10-02-2004, 07:53 PM
Ah oui c'est intéressant l'exemple des députés qui étudient mot par mot la loi. Celui du maire responsable de sa commune.
Pour faire une bonne leçon, il faut peser tous les arguments de chaque position, donc s'efforcer aussi de penser contre soi-même.
Pour le moment, j'ai développé l'idée que la compétence ne fonde pas l'autorité politique.
Il faudrait que j'arrive à voir si la position contraire est pertinente, sur quelles arguments elle s'appuie.
Mais c'est vrai que la politique de masse qui prévaut au sein des partis fait que les gens compétents, qui savent lire les lois, seront noyés au sein des disciplines de parti. Donc dans la moyenne d'incompétence de tous.
C'est là qu'il faut remplacer la compétence à comprendre les lois par la compétence à défendre une opinion de parti que l'on rejetterait en privé.
Ca pose aussi le problème des technocrates, qui sont censés etre des experts, des spécialistes, qui doivent gérer et administrer rationnellement, mais qui ne sont ni élus, ni connus, dont les décisions sont difficiles à comprendre. D'où le sentiment de rupture entre l'Européen moyen et l'administration qui s'occupe de lui...
Là encore, ces gens ont beau être compétents, leur autorité est pour le moins contestée, car ils ne paraissent pas en public.
Pour ce qui est de l'élu local, si brillant soit-il en son domaine (pharmacien, médecin, chef d'entreprise etc.) rien ne nous assure par ailleurs qu'il sera bon politicien.
Il y a pourtant à l'évidence une tentation, à mon avis impossible, de "rationaliser" la politique au point d'en faire une affaire de spécialiste : confions les rênes du pouvoir aux "gens qui savent", de manière à ce qu'ils gèrent l'Etat comme une entreprise. Finissons-en avec la politique de prestige et administrons la politique.
Illusion typique de libéral illuminé qui croit qu'un pays se gère comme un budget familial, et qui veut réduire la politique à la tenue d'un budget... :roll: On en revient au technocrate, impersonnel et anhistorique, incapable de "représenter" véritablement un peuple.
On pardonnera beaucoup à un président quant à ses maîtresses, son train de vie, ses abus népotiques (placer ses copains à des postes importants) ; en revanche, l'opinion ne serait pas prête à accepter je pense un gouvernement de fonctionnaires efficaces et transnationaux.
D'où à mon avis l'inanité d'un fédéralisme européen.
Pour faire une bonne leçon, il faut peser tous les arguments de chaque position, donc s'efforcer aussi de penser contre soi-même.
Pour le moment, j'ai développé l'idée que la compétence ne fonde pas l'autorité politique.
Il faudrait que j'arrive à voir si la position contraire est pertinente, sur quelles arguments elle s'appuie.
Mais c'est vrai que la politique de masse qui prévaut au sein des partis fait que les gens compétents, qui savent lire les lois, seront noyés au sein des disciplines de parti. Donc dans la moyenne d'incompétence de tous.
C'est là qu'il faut remplacer la compétence à comprendre les lois par la compétence à défendre une opinion de parti que l'on rejetterait en privé.
Ca pose aussi le problème des technocrates, qui sont censés etre des experts, des spécialistes, qui doivent gérer et administrer rationnellement, mais qui ne sont ni élus, ni connus, dont les décisions sont difficiles à comprendre. D'où le sentiment de rupture entre l'Européen moyen et l'administration qui s'occupe de lui...
Là encore, ces gens ont beau être compétents, leur autorité est pour le moins contestée, car ils ne paraissent pas en public.
Pour ce qui est de l'élu local, si brillant soit-il en son domaine (pharmacien, médecin, chef d'entreprise etc.) rien ne nous assure par ailleurs qu'il sera bon politicien.
Il y a pourtant à l'évidence une tentation, à mon avis impossible, de "rationaliser" la politique au point d'en faire une affaire de spécialiste : confions les rênes du pouvoir aux "gens qui savent", de manière à ce qu'ils gèrent l'Etat comme une entreprise. Finissons-en avec la politique de prestige et administrons la politique.
Illusion typique de libéral illuminé qui croit qu'un pays se gère comme un budget familial, et qui veut réduire la politique à la tenue d'un budget... :roll: On en revient au technocrate, impersonnel et anhistorique, incapable de "représenter" véritablement un peuple.
On pardonnera beaucoup à un président quant à ses maîtresses, son train de vie, ses abus népotiques (placer ses copains à des postes importants) ; en revanche, l'opinion ne serait pas prête à accepter je pense un gouvernement de fonctionnaires efficaces et transnationaux.
D'où à mon avis l'inanité d'un fédéralisme européen.