29-06-2009, 01:51 PM
(This post was last modified: 29-06-2009, 02:59 PM by Darth Nico.)
COPS #7
"Pay da cost to be da bo$$ !" <span style="font-size:8pt;line-height:100%">(Snoop Dogg)<!--/sizec--></span><!--/sizec-->
Les COPS ont dû trouver le corps dans l'entrepôt. J'imagine qu'ils ont dû passer chez moi avant. Je ne sais pas ce qu'ils ont trouvé ni ce que les voisins auront dit. Ce qui est sûr, c'est qu'ils seront bientôt sur ma piste. Ils trouveront le corps, quatre jours après que j'ai annoncé à Juan que l'indic des flics ne le dérangerait plus jamais...
Ce soir, après quatre jours passés au Mexique, je suis à bord du Dorothy en compagnie de Sanchez. Celui-ci ne me fait pas confiance. Pourtant, son supérieur, Juan, m'a admis à bord du cartel Ciudad. C'est un retour sur les traces de ma jeunesse, quand j'étais dans les gangs de South Central ; à l'époque, Juan n'était pas à la tête de tout un cartel de narcos, mais il avait déjà du charisme et on sentait qu'il irait loin. Si je n'étais pas parti chez les COPS, je serai aujourd'hui à la place de Sanchez.
Deux petites navires, les Eliza I et II arrivent pour prendre chargement de la cargaison de poudre. Sanchez me dit d'aider à arrimer le filin entre notre navire et le Eliza I. J'aide à descendre les ballots pendant que Sanchez vérifie le paiement avec son bras droit, Pedro, un allumé de la gâchette.
Pas de problème pour le paiement. Nous repartons sur le Eliza I, et nous allons vers les marécages le long de la côte ; nous nous enfonçons dans ce labyrinthe d'eau, de boue et de végétation, pas loin du Crocodile Park ; on se croirait dans le bayou !
Notre vedette avance doucement ; on entend alors une autre vedette approcher... Une patrouille ! Un projecteur s'allume brusquement. Le pilote a caché le Eliza sous les branches d'un gros arbre qui pend au bord de l'eau. Manque de chance (pour eux), les flics nous repèrent ; nous avons éteint les lumières et nous sommes accroupis au fond du navire, mais ils s'approchent.
Pedro ouvre le feu, casse le projecteur, et fait un carton sur les deux flics ; hilare, il continue à vider son chargeur, et notre bateau démarre. Je suis obligé de l'arrêter, sinon il va y passer la nuit !
Nous accostons ; Sanchez va repartir couler le navire ailleurs, pendant que Pedro me dépose dans South Central. Je lui dis de me déposer au premier hôtel miteux venu ; je connais bien le quartier, pour y avoir fait mes armes, il y a une quinzaine d'années. Pas fâché de voir Pedro repartir, je prends une chambre et je m'étends sur le lit, épuisé.
Dans la nuit, on frappe à ma porte : une prostituée shootée vient me demander une dose. Je lui file quelques dollars par la porte et je lui dis de se tirer. J'arrive enfin à dormir, malgré la chaleur infernale qui règne au milieu du béton de ce quartier et entre les planches de cet hôtel.
Le lendemain, j'entends une fusillade à quelques rues d'ici. En me penchant à la fenêtre, j'aperçois, dans le petit matin, une intervention en force menée par le CRASH, l'anti-gang. Et je reconnais dans le lot Reito et Columbo ! Je me claquemure dans ma chambre et j'attends que l'orage matinal soit passé pour ressortir. Je passe devant l'immeuble attaqué, et je vois que le ménage a été fait à la manière CRASH ! Le taux de mortalité monte de bonne heure, ce matin. Pas de grasse mâtinée pour les Uzis !
"What up, gangsta !" <span style="font-size:8pt;line-height:100%">(50Cent)<!--/sizec--></span><!--/sizec-->
En milieu de journée, je retrouve Pedro, qui veut que je l'accompagne pour récupérer de l'argent qu'un gang doit à Sanchez.
C'est un de ces vilains immeubles occupés par des dealers et les rats. Gardé par quelques armoires à glace dont les Ak-47 n'ont plus de cran de sûreté. Nous entrons et montons à l'étage. Nous passons une pièce qui sert de "laboratoire", où quelques filles Asiatiques entièrement nues, avec un masque sur le visage, mettent la poudre en sachet. Dans la pièce de derrière, T-O, l'abruti à la tête de ce gang ; à côté de lui, affalé sur un canapé, un gros Noir au cou de taureau et aux épaules poilues comme celles d'un singe, qui regarde un porno sur un grand écran mural.
Le pauvre T-O est bien embêté, car il n'a pas tout l'argent... Pedro s'énerve, lui dit qu'il s'en fout, qu'il fait pas la charité etc. Je vois venir le carton plein... T-O n'a que $40000 sur les 50000 qu'il doit.
- Écoute, on va revenir dans deux heures tu entends ! Deux heures... Et la valise a intérêt à être pleine.
Je vois le gros Noir approcher la main de son arme sur la table basse. Je le fusille (du regard, pour le moment), et je le braque de mon révolver. Il fait son malin et continue d'approcher la main. Je tire. La balle se loge juste sous son nez. Il s'affale par terre.
T-O s'affole mais Pédro le braque déjà.
- C'est un accident, mon ami ! Un accident ! Ça peut arriver ! Pas vrai, mon ami ?
- Oui, je réponds, un accident. Comme c'est un accident si tout l'argent n'est pas là.
On repart à reculons, les flingues braqués sur T-O puis sur les vigiles.
Nous redescendons sans fausse note, et nous partons en voiture. Pedro a les crocs, à tous les sens du terme.
- On va se taper un burger, avant de retourner les éclater ?
On s'arrête dans un dinner rempli de prolos qui mangent un morceau sur le pouce. A la télé, ils parlent d'un building où la Grey Plague aurait créé, sur la façade, le visage du Christ !
Les télévisions sont déjà là, et voilà venir le COPS, avec l'agent Jade à sa tête, qui tente de calmer la situation, parce la foule proteste contre la destruction prochaine du bâtiment !
Arrive alors le proprio de l'immeuble, très charismatique dans le quartier, qui s'agenouille et prie, et tout le monde l'imite ! La foule récite ses prières en choeur !
Je me demande comment Jade va traiter ça dans son rapport, et aussi à quoi va ressembler la gueule du Christ dans quelques jours, quand la Grey Plague aura encore progressé !
Pedro bouffe son burger et reprend des frites, et plusieurs bières.
- Mon salaud, tu avais faim !
- Je t'aime bien, Costigan ! On va faire du bon boulot tous les deux !
C'est nouveau qu'il m'aime bien... Sanchez lui a dit de se méfier de moi et de me tester sur le terrain.
Il a les doigts qui dégoulinent de ketchup, bière et graisse.
- On va retourner les voir, T-O et ses potes, tu vas voir...
- Je ne les sens pas, Pedro, ces gars-là. Ils essaient de nous enfiler...
Pedro rote un bon coup et nous repartons à fond la caisse chez T-O. Il n'y a pas de limitations de vitesse à South Central ; les panneaux routiers sont seulement indicatifs ; pour le reste, c'est le premier arrivé qui passe en premier.
Très chaud début d'après-midi. Les vigiles suent sur le seuil, et à l'intérieur, je croise un gros Noir qui jure de me faire la peau. Le frère de celui que j'ai tué ce matin. Je lui lance un petit bisou :
- Je t'attends, coquine...
Au labo, les filles étouffent sous la mauvaise climatisation qui brasse un air tiédasse et empuanti par l'encrassement du système d'aération.
- Salut, T-O ! Bien mangé ?
Derrière le mur du fond de la pièce, j'aperçois un petit rigolo armé, qui vient de disparaître de l'embrasure de la porte. Il vient de passer de la gauche de la porte à la droite.
Je braque mon arme, cette fois un AK-74 en bonne et due forme.
- Sors de là, toi !
- Hé, vous êtes fous, y a personne !
- Ton mec sort de derrière cette porte, je crie, dernier avertissement !
Pedro braque T-O et crie :
- Dernier avertissement !
Pas de réponse positive. J'envoie une rafale à travers le mur, qui doit venir d'un décor de sitcom, parce que je le troue sans problème, et l'autre prend la rafale dans la poitrine et s'étale à son tour par terre. Pedro flingue T-O, s'empare de sa mallette. Nous repassons en courant au laboratoire et je crie aux filles de se barrer !
Il me semble voir au passage Pedro se faire une ligne sur la table ; une des filles qui a passé la porte reçoit une balle dans la tête. Je tire sur le gars qui approche dans le couloir. Pedro est resté en arrière !
- Couvre-moi ! Couvre-moi !
Excité de la gâchette mais long à la détente, le Pedro !
Il me couvre pendant que j'aligne un autre gangsta qui montait dans le couloir. Nous ressortons du labo et courons jusqu'à l'escalier. On en entend deux qui montent. On balance chacun une rafale. Pedro s'allume une cigarette et lance son briquet allumé dans le laboratoire.
- Couvre-moi pour de bon cette fois !
Je me jette dans l'escalier et je descends un des hommes de T-O. Pedro descend et en finit un deuxième. L'incendie envahit l'étage et nous décampons. Nous voyons un des gars qui a eu le temps de s'enfuir. Nous courons à la voiture et Pedro démarre pleins gaz ; nous rattrapons le gars qui court comme s'il n'y avait pas de lendemain (et de fait...), et nous passons à côté de lui et je le crible de balles. Pedro redémarre, surexcité !
- Je t'adore, mon pote William ! On va faire du bon boulot ensemble ! Ça va être excellent.
L'incendie envahit tout l'immeuble ; des kilos de poudre partent en fumée. Le quartier va se payer l'overdose de sa vie !
En fin d'après-midi, c'est Sanchez qui me dépose à un hangar près des quais ; il me dit qu'il n'a pas encore franchement confiance en moi. L'intérieur du hangar a été aménagé : un lit, un frigo, une salle de bains, la télévision. Un vrai palace. Je m'effondre sur le canapé et je m'endors aussitôt.
The Message <span style="font-size:8pt;line-height:100%">(Grandmaster Flash and the Furious Five)<!--/sizec--></span><!--/sizec-->
La livraison de drogue d'hier était pour un flic de la NADIV nommé Carl Forrest. Un flic pourri de plus.
Sanchez a un contact qui veut lui acheter de la drogue et j'étais suis chargé de le contacter pour savoir s'il est fiable.
Hier, en repartant de chez T-O, nous sommes allés chez un garagiste qui devait reprendre notre véhicule. Pendant que Pedro négociait la vente, je suis sorti téléphoner à ce type.
- Le TSP vous intéresse ?
Le TSP est la Tiger Sex Powder, un super Viagra.
- Oui...
Le contact a répondu hésitant. Je limite volontairement mes phrases.
- Rendez-vous dans une heure, au souk de South Central.
- D'accord, j'y serai.
Je raccroche, troublé. J'aurais juré avoir reconnu la voix de Jet "Black Dog" Allen !
Autant que je me souvienne, il était sur cette enquête sur la NADIV. C'est lui qui serait heureux d'apprendre que le flic qu'il recherche est Carl Forrest !
Je dis à Pedro où nous avons rendez-vous et nous partons aussitôt là-bas. Le terrain que j'ai choisi est fait de petites rues impraticables aux véhicules. Je sais maintenant qu'il va y avoir là-bas des flics en planque, même si j'ignore exactement quels renforts Black Dog va apporter.
Pedro part devant et je reste en retrait. Planqués dans un immeuble décrépit, nous observons la petite place où le rendez-vous est fixé. Je ne vois pas Black Dog ; à la place, ils ont envoyé quelqu'un que je reconnais de loin pour être un membre du SWAT.
J'appelle le téléphone de Black Dog et c'est le SWAT qui répond. Je fais signe à Pedro que ce n'est pas notre homme, et nous entendons alors un violent larsen. Le SWAT est évidemment relié à ses collègues !
Nous décampons, et déjà, les flics se sont lancés sur nos traces. Pedro dit qu'on se sépare et qu'on se retrouve à la planque !
Je pars de mon côté et j'ai le temps de me rendre compte que le Central a envoyé une avant-garde musclée : des SWAT et des hélicos dans le ciel ! La grosse opération... Et connaissant Black Dog, il ne lâchera pas la piste avant d'avoir attrapé l'un de nous. Manque de chance, ce sera Pedro... Jet Allen est le genre de flic qui ne démord pas tant qu'il n'a pas arrêté sa proie.
Je sors du souk, je prends le métro et j'arrive à la planque, où j'attends une bonne demi-heure, avant de rappeler Sanchez : je lui dis que Pedro n'est pas là et qu'il a dû se faire prendre !
Sanchez m'ordonne d'attendre ; une heure après, c'est un certain Diego qui passe me chercher.
- Ce crétin de Pedro s'est fait prendre ! C'était les flics !
- Hé, fais attention à ce que tu dis ! C'était mon frère !
- Désolé... La journée a été difficile...
- Ne t'inquiète pas, Pedro est un dur ; il ne parlera pas.
Je retrouve Sanchez, qui ne me fait pas confiance.
- Mais attends, je crie, c'est Pedro qui a voulu passer devant et qui ensuite a voulu qu'on se sépare !
Sanchez n'est pas bien convaincu mais il sait que je suis protégé par Juan.
Il m'accompagne au hangar et me dit d'y passer la nuit.
Le lendemain, Sanchez veut que je l'accompagne pour une rencontre avec des clients importants. Le rendez-vous est sur un terrain vague, dans un quartier post-apocalyptique fait de gros immeubles gris et vides. L'air est troublé par la chaleur, la poussière chauffe et les tours de béton cuisent doucement.
Plusieurs Noirs arrivent, dont leur chef monté sur un mini-quad. A sa main, je remarque une grosse bague avec une gravure de deux serpents entrecroisés. Ils nous donnent des plans pour du matériel que nous devons leur fournir. J'étudie rapidement les papiers : je n'y connais rien mais l'engin qu'ils veulent ressemble à une grosse bombe ! Une bombe nucléaire, je ne serais pas étonné...
Nous nous séparons après avoir accepté.
En repartant, Sanchez m'annonce que si je veux prouver ma fidélité, je vais devoir le débarrasser du flic de la NADIV, Carl Forrest. Il en sait trop sur nous et il n'est pas fiable. Diego me fournit un fusil à lunettes et je pars m'occuper de ma cible.
En chemin, j'entends à la radio les dernières nouvelles : les COPS enquêtent sur la mort d'un sénateur, Hemfield, qui a travaillé sur la législation des xeno-greffes et qui s'est fait des ennemis chez des écolos extrémistes.
De mon côté, en nous débarrassant de Carl Forrest, je vais permettre indirectement à Black Dog de clore son enquête sur la drogue de la NADIV. Et j'imagine que c'est Reito qui va interroger ce tocard de Pedro.
Remerciez-moi les gars de vous aider à faire du chiffre !