09-02-2004, 01:28 PM


Quote:Mais bon, j'ai bien vu que vraiment il ne lui laissait pas le choix et que c'est avec grand regret qu'elle l'a réduit en cendres.
Alors que Consuela a attaqué la première, par surprise et en traître, sans que l'autre ne voit rien venir !


Au début de la prochaine partie, j'irai parler un peu avec cette Consuela.
Et aussi avec Saint-Gabriel, le conseiller du Prince qui s'est comporté en poltron. :P
Allez, la suite du récit : j'ai édité le premier msg.

SOUFRE, FEU ET FRENESIE
On a jeté un bâton enflammé dans un buisson, qui est déjà dévoré par les flammes. Les goules se précipitent pour éteindre le début d'incendie. Tropovitch et Théophraste, qui avaient passé la soirée à discuter, sont maintenant avertis. Quatre heures se sont écoulées entre les deux meurtres.
Pauvre Michal : le seul qui m'était sympathique parmi les invités. Nous portons nos soupçons sur Fédo, sur Esculape et sur les deux Tremere. Mais Corso et moi savons que si ces deux derniers sont coupables, Morgane, obéissant à la hiérarchie du sang, les protégera. Et si Saint-Gabriel, conseiller Toréador du Prince, est coupable, je serai trop heureux de confirmer que c'est Linus-pieds-dans-le-béton le vrai coupable !
En survolant le toit, Corso a aperçu une hache ensanglantée. Michal a été décapité à la manière de la vieille école... Dernière que m'avait appris Michal : Linus, notre coupable idéal, a été, jadis, un protégé de mon maître. Raison de plus pour essayer de l'innocenter. Et pour chercher la culpabilité de Fédo, rival mortel de mon maître.
Nous rentrons au château. Alors que Corso et moi discutons sur la terrasse, Morgane se jette littéralement hors de la salle de réception, un instant avant qu'une explosion localisée ne réduise en cendre deux chaises... et leurs occupants : Elodie la Tremere (ennemie de Vandred) et Esculape le Nosfératu.
Le feu est rapidement maîtrisé. Il flotte une lourde odeur de soufre dans la pièce noire de fumée. Les autres invités ont pu se jeter loin des flammes à temps.
Je les observe tous : ils sont surprises, choqués. Consuela a eu sa coiffe légérement brûlée par le souffle.
Quel lien entre toutes ces morts ? Vandred le Brujah était un serviteur fidèle de la Camarilla. Elodie aurait pu le tuer, mais qui l'a tuée elle ? Esculape était un beau coupable, mais qui a voulu le rôtir au soufre ? Et quant à Michal, il parlait trop de tout le monde...
Maintenant que l'épaisse fumée a fini de s'échapper par les fenêtres, Corso inspecte les restes de siège. Les deux explosions ont été déclenchées au moment voulu : une télécommande a activé le système.
Nous proposons aux invités de vider leurs poches, afin qu'ils se placent "au-delà de tout doute raisonnable" comme disent les Américains.
Tout le monde vide ses poches. Morgane et Corso pratiquent des fouilles rapides.
Tout le monde a t-il bien été fouillé ? J'ai un doute. Rodrigo fouille ses poches : une expression de surprise se peint subrepticement sur son visage quand il tâte le fond de sa poche. Corso affirme avoir déjà fouillé. J'interviens : non, le Gangrel ne l'a pas fouillé, j'en suis sûr. Morgane intervient aussi sec, soutenant Rodrigo. Elle est trop empressée pour être sincère...
Je me tais mais n'en pense pas moins. Les Tremere (comme les Ventrues) ont la capacité de manipuler mentalement les gens.
Je jouais les deux Tremere coupables avec Esculape pour complice. Le complice est peut-être mort... à moins que ce ne soit Fédo. Si c'était Théophraste ou Saint-Gabriel, je m'en laverais évidemment les mains.
Je mets Corso au courant de sa possible manipulation par Rodrigo. L'humeur du Gangrel descend de deux échelons. Et je la connais bien l'acrimonie d'Alexandre Corso...
Je demande à Théophraste où est Tropovitch : il n'a pas été fouillé encore. Mon grand'sire me répond que Tropovitch est dans son cercueil. Il se repose.
Je me précipite dans la seconde dans les escaliers qui descendent à la crypte, suivi de Morgane. Rodrigo et Consuela suivent de près.
J'ouvre le cercueil : Tropovitch y est allongé, un pieu dans le coeur. Il a perdu beaucoup de sang. Morgane alerte les goules, leur fait amener de nombreuses poches de sang.
J'empoigne le pieu, le retire violemment. Tropovitch se convulse et se réveille, d'une humeur massacrante. Je ne l'ai jamais vu comme ça, sombre, noir, furieux, frissonnant d'une terrible colère. Il gronde le nom de Fédo... C'est l'antiquaire qui l'a empalé !
Tropovitch avale avec voracité les poches que Morgane lui passe rapidement (mais du bout des doigts !). Rassasié, nous nous précipitons à la salle d'exposition du château.
Les derniers invités encore en vie sont de la farandole.
Les vitrines d'exposition ont été brisées violemment. L'antiquaire Fédo est occupé à les mettre à sac. Il remplit sa besace l'animal !
Nullement intimidé par notre arrivée, il lance aux deux Tremere de la Loire qu'il est temps pour eux de finir le travail et de déguerpir.
Nous tenons notre trio gagnant dans l'ordre. Consuela et Rodrigo, aidé de Fédo, ont tué les acheteurs gênants pour les enchères. Maintenant, ils pillent sans vergogne le trésor de mon grand'sire.
Ca ne va pas se passer comme ça : je dégaine mon Magnum 44. A mes côtés, Tropovitch est furieux comme un loup enragé. Ramassé sur lui-même, il est prêt à sauter à la gorge de Fédo.
Le vil marchand a prévu sa fuite : à ses côtés, Théophraste porte un solide collier. Fédo nous annonce que s'il est tué, le Sire Toréador aussi sera tué. Je suis prêt à suivre mon maître dans le combat. Corso a laissé pousser discrêtement ses griffes. Il a un compte à régler avec Rodrigo le manipulateur.
Le Tremere va faire un geste vers Tropovitch : les griffes de Corso lui caressent déjà la pomme d'Adam.
Consuela et Morgane, liées par le sang, conseillent à Corso de ne pas faire de bêtise. Moi j'aime ça ! Que Corso saigne donc le Tremere et moi je vais aller sucer le sang de Fédo.
Aussi inattendu que ce soit, Rodrigo s'enflamme comme une torche. Ce brasier humain déclenche une peur primale, bestiale dans toute l'assistance. COmbustion spontanée ? Pas sûr...
Saint-Gabriel le conseiller a cédé à la panique : il va se planquer derrière un rideau. Tropovitch se maîtrise et bondit sur l'antiquaire. Corso s'éloigne vite, comme les deux Tremere.
Moi j'arrache le collier de Théophraste. Il est pris de frénésie : je veux le contrôler, le prendre à bras le corps. Manque de pot : il m'attrape comme une bouteille, m'enserre et plante ses vieilles canines dans mon cou. Ilva me vider cul-sec !
Tropovitch a achevé de diaboliser Fédo. Du reste, Théophraste avait décrété la chasse au sang contre les coupables.
La situation se calme vite : Théophraste me libère, se calme et m'autorise à boire son sang pour me remettre. Rodrigo finit tranquillement de tomber en cendres. Et Consuela peut constater qu'elle a réussi son coup d'Etat de la Loire : en grillant son Sire, elle va pouvoir prendre sa place à la tête de la Fondation.
Et Morgane la fée avisée témoignera bien sûr dans le sens de sa consoeur. La malheureuse a eu juste le temps de se défendre contre l'agression injustifiée de son Sire... Sans parler des oeuvres d'art que Consuela va pouvoir acquérir facilement. Ça valait bien quelques meurtres et une frénésie généralisée, pas vrai ?
Tout est bien qui finit bien, au fond.
Théophraste me demande d'aller témoigner devant le Prince Villon de la poltronnerie de son conseiller Saint-Gabriel. Pour une fois, Corso n'a pas eu à me sauver. Il reçoit des mains de mon grand'sire une belle épée médiévale finement ouvragée, relique sans intérêt pour lui qu'il s'empresse de me refiler en douce. Je reçois un pourpoint ancien en récompense. Théophraste m'annonce qu'il a été heureux de faire ma connaissance.
Maintenant, j'ai deux mots à dire au conseiller Saint-Gabriel...
