22-11-2020, 08:39 PM
(This post was last modified: 26-11-2020, 02:45 PM by Darth Nico.)
![[Image: Sxwsk6f.png]](https://i.imgur.com/Sxwsk6f.png)
Premier jour de travail de nos héros.
Genichi leur présente leur nouveau collègue : Suzume Kiohage, avec qui Sarutobi a déjà travaillé lors d'une arrestation de trafiquants sur le port des brumes. Kiohage est fier et heureux de travailler pour Genichi.
Ce dernier montre ensuite un texte de loi qui va entrer en application le lendemain : interdiction de posséder, vendre et consommer du poisson-globe dans Bakufu et l'Harmonie. Le poisson-globe, aussi appelé poisson-lune ou encore fugu, sera désormais mis au même rang que l'opium ou la poudre gaijin sur la liste des produits illégaux.
Genichi demande donc à nos héros d'aller voir monsieur Jan (le restaurateur préféré de Genichi) pour l'avertir discrètement qu'il devra détruire ses stocks. C'est Feiyan qui va s'en charger.
Et pendant ce temps, sur ordre de Genichi, Sarutobi va se faire un plaisir d'aller traquer le poisson-lune chez divers commerçants et trafiquants du port des brumes. Il emmène Kiohage avec lui. Bien sûr, la loi n'entre en vigueur que le lendemain, mais il faut secouer un peu les trafiquants, pour leur rappeler qui fait la loi à Bakufu, et les empêcher de faire disparaître la marchandise le lendemain. Sarutobi indique aux commerçants honnêtes d'aller demander un dédommagement au palais Miya, tandis que ceux qui sont plus véreux (qui vendent de la marchandise avariée), il les envoie demander au Nid ! Autant dire à quelqu'un d'aller régler un contentieux avec un Oni de l'Outremonde !
Les mains dans le dos, Kiohage suit Sarutobi et le regarde faire, amusé et un peu impressionné.
Feiyan va chez monsieur Jan pour lui annoncer la nouvelle. Celui-ci, bien qu'embarrassé, promet de détruire ses stocks le jour même.
Le midi, Feiyan déjeune avec Kiohage, un homme de bonne compagnie, plaisant, cultivé, pondéré (mais déjà marié, deux enfants !)
Pendant ce temps, Sarutobi se rend à la zone de quarantaine du port militaire : on lui a appris qu'il y est demandé par un Nambiwa qui vient d'arriver. Sarutobi reconnaît Mamballa, le prêtre du Moine Fou, celui qui a préparé la décoction pour guérir Feiyan et l'enfant du poison de venin corail.
Impressionné, Mamballa fait les cent pas sur le port : il n'osait pas entrer en ville sans être accompagné par Sarutobi. Lui qui a toujours vécu sur les îles, où les bâtiments sont pour la plupart des cases, il est intimidé par l'architecture d'acier et de cuivre du port, par les énormes aéronefs qui décollent et atterrissent dans un bruit de pale, par les entrepôts des quais, les fortifications militaires, les palais Miya et des mille toits de la ville.
Sarutobi l'emmène dans un sympathique restaurant du port, où marins et dockers viennent manger, coudes à coudes au comptoir. Dans le brouhaha, c'est encore là qu'on est le milieu pour discuter tranquillement, sans craindre d'être entendu.
Mamballa raconte que des bouleversements sont en cours sur l'île des Larmes des Mers de l'Est : depuis qu'on a appris que les Merenae avaient attaqué Sarutobi et Feiyan, un conflit s'est engagé entre Phénix et Merenae. Des échanges de coups de feu, sous l'oeil vigilant des Thranois de la petite île voisine, qui n'attendent qu'une occasion pour faire main basse sur une partie de la mine de rubis. Des Phénix sont arrivés du continent pour enquêter sur ce qui s'est passé, et en particulier sur le shugenja qui avait vendu son âme au Moine Fou.
Les choses ne s'arrêtent pas là : les Thranois ont fait venir un de leurs corsaires, Jacob Wilderbrandt, qui s'est attaqué par mer aux Merenae. Des échanges de coups de canons ont eu lieu avec des navires Merenae. Wilderbrandt et son équipages, qui sont autant des pirates que des corsaires au service de leur nation, ont débarqué et se sont battus avec des mineurs Merenae. Au milieu de cela, les Thranois ont demandé après Sarutobi et Feiyan.
Intrigué, Sarutobi se demande ce que les Thranois leur veulent.
Mamballa, pour sa part, veut s'installer à Bakufu et y faire venir des gens de son peuple. Sarutobi lui conseille, s'il veut ouvrir un commerce, de ne pas le mettre au nom du Moine Fou... Le Guêpe, qui est toujours en dette envers Mamballa, lui promet de l'aider à trouver de quoi se loger et une échoppe pour travailler.
Il lui conseille déjà un hôtel, puis va demander à Genichi ce qu'il en pense. Le magistrat rappelle juste que la loi sur l'interdiction du fugu va entrer en vigueur : interdiction donc de posséder une demi-arête de ce poisson. Mais de la place va se libérer dans le quartier de Merenae, plusieurs d'entre eux ayant été arrêtés ou expulsés, après l'enquête de Sarutobi et Kiohage sur le trafic de poudre. Cela fera donc de la place pour de nouveaux arrivants.
*
Genichi envoie ensuite ses magistrats dans des pêcheries, en amont du fleuve qui traverse Bakufu, où sont élevés les poissons-globes. Dans l'après-midi, ils s'y rendent et s'entretiennent avec le rônin qui dirige cet établissement. Il y a sur place des Araignées, des Renards, des commerçants. Le rônin montre ses élevages, et accepte de les détruire, mais il apparaît, après une petite enquête de Kiohage dans les registres, qu'il y a du fugu dissimulé. Les magistrats reviennent, fouillent les caisses des entrepôts. Feiyan repère des poisson-globes dans des bassins de truite, et cette fois-ci, les magistrats arrêtent le rônin. L'entretien va se poursuivre au palais de la magistrature. Les ashigarus arrêtent des employés, qui iront eux aussi s'expliquer en ville avec les autorités.
*
Le soir, Feiyan se rend au rendez-vous proposé par Bayushi Ojun. Elle n'y va pas de gaieté de coeur, puisque la dernière fois, l'habile courtisan a mis au jour le secret de la soeur de Feiyan. Cette fois-ci, Ojun lui assure d'emblée que c'est lui qui a un important service à lui demander. Rendre service à un Bayushi, que pourrait-on y perdre ? Qui ne rêverait pas d'avoir un Scorpion en dette envers soi ?
Ojun lui dit qu'il souhaiterait que Feiyan rencontre une candidate Araignée pour la magistrature. Il s'agit juste que Feiyan se fasse un avis et le transmette à Miya Genichi. Rien de plus...
En échange, Ojun propose de nouvelles informations sur la soeur de Feiyan. Feiyan est très tentée de demander ; elle voudrait se retenir car elle ne veut pas d'un échange de service. Elle ne veut pas favoriser cette candidate. Elle accepte cependant la tractation, son sens de la famille prenant ici le pas sur son honneur. Ce n'est pas qu'elle se réjouisse forcément de revoir sa soeur : elle aurait plein de reproches à lui faire ; mais malgré tout, elle veut savoir ce qu'elle est devenue.
Feiyan rencontre donc la ténébreuse Daigotsu Yori : jeune magistrate, elle est aussi l'élève du senseï Yugure au dojo du Souffle Retenu, qui enseigne le tir d'élite. Elle a soigné particulièrement son aspect pour inspirer la méfiance, avec son fond de teint blanc, son noir autour des yeux et ses tatouages d'araignées sur le front et les mains.
Feiyan lui dit qu'elle accepte de l'écouter, mais qu'elle est réticente à recommander une Araignée, après les différents déboires que les Araignées ont causés aux magistrats lors de l'arrestation de Torii.
Ojun se retire et, d'emblée, la jeune femme joue franc jeu :
- Je sais que ma personne n'a rien pour inspirer confiance. Au contraire, j'ai toujours été éduquée pour que l'on ait peur de moi. Je suis élève du senseï Yugure, ce qui aggrave encore mon cas. C'est comme cela que vous nous voyez, nous les Daigotsu : des tueurs sans pitié, des démons à visages humains, des serviteurs des ténèbres. Mais nous nous battons pour la même cause que vous. L'honneur n'est-il donc qu'une question d'apparence ? Pourquoi redouter cette apparence si c'est l'honneur qui vous guide ? Notre but est de révéler la noirceur de l'âme des coupables. Si je suis à vos côtés, vous brillerez d'autant plus, comme la lumière à côté des ténèbres.
Derrière ce discours tout préparé, Feiyan perçoit une certaine détresse chez Daigotsu Yori. Est-ce sincère ou est-elle une excellente menteuse ? En tous les cas, il semble à Feiyan que Yori l'appelle à l'aide. Elle ne peut plus supporter de porter ce masque effrayant, elle voudrait réellement servir la justice. Elle veut quitter son clan.
Feiyan reconnaît que la jeune magistrate joue cartes sur table. Elle se met en danger en tombant le masque... sauf si c'est un rôle soigneusement préparé. Mais son sort a quelque chose d'émouvant.
Feiyan dit qu'elle parlera de lui à Genichi. Elle se sent prête à partir tout de suite, en disant à Ojun qu'elle ne désire rien savoir sur sa soeur. Ce qui serait plus honorable, car elle rendrait vraiment une faveur au Bayushi. Mais c'est trop fort pour elle, et elle demande à Ojun ce qu'il sait sur Xulian.
*
Feiyan va avoir l'occasion d'admirer la puissance des réseaux d'information Scorpion : Ojun lui dit que Xulian, alias Meikudo désormais, fait partie de l'équipage d'un pirate thranois, Jacob Wilderbrandt, capitaine du navire La Mort Rouge. Après être passé à l'île des Larmes des Mers de l'Est, Wilderbrandt a commencé à faire route au sud, vers l'île de l'Espoir (l'île d'escale où F et S s'étaient arrêtés avec Jamal).
Feiyan le remercie, pas fière d'avoir cédé.
Pendant ce temps, Sarutobi a entraîné Kiohage dans une soirée d'intégration dans le Monde Flottant. Les agapes vont bon train, mais vont être prématurément interrompues.
Lorsque Feiyan sort de son rendez-vous avec Ojun, elle entend de l'agitation, perçoit des coups de feu puis voit des incendies du côté du port des brumes et du quartier Merenae. Elle court là-bas : les Merenae ont été attaqués par des hommes armés, habillés en noir. Ils ont répliqué à coups d'armes à feu. La police du port, secondée par les Guêpes puis des samouraïs Miya, tente de rétablir l'ordre. On apprend que des assaillants battent en retraite vers le port des brumes. Feiyan suit le mouvement et compte bien en arrêter. On sait qu'ils sont arrivés cachés dans les cales d'un navire. C'est sans doute par là qu'ils vont repartir. Les canons tonnent : les Miya ont coulé un navire, et un aéronef militaire décolle dans la nuit.
Sur le port, Feiyan voit de l'agitation du côté de la boutique de Korimi : elle s'y rend, et trouve des voisins en pleurs, affolés : Korimi est allongée, vivante mais en proie à des douleurs terribles, de la fièvre. Sur le quai, trois ninjas, dont les têtes ont fait presque un tour complet.
Korimi tourne presque de l'oeil. Feiyan reconnaît sans hésiter l'oeuvre du venin de serpent corail ! Elle rassure de son mieux son amie, puis elle repense au Nambiwa que Sarutobi a accueilli : lui connaît le remède ! Mais elle ignore où il habite. Elle court alors au Monde Flottant, s'étant souvenu que S et Kiohage y font la fête (et puis, dans le doute, on peut toujours aller chercher Sarutobi au Monde Flottant le soir, on est à peu près sûr de ne pas se tromper !)
Elle les fait appeler. Sarutobi, qui a bien bu mais pas assez pour perdre ses moyens, se précipite chez Mamballa. Ce dernier a été arrêté par la police, mais plutôt pour sa protection : un étranger comme lui qui arrive et le soir-même, des assaillants inconnus arrivent en ville, la foule a vite fait un lien et voulu lyncher le Nambiwa. Sarutobi le sort du bureau d'interrogatoire et l'emmène chez un herboriste. Mamballa y attrape quelques herbes et potions, puis tous se précipitent chez Korimi. Avec un pilon, Mamballa commence à écraser des herbes, en récitant des prières à mi-voix. Il dit qu'il va sauver la Togashi.
Voilà donc la troisième personne sauvée par Mamballa en peu de temps !
On transporte Korimi au Nid, où il sera plus facile de la soigner.
*
Le lendemain matin, Genichi se demande pourquoi Korimi a été attaquée. Les Merenae, cela semble logique : ce sont des étrangers, et les Poings de Justice accusent les étrangers de précipiter la décadence de l'Empire. Mais pourquoi Korimi ?
Il demande à Feiyan d'aller voir aux archives ce qu'ils ont sur elle. Feiyan lit ceci :
"Elève turbulente au monastère Togashi.
A 16 ans, demande d'être libérée de la tutelle de ses parents et de passer son gempukku en avance.
Tatouée à 17 ans : un tatouage de Vigne, un tatouage de Vagues (pouvoir d'attaques et de défenses à mains nues)
Fiancée à Kitsu Jiniro.
Le mariage n'a pas eu lieu.
Arrive dans l'Harmonie en 1315.
Affectée à la garde de l'ambassade Dragon.
...
Ouvre une boutique de tatouage sur le Port des Brumes en 1318.
[dossier complémentaire aux archives Tsuruchi]
[dossier complémentaire aux archives militaires Kasuga. Accréditation nécessaire.]"
Feiyan n'est pas étonné que Korimi ait été une "élève turbulente". Mais elle tique en voyant que la Togashi, tout comme Xulian, a été fiancée à un Kitsu et que le mariage n'a pas pu se faire non plus. Coïncidence ?
Elle est surprise de voir qu'il y a d'autres archives sur elle, chez les Guêpes et dans les archives de la Tortue.
Genichi lui dit que c'est le problème de l'organisation moderne des dossiers : trop d'informations à traiter, trop de papiers partout et on n'a jamais le temps de tout mettre en commun !
Feiyan se rend au palais militaire de la Tortue et y consulte le dossier :
"Engagée volontaire en 1315.
Combats sur la Muraille et dans l'Outremonde
Participe à la répression contre les Poings de Justice (1316).
A fini lieutenant, décorée pour bravoure au combat. Surnommée "Le Dragon de Pierre".
Quitte l'armée en accord avec sa hiérarchie en 1318.
Pension de guerre."
Voici qui explique mieux pourquoi on s'en est pris à elle : par vengeance contre sa participation lors de la première guerre des Poings de Justice. Feiyan est fière que son armée se soit distinguée à la guerre.
On peut supposer aussi que sa modeste pension ne pouvait lui suffire pour vivre et qu'elle a donc dû ouvrir un commerce pour compléter ce que la Tortue lui verse.
Au Nid, Sarutobi consulte le dossier qu'ils ont :
"Premier prix du tournoi de la Paume Ouverte (1319).
A hébergé une femme déshonorée du clan de [raturé]
Plusieurs amendes pour contrebande.
Plusieurs amendes pour bagarres sur le port.
Plusieurs amendes pour tenue indécente en public (aucun vêtement).
Soupçonnée de complicité dans la mort d'un commerçant Thrane (duel). Affaire classée sans suite.
Relations connues, mais sans suite : Asahina Nemeru, Bayushi Ojun, Markus Wilderbrandt."
Sarutobi sourit à la mention de ce tournoi : sur le port se trouvent plusieurs salles où sont organisées des tournois d'arts martiaux, qui existaient déjà du temps des Daidoji. On imagine facilement Korimi mettant une raclée à ses adversaires grâce aux pouvoirs surnaturels de ses tatouages. Sarutobi se souvient d'ailleurs qu'après avoir remporté un tournoi, Korimi a été interdite de compétition. Mais là aussi, le premier prix du tournoi a dû l'aider financièrement.
Feiyan sera rassurée d'apprendre que la mention de la "femme déshonorée" a été rayée. Intervention discrète de l'ambassade Licorne ?
Les amendes pour contrebande ne prêtent guère à conséquence : qui n'en a jamais eu à Bakufu ? C'est à peine plus grave qu'ivresse publique dans le Monde Flottant ! Les bagarres, on peut supposer que c'est à l'époque où Korimi n'était pas encore respectée. Mais depuis, les soudards du port des brumes ont dû apprendre à voir de près les tatouages qu'elle a sur les poings.
Quant à la l'indécence en public, c'est ce qui a fait la réputation de Korimi : après avoir un peu bu, elle a été vue nue comme un ver, prêchant même que les vêtements sont un obstacle à l'Eveil ! Il est certain qu'avec une telle philosophie, elle engendrerait beaucoup de vocations !
Reste les relations qu'elle a eues. Sarutobi se dit que cela vaudrait la peine d'aller voir les anciens amants de l'excentrique Togashi. Il commence par Markus Wilderbrandt : celui-ci réside dans le petit quartier réservé aux Thranois. On y trouve la seule maison en briques rouges de la ville, entre plusieurs boutiques d'artisans, de marins et quelques restaurants, à deux pas du grand restaurant de monsieur Jan.
Wilderbrandt est maître d'armes : il dirige la seule salle d'escrime thranoise de Bakufu. En voyant arriver le magistrat, Markus-san laisse ses élèves qui répètent leurs mouvements au fleuret. Dès que Sarutobi mentionne le nom de Korimi, le Thranois pique un fard. Sarutobi l'assure qu'il n'est pas là pour embarasser un homme marié comme Wilderbrandt, il a juste besoin d'informations sur Korimi. Tout ce que sait Markus est que Korimi a fui les Kitsu pour leur traditionalisme. Elle ne se voyait pas enfermée pour le restant de ses jours, et que cela lui a valu des ennuis avec sa famille. Cela explique donc son départ pour Bakufu. Il sait aussi qu'elle est en froid avec l'ambassade des Dragons. Sarutobi remercie Markus, qui lui propose, à l'occasion, de venir prendre un cours d'escrime.
*
Dans la journée, Sarutobi retrouve au Nid un Mante de Porto Maravila, Yoritomo Dayu, qui lui apprend que le bateau de Wilderbrandt, la Mort Rouge, après avoir fait du grabuge sur l'île des Larmes, a été vu au large de l'île de l'Espoir. Les corsaires sont donc en train de descendre vers Porto Maravila.
Mamballa continue de soigner Korimi.
Arrive alors au Nid Jamal Al-Fasidî, qui vient porter un message de la part de Wilderbrandt : ce dernier se rend bien à Maravila.
- Dis donc, lui rétorque Sarutobi, j'apprends l'autre jour qu'ils nous recherchent et voilà que tu portes un message de leur part. Tu ne serais pas devenu un espion des Thranois, toi ?
Jamal jure ses grands dieux que non.
- Tu sais, continue Sarutobi, on ne fait pas de vieux os dans ce métier quand on n'apprend pas à se méfier. Alors j'aimerais bien que tu vides ton sac !
Jamal assure qu'il a juste été payé (et bien) pour venir à Bakufu et transmettre le message.
Feiyan touche un mot à Genichi de la candidature de Daigotsu Yori. Le magistrat dit qu'il y réfléchira. Puis Feiyan passe voir Korimi, qui est maintenant en état de parler. Elle lui apprend que les Kitsu dans leur ensemble sont ennemis de la modernité et de l'Harmonie surtout. Mais il y a plus : ils se sont alliés avec les plus traditionalistes shugenjas des familles Togashi et Iuchi pour combattre la décadence de l'Empire !
Feiyan est pétrifiée : ainsi, même dans son clan, il y a de ces conspirateurs qui s'en prennent à l'Harmonie et qui, d'une façon ou d'une autre, soutiennent la révolte des Poings de Justice !
Trois familles liguées contre le Guide.
- Nous avons déjà eu cette discussion, lui dit Sarutobi, mais vous voyez, on ne peut plus se fier aujourd'hui au nom de famille des gens pour jauger leur honneur. Il faut connaître chaque personne pour savoir ce qu'elle vaut.
Les deux magistrats retournent au palais pour en avertir Genichi et enquêter sur cette menace ; mais quand ils arrivent au palais, ils apprennent que Genichi a été attaqué : il a reçu un shuriken dans une côte, non loin du coeur. Il a survécu et il est alité, veillé par le docteur Rijin. Ce dernier a réussi à enlever les éclats du projectile, mais on sent qu'il a tremblé pour la vie du magistrat.
Le sang de Sarutobi n'a fait qu'un tour : il jure aussitôt de venger le magistrat. Il part sur l'heure le traquer, suivi par Kiohage. Mais comme Genichi est indisponible, Feiyan doit le remplacer en attendant. Elle va devoir rester au palais.
Sarutobi l'assure qu'elle est tout à fait capable d'occuper ce poste et s'en va, pressé d'amener la tête de l'agresseur au bout d'une pique. S'il y a bien quelqu'un que Sarutobi respecte dans cette ville, c'est Genichi ! Alors celui qui s'en est pris à lui va le payer très cher, ainsi que tout son entourage, proche ou lointain !
Accablée par ce qu'elle appris et ce qui s'est passé, Feiyan souffle dans le bureau de Genichi, quand on lui apporte un message de la part de Jamal : la Mort Rouge vient d'accoster à Porto Maravila.
Jamais Meikudo n'a été aussi proche.