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Journal de Lucinius #15 : Les passagers de la nuit
#51
Dernières nuits. wink

Pour les visions gothiques, je pensais à l'armée du Chaos de Battle et aux Chevaliers Mort-Vivant de Heroes3. lol
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#52
Ah j'oubliais aussi Graziella était dans un piteux état à son arrivée au Louvre (handicap quand même wink merci les bombes du MJ Baaly :P ) et Loren nous a vu nous agenouiller devant Romeo ce qui a bien contribuer à lui mettre la puce à l'oreille (mon dieu qu'il est suspicieux wink )
En outre Romeo n'apparait pas chez les Lasombra c'est quoi cette calomnie Caillou

Aaaah les Dread Knight de Heroes 3 la plus belle unité du jeu Amour
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#53
Ah oui, je vais corriger tout ça. Virus
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#54
Journal d'Aladax Lucinius

Une courte journée à dormir, puis réveil le soir. Il ne restait plus qu'une nuit à attendre avant le dernier acte de la carrière d'Orsini. Et dès après-demain, nous serions prêts à marcher sur la fondation de Saint-Germain-en-Laye, puis vers l'est. Et ainsi nous en aurions fini avec les territoires du clan Tremere.
Sire Jarrell et Dame Yvonne m'avait promis qu'ils tenaient à ma disposition pour demain soir vingt-cinq membres de leur clans respectifs, prêts à partir pour être transformés en Gargouilles par les Tremere. J'avoue que c'est cette partie de l'opération qui me faisait vraiment froid dans le dos. C'était de l'abattage industriel, allié à des procédés magiques auxquels je ne connaissais rien. Et ces cinquante Gargouilles seraient de toute façon des espions volants pour le compte des mêmes Tremere, si redoutables qu'elles soient par ailleurs comme gardiennes de la capitale...
Mais quelle idée saugrenue avait eu le Prince de prévoir un tel pacte ! :thewall: :x
Mais j'étais au pied du mur, tout comme François Loren, Merlin et Morgane. Plus moyen de revenir en arrière.
Je m'apprêtais à passer cette dernière journée dans le calme qui précède la tempête. J'avais annulé tous mes rendez-vous, pour laisser tout le champ libre à des urgences. Je m'enfermais dans mon bureau, un livre sur les genoux, en bras de chemise, les pieds croisés sur le bureau, d'humeur maussade. Maussade J'aurais bien voulu passer une journée calme, mais l'emploi du temps fut en réalité des plus chargés...
Ca a commencé par un coup de fil de Loren : il me demandait confirmation pour le lendemain, pour savoir si l'opération aurait bien lieu. Je le rassurais sur ce point. Nous étions tous les deux sur des charbons ardents en attendant que cela se fasse. il raccrocha, car il avait rendez-vous avec ce Sire Roméo de Montaigu. La veille, au Louvre, il avait vu d'Orsini et de Valori s'agenouiller aussitôt devant lui, alors qu'il prétendait être un Ventrue. Après coup, les deux Lasombra s'étaient embrouillés dans leurs explications. Depuis, il cherchait à savoir qui était vraiment ce Caïnite, sans doute étreint vers 1300...

Virus

Peu après, ce fut Dame Yvonne qui demanda un rendez-vous. Maugréant en me resservant une coupe de sang, j'acceptais de la voir.
Il arriva avec son petit air malicieux de concierge qui en a une bien bonne à vous apprendre... Elle avait vraiment l'air sordide d'une vielle pute qui tapine à la sortie d'une zone industrielle en déréliction...
- Asseyez-vous, dame Yvonne. Vous venez m'apporter des nouvelles fraîches cette fois ?
J'appuyais sur le "cette fois", parce que je savais qu'elle venait m'emmerder exprès, la vieille. :baton:
- J'ai effectivement plusieurs choses à vous apprendre, cher Régent...
Elle fit apporter un téléviseur, et mit une cassette dans le lecteur.
- Cela vient des enregistrements d'hier. De la pièce dans laquelle vous avez discuté avec Massimo d'Orsini...
Je me renfonçais dans mon siège, très contrarié. Plus moyen de se défiler, j'étais vraiment tricard ! :?
L'image était plutôt de bonne résolution, qualité divX (on a du matériel récent à l'Elysium, faut pas croire ! Surtout depuis que je suis Sénéchal d'ailleurs...). Bref, sur ce charmant court-métrage, on voyait votre serviteur sortir les arguments griffants pour calmer d'Orsini. Hé oui, le regard terrifiant n'était pas suffisant. Alors j'avais laisser pousser mes ongles, tout comme mon ami Corso, et j'avais commencé à caresser la glotte du cher d'Orsini.
Comment ça, je ne suis pas censé savoir faire ça ? Comment ça c'est surprenant de ma part ? :baton:
Ok, j'avoue, ce n'est pas Corso qui m'a appris ça. Ok, j'ai quelques talents cachés, et alors ?
- Vous savez, dame Yvonne, au fond je comprends très bien votre surprise... Mais que voulez-vous, en situation de difficulté, de danger, hé bien on se retrouve comme stimulé, obligé de développer ses talents à fond, qui sans ça resteraient en friche. Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort. Nietzsche, vous connaissez ?... Et il fallait bien convaincre d'Orsini pas vrai ?
- J'aimerais juste savoir : qui êtes-vous vraiment ?
Elle me disait ça avec le ton de voix de la call-girl qui vous sussure : "Vous êtes un homme fascinant, Lucinius..." Elle en avait l'air, d'une call-girl, le style Miss Monde 1921 !
- Je parle dans l'intérêt de la Camarilla, vous me comprenez...
- Ecoutez, mon nom est réellement Aladax Lucinius. C'est hors de doute, et vous pourrez le vérifier à l'aise, puisque vos services de renseignement sont si performants. Par ailleurs, puisque vous étiez prês, vous et les autres Primogène, à confier le siège de Régent à un Caïnite de 4 ans, pourquoi auriez-vous peur s'il s'avérait qu'en réalité, je suis un peu plus âgé, hmm ?
- Je vois... Je vais m'informer de cela...
- Je vous remercie dame Yvonne. Vraiment je vous remercie beaucoup, sincérement. Vos services de renseignements sont très performants. Toutefois, à l'avenir, j'aimerais qu'ils soient utilisés à autre chose qu'à m'espionner. Depuis que mon téléphone était passé sur le live de Radio Nosfé, ça commence à faire long !... Je suis bien Lucinius, et je ménerai la politique exactement comme il a été décidé avec le Primogène ! Alors, allez pointer vos caméras et vos micros sur quelqu'un d'autre.
- Sachez que je ne me préocuppe pas seulement de vous, Sire Régent... D'ailleurs, je viens vous apprendre autre chose, qui va vous intéresser. Voici cette fois des enregistrements de la fondation Tzymisce. Je vous les laisse : comme vous pourrez voir, elle a été attaquée en fin de nuit dernière par des Anarch, des Gargouilles et des Lasombra !
- Quoi ??
:shock:
- Parfaitement. Tous les Tzymisce là-bas sont sans doute morts. Je n'en sais pas beaucoup plus.
- Mais ces gens sont fous ! Je ne leur ai rien demandé ! Mais qu'est-ce qu'ils font !
- Désolée, Sire, à l'heure actuelle, je ne peux pas mieux vous dire.
Cette fois, elle redevenait spontanée. Elle n'était vraiment pas plus avancée que moi.
Mais ce n'est pas possible, c'est quand même pas les Tremere qui ont lancé l'attaque avec leurs Gargouilles...
Je laissais dame Yvonne partir, et j'accusais le coup. Là, vraiment... quand Loren allait apprendre ça !...
Je téléphonais aussi sec à Sergio le Brujah.
- Prenez une force conséquente et filez à Saint-Germain-en-Laye, à la fondation ! Sécurisez le périmètre jusqu'à demain ! Nous y ferons une entrée officielle en milieu de nuit ! Assurez-vous qu'il ne reste plus aucun danger sur place ! Je compte sur vous !
Ensuite, j'avalais plusieurs coupes à la suite. Je commençais à être vraiment plein. En même temps que ma soif s'étanchait, je retrouvais toute ma mémoire. Tout était vraiment clair comme l'eau de source maintenant. J'étais devenu transparent, complétement, et invisible à moi-même, comme privé de reflet. J'étais pris dans un devenir-ombre...
A peine remis de mes émotions, mon secrétaire m'annonce que François Loren veut me parler. Maintenant.
Toujours dépenaillé, pas présentable, habillé comme pour jouer au billard, assis d'une fesse sur la table, au fond d'une salle enfumée, je reçois donc le Primogène.
- Lucinius, je ne vais pas y aller par quatre chemins pour te l'annoncer...
Il a son air contrarié des mauvais jours.
- D'Orsini est mort. neutral
- Quoi ??? Arg pleure
Mais c'est pas Dieu possible ! Ils se sont tous passés le mot, les Tremere, Yvonne et d'Orsini pour m'emmerder ce soir !
- Qui l'a tué ?
- Roméo de Montaigu. Il est venu me l'avouer tout à l'heure. Sur le fond, je ne peux pas désapprouver son acte. Il voulait se débarrasser de ce type...
- Mais pourquoi ?... Et d'abord, il n'a pas à se substituer à la justice de la Camarilla ! Il n'a pas à jouer les justiciers ! Je suis désolé de devoir dire que nous devrons le juger pour son crime. Même si moi non plus, je ne peux pas lui en vouloir d'avoir tué ce gêneur...
- Mais quel dommage... Nous avions tout bien préparé...
- Mais oui, c'est rageant. A quelques heures prêt... Il ne pouvait pas attendre demain ce Montaigu ! Il est bien pressé, pour quelqu'un qui vient d'arriver en ville.
- Il est avec moi. Il est venu au Louvre. Il est prêt à te rencontrer, et à s'expliquer.
- Très bien... très bien... Je vais le rencontrer dans ce cas...
C'est alors qu'entre le secrétaire, qui m'informe que Morgane et Merlin demandent à me rencontrer de toute urgence.
Mais c'est qu'on rentre chez moi comme dans un moulin !
- Très bien ! :x Je vais les recevoir !... Loren, voulez-vous m'attendre un peu ? Je ne serai pas long avec les Tremere...

Exit Loren. Entrent Sire Merlin et son infant.
Comme à son habitude depuis Vienne, Morgane me sourit quelques secondes, le temps de sonder mon aura... Je vous jure, qu'elle ouvre un cabinet de psy, les gens viendront s'allonger pour se faire triturer leurs pulsions.
En l'occurrence, mon moral ressemble à l'économie en novembre 1929, j'ai des soucis, je couve une mauvaise colère et j'ai le trouillomètre à zéro.
Bref, la voilà qui s'asseoit, et qui me dit :
- Sire Régent, nous sommes venus vous dire que ce n'est pas nous pour les Tzymisce. Ce n'était pas nos Gargouilles.
- Mais enfin, c'est vous qui les fabriquez les Gargouilles, non ?
- Oui, mais ce ne sont pas des Gargouilles récentes... Il a pu arriver par le passé que des Gargouilles échappent à leur créateur... Mais c'est du passé. Dans les temps modernes, ça n'arrive plus. Nous avons amélioré les procédés, elles sont fiables.
L'ABS, la tenue de route, le GPS, tout ça, c'est de série, en gros !

Virus

- Vous devez comprendre, Sire, reprend Merlin, que nous n'avions pas intérêt à attaquer prématurément Saint-Germain, puisque nous avions l'assurance que vous en donneriez l'ordre.
- Oui, oui évidemment... Je hoche la tête, pensif. Evidemment, le clan Tremere n'a pas intérêt à faire ça, ce serait stupide. Je vous crois... Très bien... Je me demande bien ce qui s'est passé dans ce cas...
- Nous avions autre chose à vous dire, Régent. Nous sommes venus vous donner des nouvelles de la maladie du Prince...
Je me redresse sur mon siège.
- Très bien. Où en est le Prince ?
- Le Prince n'a jamais été malade. Depuis le début il a simulé la torpeur.
Un météorite s'écrase sur ma tête. Je suis abasourdi. Je laisse Morgane continuer.
- Il a simulé la torpeur avec notre complicité, et celle des Pontifes également. Nous étions les seuls au courant. Le Prince, de toute façon, avait déjà signé le pacte de Vienne.
- Mais pourquoi a t-il fait ça ??!! :shock:
- Il voulait impulser du changement dans la Camarilla. Il voulait des réformes, mais il ne pouvait le faire lui-même. Il a voulu que ce soit vous et Loren qui vous en chargiez. Il avait senti que vous seriez à la hauteur de la situation. Depuis le début, vous n'avez fait qu'obéir sans le savoir aux désirs du Prince.

Je voudrais me lever de ma chaise, mais une gravité inhabituelle m'y cloue de force.
Quand Loren va apprendre ça !...
- Il vaudrait mieux, dit Morgane, vous le comprendrez, pour la sécurité de la Camarilla, que cela ne se sache pas. Que cela reste entre nous.
Je me sers à boire.
- Pas question. Loren sera mis au courant. Il n'est pas question de le maintenir dans l'ignorance. J'ai confiance en lui.
- Mais enfin, il en va de la sécurité de la Camarilla !
- Loren est quelqu'un de confiance. Et d'abord, qu'est-ce qui me prouve que vous parlez bien au nom du Prince ? Qui me dit que ce n'est pas une nouvelle mystification tout ça ?
Petit moment de silence. C'est Sire Merlin qui répond :
- Vous pouvez le vérifier vous-mêmes, en sondant nos esprits.
- Demain soir, première heure, se tiendra une réunion exceptionnelle du Primogène. Les plus hauts Justicars seront là. Je propose que vous répondiez devant tout le monde à mes questions, Sire Merlin, ainsi tout le monde pourra juger de la véracité de vos dires.
- Je suis tout à fait d'accord. Je répondrai à toutes les questions qu'on me posera.
Il m'a répondu avec aplomb, sans orgueil ni ton de défi. Je commence à les croire pour de bon...
- Très bien. Le Prince est parfaitement sain. Donc tout va bien. Où est-il maintenant ?
- C'est bien là le problème, dit Morgane. Il y a un imprévu. Le Prince a disparu.
- Comment ça disparu ?
- En début de nuit, il était parti. Il a quitté le laboratoire où il se trouvait depuis notre retour de Vienne.
- Nous pensons qu'il a été enlevé, Sire Régent.
- Enlevé ! Au dernier sous-sol du Louvre, dans l'endroit le mieux gardé de France ! Impossible ! Impossible !
- Nous savons par les enregistrements qu'un Caïnite lui a rendu visite en début de nuit. Nous ne savons pas si le Prince est parti volontairement avec lui. C'était un Toréador très âgé, Sire...
- ... et son aura est très semblable à la vôtre, vous comprenez ?...

Cette fois, j'accuse vraiment le coup. Je serais capable de partir d'un de ces grands rires déments, mais je suis effondré. Que faire ? Ainsi ces Tremere savent. Ils savent tout sur moi et mon Sire... Il faut que je parte, que je retrouve mon Sire, le Prince, que je leur parle. Que j'arrange la situation seule. Il faut que je parte très vite, régler ça, sans demander l'avis de personne.
- Je vais partir à la recherche du Prince, Sire, dit Morgane. Les Tremere, depuis le début, ont été parfaitement honnêtes, et ont servi le Prince avec dévouement.
Je crois que j'en ai marre de les voir, les deux apprentis-sorciers. Ah, ils ont joué avec le Prince, et maintenant, un grain de sable, en l'occurrence un vieux Toréador, rival du Prince, s'infiltre dans le Louvre, et vient mettre vider une querelle qui remonte aux débuts de la Camarilla !
Je l'avais senti, mon Sire. Il rôdait parmi les murs du Louvre, il se tapissait, il s'infiltrait, très secret, il me souriait, il s'amusait de me voir dans le fauteuil du Sénéchal Régent, il me félicitait silencieusement. Et maintenant, le temps est compté.
J'ai le moral dans les chaussettes, pour tout dire.
Je donne congé à Merlin et Morgane. Loren doit s'impatienter, et je vais en avoir de belles à lui apprendre ! La concierge du Louvre, c'est moi !

Je suis seul quelques instants. Je maudis le Prince de s'être moqué de moi, et d'avoir mis les Tremere dans la confidence. Et ces salopards de vieux croûtons de Pontifes !... Ah, ils nous ont bien roulé, Loren et moi, tous ces conspirateurs ! Et maintenant, ça risque de mal se passer pour eux ! Le Primogène ne va pas apprécier qu'on se moque de lui ainsi, il en oubliera même les quelques misères que je lui ai causé !...
C'était ta dernière connerie, Villon ! twisted

A suivre... Aie
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#55
Yaisse
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#56
Journal de Lucinius

Allez, une dernière et j'arrête.
Je fais sauter le bouchon, je me verse une coupe, je regarde le liquide rouge remplir le verre, et je le bois d'un trait. Aaah, je me sens déjà plus instruit, comme dit le capitaine Haddock ! biggrin
...
Bon, allez juste une petite dernière... J'aime l'odeur âpre, puissante du sang, qui humecte ma bouche et m'emplis le corps, me régénérant encore un peu.
...
Allez, la der des der ! Ca fait du bien par où ça passe !...
Voilà Loren qui entre. Je le salue faiblement, toujours aussi mal habillé. Quelle honte, quelle décadence pour Paris ! Gnagna
Je salue alors son invité, Roméo de Montaigu, le ci-devant assassin de Massimo d'Orsini.
Un grand gaillard, noir, taillé comme un basketteur. Il me regarde fermement, je lui serre la main... j'hésite... il enlève ses lunettes, je vois soudain au fond de ses yeux comme un vide infini, noir profond... J'en ai comme un haut le coeur. J'ai tout mon sang, et ça n'est pas peu dire, qui ne fait qu'un tour, je porte mes mains à la bouche, stupéfait. C'est lui... ça ne peut être que lui... Pas mon Sire, non. Pas mon Sire, mais un vieil ami... Pour un peu, je lui tomberais dans les bras de bonheur !
- Si... Sire Montaigu !... Sire Montaigu ! biggrin C'est bien vous ! Oh ça alors ! ça alors ! Sire Montaigu ! biggrin Venez ! Que je vous embrasse ! Que je vous embrasse ! Quelle surprise, mais alors quelle surprise !... Vous, à Paris ! Moi qui comptais vous inviter un de ces jours !... Vieux gredin ! Vous auriez pu me prévenir !...
Je suis aussi joyeux que j'étais triste face aux Tremere. Envolés tous mes soucis, une euphorie dingue me prend !
- Ah, mon cher ami Lucinius, dit Montaigu. Comment allez-vous ? Je suis si heureux de vous retrouver ! Je ne vous ai pas vu depuis des décennies ! J'ai eu quelques nouvelles de vous par Ibn-Azul et par votre Sire ! Mais depuis au moins 1950, plus rien !...
- Ah mais ah mais ah mais ! que c'est dommage ! Ah, Sire Montaigu ! Asseyez-vous ! Prenez un verre ! Une cuvée millésimée !...

Un qui n'en mène pas large, c'est François Loren. Là, il ne sait plus si c'est de l'art ou du cochon ! Voir le petit jeunot Lucinius parler avec Montaigu comme à un vieux pote de régiment ! L'entendre parler comme un vieux de la vieille, il est perdu ! Déboussolé !
- Ah François Loren ! Il faudra que je vous explique tout ! Pensez donc, mon vieil ami Montaigu !
Il ne dit plus rien, mon ami Ventrue ! Il est bouché bée, littéralement. Il n'en revient pas. Hé ho, chacun son tour, hein ! redaface2 Comme si j'avais pas eu ma part d'ennuis et de surprises ! Je l'envoie chez les Tremere, si ça lui va pas comme ça ! redaface2 biggrin
- Alors c'est vous, héhéhé, Sire Montaigu, lol qui avez diaboliser ce crétin de d'Orsini ! lol
- Hé oui, mon cher Lucinius. Si j'avais su !...
Le pauvre Loren ramasse sa dentition.
- Ahlala, Sire Montaigu ! Quel dommage ! Quel dommage ! Je me mets à marcher de long en large dans la pièce à faire de grands mouvements de bras. Nous avions tout préparé !... Sire Loren avait eu une idée de génie ! de génie, oui ! Il avait pensé à tout ! Et dès demain, nous étions débarrassés de d'Orsini pour de bon !.... Rah, à une journée près, c'est trop bête ! Quel dommage !...
- Vraiment, je ne sais pas quoi dire... J'ignorais même que vous étiez Régent de cette ville. Je suis content de vous voir à cette place. Vous êtes l'homme qu'il fallait pour remplacer François Villon. smile

Je pense que Loren voudrait qu'on lui explique. Je suis observateur : je l'ai bien vu, moi, à sa mine de papier mâché, qu'il se sent un peu largué depuis quelques minutes. Il est en déconfiture, et ce ne serait pas urbain de le laisser hors du coup plus longtemps. Dame Yvonne, passe encore ! Mais Loren : non ! Le pauvre : il arrive au Louvre avec un type, pour qu'on le cuisine, et c'est lui qui se trouve complétement perdu ! Voyez le grand drame pour le clan Ventrue !

- Il serait peut-être temps de tout m'expliquer, Lucinius... :?
- Oui, oui, bien sûr, François. Vous allez tout savoir. Mais pas que vous. Je vais réunir d'autres personnes. Qu'on fasse venir les Tremere ! et Graziella de Valori ! Qu'ils sachent tout ce qui se passe.
Une vraie petite réunion de guerre.

Virus

Tous les convoqués sont là, autour de la table. Graziella semble aller mieux. Elle doit se remettre lentement de ses blessures. Tout ça par la faute du Prince ! Pareil pour Kruegger ! Sire Merlin est d'avis que le Primogène voudra convoquer une nouvelle élection. Les manigances de François Villon n'ont que trop duré.
Je laisse les Tremere expliquer la situation à tout le monde. Ils ne donnent pas vraiment de précision quant à l'intrus qui est venu trouver le Prince.
- Bien, dis-je, maintenant que tout le monde est au courant, je crois que je vous dois à mon tour des explications... Mais d'abord, je dois m'assurer que je ne me confie pas à n'importe qui.
Je regarde tout le monde droit dans les yeux.
- Alors, je dois vous demander à chacun : puis-je vous faire confiance ? Je veux une réponse franche, et aucun sortilège d'aucune sorte, compris ?
Je laisse un silence.
- Bien, Sire Merlin, puis-je vous faire confiance ?
- Tout à fait. J'ai aidé François Villon parce qu'il est mon ami, mais je comprends qu'il soit allé trop loin.
- Sire Loren ?
- Aucun problème, Lucinius.
- Je le savais. wink Graziella de Valori ?
- Vous pouvez me faire confiance, oui.
- Sire Montaigu ?
- Bien sûr, Sire Régent. smile
- Morgane ?
- Non !

Bingo !
- Désolé, mais je suis aux ordres du Prince, et je vais aller le trouver. Je préfère ne pas abuser de votre confiance, Sire Régent !
- Morgane, voyons...
Belle tentative de Merlin. Infructueuse, hélas.
- Sire Merlin, j'ai demandé à chacun de me répondre franchement, et Morgane a fait son choix. Nous devons le respecter. En revanche, Morgane, vous comprendrez que je doive vous demander de sortir, et de quitter le Louvre pour le moment. Tusors3
- Tout à fait, je comprends. Laporte

Sacrée individualiste ! Ce n'est pas courant pour une Tremere !
Maintenant que tous les gens de confiance sont autour de moi, je les laisse un moment, pour aller m'habiller correctement. J'ai d'ailleurs un créateur japonais, un bon ami à moi, qui voulait que j'essayer sa prochaine collection, alors il m'a envoyé plusieurs costumes... :jmekiffe: Bref, je me fais tout beau tout propre, pendant que mes invités attendent dans mon bureau.
Quand je reviens, mon portable sonne. Corbeau
C'est Yvonne. Elle me prévient qu'il y a le feu au Père-Lachaise, et que le Prince a été aperçu il y a peu dans le quartier.
Je mets au courant l'assistance, et nous partons aussitôt. Deux limousines nous attendent dehors, prêtes à démarrer.
Heureusement que j'ai pris le temps de m'habiller, je n'allais pas sortir en bras de chemises ! Ouimaisnon

Virus

Deux heures du matin. Léger traffic dans Paris, que nos limousines transpercent rapidement, précédées par quelques motards de la gendarmerie. J'ordonne à ces derniers de se disperser avant notre arrivée en vue du cimetière. Il ne faudrait pas qu'ils assistent à ce qui va suivre.
De grandes flammes ont pris dans les arbres du Père-Lachaise. Branle-bas de combat chez les pompiers : il faut sauver les morts !
On entend déjà les sirènes des camions, au loin. Nous allons avoir peu de temps pour régler tout ça, et protéger le vernis de la Mascarade.
Du reste, tout va très vite.
Morgane est déjà sur les lieux. Elle ressort en courant du cimetière, peu avant que nous voyions le Prince sauter par dessus un mur, et sortir en hurlant, en proie à la frénésie ! Il a les vêtements en lambeaux, la peau roussie, il a sérieusement morflé !
- A tous les coups, encore des jeunes qui pratiquaient un jeu de rôle sataniste ! :roll: lance Graziella.

Ca ne va pas être facile de le calmer, le Sire Villon ! Graziella lance plusieurs tentacules d'ombres, qui peinent à contenir la folie furieuse du Prince. Soudain, venues des abysses, d'autres monstrueux tentacules surgissent, plus que Graziella n'a jamais su en invoquer. En retrait, Sire Montaigu a parachevé le travail... Le Prince est provisoirement contenu. J'arrive avec le premier bout de bois potable, et je pieute vigoureusement le Prince, juste avant que Morgane n'arrive avec une bonne branche, et ne calme pour de bon Sire Villon.
François Loren est parti neutraliser un témoin gênant. Sire Merlin calme le Prince, nous l'embarquons dans la limousine. Je demande à tout le monde de rentrer au Louvre et de m'attendre. J'ai deux mots à dire à Morgane, juste le temps d'une promenade dans le Père-Lachaise. Les pompiers sont déjà là, et ont commencé à sortir leurs lances.
Les grands jets d'eau surgissent, pour combattre les grandes flammes, et au milieu de ce double déluge, Morgane et moi entrons dans le cimetière.
Le combat qui s'est déroulé a dû être particulièrement. D'après ce que me dit Morgane, le Prince se battait avec un adversaire particulièrement coriace, qui allait avoir le dessus sur lui. Elle est alors intervenu en faisant brûler cet ennemi, jusqu'à le consumer complétement ! Le Prince a été pris de panique, déjà épuisé par son combat, et s'est enfui à temps.
Les pompiers vont bientôt arriver. Les flammes sont étouffées.
- Vous avez vu la figure de l'agresseur du Prince, Morgane ?
- Oui je crois bien, voyons j'étais loin mais...
Je fixe Morgane dans les yeux, j'efface sa mémoire rapidement.
- ... ah non, je n'arrive pas à retenir un trait de son visage. Il faisait vraiment sombre, et il se déplaçait vite...
Voilà qui me laisse un peu de répit.
Je me précipite sur les lieux de l'affrontement : à voir les pierres tombales cassées, la terre retournée, un mausolée fracassé, le combat a dû être sauvage ! Entre des Caïnites aussi vieux, ça se conçoit !
Et ce que je craignais c'est bien produit ! Ah, mon Sire, j'aurais voulu vous retrouver en entier, et voilà que je n'ai devant moi qu'un tapis de cendre, éparpillé dans la nuit !... Malédiction ! Morgane ne pouvait pas savoir ! :x Si j'étais arrivé quelques minutes plus tôt, je l'aurai empêchée...
Puisqu'on est dans la profanation, je prends une urne, la vide de ses cendres, et ramasse rapidement autant de cendres de vous qu'il m'est possible, Sire.
Un tapis de cendres ! Quelle dérision ! quelle cruelle dérision ! Moi Régent, et vous poussière ! Le monde est à l'envers, tandis que jaillissent ces flammes et ces grands jets d'eau !
Nous quittons en vitesse le cimetière, avant que tous les morts ne nous sautent à la gorge, et nous entraînent avec eux dans leur demeure ! Nous restons pour le moment à la surface, entre vie et mort ! Terreur

Virus

De retour au Louvre, je confie l'urne à notre ami Montaigu. Lui saura vous ressusciter, Sire, je le sais. Il ne sera pas dit que votre infant vous laissera poussière parmi les poussières...
Je me retire dans mes appartements. A ma connaissance, je suis votre seul infant, ou au moins celui en qui vous aviez le plus confiance. C'est moi qui doit incarner votre suite maintenant. Lourd héritage pour moi ! Mais n'ai-je pas juré de vous servir fidélement, sacrifiant ma vie puis ma mémoire pour vous !
Vous avez bu tout mon sang, et depuis, ma fragile existence tient à ces quelques gouttes de votre sang, que j'ai bues, il y a si longtemps. C'est vous qui m'avez donné mon nom et mon prénom, et m'avez raconté qui je suis. Vous êtes la force qui en moi me surpasse, et m'oblige à me dépasser sans cesse...
Resté seul dans mon appartement, je vacille dans le rire, un rire assez fou, comme un naufrage vertigineux. Rofl
Je me ressaisis enfin. Je dois des explications à plusieurs personnes.
Déjà le Primogène est averti de la duplicité du Prince, et les Justicars sont convoqués pour le lendemain, pour ce qui aurait dû être le procès d'Orsini.
C'est Loren qui l'explique sans détour à Graziella.
- Notre idée était de juger votre Sire pour tous ces crimes. Nous avions préparé un dossier épais comme un dictionnaire sur lui. Nous l'aurions jugé demain, et condamné à l'exil. Lors de son expulsion du territoire, il aurait trouvé comme par hasard des Lasombra, venus le chercher. Dès lors, ce n'était plus sous notre responsabilité. En échange, mon contact Lasombra acceptait de nous laisser leur terre pour les Tremere, s'ils pouvaient se regrouper plus à l'est. C'est d'ailleurs ce qui va se passer. Qui plus est, ces mêmes Lasombra ont attaqué eux-mêmes les Tzymisce, et les ont détruits.
La pauvre Graziella est abasourdi. Il est vrai que nous avions prévu un plan digne de Machiavel pour d'Orsini.
- Ecoutez, mademoiselle de Valori, lui dis-je sans détour, je comprends que vous ayez de la rancoeur contre nous, mais c'était indispensable. D'Orsini était un poids mort, un traître, pour la Camarilla. Il fallait s'en débarrasser. Et en échange, nous obtenons tous les territoires du pacte de Vienne, sans coup férir. C'était la meilleure solution. smile
- C'est vrai, assure Loren. :jmekiffe: Bon, à vous Lucinius, de tout nous expliquer ! twisted Lucinius, ou qui que vous soyez réellement !
Je souris :
- N'ayez crainte, je suis réellement Aladax Lucinius, et je n'ai jamais cessé de l'être.
- Tiens donc, nous vous pensions possédé par un esprit, dit Loren. Surtout depuis que vous avez sorti vos griffes pour effrayer d'Orsini... Une discipline Gangrel : pas courant pour un Toréador...
- C'est exact, oui. lol La vérité est que je ne suis pas né il y a 4 ans, mais il y a bien plus longtemps que cela... Tout a commencé pour le Lucinius que vous connaissez en l'an 2000, en juin, le soir de la fête de la musique, au musée Grevin. Les cloches de la Madeleine sonnaient à toutes volées ce soir-là. Un dénommé Frédéric Lorrain, amoureux d'Elisabeth Poussin, se faisait Etreindre par Sire Tropovitch, à la demande de cette dernière, tandis qu'elle devenait l'infant de la comtesse Bathory. En me réveillant en l'an 2000, j'avais pour passé celui de Frédéric Lorrain, j'ai cru jusqu'à hier soir être vraiment Frédéric Lorrain, mais ce n'était pas moi.
"C'est mon Sire qui m'a inculqué ces souvenirs, et qui a hypnotisé Sire Tropovitch, pour qu'il croit lui aussi que Lorrain était bien son infant. Hélas, ce jeune homme, malheureusement, est bien mort ce soir-là, parmi les statues de cire. En réalité, mon Sire m'avait jeté un puissant sort d'oubli, qui a remodelé ma mémoire, et considérablement affaibli ma puissance. Du coup, je passai facilement pour un jeune Caïnite, presque sang-clair, sans grande carrure, et d'autant plus sincérement que j'adhérais entièrement à ce rôle. En réalité, mon Sire m'avait pris comme volontaire... Alors, quelle surprise pour lui quand, de retour à Paris récemment, il découvre que je suis Sénéchal, puis Régent !
"Je comprends maintenant pourquoi, depuis deux ans, j'ai excité tant de prédateurs contre moi. Ils ont du renifler instinctivement la vraie puissance de mon sang, tous ceux de la Toute-Vie ! La comtesse m'avait sans doute reconnu ! Et le Prince avait dû aussi flairer que j'avais du potentiel en moi !... J'ai tout retrouvé, depuis que mon Sire a fait sauté le verrou de mémoire. C'est pourquoi j'étais si changé depuis deux ou trois nuits.
Long silence de mes deux interlocuteurs, qui comprennent vraiment ce qui m'est arrivé, et qui voient un gouffre s'ouvrir devant eux.
- Je vois que Sire Lucinius, dit Graziella, mi-stupéfaite mi-compatissante, a vécu des choses peu ordinaires...
- Hé oui, hé oui... Un jour, peut-être, en fouillant dans les débuts de la Camarilla, vous entendrez mention de l'Etreinte de François Villon, comment il vécut à Paris, et comment il fit connaissance avec mon Sire, celui qui fut son rival et l'intendant des fêtes princières de l'Elysium, j'ai nommé Hiéronymus Lucien...

Virus
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#57
Tu as cassé tous les record pour le résumé de cette partie Arg
Ca se lit comme un super roman, un de ceux qui vous font dire "allez encore juste une page et je dors" avant de voir qu'il est plus l'heure de se lever wink
Sautille

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#58
Arf tu as édité et mis ma petyte phrase lol
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#59
Ah tu es là ! biggrin
Là, je continue : j'ai envie d'aller au bout moi aussi ! Sautille
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#60
strobien ce resumé... là tu as fé du gros boulot...

Nul doute que cette partie restera ds les annales comme la meilleure partie de vamp que l'on ait jamais faite...
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