19-11-2012, 10:41 PM
(This post was last modified: 19-11-2012, 11:09 PM by Darth Nico.)
[GUARDIAN OF ETERNITY]
Le soleil était descendu derrière les sommets. Les montagnes offraient un panorama spectaculaire, entièrement silencieux.
- Ils vont finir par s'inquiéter de ton absence, dit Saruman, goguenard, en croquant dans une barre nutritive.
Le Barabel, coupé de sa tribu, était tombé dans l'apathie. C'est comme s'il était coupé de l'esprit guerrier qui se manifeste en chaque guerrier, pourvu qu'il soit uni aux autres par les rituels.
- Ils vont se douter de quelque chose, dit Katarn. Cette base-là risque de prévenir les autres.
- Tant mieux, dit Saruman, que cela les fasse bouger !...
- C'est déjà étonnant, dit Sadim, que ses copains n'aient pas envoyé de patrouille dans la montagne après lui.
- Bah, ne réfléchissons pas plus que les Barabels, dit Saruman. Ce que nous voulons, c'est Konen.
- Et aussi savoir ce que sont ces installations. Si elles ont un rapport avec Sabre-Noir.
Le soleil avait disparu. Le vent du soir montait, comme s'il prenait, en son heure, possession de son territoire dans ces hauteurs immenses.
- On va s'organiser un bon petit assaut à l'ancienne, dit Saruman, satisfait. Des nouvelles des autres patrouilles au fait ?
- Baelun et Jaggath n'ont rien trouvé pour le moment, dit le senseur. Ils vont dormir à Wan'Dongan, une petite ville minière et reprendre les patrouilles demain. Sariss et Yun ont prévenu qu'ils s'arrêtaient dans un village de contrebandiers, dans les basses terres. Pas de nouvelles depuis. Quant à nos patrouilles, elles ont identifié plusieurs patrouilles Barabels en déplacement dans la jungle. Elles continuent à les traquer.
- Bon, on dirait bien que c'est nous qui avons décroché le meilleur lot. Allez, on va se mettre en route.
- Et lui ? demanda le pilote. On l'utilise comme appât.
Saruman eut une moue d'hésitation. Le Barabel était déjà bâillonné. Le capitaine fit un petit geste au senseur. Ce dernier sortit de sa poche un pistolet à ondes et en infligea un coup sur le prisonnier.
- Il va dormir un moment, capitaine. On est tranquilles.
- Parfait.
La petite troupe se sépara en deux : les Avalon descendirent vers le camp, pendant que les deux Jedi faisaient tout le tour à flanc de côte pour arriver par l'autre côté. Saruman et ses hommes faisaient attention, en descendant, de ne pas faire rouler trop de cailloux.
- Ce qu'on est comme stratèges tout de même...
- On s'adapte à l'intelligence de l'ennemi, capitaine.
- Mouais...
Saruman ne se sentait pas trop fier. Il regarda, inquiet, le ciel noir perlé d'étoiles, tous ces mondes en suspension, si lointains, d'où pouvait surgir Konen, dans toute sa fureur, à la tête de son armée barbare...
- J'ai l'impression, murmura Sadim à Katarn, que l'on fait ça à l'ancienne manière.
- Je ne m'en plaindrai pas forcément, dit l'ex-chasseur de primes en sortant de sa besace les élèments pour son bon vieux fusil blaster de trooper

Sadim le regarda assembler son arme, en quelques gestes sûrs.
- Il y a un truc que je ne comprends pas, c'est pourquoi tu transportes toujours sur toi un tel arsenal ? Et puis, surtout comment tu en fais tenir autant dans un sac ? Non mais regarde-moi ça : un pistolaser, un fusil à concussion, une mitrailleuse, des grenades, une arbalète Wookie, un disrupteur et j'en passe...
- Les vieilles habitudes ont la vie dure. Il faut avoir des armes pour toutes les situations.
- Tu sais qu'on en a une qui les remplace toutes, hein, dit Sadim en tapotant son sabre.
- Tu veux que je te dise ? J'ai l'esprit pratique avant tout, Ixxos. Toi, tu es un esthète. Regarde ton arme, avec ce pommeau avec cette couche argentée...
- C'est de l'electrum : or + argent. Ça vaut une fortune je te signale...
- Tu n'as pas peur de l'abîmer ?
- Je fais attention à mon matériel.
- Moi, mon matos est tout-terrain... Jan m'aide à l'entretenir.
- Elle te polit ton équipement, hein, c'est ça ?
- C'est malin, tiens... Je ne te demande pas si tu as défloré Q'orianka, monsieur le séducteur !
- Toi, les femmes, tu les affrontes sabre en main, hein... comme avec Sariss par exemple. Entre nous, ça a dû te faire bizarre de voir revenir son double d'un univers parallèle ?
- Si on commence à voir se dédoubler les femmes, franchement...
Le communicateur craquela :
- Vous êtes prêts ?
C'était Saruman, impatient.
Les deux Jedi redevinrent sérieux :
- En position, capitaine...
A suivre...
