaux. La jungle s'arrêtait à mi-pente. Au-delà, on arrivait presque aussitôt dans une région aride, au-dessus de l'humidité permanente des basses terres. Le ciel était très bleu, les rayonnements solaires éblouissants. Le plateau était nu, aride, exposé à des courants d'air cinglants et très chauds. On se serait cru sur une autre planète. La terre était ocre, presque blanche par endroits.
L'air-speeder survola ce paysage inhabité. Les passagers voyaient défiler des centaines de vallons et de collines, presque toutes identiques, mer immobile de pierres. Le transport volait très bas pour passer sous d'éventuels radars.
- Je détecte une légère activité électromagnétique, capitaine. Cela peut-être un phénomène naturel de ces montagnes...
- Ne négligeons-rien. On va y voir...
L'air-speeder bifurqua :
- Le signal se précise. Il doit y avoir des balises sol-espace...
- Alors, attention, approche à vitesse réduite...
Saruman guettait à l'oeil nu. Son instinct le trompait rarement :
- Là, regardez... J'en ai vu un gros !
- Vu, capitaine.
C'était un Barabel à peau marron, qui se fondait presque dans le décor. Il avait vu l'engin et s'était précipité derrière un rocher.
- Il va donner l'alerte, celui-là... grogna Saruman. Bon, une seule chose à faire.
Il détacha sa ceinture et prit son blaster :
- Pose-moi là...
Le pilote frôla le sol et ralentit au maximum : Saruman ouvrit le cockpit et sauta à terre. L'air-speeder redécolla.
Saruman courut, complètement à découvert. Il savait où se cachait le Barabel. Un tir partit de derrière le rocher. Saruman s'était plaqué à terre. Il roula sur le côté alors que les lasers s'écrasaient à côté de lui.
L'air-speeder revenait à toute allure, en position pour faire un sort au soldat de Konen.
- Négatif, cria Saruman, il est à moi !
Il avait eu le temps de se plaquer derrière un rocher. L'air-speeder passa dans le hurlement des moteurs, juste au-dessus du Barabel, comme un oiseau de proie. Il s'éloigna dans un bruit de tonnerre.
Le calme revint peu à peu sur le plateau. Saruman réglait son arme sur paralysant :
- Mes hommes détestent quand on me tire dessus, garçon ! Tu m'entends ?... Je suis sûr que tu me comprends... Ils vont bientôt revenir et t'aligner comme au champ de tir, tu comprends ? Je ne pourrai pas les en empêcher.
Le Barabel suait et transpirait dans sa cachette précaire.
- Je te propose, cria Saruman, dont la voix de stentor résonnait formidablement sur tout le plateau, de sortir les mains sur la tête.
Un rapace hurla, très loin dans la montagne, et s'envola.
L'air-speeder n'était plus qu'une traînée de vapeur à l'horizon, qui amorçait un demi-tour.
- D'accord, tu as les foies, camarade !... Je vais venir te chercher. Ne tente rien d'idiot, sinon tu finis étaler par terre, tu comprends ?
Saruman sortit du rocher, le blaster pointé. Il n'avait pas d'armure, pas de jet-pack... Il était presque nu !
- Ils vont revenir, mon garçon... Sois raisonnable.
Saruman n'était plus qu'à quelques pas du rocher. Il entendait le Barabel grognait derrière.
- Je t'invite à la maison, garçon... Si j'avais voulu, ta peau me servirait déjà de descente de lit. Je veux juste qu'on parle toi et moi...
Alors que Saruman allait contourner le rocher d'un saut de côté, le Barabel, projeté en un bond extraordinaire, jaillit dans les airs et tomba sur le capitaine. Les deux guerriers roulèrent à terre.
L'air-speeder revenait à pleine vitesse. Paniqués, les trois hommes virent les deux assaillants au corps à corps, rouler par terre.
- Impossible de dégager une ligne de terre. Je vais blesser le capitaine.
Le pilote partit dans un grand tour.
Saruman, plaqué sur le dos, envoya un direct à son adversaire, puis un coup de genou dans le ventre et, l'ayant un peu rejeté, parvint à se remettre debout. Encore un coup de pied dans le ventre et il eut de la marge pour refermer sa garde. Son blaster avait volé à quelques mètres.
- Ok, tu veux jouer à ça, petit... C'est bien, j'avais envie de me dégourdir...
Le Barabel, tous crocs dehors, repartit à l'attaque. Saruman lui coupa les jambes d'une balayette.
- Haha, qu'est-ce que tu penses de ça ?
Le Barabel, d'abord interdit, puis humilié, l'attrapa aux mollets et mordit. Les deux adversaires roulèrent encore à terre. La douleur remontait dans tout le corps de Saruman. Il réussit à prendre en ciseau la nuque du Barabel entre ses jambes et serra. L'autre, à moitié étouffé, le fouetta d'un coup de queue. Saruman dut lâcher mais il fut debout le premier et abattit ses deux poings ensemble sur le crâne du peau marron ; puis de même en uppercut ; un bon coup d'épaule, un coup dans le genou et un crochet pour finir.
Quand l'air-speeder repassa, Saruman, trempé de sueur, ligotait le barbare. Le senseur et l'artilleur sautèrent de l'engin en marche et vidèrent plusieurs tirs paralysants sur le Barabel. Saruman se mettait un mouchoir dans la narine et récupérait son arme.
- Le petit fumier, il a du nerf...
Ils étaient en plein soleil. Quand l'air-speeder se posa, ils allèrent se mettre à l'ombre des ailes. Saruman vidait une gourde d'eau.
- Allez, réveillez-moi notre champion, soldats. Et appelez-moi des renforts. Le patrouilleur le plus proche.
Le senseur courut dans le cockpit passer un appel général. Il revint alors que le Barabel reprenait connaissance.
- J'ai eu Katarn et Sadim, capitaine. Ils se déroutent pour nous rejoindre.
- Parfait.
Le Barabel hoqueta et cracha du sang.
- Alors, champion ? On s'est bien battu... Tu veux à boire ?
L'autre grogna, furieux.
- Comme tu voudras...
Saruman se mit tout près de lui. Le Barabel lui aurait arraché le nez d'un coup de mâchoire mais les deux soldats lui maintenaient fermement la tête.
- Tu es un sauvage, toi... Mais il va falloir que tu sois bien coopératif, car mes hommes sont furax... Tu as ta fierté mais tu n'es pas si bête. Tu sais qu'on peut te faire ce qu'on veut et il n'y aura aucun témoin.
Un soldat lui mit sa lame sous la gorge :
- Tu vois ce que je veux dire, champion ?...
Le Barabel avait peur.
- Ce que je veux, c'est parler à ton chef. Tu comprends ça ?... Tu vas me mener à lui. Où est-il ?...
Le Barabel ne dit rien. Il sentit la lame presser plus fort sur sa gorge.
- Dans... le canyon...
- A la bonne heure, je savais que tu serais communicatif.
Le senseur prenait dans la soute de l'appareil les armures et les jet-packs. Les hommes commencèrent à s'équiper.
- Tu vas nous montrer le chemin. Allez, ne perdons pas de temps... Senseur, tu restes ici pour guider les Jedi. Vous deux, on y va.
- Bien, capitaine.
Ils firent passer le Barabel devant. Ils lui avaient détaché les mains.
- Au moindre faux geste, on t'abandonne dans un ravin, compris ?

Ils entamèrent la traversée du plateau, puis la descente abrupte, caillouteuse, dans un renfoncement de terrain. Ils suivirent ensuite un chemin à flanc de côte, au bord du vide et, après avoir suivi une trajectoire sinueuse, arrivèrent en surplomb du ravin, où se dressait une petite base. Saruman l'inspecta aux macro-jumelles :
- Ah, des balises spatiales, hein... C'est bien ce qu'on pensait... Deux baraquements... Vous êtes combien là-dedans, dis-moi ?
- Douze...
- Douze ? C'est jouable... On va aller rendre une visite à tes amis...
Ils descendirent en pente douce, dissimulés derrière une colline.
- Je me demande bien quel matériel on est censé vous larguer depuis l'espace... Parce qu'il s'agit bien de ça, hein ?... Je vois les installations d'amortissement... Du gros matériel à mon avis...
Le com' crépita : c'était les deux Jedi et le senseur. Ils étaient trois cent mètres au-dessus, dans la pente.
- On va les attendre, dit Saruman. Tant pis si tes amis s'inquiètent un peu... Tu faisais quoi au fait tout seul dans la montagne ? Pas une promenade de santé, j'imagine...
- Repérer un autre site de largage...
- Tiens, tiens... Mais vous attendez plein de cadeaux, alors. C'est vrai que la région est idéale pour des livraisons discrètes.
- Capitaine, j'avertis "nounou" de cette opération. Je transmets les coordonnées.
- Parfait, fiston. Mais dis-leur bien de ne pas se mettre à la verticale d'ici tout de suite. Moi, je veux savoir ce que Konen va envoyer comme cadeau à ses hommes.
Le soleil déclinait. derrière les pics. Katarn et Sadim arrivaient en petite foulée.
- Content de vous voir-là, messieurs. Avec vous, nous allons investir ce poste-avancé en un clin d'oeil...


Doublelame


A bord de leur air-speeder, Yun et Sariss survolaient les basses-terres, là où la jungle est la plus touffue et où l'air est le plus humide.
- Que cherchons-nous exactement ?
- Des traces des Barabels, dit Sariss. C'est vague, mais malheureusement, si nous ne les trouvons pas maintenant, Konen arrivera en masse avec toute son armée.
- Que viennent-ils faire sur cette planète inhabitable ?
- Je sens ta mauvaise humeur, Yun, depuis le début de ce voyage.
- Je ne comprends pas l'attitude de la Nouvelle République. Qu'est-ce qu'on attend pour aller sur Barab I et arrêter tous les dirigeants de Barhugam ?
- Ce ne sont pas les procédures...
- Tu parles ! Ils appellent ça être modernes, moi j'appelle ça de la trouille...
- Nous ne sommes plus dans notre galaxie, Yun. Ici, l'histoire est différente... Il est normal que nous ne soyons pas tout à fait en phase avec les évènements...
- Je me demande si nous retournerons un jour chez nous...
- On se posera la question une autre fois, peut-être, dit Sariss. J'aperçois un campement d'explorateurs. On va leur poser quelques questions.

C'était en réalité un petit village, en grande partie dissimulé sous le couvert végétal. Il était construit par toutes sortes d'aventuriers et de chercheurs de trésors qui entretenaient quelques contacts avec les tribus locales.
Sariss se posa sur une piste dégagée, qui n'était qu'une route en terre. Ils durent payer un droit d'astroport et un droit de garde, ainsi qu'un droit de séjour. Les deux Jedi comprirent tout de suite que la plupart des habitants étaient des crève-la-faim, des individus pour la plupart sans scrupules : avides de richesse, ils avaient à peu près tous les poches percées. Les consommations à la cantina coûtaient très cher ; manifestement, les prix étaient à la tête du client. Il y avait plusieurs mendiants dans la rue. Les habitations, rongées par l'humidité et la moisissure, menaçaient ruine.
- Tu crois vraiment qu'ils vont nous renseigner ? dit Yun.
- Si on les paye, oui...
- Ils nous raconteront n'importe quoi pourvu que tu les rinces...
C'est vrai que Sariss dut payer plusieurs consommations à des assoiffés.
- Vous avez des contacts avec les tribus locales ? Nous cherchons une bande de Barabels.
- On en n'a jamais vu par ici, pour sûr Captain
- Dommage. Alors, nous ne nous attarderons pas.
Ils sirotèrent leurs consommations en se concentrant sur la pièce.
- Je me demande pourquoi tu as voulu venir ici ?
- Un pressentiment, dit Sariss, c'est tout.
Il y avait les habitués de ce genre d'établissements, accoudés au comptoir toute la journée. Les musiciens étaient en train de déballer leurs instruments sur scène. C'était des femmes Zeltron, en tournée dans la Bordure Extérieure, en attendant qu'un gros imprésario de Corellia les rappelle, pour un contrat de deux mois dans la plus grosse salle de Centerpoint.
Un poivrot du fond de la salle les regardait en bavant.
- Bon, je crois que nous ferions mieux d'y aller, dit Sariss en vidant son verre.

[Image: Yun.jpg]
Yun


Quand ils ressortirent de la cantina, ils furent encore harcelés par des marchands de gri-gris, notamment une vieille à la peau aussi fripée que ses haillons :
- Merci, nous avons tout ce qu'il nous faut, dit Yun.
- Amulettes de Force, jeune homme... Pochettes shamaniques contre le venin... J'ai aussi des bracelets pour t'immuniser aux morsures de plantes carnivores.
- Merci, nous sommes protégés.
La vieille marchande grogna et partit pousser sa roulotte plus loin.
- Allez, je crois qu'on a assez perdu de temps, dit Yun.
- Oui, concéda Sariss.
Ils repartirent à l'astroport.
- Tu as de la monnaie, ricana Yun, parce qu'ils vont nous demander une taxe de départ.
Sariss ne l'écoutait plus : elle venait d'apercevoir quelqu'un près de leur appareil.
- Qu'est-ce qu'il fait celui-là ? dit-elle, inquiète.
- Un mécano qui va nous faire payer le nettoyage du pare-brise...
- Hé vous !
Elle accéléra. L'humanoïde s'éloigna de l'appareil. Il entra dans un hangar.
Sariss entra dans le poste de sécurité :
- Dites, je n'ai pas demandé qu'on touche à mon appareil ?
Les vigiles, à qui Sariss avait déjà graissé la patte, dirent qu'ils ne comprenaient pas.
- Il faisait quoi alors ce mécano près de mon appareil ?
Yun vérifia l'engin. Il n'avait pas de trace d'effractions. Il se pencha pour chercher un éventuel "mouchard" qu'on aurait posé sous la coque.
- Apparemment, rien.
- Bizarre tout de même... On va lui poser deux trois questions. Où est-il passé ?
- Là-bas, ce n'est pas lui ?
Il y avait en effet un humanoïde en tenue de mécano qui traversait le champ d'atterrissage et se dirigeait vers la forêt.
- Hep vous !
Le "mécanicien" se retourna et s'enfuit.
Yun piqua un sprint mais l'autre avait pris de l'avance et il disparut dans l'épaisse végétation. Le Jedi s'arrêta pour attendre Sariss.
- C'est malin, nous n'allons pas nous aventurer là-dedans sans matériel.
- Il ne peut pas être loin, dit Yun. On le rattrape et on lui pose quelques questions. Dis-toi qu'il a eu tout le temps de saboter notre appareil, et puis qui sait s'il ne nous ménerait pas aux Barabels...
- Tu vas vite en besogne, mais c'est vrai, c'est notre seule piste.
Les deux Jedi resserrèrent les holsters de leurs sabres puis pénétrèrent, prudemment, dans la jungle sombre et bruyante...


A suivre... Yeah
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RE: RSB - [Guardian of Eternity] - Episode III : A Last Hope - by Darth Nico - 17-11-2012, 12:58 PM

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