12-03-2011, 06:10 PM
(This post was last modified: 13-03-2011, 02:18 PM by Darth Nico.)
[GUARDIAN OF ETERNITY]
Nello garda son sabre à la ceinture.
- C'est toi qui a tué Sadim, dit-il avec regret, même pas avec colère.
Ranfeust ricana :
- Tu ne vois donc que cela ?... Que la mort de ce traître ?... Comme c'est pitoyable. Tu viens de trahir ton attachement à un être qui ne méritait que ton mépris.
- Il était mon ami, dit Nello, songeur, comme si c'était à Ixxos qu'il parlait.
- Tu n'es qu'un modèle raté, Dewelden. Tu as été cloné à partir d'un humain, cette race faible, cette lèpre de l'univers. Tu n'es qu'un prototype, alors que moi je suis l'accomplissement. Je suis de la race parfaite, je ne souffre d'aucune tare, d'aucune faiblesse. Etre Jedi n'est rien si l'on un raté à la base... Ton ami Sadim s'est fait piéger. Jaggath n'a rien pu faire non plus. Kyle Katarn est parti, misérable, apeuré. A l'heure actuelle, ton maître, le grand Skywalker, tremble de peur. Et toi, tu te retrouves seul.
Nello sentait à quel point Ranfeust avait raison. Il sentit son immense solitude.
- Qu'est-ce qui t'a pris de venir seul ?... Au fond, je crois deviner. Tu viens demander pardon... Tu sais que tu n'es qu'une créature, fait pour servir...
- Ce n'est pas toi que je veux voir, c'est ton maître... J'ai senti sa présence.
- Le seigneur Katau, oui, celui qui soumettra toutes les races dégénérées. L'épuration va commencer ici, sur cette planète, à titre expérimental. Nous verrons bien qui résistera à la sélection que nous mettrons en place. Si tu ne veux pas être éliminé avec les autres, il faudra te soumettre.
- Il y a un conflit entre lui et toi, dit Nello. Ça aussi, c'est palpable. Tu as voulu l'empêcher de te nuire... Ne me dis rien, mais je sais que, comme tous les Sith, tu attends le jour de pouvoir le trahir.
- Tu n'es pas digne de penser à cela, Dewelden. Tu n'es qu'un serviteur, fait pour servir quiconque peut vraiment être le maître. Accepte ta place, ton rang, et tu obtiendras peut-être notre clémence.
"Je sais tout sur toi. Tu as tué ton premier maître, Baados, alors qu'il pouvait encore tant t'apprendre... Puis tu as rejoint les Jedi. Tu as fait revenir ce Merwyn du côté lumineux, par pitié pour lui... Tu as tué Orcus, alors que tu aurais dû le supplier de reprendre ta formation. Et maintenant, tu es venu seul, désespéré. Tu as fait tant d'erreurs, Nello, que tu ne peux plus te fier à toi-même...
Le Jedi ne baissait pas les yeux, mais sa vue se brouillait. Il faillit tirer son sabre mais sa prise se relâcha et il dit à voix basse :
- C'est vrai, j'ai fait beaucoup d'erreurs...
- Alors que moi, je ne me suis pas trompé. J'ai attendu mon heure. Konen était trop aveugle pour régner longtemps, et il s'est laissé tromper. A présent, nous avons conquis tout un secteur galactique. Nous allons conquérir le Noyau. Nous avons une flotte immense pour nous.
- Et tu attendras ton heure pour tuer Katau.
- J'ai le temps devant moi, c'est la différence avec toi, Dewelden. Toi tu es sur la fin. Tu viens de tenter ta dernière chance, et tu n'oses pas encore plier le genou, car tu as une fierté mal placée. Une fierté d'esclave révolté. Tout cela à cause des Jedi, qui t'ont perverti, détourné de ta route. Si tu avais su voir plus clair, j'aurais peut-être repris la production de tes clones, mais je crois qu'il vaut mieux en rester à toi.
- J'ai fait beaucoup d'erreurs, c'est vrai, répéta Nello, mais je sais aussi ce que je vaux, et ce que je dois aux autres. Si on n'était pas venu me chercher, je serais devenu fou et je me serais perdu dans mes rêves...
- Tu es encore dans tes rêves, tu délires. Tu es instable. Et pour surmonter tes faiblesses congénitales, tu as besoin d'un maître. Seul, tu ne peux rien...
Nello écoutait à peine. Par la baie vitrée, il voyait le soleil se lever sur Empress Teta. La flotte Rakata descendait peu à peu, en bombardant tout devant elle. Les derniers fuyards se dispersaient ou étaient abattus impitoyablement par les guerriers de Katau.
Le Jedi reprit ses esprits, et toisa Ranfeust avec des yeux farouches.
- Ça suffit, j'ai trop perdu de temps. Mène-moi à ton maître. Je suis un Jedi et si tu me résistes, tu mourras...
- Tu es vraiment fou...
Nello prit le sabre-laser de Quinlan Vos et l'alluma, posément.
- Tu te crois parfait, dit Nello, mais tu manques cruellement d'expérience. Je vais te montrer ce que j'ai appris de mes "erreurs".
Ranfeust tira son sabre à deux lames superposées et ne put se contenir. Il attaqua le Jedi, furieux de n'avoir pas réussi à le soumettre. Il se heurta à un mur : Nello dévia quatre fois de suite ses coups et le repoussa fermement puis l'attaqua à son tour, à une vitesse ahurissante. Ranfeust recula, perdu face à un enchaînement de coups d'une précision et d'une cadence proprement infernales.
L'échange cessa d'un coup et les deux adversaires se regardèrent, les lames pointées l'un vers l'autre.
- Et encore, je n'ai pas pratiqué depuis des mois, dit Nello.
- Tu es coriace mais j'ai appris par coeur toutes les techniques des Jedi. Elles furent inscrites en moi, dès la naissance. Et le côté obscur est sans limite.
Ranfeust concentra l'énergie de sa haine autour de lui. Sa peau s'électrisa et ses yeux devinrent rougeoyants.
- Tu ne connais pas la puissance qui est la mienne, dit le Sith, d'une voix rauque, transformée par cet afflux de haine brute.
Il se jeta sur Nello avec une rage décuplée. Le Jedi résista comme il put à ses coups, mais l'énergie noire dégagée par Ranfeust le déconcentrait. Ils étaient entrés dans le grand hangar du vaisseau. Pour échapper à un assaut fatal, Nello bondit sur le toit d'un chasseur.
- Misérable ruse, gronda Ranfeust, le sang bouillant.
Il projeta un éclair de Force, que Nello évita mais qui arracha une partie du toit du chasseur. Comme le Jedi atterrissait derrière l'appareil, Ranfeust le renversa. Nello bondit sur le côté. Ranfeust renversa un autre appareil, et tout une pile de caisses, puis projeta plusieurs morceaux de chasseurs, des canons et des plaques.
Le Sith éclata de rire :
- Tu n'es donc venu que pour m'amuser !
Nello bondit par-dessus une pile de caisse, et sauta sur la coursive supérieure.
- Descends donc te battre et recevoir la mort que tu mérites ! hurla Ranfeust. La mort qui est ton seul salut !
Pas à pas, Nello descendit l'escalier. Arrivé sur la dernière marche, il prit dans sa poche intérieure un deuxième sabre, à lame bleu, et l'alluma.
- J'avais besoin d'un peu d'échauffement avant de revenir aux choses sérieuses.
Il se remit en garde, ses deux lames croisées devant lui. Ranfeust se lança sur lui de plus belle ; Nello évita quelques coups et sauta par-dessus lui, l'attaqua. Le Sith eut le temps de se retourner, pour sentir tomber sur lui un nouveau déluge de coups, encore plus rapide. Pas à pas, Nello le fit reculer, avec une science du combat qui atteignait ses sommets, une maîtrise et une parfaite coordination. Il était au sommet de son art !
Ranfeust était de plus en plus dévoré par sa rage, qui affluait en lui comme une source intarissable ; le Jedi savait qu'à n'importe quel moment l'un d'eux pourrait porter un coup mortel. La puissance brute de Ranfeust avait décuplé depuis le début.
Nello bondit en arrière, évita une boule d'énergie crépitante et se mit en garde. Il prit ses deux sabres et les attacha ensemble pour en former un double. Il le fit tournoyer. Ranfeust, défiguré par l'essence destructrice du côté obscur, l'attaqua avec un râle de douleur. Nello recula, en se décalant peu à peu sur le côté. Il le faisait danser !
Le duel s'arrêta brièvement. Nello attendant son ennemi, son double sabre à l'horizontale.
- Allez, viens donc te battre !
Ranfeust envoya une vague d'énergie brute devant lui, que Nello absorba mais qui le fit reculer et l'accula au mur. Le Sith bondit ; Nello arrêta de justesse un coup et les deux armes fondirent l'une dans l'autre : des étincelles jaillissaient en bouquets.
- Vaincre ne suffit pas, dit Ranfeust, il faut... écraser...
Il faisait pression sur Nello, qui dut plier le genou. C'était comme une masse qui allait le broyer. Ranfeust appuyait, rapprochant l'arme de Nello du visage de ce dernier. Les muscles du Sith se contractaient de plus en plus, des veines explosaient et tout son corps était secoué de mouvements sous-cutanés, comme des courants sous-marins. D'un coup, Nello lâcha son arme et plongea sur le côté, à deux mètres de là. Il roula et se releva, désarmé. Ranfeust tremblait et semblait se consumer intérieurement. Il avança de quelques pas vers Nello, et se retrouva paralysé, à cause des flammes de morts qui brûlaient en lui.
- J'ai fait des erreurs, dit Nello en faisant venir son arme à lui, mais j'ai appris à connaître mes limites. Moi, je sais jusqu'où je peux aller trop loin !
Ranfeust attaqua encore, chaque geste le dévorant un peu plus. Nello recula très vite en se protégeant derrière sa double-lame. La peau de Ranfeust se craquelait et s'enflammait.
Les deux armes se fondirent encore. Tout le corps du Sith dégageait des flammes et de l'électricité. Il dut lâcher son sabre.
- Qu'est-ce qui... m'arrive ?...
Il tomba, épuisé, une fournaise le consumant.
- Tu t'es cru trop parfait, et maintenant, le côté obscur te dévore. J'ai compris qu'il fallait te pousser à bout et que tu n'y résisterais pas.
- Non...
Il gémit, alors que son visage fondait comme de la cire et qu'il partait en flammes.. Nello, abrégea ses souffrances : il fit tournoyer son double sabre et lui trancha la tête.
L'instant d'après, tout son corps s'embrasait de flammes noires, qui le réduisirent en un dégoûtant tas de cendres gluantes. Il s'en dégagea une odeur infecte.
Nello s'éloigna, suffoqué.
Il dissipa cette fumée maléfique et rangea son arme. Il frotta ses yeux irrités.
Il vit alors des silhouettes se matérialiser tout autour de lui. Des Rakata, plus d'une vingtaine. Et face à lui, un vieillard de cette espèce échappée du fond du temps.
Le Jedi était complètement cerné.

- C'est toi, Katau, dit Nello.
- Je viens te remercier, Jedi... Tu m'as débarrassé d'un Sith qui m'a fait beaucoup de mal. Il me retenait prisonnier, en attendant d'être assez fort pour s'emparer de mon pouvoir...
- Je ne l'ai pas détruit pour toi, dit le Jedi.
- Je m'en doute bien. Mais tu as prouvé ta valeur.
- C'est vrai, répliqua Nello, et c'est pourquoi je t'ordonne d'arrêter ton invasion immédiatement. Sinon, tu finiras comme lui, ou plus mal encore -considérant que tu dois être encore bien plus pourri par le côté obscur.
Nello n'était plus d'humeur à parlementer. Des millions de vie étaient en jeu, et il savait qu'il n'avait rien à gagner à discuter.
- Que prétends-tu faire ? ricana Katau.
- Allons droit au but. Je compte pour rien votre vingtaine de sbires armés de lames primitives. Quant à vous, tout grand seigneur et sorcier que vous soyez, je peux vous détruire d'un coup de sabre, encore plus rapidement que Ranfeust. Donc je vous propose de vous rendre.
Nello détacha ses deux sabres et les ralluma.
- Votre temps de réflexion est écoulé. Votre réponse ?...
- Tu es trop faible pour mériter que je me batte contre toi. Et si tu as pu vaincre un Sith, tu ne pourras te vaincre toi-même.
Katau projeta sur Nello une vague de haine et de ressentiment qui jeta le Jedi à terre. Nello fut soudain assailli par toutes ses émotions les plus négatives et les plus destructrices. Il était tétanisé par cet afflux de haine qui jaillissait du plus profond de lui-même.
- Nul n'est assez fort pour contrôler complètement le côté obscur en lui...
Katau s'approcha, en se délectant du spectacle de cette déchéance.
- Sens-tu à présent tous tes regrets et tous tes renoncements ?
Nello était en proie au délire. Il était secoué, comme en proie à une crise d'épilepsie.
- Te voici écrasé par ce que tu ne peux supporter en toi... Si tu t'étais soumis, je t'aurais appris à utiliser ce chagrin qui t'écrase... Mais tu as été trop fier...
Nello tendait la main devant lui, pour se raccrocher à un sauveur imaginaire.
- Oui, Sens comme tu es faible, comme tu es dévoré par ta mort qui vient... Supplie-moi de t'accorder cette mort qui te délivrerait de ces tourments...
Nello revoyait toutes les scènes les plus cruelles de son passé, et elles se mélangeaient à des visions insoutenables d'horreur.
- Tu n'es qu'un misérable échec, et moi, susurra Katau, je suis là pour te forcer à te regarder en face...
Le Jedi fut pris de quelques secousses, se raidit, et ne bougea plus.
Katau prit le sabre de Ranfeust et l'alluma.
- C'est encore un sort bien trop doux de t'abattre dans ton sommeil.
Katau leva la lame, et fut pris à la gorge, étranglé de l'intérieur. Il recula, les yeux exorbités, le souffle coupé.
Lentement, Nello se relevait. La pression sur la gorge du Rakata ne diminuait pas.
Le Jedi se mit debout, alors qu'il souffrait dans toute sa chair. Les guerriers Rakata avancèrent, mais une vague d'énergie les balaya et les projeta contre les murs. Le Jedi récupéra son arme. Il desserra sa poigne télékinétique.
- Si je suis le monstre que tu me fais voir, alors je n'ose imaginer qui tu es, toi, comme monstre...
- Tu ne peux pas... tu ne peux pas résister...
- J'ai vu tous mes cauchemars, Katau, et je sais que je ne suis pas cela...
Nello prit son arme et l'approcha du Rakata. Il sentait une résistance augmenter à mesure qu'il l'approchait. Le vieillard ricana :
- Tu ne peux rien contre moi... Je domine ton esprit... Tu ne peux me porter de coup fatal. Je suis ton maître, tu ne peux pas lever ton arme sur moi !
Nello essayait mais il y avait une résistance en lui, invincible. Il ne pouvait le frapper, il était "bloqué".
- A présent, je vais te détruire, en prenant peu à peu possession de ton esprit... Cela va être très lent et délicieux.
Nello le sentait : c'était comme une gangrène qui lui attaquait le cerveau ! Bientôt, il n'aurait plus aucune volonté !
- Tu vas ramper devant moi et m'adorer !
Nello, horrifié, sut qu'il se tuerait avant d'être réduit à l'état de légume par ce sorcier.
- Tu te sentiras dépérir jusqu'au bout. Si seulement tu m'avais laissé t'achever rapidement...
- Je ne peux te porter de coup mortel, dit Nello, qui luttait contre lui-même de toutes ses forces, mais il y a d'autres moyens...
Il attrapa le sorcier par la gorge. Il ne pouvait serrer plus fort et lui casser la nuque, mais cela suffisait. Il le souleva et le traîna derrière lui, comme un poids mort, en lui infligeant une douleur qui le paralysait.
Il marchait semblable à un zombie, luttant pour ne pas relâcher le Rakata, pour ne pas céder trop tôt, pour ne pas se transformer en un serviteur décérébré !...
- Lâche-... moi !...
Nello ne lâchait pas prise, il traînait ce sac d'os. Il écarta d'une vague quelques Rakata qui se présentaient face à lui. Il atteignit enfin, épuisé, une soute de déchets et, par un effort suprême, jeta Katau dedans, et referma le sas hermétiquement.
Il tomba à genoux, presque aveugle. Il suait abondamment et ne parvenait presque plus à faire le moindre effort. Il avait de la fièvre, il tremblait, il avait une migraine affreuse.
Le Rakata se relevait et commençait à ouvrir la porte hermétique. Nello gémit et, dans un cri de rage, appuya sur le bouton de dépressurisation. Katau fut aspiré dans le vide, jeté à jamais dans la noirceur infinie, comme un sale détritus.
Le Jedi haletait, retrouvait son souffle, pleurait, et se mit à rire nerveusement. Oui, il était pris d'une hilarité irrépressible.
Son communicateur bippa à ce moment :
- ... me recevez ?... me recevez-vous ?...
- Ici Nello... dit-il, la gorge serré. Qui êtes ?...
Il pouvait à peine parler.
- Ici le capitaine Saruman... Où êtes-vous ?
- Au fond du trou, dit-il, hilare.
- Pardon ?... Ecoutez, nous arrivons... Tenez-bon par les étoiles !
C'était vrai : la flotte de Vinovo, après avoir fait retrait, avait retrouvé la flotte du général Antilles, repenti de sa colère, qui avait rallié à lui l'escadron Rogue et la garde Avalon, ainsi que de puissants renforts, et maintenant, c'était la République triomphante qui déferlait sur les Rakata.
Les bombardiers Rogue aplatissaient les défenses ennemies, l'escadron Vert se précipitait sur D-Tronic et la garde Avalon avait pris d'assaut le vaisseau-amiral des envahisseurs.
Nello sourit et se laissa aller. Il s'évanouit doucement, pris d'une douce torpeur qui le renvoya dans le monde de ses chers rêves.

La République décima les Rakata car, renforts après renforts, les vagues d'assauts affluaient de Coruscant, qui s'était mobilisée en urgence pour venir en aide à Empress Teta.
Borsk Fey'Lya éteignait le poste de communication de la villa de McRye :
- Vous voyez sénateur que vous êtes capable de faire de bonnes choses.
- J'ai dit que vous me le payeriez et je vais tenir parole, dit le Bothan furieux. J'ai accepté non de vous aider mais les gens d'Empress ! J'obtiendrai votre démission.
- Ça tombe bien, je comptais prendre ma retraite !
Le Bothan, encore ensuqué au sortir de sa sieste forcée, reprit un verre d'eau.
La République détruisit la flotte des Rakata, libérant la capitale du Noyau dans la journée. Les derniers membres de l'éphémère empire de Katau partirent au hasard vers les frontières du monde connu, disparurent bien loin au-delà d'elles, ou bien s'enfuirent dans la Galaxie -on en retrouva certains dans des bars miteux, des années après, mais certains devinrent commerçants, ingénieurs, et l'un d'eux accéda même au Sénat impérial -mais c'est une autre histoire.
L'amiral Thrawn apprit la défaite de ses alliés, et se dit qu'il devrait assumer seul la tâche de reconquête de la Galaxie. Il se retira à Bilbringi pour terminer de mettre au point son plan d'invasion.
Kyle Katarn accourut dans le Rayon Rouge pour secourir Nello.
- Salut vieux camarade...
- Tu me déranges en plein rêve...
Une équipe sanitaire arrivait pour évacuer le Jedi, pendant que la flotte de Vinovo abattait les défenses de D-Tronic et détruisait son réacteur central, fermant à jamais tout accès à une autre galaxie. Tous les membres de cette entreprise étaient arrêtés.
Sur Oderon, Luke était délivré de l'emprise de Cronal. Il voyait disparaître la silhouette galactique du monstre.
- Je ne pensais pas que cette galaxie résisterait... Mais je suis le moissonneur des mondes, murmura Cronal, et j'irai ailleurs récolter ma part...
Les Jedi qui avaient combattu dans la porte apparurent une fois, tous ensemble sur Onderon. Thembee, Sadim, Jaggath, Kyrian Tel, Bellerophon, Eo Khelin, ils étaient tous là. Ils saluèrent, puis ils se fondirent tous dans la Force, à jamais.
Le professeur Sting intervint pour que la planète D-Tronic ne soit pas entièrement détruite et puisse servir à la science. Proposition qu'approuva son "honorable" confrère, le professeur Werher Von Braun, qui y voyait déjà la promesse de progrès spectaculaires dans l'armement ! Pour le moment, c'est l'amiral McRye qui fut chargé de faire acheminer la planète vers un lieu tenu secret. Suite à quoi il donna sa démission et partit profiter de sa retraite sur la lune paradisiaque qu'il venait d'acheter ! Il laissait sa place à Ludwig von Ludwe, qui fut donc nommé directeur des renseignements de la République.
Le sénateur Borsk Fey'Lya fit une carrière brillante et termina même président de la République.
Les Hutts se précipitèrent pour exiger le remboursement de l'escroquerie "Sabre-Noir". Ils engagèrent les légions d'avocats pour obtenir un dédommagement du dernier membre de Barhugam encore solvable, à savoir le Soleil Noir. Les procès finirent de ruiner l'organisation criminelle.
Eucète sortit courbaturé du hangar de compactage de déchets. Il abandonna sa carrière de psychopathe et devint critique d'opéra -l'un des plus reconnus de sa profession -mais c'est une autre histoire.
C'est l'équipe des Ichtyos qui, une fois de plus, remporta la victoire au championnat intergalactique de blitzball.
L'amas de Minos, qui avait été pratiquement "fondé" matériellement et politiquement par Gaeriel et Merwyn, prospéra et devint un centre commercial important de la bordure extérieure.
La reine Loloth fut enlevée, le lendemain de la victoire à Empress Teta, par un groupe extrêmement nombreux, et réapparut le jour suivant, plus heureuse que jamais. Elle proposa à la princesse Sandra de Korbo d'être son témoin. Katarn fut celui du marié. Et c'est le prince Déménor qui finança une bonne partie de la noce.

Katarn regardait Nello partir en civière. Tout l'équipage du Rayon Rouge s'était rendu. D'un coup, le Jedi se leva.
- Attends, tu es fou ! dit Katarn.
- Je ne peux pas rester !...
- Tu pars à l'hôpital !
- Non !
C'était décidé ! Et Nello savait être têtu !
- Où est mon vaisseau ?
Eucète arrivé, les membres encore mal dépliés.
- Salut, chef, comment va ?
- Mon vieux Eucète !
Le Jedi et le droïd se tombèrent dans les bras.
- Ah c'est émouvant ! dit Eucète. Dans ces moments, je ne sais pas, j'ai envie... tiens, de chanter !
Et il entonna un air d'opéra d'une voix de soprano.
Kyle et Nello se bouchèrent les oreilles. Ils éteignirent le droïd. Nello fit venir par pilotage automatique le Reiterpallasch. Comme il montait dedans en y traînant Eucète, Kyle lui lança :
- Mais enfin, tu vas me dire où tu vas !
- A un mariage !
- Lequel ?
- Le mien !
- Toi ?... Mais tu te maries avec qui ?
- La reine Loloth ! Mais elle ne le sait pas encore !
- Tu blagues ou quoi ? fit Katarn, hilare.
- Il faut bien que cette histoire finisse par un mariage, non ? Alors moi je me dévoue, voilà !
- Tu es cinglé !
- ... sinon je ne me marierais pas hein !
Nello le salua, décolla, et ralluma Eucète.
- J'ai bien entendu un mariage ?...
- Toi je t'avais mal débranché...
- Attends, c'est GÉNIAL ! Tiens, ça m'inspire une chanson... "L'amour est un bantha rebelle ! Qui n'a jamais, jamais connu de loi !..."
- Toi, tu es sérieusement siphonné.
- Je ne me suis jamais senti en meilleure forme !
L'escadron Vert et les Rogues vinrent saluer le Reiterpallasch.
- C'est quoi cette histoire de noces ? dit Kyner.
- C'est moi le marié !
- Ça se passe où ? dit Tycho Celchu.
- Satchidananda ! Je vais enlever la belle dans son palais.
- Oh, monsieur fait les choses dans la tradition, dit Sacratiff

- Et qui est invité ? demanda Blood.
- Tout ceux qui veulent... Si seulement vous arrivez à me suivre !
- J'ai l'impression que le dernier en hyperespace n'est qu'une bleusaille ! dit Saruman.
- Je crois aussi, ouais ! dit Kyner.
Nello poussa ses moteurs à fond, poursuivi par tous les Rogues, les Avalon, les "Verts", Vinovo et une partie de la flotte d'Antilles !
Il partit dans des vrilles ultra-rapides, descendit, remonta, vira sur l'aile et d'un seul coup, tous nos héros plongèrent dans les immensités étoilées !
SEE YOU...
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