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RSB - [Guardian of Eternity] - Episode III : A Last Hope
#19
[GUARDIAN OF ETERNITY]

Depuis deux jours, trois Jedi progressaient péniblement au niveau des zones marécageuses de la planète. Il s'agissait de Dorsk 81, le Khommite que Skywalker avait pris comme élève, du Bothan Jaggar Jaggath et de l'humain Cyrillis Baelun. Ils pataugeaient dans des régions à l'odeur fétide.
- On dirait que j'ai pioché la mauvaise carte en rejoignant votre groupe, dit Dorsk 81.
- J'imagine que les quatre-vingt générations qui t'ont précédé, dit Baelun, n'imaginaient pas qu'un jour leur descendant se retrouverait à l'autre bout de la galaxie.
- Non, sûrement pas. Mais enfin, paraît-il que l'évolution est une chose saine et que la "perfection" n'est pas bonne biologiquement. J'ai lu un peu le professeur Sting.
- Il doit être détesté parmi ton peuple, dit Baelun.
- Oh que oui. Rien qu'en ayant ouvert un de ses livres, je pourrais être considéré comme un hérétique. Sting déteste la stabilité. Il est pour l'expérimentation permanente, la recherche tout azimuths de nouvelles voies pour optimiser les chances de survie face aux menaces. L'idée de trouver un archétype et de le reproduire indéfiniment lui paraît aberrante. Mais enfin, il doit bien avoir raison quelque part : moi le 81ème de la lignée, je suis le premier à être sensible à la Force. C'est donc bien qu'une erreur s'est introduite dans le processus de clonage...
- La sensibilité à la Force comme une malformation génétique ? sourit Baelun.
- Je n'ai pas dit malformation, j'ai dit erreur de réplication. Mais est-ce une erreur ? Sting vous direz que c'est au contraire bénéfique.

Jaggath, qui suivait d'une oreille cette conversation de biologistes amateurs, fit signe à ses deux amis de faire le silence. Ils venaient d'arriver en bordure d'une grande plaine de hautes herbes. A l'autre bout de ce champ découvert, des marcheurs de combat lourdement armés sortaient des bois.
- Vous croyez que ce sont des créatures indigènes de la région ? sourit Dorsk 81.
- Je verrais plutôt cela comme des anomalies génétiques...
Les deux marcheurs mécaniques portaient les couleurs du Soleil Noir.
- Allons trancher dans cette branche de l'évolution technologique, dit Dorsk.
- Pas si vite, dit Jaggath. Il faut savoir ce qu'ils font et s'il y en a d'autres.

D'autres, il y en avait en effet, qui ne tardèrent pas à sortir à leur tour. En tout, une dizaine de véhicules, occupés chacun par deux hommes.
- C'est du gros bestiau d'élevage ça, madame, dit le Khommite.
- Gros ventre mais pattes fragiles, dit Jaggath.

Les trois Jedi s'enfoncèrent dans les bois pour ne pas être découverts par les senseurs ennemis.
- Comment vont-ils avancer ? La végétation est trop épaisse, dit Baelun.
Il n'eut pas fini sa phrase qu'il avait sa réponse : les marcheurs ouvraient la route au lance-flammes ! Puis ils avançaient au milieu des arbres en feu, après avoir carbonisé l'essentiel des plantes qui pouvaient les gêner.
- Tout en douceur, murmura Baelun.
- Comme ça, on n'aura pas de mal à suivre leurs traces, dit Dorsk.

Ils suivirent la file de marcheurs qui s'enfonçait dans la route ouverte par l'officier de tête. Au milieu des milliers d'insectes, d'oiseaux et de quadrupèdes qui peuplaient la jungle, ils n'apparaissaient pas sur les senseurs.
Après avoir piétiné un bon moment, la file de marcheur eut la bonne idée d'ouvrir la route à deux véhicules de front.
- Ils ont mis du temps à trouver cette idée, dit Baelun.
- C'est l'intelligence qui ouvre de nouvelles voies d'évolution, dit Dorsk.
- Il était temps pour eux, soupira Jaggath. Peut-être que dans une heure, ils auront l'idée de se mettre à trois de front.
- Il ne faut pas trop leur en demander, dit le Khommite. Si un organisme consacre trop d'énergie à l'intelligence, c'est autant de perdu en vigueur physique.
- C'est vrai qu'à un certain niveau, sourit Baelun, il vaut mieux être con et solide qu'éveillé et fragile.
Jaggath haussa les épaules :
- A preuve, le général Konen...

Le spectacle des marcheurs s'ouvrant un chemin dans l'épais taillis avait quelque chose d'assez réjouissant. Le Soleil Noir n'aurait pu choisir véhicules moins adaptés au terrain. Brûler ne suffisait pas. Il fallait aussi utiliser les pinces des appareils pour arracher des arbres, puis piétiner des racines à plusieurs reprises, vriller des buissons...
- Indéniablement, ils ont raté une carrière de gardes-forestiers, dit Baelun.
- Je ne leur confierais pas mon jardin, dit Dorsk.

Un des dix marcheurs tomba en panne. Les autres n'arrivaient plus à se tourner. Ils s'entrechoquaient pour effectuer un quart de tour et on devinait l'officier de tête en train d'engueuler ses hommes, rendu fou de rage par leur incompétence et cette saleté de mécanique.
- Une armée en marche, conquérante, dit Dorsk, j'ai toujours trouvé cela émouvant, vraiment... Je ne regrette pas d'avoir parcouru la moitié de la galaxie pour assister à une si belle parade.
- Il va falloir qu'on aille les "aider", dit Jaggath.

Mais comme il disait cela, des bombardiers arrivaient en sifflant dans les airs. Ils larguaient de grosses quantités de défoliant. La forêt tropicale s'embrasa en plusieurs foyers et les marcheurs purent reprendre leur route. Derrière eux, arrivaient de gros véhicules à chenilles. Des air-speeders passaient en reconnaissance.
A force de couler des hectolitres d'agent orange, les bombardiers parvinrent à ouvrir un semblant de chemin aux véhicules terrestres.
Dorsk, qui était le plus agile, était monté à un arbre. Il y avait aperçu un village qui se trouvait sur la route du Soleil Noir. Il dit à ses deux amis qu'il partait devant pour prévenir les habitants de déguerpir en vitesse avant d'être broyés et calcinés par les brutes du consortium criminel.
- On pourrait aussi bien détruire tout ce convoi, dit Baelun.
- Les véhicules terrestres oui, on peut les stopper. Mais les bombardiers, plus difficile. Si nous nous attaquons à eux, ils pourraient très bien, en représailles, attaquer d'autres villages. Les gens du Soleil Noir savent très bien ce que ça nous ferait d'être "responsables" de massacres indigènes.
"Et nous devons savoir où ils vont, concéda Jaggath.

Dorsk approcha du premier village. Il ignorait comment il allait se faire comprendre d'eux. Il espérait que ces indigènes soient au courant que des étrangers menaçants étaient arrivés sur leur planète...


Captain


Le soleil rouge de Barab réapparaissait derrière l'horizon, illuminant le grand palais barbare de ses rayons rouges. Depuis la grande terrasse, le général Konen, entouré de ses deux neveux, assistait à l'atterrissage d'une navette affichant l'emblème de la compagnie D-Tronic. En sortait le guerrier Sirius Ranfeust, dont Konen se méfiait comme de la peste. C'était un Sith de pure race, qui occupait une position importante au sein de cette compagnie spécialisée dans les technologies de pointe. Ranfeust ne doutait de rien et regardait souvent Konen de haut, comme un seigneur de haut lignage considère un paysan mal dégrossi. En ces circonstances, c'était un allié, mais Konen s'était juré de lui faire ravaler sa fierté en l'humiliant en duel... très bientôt. Les deux neveux sentaient la colère de leur oncle. Konen le savait et leur dit de se tenir en retrait pendant qu'il parlerait avec l'invité.
Quand Ranfeust arriva sur la terrasse, il dit aussitôt au général :
- Je m'étonne de vous trouver ici.
- Votre visite n'était pas annoncée, grogna Konen.
- Je pensais vous trouver sur Gondwana. Comment se fait-il que vous n'y soyez pas ?
- Je n'irai pas sur Gondwana.
- Pardon ?
- Vous m'avez bien entendu. Je ne consacrerai pas davantage de forces pour cette planète reculée. J'y ai envoyé mes alliés du Soleil Noir, cela sera bien suffisant.
- Vous n'avez pas idée du pouvoir que renferme cette planète.
- A charge pour vous de me l'expliquer. Vous avez toujours refusé de le faire.
- Le pouvoir de renverser la galaxie grâce à une armée dont la puissance...
Konen, agacé, balaya ce beau discours d'un revers de main.
- Je fais en fonction des forces dont je dispose réellement, Ranfeust. Je suis un soldat, un chef de guerre, pas un sorcier.
- Où est l'Inquisition ?
- Pas sur Gondwana non plus. Ils ont un autre objectif, plus prioritaire.
- Vous divisez vos forces ! Alors que si vous étiez allé sur Gondwana, nous aurions déjà pris possession de son pouvoir.
- Alors que faites-vous ici ?
- Nos effectifs ne sont pas suffisants, général.
- Vous comptez surtout sur mes hommes pour vous servir de chair à canon. Vous n'avez qu'à envoyer les jolis droïds de votre compagnie tellement à la pointe de la technologie.
- Ils ne sont pas adaptés au combat dans la jungle.
- Ils ne sont bons qu'à faire joli dans le décor, c'est la vérité. Ils ont des armes dernier cri, mais trop d'humidité détraque leurs circuits. Ce sont des jolis bibelots. Mais on ne mène pas une guerre avec des gadgets.
- Vous courez à votre perte si vous croyez pouvoir tout faire seul.
- Je vous ai accepté dans mon armée, il me semble.
- Où est l'Inquisition ?
- J'ai envoyé cette flotte vers un objectif pour le moment secret.
- D'après nos informations, de nombreux Jedi sont en route pour Gondwana ! Si nous attaquons là-bas, nous pouvons en tuer au moins une dizaine !
- Je ne leur courrai pas après. Ce sera à eux de venir à moi. C'est moi qui mène la guerre. C'est moi qui dirige le mouvement et oblige les autres à faire face aux conflits que je crée. C'était la doctrine stratégique de Treides...
- Votre orgueil vous aveugle.
- Votre fierté vous rend insolent.
"J'ajoute que je ne vous retiens pas.
- Vous vous mordrez les doigts de refuser mon aide, général.
- Je n'ai pas l'habitude d'être dépendant des autres.

Ranfeust ne salua pas et tourna les talons. Konen le regarda partir avec animosité, mais aussi une pointe d'amusement.
- Ce bouffon n'est même plus distrayant, grogna le Barabel. Il devrait déjà être content que je consacre autant d'énergie à cette maudite planète...
Konen rentra dans le palais et demanda à ce qu'on contacte son bras droit, le capitaine Feron.
Ce dernier apparut en hologramme :
- Général, nous ne sommes plus qu'à un court saut hyperspatial de Bakura...
- Ils ne vous voient pas arriver ?
- Non, général. Nos espions sur place sont formels. Notre attaque va les prendre tout à fait par surprise.
- Bien. Laissez l'Inquisiteur Bartok mettre en place l'assaut. Vous n'interviendrez qu'ensuite.
- Bien général. Je fais préparer le dernier saut.
- Recontactez-moi dès que vous avez du nouveau.

La communication se coupa. Konen regarda par la fenêtre : le vaisseau de Ranfeust disparaissait derrière le grand soleil rouge, le soleil sanglant aux rayons mortels qui éclairait sa planète.


A suivre... Yeah
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RE: RSB - [Guardian of Eternity] - Episode III : A Last Hope - by Darth Nico - 19-04-2014, 10:48 AM

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