22-01-2011, 11:17 AM
(This post was last modified: 23-01-2011, 05:38 PM by Darth Nico.)
CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'ÉMERAUDE
Mitsurugi ressortait de l'aile du palais réservée aux Grues.
Il rentrait hagard, accompagné par trois soldats qui voyaient bien que leur ambassadeur n'était pas dans son état normal.
Mitsurugi n'avait pas perdu la face publiquement mais il avait honte, tellement honte !
- Vous êtes encore jeune, Mitsurugi, avait dit Onegano.
Il lui avait parlé comme s'il avait quinze ans ! Alors qu'il en avait dix de plus !
- Vous êtes fougueux, vous avez du tempérament. Aujourd'hui, tout vous sourit... Vous vivez de grandes choses. Mais vous verrez, la flamme s'éteint d'autant plus vite qu'elle a brûlé ardemment. Si les dieux vous prêtent longue vie, ce que je vous souhaite, vous verrez qu'on ne peut bâtir sa vie sur des décisions brusques, insensées. Ikue est une jeune fille sensible, qui aime la tranquillité. Vous, vous êtes un batailleur, un homme du sabre et du verbe. Vous êtes capable de grandes choses et en cela, je vous envie. Dans ma jeunesse, je n'étais pas aussi fougueux que vous... Mes enfants ne sont pas non plus des foudres de guerre.
"De plus, pensez aux conséquences. Vous verriez-vous, demain, porter les couleurs de notre clan ? Vous plier à notre façon d'être ?
Mitsurugi s'enferma dans sa chambre, comme un enfant puni. Les mots d'Onegano lui martelaient la tête. Jamais il ne s'était senti mortifié de cette façon. Il avait pourtant été déchu de son ancien clan ; il s'était retrouvé littéralement la tête sous le talon de Jukeï, mais c'était des injustices. Il n'y était pour rien !
Avec Ikue, il s'était à corps perdu dans ce véritable coup de folie ! Cette fièvre ! Et c'était ce respectable jeune vieillard d'Onegano qui lui administrait une douche glacée !
Même Kokatsu l'avait soutenu, parce qu'un samuraï doit aller au bout de ses actes, vivre sans regrets ! A présent, tout le monde devait rire de lui chez les Grues ! Bientôt chez les Lions, et les autres clans !... Le Bouffon perdrait son travail, on n'aurait plus besoin de rire pour se faire des gorges chaudes !
Il les défierait tous en duel, un par un, s'il le fallait !...
Mitsurugi sortit de sa chambre, rasa les murs et alla prendre un bain. Il retrouva dans la salle d'eau Ikoma Noyuki, qui somnolait dans son tonneau. Le poète et dramaturge n'était pas encore au courant.
Il bailla.
- Salutations, Mitsurugi...
L'ambassadeur entra dans l'eau et se fit frotter le dos par les servantes. Après la honte, la grogne. Comme un vieil ours dans sa grotte. Il se renfrognait. Noyuki sentit que son ami avait des soucis, il préféra le laisser tranquille, tout en regardant, à travers ses yeux presque clos, la tête qu'il faisait.
Au fond, pensa Mitsurugi, qui parvenait à rassembler des pensées un peu plus cohérentes, cela simplifiait bien des choses. Plus d'Ikue, plus à se soucier du clan de la Grue ; il pourrait faire la cour à la première venue ! En somme, Onegano venait de lui enlever un boulet.
- Ce n'était que l'amour d'un hiver, monsieur l'ambassadeur et certaines choses ne résistent pas au retour du printemps...
Mitsurugi avait fini par être exaspéré par ces tournures contournées. Il regardait cette histoire qui se terminait comme un champ après la bataille. Il sourit en s'enfonçant un peu plus dans l'eau.
Quand Noyuki apprit la nouvelle le lendemain, par les bruits d'alcôve, il murmura à son informateur (un colporteur de ragots de la famille Asahina) :
- Maintenant qu'elle a perdu son pucelage, le suivant risque d'être déçu.
- Elle finira sa vie dans un couvent à plier des papiers.
Noyuki s'en voulait de n'avoir pas prévenu Mitsurugi. Il venait de faire la même erreur que lui, il y a quelques années. Ah, les belles jeunes filles du clan de la Grue ! La perte de tous les hommes au tempérament trop chaud !
Il était cependant probable que Mitsurugi n'y laisserait pas autant de plume que Noyuki en son temps. Le poète vit venir à lui le gros Bouffon, qui se dandinait, empressé comme un maître de cérémonie dans ses derniers préparatifs :
- Alors, quoi, on ne me prévient même pas !
Il était maquillé comme une vieille geisha, en prévision d'un numéro qu'il allait faire devant la famille Kakita.
- Tu retardes, mon gros ! Où as-tu laissé traîner tes oreilles dernièrement !
- Alors le jeune bellâtre se fait rembarrer par l'ex-futur beau-papa, et personne ne me prévient !
Il était furieux, contrarié, comme un gamin.
- Je te déconseille de monter une saynète sur cette affaire, dit Noyuki. Mitsurugi viendrait avec une armée pour te piétiner.
- Nous verrons cela, mon bon seigneur !
Il fit demi-tour et partit, vexé comme un pou.

Yatsume revenait dans la bicoque où logeait sa petite famille.
Yutsuko lisait, Avishnar remettait une petite bûche au feu.
Elle ramenait un peu d'argent avancé par Sasuke.
- Nous tiendrons quelques jours avec cette somme.
Ils se préparèrent ensemble une bonne soupe en chantonnant. Ils regardèrent les bons légumes fondre dans le jus, les petites bulles éclater.
Yutsuko touilla la soupe, Avishnar jouait d'une guitare à deux sous. La petite s'endormit après sa soupe. Avishnar put alors demander :
- Que veut Sasuke de toi ?
- Des gens à surveiller, dit Yatsume, évasive. D'ailleurs, je vais sortir ce soir.
- Où vas-tu ?
- Je vais voir la cour des miracles.
- La quoi ?
- C'est le quartier de la ville où se réunissent les mendiants, les malades, les voleurs...
- C'est un endroit dangereux.
- Pas plus que les Sables Brûlants. Nous avons survécu aux pillards, je survivrai à quelques éclopés.
Elle remit son manteau. Un mauvais vent soufflait sur les rues du quartier eta.
Avishnar se coucha près de la petite, qui le blottit contre elle.
Le Bouffon venait de remporter un triomphe devant un parterre de jeunes nobles Kakita.
- Mes amis je vous quitte ! Les délicates gens de la cour des miracles ! Vous m'excuserez si je préfère passer ma soirée avec une bande de lépreux et de cul-de-jatte !
Et les Kakita riaient, applaudissaient !
Le gros Yoriku alla se démaquiller et descendit dans la cour de ses chers éclopés.
Il se vautra sur les coussins moelleux disposés en désordre dans la grande place. C'était un bric à brac de vieux palanquins, de roulottes. Comme une scène de théâtre encombrée de morceaux de décors et d'accessoires. Tout le monde vivait plus ou moins les uns sur les autres. On mangeait à toute heure, on bâfrait, alors qu'on était censé être dans l'endroit le plus miséreux de la Cité. Il y avait, d'un bout à l'autre de la journée, des gens qui dormaient, d'autres qui étaient debout. C'était une agitation perpétuelle, même au beau milieu de la nuit.
Le Bouffon se servit dans un des chaudrons communs, où l'on mangeait avec les doigts. On retrouvait parfois certains penchés sur la soupe, prêt à tomber dedans. Il prit un cruchon qui traînait, dans lequel dix personnes avaient dû boire avant lui.
On faisait cercle autour de lui.
- Alors, raconte-nous !
- Je vous raconte, dit-il, entre deux bouchées, les faits et gestes de la cour de nos maîtres.
C'était sa formule rituelle.
- Alors écoutez un peu, bande de disgraciés et de miséreux. Mais d'abord, passez-moi un morceau de poulet.
On lui faisait passer une carcasse à grignoter.
Il avait accès aux cuisines de tous les clans, où il allait se faire nourrir après ses spectacles, et pourtant, il avait toujours faim pour s'empiffrer de cette mauvaise nourriture.
- Repassez-moi du vin ! Je meurs de soif.
Il allait enfin raconter les ragots de ces derniers jours, quand il aperçut une silhouette inconnue. Il s'interrompit et la regarda fixement. Sa clique d'admirateurs se retourna et regarda en silence l'intrus.
Yatsume avança et enleva sa capuche.
- Je viens te prévenir d'un danger, ô grand Empereur des gueux !
- Tiens donc ; avance et informe-nous donc !

Yoriku en avait connu un certain nombre, de ces êtres au bout du rouleau, qui venaient jouer la comédie chez lui ; c'était leur dernière chance de trouver une sorte de foyer. Ils venaient faire leur numéro pour lui plaire, ils espéraient entrer dans son petit monde, dans sa troupe de rebuts de la société.
En voyant cette fille, il vit tout de suite en elle un rônin. Elle avait dû avoir une bonne éducation, apprendre à se tenir et à se battre. Et comme tant d'autres en ces temps troublés, à la suite d'une gaffe, d'un mauvais tour du sort, elle avait été rejetée de sa caste.
- Ecoute-moi, grand Empereur, je suis venue te prévenir que quelqu'un en veut à ta peau.
Il y eut quelques rires, comme à un numéro un peu drôle, un peu original.
- C'est un assassin qui vit dans les ombres... Je suis venue te prévenir.
Elle avait l'air de croire à son affaire. Yoriku pensait qu'elle en rajoutait.
- Les ninjas, hein, lança un vieil édenté. Mais ils ne viennent pas ici, les ninjas, c'est déshonorant pour eux !
Le public partit d'un rire gras. La fille ne se décourageait pas. Elle continuait à décrire cette menace.
- Moi je peux t'en protéger...
Elle arrivait enfin à l'essentiel.
Le Bouffon l'écouta, sa grosse tête appuyée sur la main. Il la trouvait distrayante, assez audacieuse. Il dit :
- Allez, tu m'as convaincu ! Dans ma magninimité, je t'autorise à te joindre à nous !
Elle s'inclina et remercia respectueusement.
Elle ne se jeta pas sur la nourriture. Elle faisait encore ses manières nobles, sûrement. Elle ne voulait pas passer pour une crève-la-faim. Au début, ils sont comme ça, les samuraï déchus. Après, ils arrêtent de faire des manières et viennent à la gamelle comme tout le monde.
On but un verre à sa santé.
Quelqu'un parla à l'oreille du Bouffon :
- C'est toi qui vit avec ta famille, lança Sa Grosseur, dans le quartier eta ?
- C'est exact.
- Dis à tes protégés de venir ici. Vous y serez mieux que chez les croque-morts. Ces gens-là ne respirent pas la joie de vivre. Nous devons être encore plus pauvres qu'eux mais au moins, on s'amuse !
- Je te remercie de ta générosité.
Elle portait un yari. Yoriku ne disposait pas d'hommes capables de manier une arme. Elle pourrait être utile au cas où. La ville n'était pas sûre la nuit. La cour des miracles, située en marge des autres quartiers, avait déjà connu des attaques de pillards surgis de la campagne.
- Allons, va les chercher avant la nuit, dit le Bouffon. Si tu sais porter une arme, nous te réserverons un taudis pas trop sale.
- Je mettrai mon bras à ton service.
Yatsume salua. On ne faisait déjà plus trop attention à elle. Elle avait eu son petit moment de gloire. Maintenant que le Bouffon l'avait acceptée, elle faisait partie de la famille.
Notre héroïne prit les ruelles qui la ramenaient au plus vite chez les etas.
- Joli numéro...
Elle se retourna, ne vit personne. Une voix avait murmuré, quelque part. Elle se retourna et vit Kokamoru face à elle.
- Toi...
- Tu me cherchais, tu m'as trouvé...
Il avait son visage normal. Yatsume recula.
- J'ai vu notre fille... Elle va bien, elle lit.
- Je t'interdis de l'approcher.
- Elle ne m'a pas vu, pas plus que ton gaijin.
- Sasuke te cherche. Il a des choses à te dire.
- Je le verrai au moment voulu.
- Quelle est cette magie que tu utilises ?
- Ce n'est pas de la magie...
- Quoi que ce soit, c'est dangereux, trop dangereux...
- J'ai fait ce pacte avec les ombres pour te sauver, Yatsume.
- Je n'avais pas demandé d'aide face à mon mari.
- Ce qui est fait est fait... Maintenant, il faut penser au présent.
"Je suis traqué, Yatsume. Pas que par toi. Par un homme qui se fait appeler Cristal.
- Un allié de Nuage ?
- Oui. Il traque les gens comme moi. Et toi aussi, il te poursuit.
- Je ne suis pas comme toi.
- Il est après toi, Yatsume, que ça te plaise ou pas. Et après ta fille.
Yatsume frémit.
- Il veut nous détruire. Il emploie les services d'un assassin, un vrai "ninja", celui-là. La Grue Noire.
- On murmure son nom dans les mauvais quartiers.
- C'est un tueur aguerri. Personne n'a jamais eu le temps de l'affronter directement. Il tue trop vite pour cela.
- Que proposes-tu ?
- Je veillerai sur vous, Yatsume. Je veillerai à ce qu'ils ne touchent pas à Yutsuko. Notre fille ne sera au courant de rien. Je la protégerai depuis les ombres. Je surgirai si elle est en danger.
- Si ce n'est pas moi qui te livre à Sasuke, il enverra d'autres personnes te traquer...
- ... et elle ne me trouveront pas. Mais rassure-toi, je ne vais pas me cacher indéfiniment. Je vais même aller les voir, ces Lions.
- Qu'as-tu en tête ?
- Nous avons un ennemi commun : Cristal. Sasuke et Mitsurugi s'opposent frontalement à cette conspiration.
- Ils ne s'allieront pas avec toi.
- Je leur demanderai directement.
- Je ne peux pas accepter ton aide. Si je te revois...
Yatsume serrait les poings :
- Je te tuerai.
- Je protégerai notre fille, même contre toi, s'il le faut.
Kokamoru recula et disparut dans une ruelle. Yatsume sut qu'il était inutile de le poursuivre. Elle se hâta de rentrer chez elle.
- Nous déménageons. J'ai trouvé un emploi de yojimbo. Je vais gagner de l'argent. Regardez déjà...
Elle montra l'avance consentie par Sasuke.
Elle avait de l'argent, c'était vrai, mais entre les Lions, Kokamoru et les conspirateurs, cela devenait un sac de noeuds. Elle ne savait plus quel parti prendre.
- On va aller voir le Bouffon, dit-elle à sa fille, tu vas voir, il est très drôle !
- Chouette !
Sa fille lui sauta au cou.
Ils quittèrent dans l'heure le sinistre quartier des tanneurs et préparateurs mortuaires, observés à leur insu par l'ombre de Kokamoru.
Tout le monde trouva Yutsuko très charmante.
- Ne la touche pas, toi le vérolé, lança Yoriku. Et vous autres qui traînez plus de poux qu'une bande de chiens errants, interdiction de vous approcher d'elle, compris ? Cette petite et ses parents sont sous ma protection. Toi, le noiraud, d'où viens-tu ?
- Des Royaumes d'Ivoire, répondit fièrement Avishnar.
- Tu parles notre langue ?
- Un peu ?
- Où sont mes cuisiniers ? Qu'on fasse chauffer de la soupe pour la petite !... Pustule, Verrue, Purin, où sont-ils ? Bande de soiffards, vous étiez encore en train de cuver alors que c'est l'heure de la tambouille !
Les trois affreux cuisiniers accouraient avec leur marmite et les légumes.
- Pressez, le soir tombe, tout le monde meurt de faim ! Moi le premier !
Le Bouffon fit des grimaces à Yutsuko, qui se méfia d'abord et fut vite hilare.
- Avec moi, interdit d'être triste ! On doit rire tous les jours ! C'est la loi !
La soupe fut vite prête. Les gueux accouraient.
- Arrière, vermines ! Laissez la petite en prendre avant que vous ne mettiez vos vilains doigts dedans ! Allons, arrière !
Yutsuko but manger de la soupe tant qu'elle voulut.
- Purin, refais de la soupe ! La petite a tellement bon appétit qu'il ne reste rien pour les autres affamés ! Verrue, va voir aux cuisines du palais ce qui leur reste !
La cour des miracles récupérait les restes des réceptions qui se tenaient tous les jours pendant la cour d'hiver. Il restait souvent de quoi nourrir des dizaines de gueux avec des plats faits par les meilleurs cuisiniers de l'Empire.
Il y en avait parfois tant qu'on en redonnait ensuite aux etas, qui profitaient de ces restes de festins.
- Un Crabe, ça bouffe beaucoup, dit Pustule. Et quand les Crabes invitent des Grues et des Phénix, et bien, ils bouffent beaucoup et bien, et c'est nous qu'on en profite !
La cour des miracles était en fait bâtie, meublée, décorée, de restes du palais Hida. On récupérait tout ce qu'on pouvait, des panneaux de bois, des vases, des vieux meubles, des chiffons et des outils de cuisine. L'arrivée de la cour d'hiver était un présent du Ciel pour les gueux. Depuis le début de l'automne, ils avaient pu se procurer des tas de vieux meubles dont les Crabes s'étaient débarrassés, pour accueillir leurs invités dans des chambres neuves.
On avait entassé des tapisseries, des lampes. C'était la fête aux gueux.
Tout cela, on ne le découvrait que lorsqu'on entrait vraiment dans la Cour, c'est à dire sous une vieille halle où une centaine de personnes dormaient, mangeaient, vivaient. Avant d'y entrer, on pouvait croire que le quartier était aussi miséreux que chez les etas.
Quand on entrait, on découvrait un entassements de laideurs sans noms et d'oeuvres admirables, plus assez belles pour les samuraï.
- On n'a jamais autant grossi, nous tous, disait Yoriku entre deux bouchées. Il y a des étés où on a plus crevé la dalle que cet hiver ! Loué soit le Divin Fils du Ciel de déverser sur nous tous ces présents !
"Non, vous ne manquerez de rien, croyez-moi...
Il l'aimait bien cette petite Yatsume. Et notre héroïne se plaisait dans ce décor qui lui rappelait certains souks crasseux et débordants de trésors dans Medhin.
Avishnar avait trouvé parmi les instruments de musique une longue guitare qui lui rappela un instrument de chez lui. Il le prit, pinça les cordes, et joua quelques notes. Puis il prit de l'assurance, se mit à jouer, et joua en fait pendant des heures et des heures.
Yutsuko s'était endormie près du Bouffon.
- Je vous la confie, dit Yatsume. Je dois aller au palais.
- Va, va... Tu ne seras pas aussi bien reçue qu'ici, crois-moi !
Les mélodies d'Avishnar fascinaient toute la clique des gueux, qui se perdit dans ces effluves enivrantes évoquant des pays lointains et des palais enchanteurs.
A suivre...
