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Scud Wars +DA+ - Episode III : Fall of the Empire
#21
Tu n'arrêtes pas depuis 2 semaines :shock:
Que de bonheur pour tes lecteurs Amour
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#22
mais s'ils ne sont pas nombreux, ils sont heureux!!!^^
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#23
SCUD WARS +DARK AGE+

La princesse Amanoa, à bord du YT-2400, reçut une brève communication holographique de l’amiral Mohc, lui ordonnant de se rendre à l’endroit où le bombardement spatial de la Sphère avait creusé un profond cratère. Notre héroïne changea de trajectoire et se rendit vers la zone, lourdement sécurisée par la 18e flotte.
La princesse avait mis son armée au repos. Repos tout relatif : Blood et Sacratiff avaient été chargés de surveiller les abords du complexe militaire conquis par la 11e flotte. Il fallait protéger le canon anti-spatial. Mais l’armée corsaire était secondée par des troupes Séparatistes plus fraîches et ainsi goûtaient un repos mérité. Peu d’entre temps prenaient conscience de ce qu’ils avaient mis pied sur le sol d’une planète dûment conquise et pas n’importe quelle planète ! La plus peuplée, la mieux défendue, la plus célèbre de la galaxie !
Blood et Sacratiff avaient trouvé un grand luxueux, où ils arrivèrent en conquérants vainqueurs. Ils y firent loger les officiers les plus gradés et se réservèrent deux suites impériales, avec vue imprenable sur des jardins exotiques, bar garnie d’autant d’alcools qu’on pouvait en imaginer, écrans holographiques géants et jacuzzi garni de cinq ravissantes twileks aguicheuses. Sacrattif, plongé dans son bain parfumé et remuant, se faisait déjà frotter le dos en fumant des gros cigares qu’il trempait dans son whisky corellien, avec les autres filles dans ses bras qui s’ébahissaient de la virilité de sa poitrine, de ses cicatrices et voulaient tout savoir de ces exploits guerriers.
Pendant ce temps, Blood, ronronnant de plaisir comme un gros lion qu’il était, se faisait laver la crinière en regardant, sur l’holoréseau, la énième rediffusion d’une délicieuse série Z d’horreur.

- Avouez que je suis le plus puissant vampire du monde, mademoiselle de Valori, ou je vous abandonne aux loups-garous de cette saleté de jungle birmane !
- Jamais François Loren : ploutôt créver ! Vous savez cé qué jé pense des sales parvenous comme vous qui font semblant d’avoir dou sang-bleu dans les veines !

Virus

Le Hope Star arriva en vue du cratère indiqué : on y avait déjà activé un dôme bouclier énergétique. Des Dark Troopers étaient en position tout autour de ce qui ressemblait fort à une piste d’atterrissage : le grand cirque était déjà équipé de défenses du plus gros calibre, contre les attaques aériennes et terrestres. Amanoa posa son appareil et rejoignit l’amiral Mohc, qui observait les préparatifs, debout sur un imposant char d’assaut.
- Eh bien, Princesse, tout cela n’est-il pas magnifique ! Dire qu’il y a quelques heures encore, nous étions enfermés dans l’air artificiel de nos vaisseaux, dans le vide spatial ! Et maintenant, nous goûtons à l’air frais de cette radieuse journée, elle qui voit notre triomphe !
- En effet, amiral, je n’aurais pas pensé que les choses aillent si vite… J’ai appris que l’amiral Vansler avait laissé la vie là-haut et le duc Lepto aussi…
- Oui, toute guerre a ses victimes. Bah, nous honorerons leur mémoire. Ils seront les héros fondateurs de notre Empire !
Et que de fierté il mettait dans le « notre Empire » !
- Ca y est, s’exclama t-il. Voilà qu’approche la dernière pièce de notre œuvre : regardez plutôt !
Amanoa leva les yeux au ciel. C’était comme le début d’une éclipse. Une lune venait d’apparaître face au soleil. Mais ce n’était pas une lune : plutôt un étrange appareil spatial, qui descendait à présent. Lentement, posément, il approcha du cratère. Il était de forme ovoïde. Il pouvait mesurer une dizaine de mètres de haut. Autour de son corps en acier noir s’articulaient plusieurs pattes mécaniques, équipées de canons. Le haut de l’appareil ressemblait à un casque antique des Sith. Amanoa ressentit une très puissante émanation du côté obscur : cet œuf de ténèbres en regorgeait littéralement.
Aux jumelles, Mohc observait l’approche du vaisseau :
- La Source Obscure ! enfin la voilà, quelle merveille !
L’amirale fit avancer le tank tandis qu’Amanoa ressentait une des plus belles peurs de sa vie : elle comprit que c’était le Grand Maître en personne qui se trouvait à bord.
Elle descendit du tank et alla s’agenouiller, à côté de Mohc, devant la rampe de sortie de l’appareil. Celle-ci s’ouvrit en grondant, tandis que toute la Source évacuait des liquides de pressurisation sous forme de gaz et continuait de trembler de la puissance de ses moteurs et des émanations de côté obscur qui s’agitaient en elle.
Dans la pénombre de l’ouverture du sas, une haute et puissante silhouette apparut, avec à ses côtés, une deuxième silhouette plus petite. Amanoa gardait le front penché vers la terre, tremblante de curiosité et d’appréhension. Elle sentit le grand Maître s’approcher de lui et une voix profonde, impérieuse lui dire :
- Relevez-vous, Princesse.
Notre héroïne osa lever les yeux : elle dut produire un grand effort pour supporter la stupeur qui la saisissait. Devant elle, se tenait un homme qu’elle croyait mort depuis longtemps, mais dont elle savait aussi qu’il ne l’était peut-être pas –l’homme qu’elle avait soupçonné naguère, dans un éclair d’intuition féminine, d’être le grand maître du Sith. Et elle comprit qu’elle ne s’était pas trompé : c’était bien lui, l’Empereur de Gondwana, Thembee… Elle put enfin se relever, sans oser en croire ses yeux.
Et à ses côtés se trouvait un adolescent aux cheveux bleus, Limbo. Limbo, l’Orphelin frappé par l’Aiguille d’El Daoud. Le regard fier, conquérant, il regardait Amanoa avec un mélange de contentement et d’autorité.
- Venez, Princesse…
Marchant un pas derrière, Amanoa suivit le Grand Maître qui contemplait les lieux comme une terre conquise. Il respirait cet air qu’il avait quittait lui aussi, un quart de siècle avant. L’ancien élève de Mace Windu en avait terminé avec sa vengeance, celle pour laquelle il s’était voué aux ténèbres. Désormais, il était le seul homme de la galaxie à pouvoir prétendre au titre de maître Jedi ou de maître du Sith.
Mohc, qui marchait deux pas derrière, osa un mot, malgré l’air triomphant de Thembee :
- Seigneur, les Impériaux sont vaincus, en déroute. Mais on nous a signalé une attaque des Rebelles. Ils approchent à leur tour de Coruscant et ils viennent en force. A leur tête se trouve la Garde Avalon. Nos agents infiltrés confirment que le capitaine Barkan va tenter un assaut terrestre.
- Eh bien, amiral, dit Thembee avec la voix de celui qui possède l’autorité absolue, laissez-les venir à nous. Tâchez d’interposer les derniers reliquats d’Impériaux entre eux et nous.
- Bien, Seigneur.
- Et maintenant, princesse Amanoa, venez avec moi et mon élève. J’ai tant de choses à vous faire découvrir sur cette planète, sur ma planète désormais ! Laissez moi donc, moi le maître de l’univers, vous montrer mon Empire !
Amanoa frissonna de peur et d’admiration : ses ambitions les plus folles, celle qu’elle n’aurait pas osé vivre en rêve, devenaient soudain réalité. Elle allait être la femme la plus puissante de la galaxie ! Elle allait avoir au bout de ses mains des systèmes entiers, dont elle userait comme jusqu’ici de cartes au sabbac. C’était tout simplement délirant et inouï !

Gaeriel

Les deux Jedi précédés de Darth Konen débouchèrent dans un quartier entièrement déserté : une ville-fantôme. Elle n’était plus peuplée, en son centre, que de monceaux d’ordures métalliques qui tombaient du ciel par un vaste puits de cinq kilomètres. Les déchets lourds évacués de l’usine au-dessus accéléraient jusqu’à atteindre une vitesse qui en faisait de dangereux météorites. La ville se transformait en ruine sous les coups des morceaux qui lui tombaient dessus. Les bâtiments tombaient en ruine et se transformaient en montagnes biscornus de plaques de tôles, morceaux de moteurs, pièces de machines rouillées.
Ils trouvèrent le duc Lepto dans un bâtiment, à la sortie de cette agglomération étrange. Allongé sur un vieux lit rouillé, il saignait abondamment de la poitrine et crachait du sang. Il était secoué de tics nerveux violents et émettait un souffle rauque à chaque respiration. Il n’avait plus rien du prince de Korbo, plein de sa superbe et de ses ambitions. Il était la dérisoire victime de sa guerre, là, au fond d’un puits d’évacuation, dans une ville en ruines.
Konen alla vers lui, mais son maître lui fit signe de ne pas approcher plus : il ne voulait pas être pris en pitié.
- Je savais bien que tu me reviendrais, Revan…
- J’y pensais aussi, seigneur Treides, mais pas dans ces circonstances…
- Orcus m’a trahi. Et maintenant, tu dois aller accomplir ma vengeance, Revan…
Treides fut pris d’une violente quinte de toux. Il cracha à terre plusieurs glaires ensanglantés.
- Qu’est-ce qui vous fait croire que je vais accomplir votre volonté ?
- N’essaye pas de te dissimuler la vérité, mon jeune élève… Pourquoi crois-tu que tu es venu ici, sur Coruscant ? Pour sauver la galaxie ? Non, pour sauver celle que tu aimes, Gaeriel Captinson, la princesse Amanoa. Une noble tâche, mais égoïste au fond : tu ne veux pas la perdre. Comme c’est compréhensible. Mais il y a autre chose : tu es venu assouvir ta haine. Cette haine dont je t’ai fait découvrir la puissance cette haine qui t’a transmué en Darth Revan. Ce que t’avaient appris tes maîtres Jedi n’était que des leçons pour enfant. C’est moi qui ai fait de toi un vrai guerrier.
- Je ne suis plus votre élève désormais…
- Oh non, sûrement pas, car ta formation est terminée. Qu’aurais-je de plus à t’apprendre ? Quelques passes au sabre ?… Non, maintenant, tu vas voler de tes propres ailes. Tu vas détruire Orcus… N’oublie pas : c’est lui qui tient celle que tu aimes en son pouvoir. C’est lui qui l’a transformée en une poupée qui exécute ses ordres. Elle n’attend d’ailleurs qu’une chose : c’est qu’il meure. Alors à nouveau, elle sera libre !
- Vous voyez où vous a conduit votre folie conquérante…
- Imbécile !
Treides avait hurlé mais le paya d’une violente quinte dont on aurait pu croire qu’elle serait la dernière.
- Imbécile ! Crois-tu que cela ait été vain ? Mais il fallait la guerre, une guerre sans pitié, pour mettre à bas l’Empire ! Cela, tu l’as voulu autant que moi. Tu es venu ici pour te battre, tout comme ton ami Nello, qui ne rêve lui aussi que de détruire celui qui l’a asservi –Orcus ! Il veut le tuer comme il a tué son maître direct, Baados.

Sabrelaser

Nello, resté en retrait derrière Merwyn, baissa les yeux et ne répondit rien. Konen toisait les deux Jedi.
- Jedi ou Sith, que veux-tu que cela change maintenant !… J’ai fait de toi un guerrier. Tu te battras et tu sauras faire respecter tes décisions. Tu auras le bras armé qui impose tes convictions. Peu importe que ce soit au nom de Merwyn ou de Revan : que tu bâtisses une République ou un Empire, c’est en grande partie à moi que tu le devras. Tu ne pourras pas oublier ce que je t’ai appris et tu m’en seras reconnaissant ! C’est ainsi !
Une question brûlait les lèvres de Merwyn.
- Vous êtes venu jusqu’ici avec Orcus et avec ce grand maître dont vous ne m’avez rien dit ?...
- Oui, notre maître à tous, il est là ! Bientôt, tu seras son élève ! Amanoa et toi, vous servirez le Grand Maître ! Lui qui, depuis six ans et plus s’intéresse à vous, a attendu que vous mûrissiez suffisamment, a espéré qu’un hasard stupide ne vous emporterait pas avant que le moment soit venu… Allons, maintenant, l’heure est venu : Thembee t’attend !
En entendant ce nom, Merwyn fut pétrifié.
- Thembee… Thembee vous avez dit ?…
- Tu le croyais mort sur Gondwana, n’est-ce pas ? Mort face aux Inquisiteurs avec les fidèles de la Garde Avalon ? Bien sûr que non ! Mais en prenant possession de la Source Obscure, il était protégé sur Gondwana : ce n’est que grâce à sa puissante connaissance de la magie Sith que l’Inquisition a pu déjouer la protection de la Source Obscure. Et l’Inquisition vaincue, Thembee s’est retrouvé prisonnier sur Gondwana… Il fallait des Jedi pour détruire les holocrons obscurs laissés en place par l’Empire. C’est Jaggar Jaggath qui connaissait le rituel pour cela. Et il fallait d’autres Jedi : le Bothan n’aurait pas été assez fort pour cela tout seul… Tu as beaucoup aidé Thembee : il doit t’en être reconnaissant…
- Thembee, répétait Merwyn dans le vide. C’était lui le seigneur du Sith, le grand maître.
- Oui, lui, l’élève de Mace Windu qui, comme les autres, a choisi la voix des ténèbres pour lutter contre les ténèbres de Palpatine… Thembee, le dernier maître du Vaapad…
Treides avait tenté de se lever, puis, après avoir parlé, il était retombé sur le dos. Dehors, on entendait l’approche de lourds speeders et le bruit de sonars balayant la zone.
- Ils viennent me chercher… Les hommes d’Orcus viennent terminer le travail.
- Qu’allez-vous faire ?
- Je les attends.
Du bout de la main, Lepto ouvrit une caisse : elle était pleine de détonateurs thermaux.
- Ils partiront avec moi. Allez, va maintenant ! La Force est avec toi !
Sévère, Merwyn salua :
- Seigneur Treides, nous ne nous reverrons plus.
Il tourna les talons et Nello lui emboîta le main. Konen serrait les poings de toutes ses forces : il n’aurait pas pu retenir sa rage plus longtemps.

ayame

Les deux Jedi coururent vers la plate-forme d’où ils venaient, alors que des commandos débarquaient dans la ville fantôme. Méthodiquement organisés, ils quadrillaient la zone. Alors que la plate-forme s’ouvraient pour Nello et Merwyn, un des escadrons de mort trouvait le repaire de Treides. La porte se referma sur l’explosion simultanée d’une dizaine de détonateurs thermaux : leur explosion détruisit tous les bâtiments dans un rayon de 100 mètres autour du point d’impact et les véhicules et vaisseaux, pris dans l’incendie en résulta, s’écrasèrent au sol et explosèrent à leur tour. Le fond du puits de ténèbres se transforma en un enfer dont ne ressortit presque aucun membre de l’expédition venue achever Cliss de Korbo, alias le duc Lepto, alias Darth Treides.

Deux minutes après, les deux Jedi débouchaient à l’air libre, près de la grande voie du métro interurbain. Ils savaient vers où aller : l’ancien maître de Merwyn avait indiqué l’Hôpital Impérial Général, le plus grand centre de santé de ce quadrant de Coruscant. C’est là-bas que Darth Orcus avait établi son quartier général.


ayame FIN DE LA TROISIEME PARTIE ayame
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#24
lol la série Z, encore un truc avec un scénario inepte et des personnages minables* Virus

Mais le plus important ça reste : Amour trop bon resumay Amour gnnii la suite Amour

Edit GN
* et des ringards d'Italiens. Aloy
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#25
SCUD WARS +DARK AGE+

4eme partie : Dans les ténèbres

Wikipedia Wrote:In Roman mythology, Orcus was a god of the underworld, punisher of broken oaths, more equivalent to Pluto than to the Greek Hades. [...] Generalized connotations of "Orcus" have made it a popular name for providing an instant "demonic" atmosphere. This is in good part because Orcus' name is the origin of the words "orca" and "orc"; the latter popularized by J.R.R. Tolkien in his "Lord of the Rings" trilogy.

ayame

Le crépuscule tombait sur le grand Hôpital Impérial, dont l'activité incessante durait depuis depuis des temps bien plus anciens que l'avènement du régime de Palpatine : il était en service depuis au moins cinq siècles et avait été rénové pièce par pièce, si bien qu'il ne devait rien persister du bâtiment original. Il avait soigné les plus dignitaires de la galaxie ainsi que les Jedi et maintenant, il accueillait surtout les pontes d'un régime qui venait juste de s'écrouler. Et tandis que médecins et droïds les plus compétents de la galaxie s'affairaient pour accueillir les blessés, les combats aériens continuaient, avec leur lot d'explosions et de crashs contre les bâtiments.
Sous une pluie battante, qui réduisait considérablement la visibilité, le Reiterpallasch se posa, ses phares phosphorescents brillants dans la nuit tombante et ses moteurs mugissant à l'atterrissage. Des éclairs strièrent le ciel quand Merwyn et Nello descendirent de l'appareil. Ils firent le tour d'une partie du bâtiment, pour trouver une entrée sans surveillance : le personnel était si débordé à l'intérieur pour accueillir les victimes des combats que toute la garde avait été déplacée vers l'entrée principale.
Cinq ascenseurs se trouvaient là, dans des colonnes de verre opaque montant jusqu'au toit de l'Hôpital, cinq cent mètres plus haut. Les Jedi s'arrêtèrent devant l'une des portes :
- Je sens qu'Orcus est là, murmura Nello. Et je sens un piège.
- Bien, alors allons-y. Jetons-nous dedans.
La porte coulissa doucement, alors que la foudre s'abattait non loin de là, dans un vacarme assourdissant : trois réverbères, frappés, s'écrasèrent à terre en brûlant.
La plateforme se mit à monter de plus en plus vite en ronronnant. Les escadrons de Tie Séparatistes continuaient à affronter leurs ennemis impériaux. A mesure que les Jedi grimpaient, ils distinguaient de mieux en mieux le paysage immense, proliférant, infini de Coruscant : des dizaines et des centaines de villes encastrées les unes dans les autres, des univers urbains agglomérés, des bâtiments bien reconnaissables traversés et rongés par la prolifération d'espaces quelconques, anonymes, d'archipels mystérieuses coincées entre deux centres d'affaires ou de résidence.
La dernière étincelle de soleil disparut derrière un des bâtiments de la Corporation Commerciale du Noyau, une entité regroupant un bon millier de compagnies de navigations et d'échanges interstellaire, un véritable empire dans l'Empire autrement découpé que la réalité politique officielle. Mais nos deux héros n'avaient pas le temps de s'intéresser à ce foisonnement, à cette mousse infiniment complexe de lieux enchâssés. Et pourtant, dans les minutes à venir, ils allaient contribuer sans doute à changer le destin de plusieurs milliards de créatures intelligentes qui à l'heure actuelle, continuait leur existence habituelle, tout en prêtant attention non aux affrontements aériens des forces armées, mais à la façon dont un éventuel changement de régime modifierait les règles du commerce et de l'industrie.

- On nous attend, dit Nello, en inspirant profondément.
- Moi aussi, je l'ai senti...
La plateforme s'immobilisa, après avoir monté en quelques minutes toute la hauteur du bâtiment géant. La porte s'ouvrit : des droïds de combat K5 attendaient derrière.
Nello alluma ses deux sabres bleus et exécuta un salto avant : il coupa au passage la tête de deux des K5 ; Merwyn avait allumé son propre sabre violet et fracassa deux autres des droïds.
Les Jedi se mirent dos à dos : ils venaient d'entrer dans un grand couloir du dernier étage. Les lieux étaient relativement épargnés par les combats. Il fallait maintenant accéder aux toits. Les Jedi coururent, guidés instinctivement par la Force : leur sixième sens leur indiquait que leur présence était détecté et que des tueurs leur courait déjà après. Au tournant du colère, ils passèrent devant un grand escalier d'où montèrent plusieurs coups de blaster : ils vinrent rebondir sur les sabres et frappèrent les droïds qui les avait envoyés. Soudain, de chambres pour les malades sortirent des droïdekass qui roulèrent, se déroulèrent et ouvrirent le feu. Au coude à coude, les deux Jedi firent face : renvoyer les tirs n'aurait servi à rien contre les puissants boucliers des destructeurs. Ils entrèrent dans une grande réserve de médicaments et verrouillèrent la porte derrière eux : ils courent vers l'autre issue. Soudain, des soldats équipés de lance-grenades firent feu : les ananas quadrillés roulèrent au pied des deux hommes, qui s'empressèrent de retourner l'objet à l'envoyeur. Ils fermèrent la porte et entendirent l'explosion faire de sérieux dégats de l'autre côté. Derrière eux, les droidekass attaquaient la porte : un tir finit par passer et frappa une armoire pleine de fioles et de bocaux, qui prirent feu. Dans le couloir, un incendie se propageait : les deux Jedi se précipitèrent dans les flammes et en ressortirent de l'autre côté en ayant au passage absorbé la brûlure par la Force.
Les deux Jedi se séparèrent : ils empruntèrent chacun un couloir. Nello fit face à un groupe de commandos de choc équipés de blaster mitrailleurs légers. La rafale de tirs était si dense que Nello préféra se jeter à couvert plutôt que d'avoir à parer autant de tirs. Il n'allait pas pouvoir les approcher sans être pris sous un feu nourri. Il attrapa un brancard à roulettes qui traînait heureusement par là ( Hehe ) et décida que si c'était comme ça, on allait voir ce qu'on allait voir ! Il vit venir derrière lui deux K5et leur arracha à distance leurs fusils. Puis, il lança le brancard au coin du couloir devant, fit une roulade pour arriver derrière, envoya le brancard vers l'avant par la Force et sauta dessus à plat ventre, avec un fusil dans chaque main ! John_woo Il arrosa les troopers qui s'écroulèrent comme des mouches.
Le temps de se dire qu'au fond, il n'aurait pas été plus dangereux d'y aller en courant sabre à la main (mais moins classe Aloy ) et trois droïds surgirent : il se propulsa en arrière, releva d'un coup le brancard à la verticale et le propulsa contre eux.
Une explosion se produisit à proximité, suivie d'autres encore. Des tirs de grenade : Merwyn avait dû lever du gros gibier. L'accès à l'escalier qui menait au toit était bouché par les débris. Il y avait une fenêtre un palier plus bas : mais des troopers armés jusqu'aux dents montaient : et ils avaient des fusils désintégrateurs, le genre d'engins qui propulse une sphère à plasma qui creuse des cratères de cinq mètres de diamètre ! On sortait l'artillerie lourde !
Jugeant finement qu'un tir de blaster allait plus vite qu'un sabre-laser, Nello s'empara du BML d'une de ses victimes et s'engagea dans l'escalier, l'arme fermement tenue à deux mains, appuyée sur le ventre et il expédia une bonne rafale, qui détruisit l'avancée adverse. Il en montait d'autres mais Nello, tremblant à cause de la cadence de tir infernale de l'arme, continuait à arroser. Il avait heureusement pris au passage un cure-dents, à défaut du cigare de bon aloi en pareil circonstance. Guns
Soudain, son arme s'enraya. Malheur : il en montait encore. Il arracha à deux des assaillants le blaster pendu à leur ceinture et tira sur eux en courant vers le bas de l'escalier : s'il ne se hâtait pas, il allait recevoir une décharge de plasma des plus définitives !
Il n'était pas excellent tireur, mais la fenêtre de visée était étroite. Toutefois, pour gagner du temps, il se jeta sur la rambarde et se laissa descendre en glissant, pendant qu'il ouvrait la voie à coup de blaster !
Arrivé au bas, il ressortit son sabre fracassa la vitre, puis grimpa sur le rebord, au bord du vide : au moment où un autre trooper arrivait pour lui expédier un coup de désintégrateur, Nello bondit en l'air et le météore bleuté frôla la semelle de ses bottes. Le coup se perdit dans le vide, alors que le Jedi, le dos battu par le vent de l'immense gouffre plongée dans la nuit, se raccrochait au bord du toit, dans une position malaisée. Une main lui vint en aide : Merwyn, qui sentait le roussis, était déjà là, sous la pluie battante de l'orage. Il avait affronté une dose conséquente lui aussi, de troopers à grenades et désintégrateurs, mais n'avait pas pris le temps de faire des cabrioles. :P

Doublelame

Les deux Jedi avancèrent sur le toit, prenant le temps de souffler. L'endroit était plongé dans un silence qui s'imposa brutalement à nos Jedi. Ils étaient excentrés par rapport au gros de l'hôpital et du toit où se succédait les airspeeders et camions ambulanciers. La pluie, comme une chevelure que le vent décoiffe, balayait ces hauteurs silencieuses.
Une silhouette se détachait à peine sur le fond de cette noirceur épaisse, que la foudre venait illuminer d'une façon sinistre. Nello et Merwyn avancèrent : la silhouette du Togruta aux mains mécaniques, au masque démoniauqe, entouré de ses holocrons brillants, leur apparut fantômatique, dans le brouillard pluvieux.
Posément, les Jedi allumèrent leur sabre ensemble. Darth Orcus en fit de même : la lumière sanglante de sa lame l'éclaira en entier.
- Le temps d'en finir avec vous est enfin arrivé. Vous subirez le châtiment des traîtres. Nello, tu as tué ton maître et tu as renié notre cause alors que c'est nous qui avons fait de toi tout ce que tu es. Revan, tu subiras la peine ultime toi aussi, pour t'être détourné des ténèbres. Vous avez choisi de rester deux avortons dans la Lumière au lieu de reconnaître la puissance incommensurable du côté obscur. Vous aurez le temps de comprendre, avant de mourir, l'étendue de votre erreur.
- Ce n'est pas parce que nous sommes des Jedi, lança Nello (et en disant cela, il essayait de se persuader que Merwyn en était bien redevenu un...), que nous allons t'épargner.
- Tu vas te battre aussi, Revan, gronda Orcus. Tu veux mourir ? Tant mieux, ainsi la princesse Amanoa ne pensera plus à toi. Elle est déjà ma créature : elle m'obéit fidélement. Les liens si dérisoires que tu as voulues tissés avec elle ne sont d'aucune aide pour elle. Elle n'obéit qu'à son maître, pas à celui qu'elle "aime"...

Pris à la gorge par une haine insurmontable, Merwyn s'élança sur le Sith. Nello ne se laissa pas surprendre : il bondit dans les airs et atterrit derrière Orcus. Le Sith poussa un chuintement de rage : ses holocrons en gravitations brillèrent plus fort et il reçut les deux Jedi par une vaste frappe circulaire. Alors que la pluie redoublait, elle s'écrasait sur les lames en fumant, comme sur de la braise.
Les trois sabres, bleu, violet et rouge, dansaient dans la nuit liquide de l'Hôpital de Coruscant. Cette fois, aucun d'entre eux ne retint ses pulsions les plus violentes, les plus meurtrières : il ne pouvait être question d'un beau duel, dans les règles de l'art, mais de vaincre en écrasant impitoyablement l'adversaire. Merwyn usa des techniques apprises auprès de Konen pour déployer toutes capacités du Djem So : c'est presque comme si son sabre guidait son corps pour frapper le plus fort, le plus précisément possible. Orcus pratiquait la même forme V et le choc des lames en étaient doublé. Nello se battait acrobatiquement, gagnant patiemment du terrain sur le Sith. Celui-ci était encerclé et ne pouvait que repousser une issue fatale : il fallait changer de tactique. Il bondit dans les airs et atterrit une dizaine de mètres plus loin. Les deux Jedi coururent à lui mais Orcus fit en sorte de les avoir face à lui. Il frappa délibérement Nello en défendant contre Merwyn. Rapidement, l'ancien élève de Baados se trouva en difficulté face au Sith, d'une puissance bien supérieure en Force et en sabre.

Les deux Jedi durent reculer : Orcus suintait littéralement de haine et ses holocrons, vibrant eux aussi de l'essence du côté obscur, renforçaient son pouvoir et lui conféraient une aura surnaturelle, démoniaque. Ses coups étaient si rapides que les deux Jedi, même s'ils n'en recevaient qu'une moitié chacun, étaient mis en difficulté. Ils étaient poussés à bout. Le seigneur Sith faillit désarmer Nello pour de bon : mais Merwyn résistait, ce qui força Orcus à rester vigilant : il ne pouvait entièrement accabler son ancien élève. Le disciple de Treides se montrait digne de lui. La colère et le désir de revoir Gaeriel lui donnait une vigueur inédite.

Le duel des trois hommes ressemblaient à un rapide et mortel ballet, ponctué des éclairs giclant des lames qui se frappaient. Nello, impressionné par Merwyn, revint à la charge de plus belle : enfin les deux Jedi, les deux anciens rivaux, se mettaient à l'unisson. Ils puisèrent en commun dans la Force, unis par ce combat à mort et synchronisèrent leurs coups. Nello réussit à frapper coup sur coup deux des holocrons d'Orcus : ils se brisèrent en mille morceaux comme du cristal, tandis que Merwyn harcelait de plus bel l'ignoble sorcier. Il brisa le dernier holocron du sorcier. Il y eut encore quelques passes à la vitesse de l'éclair et soudain les deux hommes devinèrent comment venir à bout de la défense d'Orcus : en un éclair, d'un coup d'oeil rapide comme une passe de sabre, ils formèrent une attaque combinée, de façon aussi tacite qu'assurée. Orcus le sentit peut-être venir, mais trop tard : les lames des deux Jedi lui tranchèrent chacune un bras, d'un mouvement symétrique. Les deux Jedi terminèrent un tour sur eux-mêmes et croisèrent leurs lames sur la gorge d'Orcus, tombé à genoux.
La pluie tombait dru. L'orage s'était calmé mais dans le ciel, les show aériens continuaient, et le sifflement des Tie qui passaient et leur explosion, dans un grand feu d'artifice, de feu et d'acier qui salissait Coruscant.
Tremblant de peur, l'ancien maître Jedi sentait la Force l'abandonner. Ses deux mains mécaniques, greffées jadis après le combat sur Gondwana contre Kyrian Tel, gisaient à terre, fumantes : elles continuaient à remuer des doigts automatiquement.

Doublelame

Nello regarda Merwyn :
- Que fait-on ?
- C'est un Sith, il n'y a pas de pitié à avoir. Si nous le laissons envie, il continuera à nuire à la galaxie...
Nello savait bien qu'en pareil cas, il aurait dû hésiter ; dire à Merwyn qu'il y avait peut-être une autre solution, qu'il fallait réfléchir. Mais il sentait bien que ce n'auraient été des paroles vides. Il était las et amer. Par télépathie, il répondit :
- Faisons-le en même temps.
Les deux Jedi croisèrent leurs lames, refermant leur ciseau : la tête d'Orcus, proprement tranchée, roula à terre.
C'était une exécution en règle, sommaire et sans regret.

C'était aussi une sale guerre, et une victoire au goût amer, puisqu'il y n'y aurait personne avant longtemps pour féliciter les deux héros de ce duel. Personne pour les porter en triomphe, personne pour applaudir à leur exploit. C'était une victoire discrête, au milieu du chaos urbain de Coruscant. Qui savait parmi les habitants de la capitale qu'un terrible fléau venait d'être abattu ? Certainement pas des droïds médicaux, dont les détecteurs avaient signalé du sang et qui arrivaient, à bord d'un speeder ambulance, ramasser le corps de la victime.
Alors que la pluie continuait de tremper le corps décapité de celui qui fut maître Vosta Fangu, les deux Jedi s'éloignèrent sans bruit, leur sabre éteint à la main ; ils avaient conscience d'en avoir fini avec une sale besogne ; alors qu'on distinguait au loin, dans les ténèbres grises, ce qui avait été le temple Jedi, ils disparurent dans l'obscurité, écoutant leur coeur battre à tout rompre et goûtant, comme à une chose précieuse, incertaine, chaque halétement qui faisait entrer en eux une bouffée d'air frais et pluvieux.

A suivre... Doublelame
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#26
[Image: HardBoiled02.gif] John_woo

Hard Boiled est passé par cet hopital lol
Mais quel poseur ce Nello, il a pas été Grue dans une autre vie Ouimaisnon

Gniiii Orcus Amour
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#27
SCUD WARS +DARK AGE+

La pluie battait fort contre le hublot de la grande barge de transport, qu'escortait un escadron des Tie prototypes de la 18e, alors qu'on approchait du palais impérial, sinistre bâtisse dans la nuit. Des fumerolles s'élevaient de plusieurs endroits et on pouvait deviner encore des crépitements de blasters mitrailleurs, alors qu'on achevait sommairement des officiers du palais ou qu'on mettait en place des pelotons d'exécution.
Vus depuis les hauteurs, les grands bâtiments du centre politique de la ville se découpaient parfaitement, auréolés d'une couronne lumineuse de pluie mais à mesure qu'on regardait vers les plans inférieurs de la ville, les bâtiments devenaient une multiplicité de tours et d'agglomérats, puis plus bas encore, un magma infini de milliards de petits carrés de mosaïques, plongeant vers les profondeurs de la mégalopole.
Thembee fixait intensément le paysage qui défilait sous ses yeux, contemplant la réalisation de son oeuvre. Derrière lui, Amanoa gardait le silence, inquiète.
- A vrai dire, princesse, qui plongerait son regard dans un tel océan urbain sans prendre le sens de toute démesure ? Pour avoir régné pendant vingt ans sur mon propre Empire sauvage, parmi le magma indistinct de la jungle, de la boue et de la lave, je crois être bien placé pour connaître la signification du mot "démesure". Fallait-il moins pour oser accomplir la conquête de la Cité Galactique ?... Les trois guerriers que j'avais soumis à ma volonté sont morts désormais : Hawat - Treides - Orcus... Je suis seul rescapé d'un passé lointain et j'apporte avec moi peut-être des ténèbres encore plus grandes, une terreur encore plus profonde.

La barge se posa. Les Dark Troopers s'étaient rangés en ordre sous la pluie battante, éclairés par les rangées de lumières au sol. La passerelle sortit et se posa à terre. Thembee posa le pied sur l'esplanade du palais impérial. La pluie redoublait à ce moment. Alors qu'il avançait, suivi par Amanoa, un vent tourbillonnant se leva autour de lui, s'intensifia et chassa brusquement l'eau qui dégringolait, comme un coup d'éponge essuie une vitre. La pluie s'envola vers ailleurs et il resta un vent cinglant, pendant que le nouveau maître de Coruscant passait entre les rangées de ses soldats d'élite robotisés.

[Image: Darktrooper.jpg]

L'ancien élève de Mace Windu prit son temps pour monter les marches et respirer sa victoire, alors que plusieurs escadrons de son armée passait dans le ciel en formation de victoire. Amanoa contemplait ce palais qu'elle n'avait qu'une fois, peut-être quinze ans auparavant, le jour de son admission parmi les benjamins de l'Académie Impériale, alors qu'elle avait dix ans. Aurait-elle pu croire un jour y entrer en conquérante ?

Après avoir monté plusieurs étages, elle et Thembee entrèrent dans un spacieux bureau, avec une grande baie vitrée battue par la pluie, par laquelle on dominait les bâtiments du GQG de la Marine Impériale, du Bureau Hyperspatial Intergalactique ainsi que le siège de l'Organisation du Soleil Noir. Autrement dit, trois des piliers de l'Ordre Nouveau instauré par Palpatine.
Thembee humait l'atmosphère, poings et machoires serrés.
- C'est ici qu'ils se sont battus... Mon maître était le plus fort. Après plusieurs passes au sabre, il a désarmé le Chancelier et l'a acculé contre ce mur-ci. Même un seigneur du Sith ne pouvait rien contre le Vaapad -personne ne peut rien contre l'ultime art du sabre de Mace Windu... C'est alors que la Trahison a eu lieu et que Vader est né.
Une sourde colère grondait comme un orage dans les paroles de Thembee. Amanoa avait du mal à saisir le sens de ces paroles elliptiques.
- L'Empereur ne pouvait connaître cette planète à l'autre bout de la Galaxie -Gondwana, au-delà de la porte de Farfax, à l'entrée de l'Amas de Maw, dans les profondeurs désertiques de la Bordure Extérieure. Et quand bien même serait-il venu, il n'aurait pu. McRye n'avait voulu le croire. Lui-même a peu à peu oublié. Qui d'autre que moi savait ce qui nous protégeait ?... Personne, bien sûr. Belia Darzu !
Il fit encore quelques pas dans la pièce, en se recueillant. Amanoa percevait une souffrance qui confinait à la détresse.
- Belia Darzu ! La Grande Dame des Sith qui vécut il y a plus de mille ans, à l'âge de la Confrérie des Ténèbres, avant même que Bane n'établisse la Règle des Deux -maîtrisait l'art des Machines. Konen a hérité d'une partie de ce pouvoir. Lui aussi saura un jour construire des Technobêtes... Belia Darzu avait bâti avant de mourir son chef d'oeuvre. Elle dut consumer son âme pour la parachever : la Source Obscure était née !... Alors que ma haine contre l'Inquisition Impériale atteignait son paroxysme, j'ai fait baisser son pouvoir et ils ont fini par nous trouver. Et vous aviez l'Aiguille Bleue. L'heure était venue de déclencher son pouvoir.
"Alors que vous vous trouviez sous le Volcan, j'affrontais avec la Garde Avalon les pires assassins de Zegmor. Il en tombait du ciel, des soldats de choc, ma foi, autant que d'étoiles !... Barkan était à mes côtés. Le Lieutenant Barkan, compagnon de la première heure. Je lui ai ordonné de battre en retraite : Bellerophon venait de mourir. Un instant après, les Inquisiteurs tombaient comme des mouches, se tordant de douleur alors que l'Aiguille détruisait leur marque vampirique.
"Vader arrivait, suivi de plusieurs élèves éveillés au côté obscur par l'Empereur ! Ma colère s'embrasa alors que le Volcan entrait en éruption. Qu'espérait-il réussir avec quelques pitoyables petits guerriers qui n'étaient pas nés quand je maîtrisais déjà le Vaapad ? Vous comprenez, princesse, la Forme VII peut vous rendre invincible, je dis bien : invincible ! Je me souviens encore des mutilations que je prenais le temps de leur infliger : l'horreur, c'était l'horreur !
"Puis je me tournais vers le cadavre mécanique en armure noire qui s'était mis face à moi... "-Impressionnant, chevalier Sadubal ! très impressionnant !" Je savais qu'il était l'Elu, que l'équilibre de la Force reposait sur lui. Qu'importe ! Nous nous sommes battus alors que le Gondwana projetait dans les airs ses entrailles brûlantes ! Il n'y avait guère que les ténèbres pour nous servir de témoins. Comment vous dire, princesse ?... C'était magnifique, simplement magnifique !... Lui n'était que haine, haine de lui-même, d'où il puisait une énergie intarrissable et j'étais l'héritier du plus grand duelliste de l'histoire de la Galaxie... Une énorme météorite, jaillie du cratère, allait retomber sur nous. Nous l'avons sentie venir : elle s'est écrasée entre nous deux et le palais s'est écroulé. Je me suis réfugié dans la Source... J'y suis resté emprisonné. Vader ne pouvait venir m'y chercher ni me forcer à en sortir. Il est reparti, m'ayant peut-être cru mort, ou bien attendant notre prochain duel...

Des tirs crépitaient à l'extérieur. Sur la terrasse, on vit soudain atterrir, réacteur dorsaux allumés, six soldats en armure bleue : la Garde Avalon !
Thembee et Amanoa reculèrent avant que leurs tirs ne viennent fracasser la grande vitre. Au casque ailé hérité de Bellerophon, Amanoa reconnut le chef actuel de la Garde Avalon, qui faisait irruption dans la salle, précédé d'une violente bourrasque de vent chargé de pluie
Thembee, mains derrière le dos, avança tranquillement vers eux alors que les six guerriers le braquaient de leurs blasters mitrailleurs.
- Barkan... Content de vous revoir...
A l'avant du groupe, le capitaine abaissa doucement son arme. Il venait de reconnaître la silhouette de celui qu'il croyait, lui aussi, mort sur Gondwana. Héberlué, pétrifié par la peur, il parvint à faire signe à ses hommes d'abaisser leurs armes.
- Bien, je savais que jamais votre loyauté profonde ne pourrait changer, Barkan... Maintenant, venez avec moi, nous avons d'autres personnes à accueillir ici...

A suivre... Strygger

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#28
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Des usines désaffectées, avec des hauts fourneaux froids depuis des années ; des pistes de monorails, des hangars vides et derrière cette zone sinistré, un hôtel mesquin, avec son enseigne lumineuse qui grésille dans la fine pluie nocturne et menace de s'éteindre pour de bon.
Le Reiterpallasch était posé dans la grande cour de livraison, elle aussi abandonnée, juste en face de l'établissement, occupé seulement par le réceptionniste, un Arconien qui scrutait ce qui se passait en face.
Les deux Jedi avaient installé tant bien que mal une radio subspatiale devant le vaisseau et une plateforme holographique pirate. Nello tentait de capter une fréquence d'urgence. Un officier portant l'uniforme du clan Korbo finit par apparaître :
- Ici Nello, je demande à parler au Baron Fel : de toute urgence !
L'image se brouilla, l'offiicer prononça plusieurs phrases incompréhensibles puis disparut. Nello maudit l'appareillage défectueux. Il vit alors le Baron Fel apparaître, en grande tenue. Sentencieusement, il dit :
- Chevalier Dewelden... chevalier Peake... Que me vaut le plaisir ?
- Votre Excellence, écoutez-moi. Nous sommes sur Coruscant, dans des bas-fonds mais pas loin du palais impérial ! Nous savons que le duc Lepto est mort. Je répète : le duc Lepto est mort ! Prevenez la Rebellion qu'ils peuvent attaquer et prévenez le capitaine Barkan-
- La Garde Avalon est prévenue, Nello. Elle se trouve déjà au palais.
- Comment ? Elle a réussi à le prendre d'assaut ?
- Pas tout à fait. Disons plutôt qu'elle a compris certaines choses. Nous de même.
- Comment ça ? fit Nello, qui craignait de comprendre.
- Soyons réalistes, la guerre est finie : l'Empereur est mort, ce traître de Lepto aussi. La Rébellion n'a manifestement pas les moyens de s'imposer à Coruscant ; leurs forces sont insuffisantes.
- Mais vous étiez censé leur prêter main forte avec les autres Princes !
- Oui, soupira le Baron Fel, certains d'entre nous y songeaient. Mais nous avons compris que ce n'était pas une solution rationnelle, voyez-vous.
- Vous êtes en train de me dire que vous avez baissé votre pantalon, hein !
- Nous avons entamé des négociations.
- Mais vous ne pouvez pas ! Vous trahissez votre serment ! Vous deviez aider la Rébellion !
- Trahison, trahison... Un bien grand mot... D'ailleurs, vous-mêmes étiez somme toute au service secret de Lepto si j'ai bien compris, ou plutôt de ce "Orcus". Vous avez pour ainsi dire poignarder dans le dos le Prince Déménor, dont vous étiez l'homme de confiance.
- Déménor, justement, laissez-moi lui parler !
- Je crains que ce ne soit pas possible. Ni utile, à vrai dire... Bonne nuits, messieurs les Jedi...
L'hologramme crépita et disparut.
- C'est insensé ! Vous vous rendez compte !
- Bah, dit Merwyn, en haussant les épaules, je comprends le Baron Fel. Il a un clan à charge. Il pense au business, c'est normal. Il doit faire des compromis.
Nello se sentait accablé, impuissant.
- Et alors, maintenant, monsieur le Diplomate, on fait quoi ?
- Moi je vais au palais. Gaeriel est là-bas.
Merwyn avait dit cela mécaniquement, sans lassitude, avec une pointe de cynisme résigné.
- Très bien, allons-y.
Nello actionna la télécommande : un droïd sortit de la soute pour rentrer le matériel holo.
- Nous ferions bien de nous dépêcher, dit Merwyn, qui avait repéré le patron de l'hôtel d'en face. Cet Arconien est en train de téléphoner : il nous regarde depuis que nous sommes arrivés.
- Je vois, dit Nello, encore un bon citoyen qui se met bien avec le nouveau régime.
Merwyn avait frissonné en voyant l'Arconien : il était de la même espèce que le terrifiant Darth Yotis, le Sith qui projetait des fantasmagories à effets psychotiques. Light
Lorsque Nello décolla, il activa aussitôt le système d'invisibilité : il n'était que temps, une patrouille de Tie arrivait dans le secteur. Mais le Reiterpallasch, une fois de plus, passa sans être vu.

Sabrelaser

Un transport d'exploration Espace Profond modèle B7-13, modifié en "renifleur" furtif, passait dans l'orbite éloignée de Coruscant, en bordure de l'impressionnant champ de ruines laissé par la bataille de la veille. A son bord, le Jedi Bothan Jaggar Jaggath établissait une communication, pendant qu'un officier pilotait avec prudence. Ludwig von Ludwe apparut en hologramme, alors qu'il se trouvait dans son vaisseau de communication, le Moustache Noire, plus loin en bordure du système, avec une partie de la flotte Rebelle du capitaine Kyner.
- Nous avons perdu contact avec le Baron Fel, dit Jaggath. Je pense qu'il est à l'heure actuelle en train de négocier avec les vainqueurs.
- Vous avez des nouvelles de Merwyn et Nello, demanda Ludwig.
- Aucune. Même mentalement, je ne parviens pas à les contacter. Je ne sais comment dire : le côté obscur est très puissant sur Coruscant. Il abosrbe tout, comme un trou noir.
- Mais QUI se trouve sur le trône de l'Empereur à l'heure actuelle ?
- Je l'ignore. Je pense que le duc Lepto est mort. Si nous en croyons certaines intuitions, c'est le maître occulte du clan Korbo qui a pris le pouvoir.
- Mais ce maître occulte, c'était bien Lepto ?
- Je crains que non. Quoi qu'il en soit, la planète est trop bien gardée. Nos forces ne suffiront pas à prendre position au sol.
- Et le capitaine Barkan ?
- Plus de communications non plus. Cela ne peut signifier qu'une chose : que la Garde Avalon a été détruite lors de son attaque. Mieux vaut nous résoudre : nous avons échoué. Essayons de nous réjouir, car nous avons eu la victoire sur Endor. Mais pour la capitale de la Galaxie, c'est perdu pour cette fois...
- Je comprends, chevalier...
Ludwig avait la moustache tombante.
- Pas de nouvelles de Gaeriel non plus ?
- Non aucune, murmura Jaggath.
- Et nous avons reçu des informations de nos informateurs dans le quadrant 223 : d'importantes flottes impériales approchent de Coruscant. Ils vont tenter une contre-attaque. Les Séparatistes, ou quel que soit leur nom, n'en ont pas encore fini avec l'Empire...
- Pour le moment, partons avant de nous retrouver bloqués entre les deux.

Le pilote exécuta une manoeuvre de sortie du champ de ruines et revint vers le Moustache Noire. Jaggath éprouvait une sensation très désagréable, d'échec inéluctable et d'incertitude quant à ce qui se passait au sol. En l'absence de plus d'indications, il n'était pas pensable de tenter une nouvelle opération, d'autant que la Garde Avalon avait échoué. Même elle...
L'Explorateur rentra dans le Moustache Noire, qui à son tour rejoignit le vaisseau de commandement.
- Ici capitaine Kyner à toute la flotte. Préparez manoeuvre de passage en hyperespace.
Jaggath arriva à ce moment avec Ludwig dans la salle de commandement. Kyner tourna son siège vers eux :
- Décidément, c'est un échec, soupira von Ludwe.
- Je viens de recevoir une communication du Kazellis. Mushu a senti quelque chose. Il semble très sûr de son intuition. Il pense que la Source Lumineuse est en danger. Qu'en pensez-vous Jaggath ?
- J'ai plusieurs fois perçu quelque chose comme cela ces derniers temps, capitaine. Si Mushu l'a senti, je crois que nous devons lui faire confiance. Quand bien même ce serait infondé, Sagnaring constitue un bon point de chute pour nous. L'Empire ne saura pas aller nous chercher au-delà de l'Amas de Minos.
- Entendu, dit Kyner. Je vais faire régler les astro-ordinateurs sur la planète du professeur Sting.
La flotte se mit en branle. Un dernier coup d'oeil à Coruscant et les Rebelles se résignèrent à partir.

A suivre... :?
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#29
mmmh, la suite la suite la suite!!!
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#30
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Les Sardaukars postés sur le vaste escalier du palais impérial virent approcher, dans l'obscurité de la nuit, deux silhouettes encapuchonnées, qui allumèrent leurs sabre-lasers en approchant. La pluie partait en fumée en touchant leur lame. Les soldats ne bougèrent pas en les voyant approcher.
Sur leurs gardes, Nello et Merwyn commencèrent à monter une par une les marches. Les soldats ne bougeaient pas. Les deux Jedi arrivèrent en haut, sans être inquiétés. Ils étaient donc attendus. Ils éteignirent leurs sabre, car ils ne sentaient aucun danger dans l'immédiat. Plutôt une peur diffuse, émanant d'un ignoble monstre caché non loin de là. Les deux Jedi traversèrent le palais. Merwyn pressait le pas. Il savait qu'elle était là, tout proche.

Ils arrivèrent dans une pièce éclairée par quelques braseros rougeoyants, dont les murs étaient recouverts de grandes tentures vertes aux motifs délicats. Il leur semblait qu'ils pénétraient dans l'antre d'un grand prédateur affamé. Ils virent en premier le capitaine Barkan, contre le mur, l'air martial. Nello resta deux pas derrière, en surveillant les sorties tandis que Merwyn s'avançait. Amanoa se tenait là, habillée de sa robe et de son capuchon rouge, près d'une estrade où était assis en tailleur le grand maître du Sith...
- Ces tentures, voyez-vous, monsieur Peake, représentent le passage du temps. Discret, inéluctable, silencieux, ce passage nous a séparés, nous réunit maintenant.
- Thembee, murmura Merwyn, j'ai peine à croire que ce soit vous derrière tout ça. Le grand maître du clan Korbo, du Sith. Le maître d'Orcus, de Treides, Hawat...
- Quoi de plus normal, au contraire, qu'après m'être proclamé Empereur de Gondwana, par la volonté de ses mille tribus, je conquiert la galaxie puis m'en considère le maître ? Empereur des jungles - Empereur des villes...
- Déjà, sur Gondwana, lorsque l'Inquisition a attaqué...
- ... la princesse Amanoa vous racontera cette histoire bientôt, je pense. Pour l'heure, nous avons à penser à des choses plus pressantes...
- Gaeriel, dit Merwyn, je suis venu te chercher.
- Hé bien, tu m'as trouvée. Tout va bien donc.
- Gaeriel, tu ne peux pas participer à ça. Thembee est un fou mégalomane. Il va rétablir un Empire aussi terrifiant que celui qu'il a aidé à détruire !
- Pourquoi cela ? Vous manquez de jugement monsieur Peake. Quand on est, comme moi, le maître de la galaxie entière, on a le pouvoir de faire ce qu'on veut. République, Empire, je peux bâtir ce qui me plait, ou le détruire...
- Non, je ne crois pas que vous ayez le choix. Ceux qui ont succombé au côté obscur n'ont pas le choix. Vous allez bâtir un Empire pour asservir aussi bien que Palpatine la galaxie.
- Tu te trompes, Merwn, fit séchement Amanoa. Nous nous sommes battus contre l'Empire depuis six, sept ans... Crois-tu que nous allons abandonner alors que nous avons gagné ? Nous avons le pouvoir de reconstituer l'ancienne République. Nous avons vaincu.
- Mais non, Gaeriel. Je ne sens que la haine et l'ambition démesurée. Vous allez bâtir un Empire, un régime de terreur, pour votre propre pouvoir. Et vous appellerez cela une République libre.
- Votre entêtement ne vous fait pas honneur, gronda Thembee. Je suis le dernier héritier des anciens Jedi. Qu'importe d'avoir dû devenir prétendûment Sith ? Je suis le seul à même de tenir cette Galaxie décadente, plongé dans le dénuement par Palpatine. Et vous, Merwyn, vous pourrez devenir mon élève. Vous deviendrez un maître Jedi et vous aurez le pouvoir d'imposer votre volonté partout où vous irez. C'est bien cela que voulait pour vous le duc Lepto !
- Ce n'est qu'une parodie de code Jedi ce que vous me proposez. Je sais bien que vous n'avez pas plus de scrupule que Vader ou que n'importe quel Sith.
- Nous n'avons pas encore entendu l'avis de Nello, dit Amanoa. Peut-être a t-il plus d'idées sur la question.
Les regards se posèrent sur le Jedi. Il avança d'un pas.
- Je ne suis ni diplomate ni maître Jedi, mais je suis d'accord avec Merwyn. Pour avoir chuté jeune dans le côté obscur et avoir été sauvé par Merwyn et Gaeriel, j'ai connu les deux bords de la Force et je sais qu'il n'y a pas de confusion possible. C'est quand on est du côté obscur que tout paraît très clair et très simple. Depuis qu'El Daoud a fait de moi un Jedi, j'ai compris doit apprendre à reconnaître ses torts.
- La Force obscure rend lucide, oui, approuva Thembee. Elle m'a fait voir et connaître des choses inimaginables pour celui qui ne s'est jamais plongée en elle. Elle nous rend plus sûrs, plus assurés, plus forts...
- Thembee, dit Merwyn, arrêtez cette folie, je vous en conjure. Si vous avez été Jedi, vous devez savoir que jamais les Sith n'ont rien apporté de bon à la galaxie. Inutile de jouer à en être un, je sais bien que ce n'est que par tristesse pour la mort des Jedi que vous avez voulu combattre le mal par le mal ! Gaeriel, cesse de croire que le pouvoir t'appartient : c'est toi qui en est prisonnière !
Merwyn desespérait. Il s'attendait à n'avoir pas la partie facile mais il n'entrevoyait aucune solution.

- J'ai bien compris, dit Amanoa, que tu ne nous rejoindras pas. C'est ton choix. Mais si j'ai bien compris encore, nos choix sont incompatibles. Dois-je comprendre que tu vas essayer de nous arrêter ?
Merwyn serra les poings et baissa la tête. L'aura dégagée par Thembee l'écrasait comme un étau. Notre héros prit son sabre en main. Il s'approcha doucement de celle qu'il aimait.
- Hé bien oui, Gaeriel... Je ne pourrai pas tolérer de te voir sombrer ainsi. C'est un sort pire que la mort. J'aurais préféré mourir que devenir un seul jour Darth Revan... Si je ne peux pas t'en empêcher...
Merwyn, pris d'une bouffée de haine, alluma son sabre.
- ... si je ne peux pas t'en empêcher, alors je... je...
- Vas-y, fit stoïquement Amanoa en le regardant dans le blanc des yeux. Si tu estimes que c'est la seule solution.
Thembee rit doucement. Notre héros leva peu à peu son sabre. En voyant cela, Nello eut un sursaut et cria :
- Merwyn ! arrête ! Tu es fou ! Tu es en train de redevenir comme eux. Tu ne vas pas tuer clle que tu aimes ! Tu n'es pas venu ici pour ça ! Tu vas verser son sang, maintenant, alors que tu sais très bien que tu ne peux vivre sans elle et qu'elle a besoin de toi tout autant ?...
Nello avait les mains sur ses sabres, prêt à empêcher Merwyn de commettre l'irréparable. Celui-ci rabaissa son sabre. Thembee fermait les yeux et respirait lentement, profondément.
- Tu as raison Nello, je ne peux pas faire ça... Je ne peux pas... Ce n'est pas Gaeriel... Si je suis Jedi, si je dois faire quelque chose pour arrêter ce qui se trame ici, ce n'est pas à elle que je dois m'en prendre... mais à celui qui est prêt à sacrifier des innocents pour assouvir ses penchants mégalomaniaques ! à son maître ! tresfache
Merwyn frappa de toutes ses forces Thembee. En un éclair, celui-ci avait dégainé son sabre et interceptait la lame violette de Merwyn. Il rouvrit les yeux et fixa Merwyn, d'un air sincérement interrogateur :
- Pouquoi vouloir sauver les innocents, monsieur Peake ?... Personne n'est innocent.

Strygger

Merwyn fut rejeté en arrière. En poussant un formidablement rugissement, Thembee se leva d'un coup, avec une célérité inattendue de la part de quelqu'un à la carrure si imposante.
- Merwyn !
Nello dégaina ses deux sabres bleus et se précipita à l'aide. Merwyn s'était mis en garde face au terrible Thembee, massif, imposant. Les deux Jedi se lancèrent à l'attaque, coordonnés comme face à Orcus. Mais cette fois, ils se heurtèrent à un mur. Thembee venait voir les coups avant même qu'ils soient lancés. Fermement posté sur ses deux pieds, les jambes immobiles, il produisait de grands mouvement de sabres, d'une précision inégalable, qui firent passer Nello et Merwyn pour des débutants. C'en était vraiment trop pour eux. Thembee devait connaître par coeur l'ensemble des manoeuvres dont ils étaient capables. Il leur sentir ce qu'était le Vaapad, posément, impitoyablement. Merwyn et Nello s'agitaient avec leurs armes, frappant aussi vite que possible mais ils se heurtaient à une lame rouge qui semblait les attendre, là où ils frappaient, depuis plusieurs secondes. Et les répliques de l'élève de maître Windu était cinglantes : pas un geste de trop, pour des bottes et des enchaînements dont l'élégance et la complexité dépassait ce que les deux Jedi avaient jamais vu. La dernière fois que Merwyn avait assisté à une démonstration comparable, c'était lorsqu'il avait brièvement vu El Daoud en terminer avec Hawat.
Mais Thembee était encore un échelon au-dessus. Sa lame brisa un sabre de Nello, tourna et frappa à revers le sabre de Merwyn puis termina sa course en un arc de cercle qui détruisit le second sabre de Nello. Il venait de les désarmer en l'espace de deux secondes et demi. D'un geste violent, il les jeta à terre puis lança sur eux un filet d'énergie obscure, qui les enserra des pieds à la tête.
Les deux Jedi, en plus d'être ligotés, perdirent presque entièrement leur liens avec la Force. Thembee éteignit son sabre et le remit à sa ceinture. Il bouillait de colère mais le laissait seulement sentir, en un frisson qui provoqua d'autres frissons parmi ceux présents.
- Capitaine Barkan, emmenez-les dans les grandes prisons. Ils auront le loisir de méditer sur leur folie, leur entêtement et leur échec.
Le commandant de la Garde Avalon s'inclina et fit venir quatre soldats, qui emportèrent les Jedi réduits à l'impuissance. Merwyn jeta un dernier regard à Gaeriel : il ne lut pas dans ses yeux de pitié mais du mépris.

- Venez, princesse, l'heure est venue maintenant. La Source Obscure vous attend.

ayame FIN DE LA QUATRIEME PARTIE ayame
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