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[Roman]Kogoro Columbo
Chapitre 14 : Harry Columbo rencontre le boucher

Le Mardi 8 Juillet 1986, Azoko Kogoro et Sophia Corleone se promenaient dans un grand centre commercial de Los Angeles.
Les deux filles étaient très vite devenues amies.
Le milieu dans lequel elles évoluaient les avait rapprochés.
Elles étaient les filles de patrons du crime.
L’une était la fille unique d’un Yakuza. Elle était élevée dans la tradition japonaise afin de devenir l’épouse modèle d’un futur chef Yakuza.
L’autre était la fille d’un défunt parrain de la mafia, élevée pour devenir la parfaite épouse d’un futur parrain de la mafia.

Vers midi, elles s’arrêtèrent dans un restaurant.
Celui-ci, situé sur une place, était caché par des panneaux de verre.
Les deux filles décidèrent de manger du poisson.
- Chère Azoko, votre beauté illumine le sombre ciel de Los Angeless.
- La vôtre aussi, très chère Sophia.
- Oui, mais elle est malheureusement plus discrète.
- Je sais, le kimono violet que me force à porter mon père. La tradition. Ici, en votre compagnie, je fais des choses que je ne ferais plus une fois rentré au Japon.
- Comme-quoi ?
- Sortir, faire les magasins et ne rien acheter. Regarder les beaux garçons.
- Vous les regardez ?
- Ne faites-vous pas de même ?
- Si, ça va de soi. J’en profite avant mon futur mariage, avec le mari qui me sera imposé.
- Regarder de beaux garçons, c’est un fait. Mais parmi ces beaux garçons, combien valent le coup ?
- Je ne sais pas.
- Allez, je ne dirais pas plus de 10%. Et à mon avis, aucun n’est exceptionnel.
- Pessimiste comme vision.
- A mon avis, les hommes font de même. Combien nous regardent d’après toi ?
- Je ne sais pas. Les as-tu comptés ?
- Non, je pense que j’aurais vite perdu le compte. En plus, grâce à mon cher père, je ne passe pas inaperçu.
- Oui, c’est bien vrai.
- Mais tu sais, nous aussi on pourrait assassiner un homme.
- Voyons !
- Non, je ne plaisante pas. Et on pourrait l’assassiner en le choisissant au hasard.
- Comment ?
- En le draguant, et en sortant avec lui, tout simplement. Et surtout, en se faisant voir avec lui.
- Ce qui fait que nos familles respectives lui feraient savoir, au minimum en le rouant de coup, ou en le tuant, qu’il ne doit pas trainer avec nous.
- Exactement.
- Soit, mais nous aussi on passerait un sale moment. Dans ce cas, tu as intérêt à muscler ta joue gauche.
- Ma joue gauche ?
- Oui, la majorité des hommes sont droitiers. Du coup, ils giflent de la main droite. Pire, ne tombe pas à terre. Des coups de pieds dans les fesses et dans le ventre arriveraient vite. Et l’hôpital me semblerait très proche.
Le regard d’Azoko devint soudain évasif. Elle resta silencieuse une bonne minute.
Puis Sophia repris la parole :
- Triste, n’est-ce pas ?
- Nos vies semblent toutes tracés, doit-on s’y résigner ?
- Sans doute. Je n’oserais pas fuir. Ma famille me retrouverait vite.
- Qu’est-ce que j’aimerais faire une imbécilité juste une fois. Rien qu’une fois, j’aimerais faire une bêtise. Une bêtise que je ne regretterai pas d’avoir faite, mais qui me posera tellement de problème que je le regretterai après au final. Ça semble stupide, n’est-il pas ?
- Un peu, mais je trouve l’idée originale. Développez.
- Ma vie est tracée. Je vais épouser un Yakuza, être son épouse dévouée alors que lui, il ne s’occupera pas de moi. Avant que ma vie s’achève, je veux avoir l’occasion de faire une grosse bêtise. Je veux avoir l’occasion de faire quelque chose de tellement idiot, de tellement absurde que, comment dire ?
- Mais pourquoi ?
- Je suis résignée. Je suis résignée à une vie médiocre et inintéressante avec un mari que j’ai épousé par raison. Je pourrais fuir, mais la vie médiocre que je vais mener a un avantage : l’avantage matériel. Mais mon mari, sans doute violent car Yakuza, m’imposera une vie triste et sans but. C’est le prix à payer pour les avantages matériels. Ma vie se limitera à être une belle épouse, habillée d’un kimono, qui servira docilement son Yakuza de mari. Comme toutes épouses, j’aurai des enfants, car c’est mon devoir de lui en donner, surtout un héritier mâle. Lui aura des maîtresses alors qu’il me tuerait pour le moindre amant. Avant que ma vie devienne un enfer, je veux faire une idiotie.
- L’idée est intéressante. Je la trouve même originale. Je regrette de ne pas l’avoir eue. Mais quelle idiotie vas-tu faire ?
- Je ne sais pas.
- Tu ne sais pas.
- Non.
- Tu pourrais courir nue sur une plage.
- Pas assez idiot.
- Avoir un amant, un amant que tu vois en cachette, le temps de ton séjour à Los Angeles.
- Je veux bien. Mais pour les hommes, on reste le sexe faible. Et dans notre milieu, c’est pire, on est juste un besoin. Je ne veux pas vivre mon idiotie avec un homme qui me voit comme un besoin. Mon futur époux me verra comme un besoin. Non, il faut trouver autre chose.
- Vision sévère des hommes. N’y-a-t-il pas un homme qui t’a plu ?
- Si, il y en a un. Mais je crois que toi, tu ne l’aimes pas vraiment.
- L’inspecteur Harry Columbo ?
- Exactement. Je trouve que c’est un personnage sympathique.
- Tu sais, je te comprends. Et puis, il m’a débarrassé d’un père tyrannique. Donc au fond, moi aussi je le trouve sympathique.
- D’ailleurs, le voici qui arrive.
- Non ?
- Si, il vient vers nous.
Effectivement, l’inspecteur Harry Columbo s’avançaient vers les deux filles.
Il les regarda, et puis demanda :
- Puis-je m’assoir ?
- Avec plaisir, répondit Sophia. Mon amie et moi-même parlions de vous.
L’inspecteur s’assied à la table. Un serveur arriva.
- Monsieur désir ?
- Rien, répondit l’inspecteur Harry Columbo en montrant sa plaque. J’interroge ces demoiselles.
- Bien monsieur.
Puis l’inspecteur Harry Columbo se tourna vers Sophia Corleone.
- Ainsi, vous parliez de moi ?
- Tout à fait, mon amie vous trouve très sympathique.
- Vraiment, répondit l’inspecteur en se retournant vers Azako.
- Tout à fait, répondit Azoko. Je vous trouve très sympathique. Cette façon d’arriver dans un diner entre mafieux et yakuzas, en mettant les pied dans le plat, tel un éléphant dans un magasin de porcelaine, et en attaquant par un bluff un grand chef maffieux, dont la mort vous a valu, selon ce que j’ai compris, une tentative d’assassinat, tout ça pour une fille que tout le monde aura oublié, je trouve ça noble. Stupide, mais noble. Au fond, vous êtes un idiot. Un sympathique idiot.
- Je ne fais que mon travail, mademoiselle Kogoro, c’est ça ?
- Oui, c’est ça. Mais vous allez trop loin. A ce rythme, le nombre d’ennemi va vite augmenter. Et si vous passez l’année, c’est un miracle.
- Mais je pense que cette fille, que l’on a assassinée, Linda, je suis persuadé qu’elle aimerait que l’on trouve son meurtrier.
- J’en suis persuadée. Sans doute que moi aussi j’aimerais que l’on trouve mon meurtrier. Mais un dévouement comme ça, c’est un pas vers le cimetière.
- Oui, mais moi, je protège tout le monde, qu’il soit puissant ou pauvre.
- Serais-je protégée si j’étais menacée ?
- Mais absolument. Toutes personnes a le droit à une protection, et doit être traité à égalité devant la loi.
- C’est admirable.
- Mais inspecteur, coupa Sophia, vous n’êtes pas là pour impressionner mon amie Azako. Que pouvons-nous pour vous ?
L’inspecteur sortit des photos. Il montra la photo de Barzini Marroni.
- J’enquête sur la mort de cet homme. C’est Barzini Marroni. C’est un adversaire de la famille Corleone. Je pense qu’il voyait d’un mauvais œil le rapprochement entre vos deux familles.
L’inspecteur sortit un portrait-robot.
- Il a été assassiné, selon les témoins, par cet homme.
- Et vous aimeriez que l’on vous dise ce que l’on sait. Malheureusement pour vous, nous nous tenons éloignés des affaires de nos pères.
- Reviendrez-vous nous voir tous les jours, tous les deux jours ? Dites-le nous, inspecteur, que l’on puisse s’y habituer et s’y préparer reprit Azoko.
- Pourquoi cette question ? Demanda l’inspecteur.
- Car comme nous somme de faibles femmes sans défenses, vous vous attaquez au maillon faible répondit Azoko.
- Vous me percez mademoiselle.
- En tout cas, votre suspect est devant moi, répondit Azoko.
Effectivement, Lecter Dance était quelques mètres devant le restaurant.
Il sortit son révolver.
- A terre, cria l’inspecteur, qui lui aussi sorti son arme.
Azoko et Sophia se mirent à plat ventre.
Lecter tira. Un des panneaux en verre éclata en mille morceaux.
La foule s’éloigna du lieu de l’affrontement.
L’inspecteur retourna la table pour servir de couvert.
Lecter tira une seconde balle qui fut arrêté par la table.
Puis il se mit à couvert derrière une colonne où une balle se logea.
Lecter tira deux coups qui abattirent des passants qui passèrent.
Puis il courra en direction de la foule.
En passant de couvert en couvert, l’inspecteur partit à la poursuite du criminel.
Il arriva au Parking.
Une voiture fonça sur lui.
L’inspecteur l’esquiva en faisant une roulade.
Puis il tira plusieurs fois en direction du fuyard.
Les deux premières balles atteignirent le coffre. La troisième atteignit la vitre arrière qui éclata. La quatrième brisa en mille morceaux la vitre avant.
La dernière balle se logea dans une voiture distante.
Lecter Dance s’était enfuit.
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Messages In This Thread
[Roman]Kogoro Columbo - by Philou - 18-02-2012, 12:17 PM
RE: [Roman]Kogoro Columbo - by Philou - 06-01-2013, 05:49 PM
RE: [Roman]Kogoro Columbo - by Darth Nico - 06-01-2013, 06:34 PM
RE: [Roman]Kogoro Columbo - by Philou - 06-01-2013, 07:20 PM
RE: [Roman]Kogoro Columbo - by Darth Nico - 08-01-2013, 12:11 AM
RE: [Roman]Kogoro Columbo - by Philou - 08-01-2013, 08:15 AM
RE: [Roman]Kogoro Columbo - by Philou - 11-06-2013, 08:50 PM
RE: [Roman]Kogoro Columbo - by Darth Nico - 11-06-2013, 11:22 PM
RE: [Roman]Kogoro Columbo - by Philou - 12-06-2013, 07:35 AM

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